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Seyrane de Larant
Seyrane de Larant

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Dim 5 Jan - 18:47


Seyrane et Dante


   
DEAD - END

Alors que Dante et Seyrane qui avaient passé la soirée ensemble sortaient de la demeure de leur hôte, Serena paniquée vint demander de l'aide à Seyrane. Elle disait être poursuivie par des Ombrageux. Les trois jeunes gens s'éloignèrent alors de l'endroit, mais les Ombrageux les rattrapèrent et capturèrent Serena.
Seyrane s'enfuit par un sentier et Dante la poursuivit. La jeune femme déboucha alors dans les beaux quartiers de l'Enclave, au détour d'une rue, et se retrouva coincée dans un cul-de-sac, épuisée. Dante n'eut besoin que de quelques minutes pour la rattraper.

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Seyrane de Larant
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Dim 5 Jan - 19:00

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SEYRANE DE LARANT


Seyrane courait maintenant sans même s'en rendre compte tellement elle était fatiguée et étonnée que ses jambes la portent encore. Des vertiges la traversaient, elle tremblait et menaçait à chaque instant de tomber par terre et sa vue se brouillait. Miraculeusement, elle parvenait cependant à continuer de fuir, écartant de ses pensées le visage séduisant de celui qui lui courait après.

Soudain, le sentier terreux qu'elle suivait se transforma en ruelle pavée et des maisons l'entourèrent rapidement. Elle était arrivée à l'Enclave, sûrement dans les beaux quartiers à en juger par l’apparence des maisons. Une vague d'espoir la traversa et elle redoubla d'efforts. Peut-être allait-elle pouvoir se réfugier dans quelque porte cochère et échappe à Dante ?
Poussée par cet espoir, elle tourna dans une rue plus large dans l'espoir de semer le jeune homme, et retourna de nouveau dans une ruelle sombre et tortueuse. Seyrane jeta un coup d'œil derrière elle et ne vit pas son traqueur mais le bruit de sa course résonnait à quelques mètres.

Tout à coup, elle se heurta contre un mur. Un cul-de-sac ! Ses espoirs se brisèrent, elle était perdue. Il allait la rattraper et la tuer, c'était sûre. Le mur qui lui faisait face était bien trop haut pour qu'elle l'escalade, et elle ne disposait d'aucune arme qui pourrait la défendre. Tout était fini.





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Dante N. Knightley
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Lun 6 Jan - 21:51

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Il ne sous-estimait en aucun cas les femmes, mais il fallait avouer qu'il ne s'attendait pas à ce que Seyrane court aussi facilement avec des jupons et des talons et qu'elle aurait une telle endurance. Aaah, adrénaline quand tu nous tiens. Sa course était presque silencieuse, mais pas de tout repos. Il ne pouvait pas se permettre de la laisser filer, oh non. Mais il gardait une distance raisonnable. Il connaissait ces quartiers, vu qu'il habitait quelques rues plus loin. Il jeta un coup d’œil en l'air, vérifiant que les volets des maisons étaient bien clos. Les rumeurs courraient si vite chez les Nobles. Il ralentit peu à peu en la voyant bifurquer et eut un sourire amusé. Il ne voulait pas la terrifiée -bien que cela soit déjà fait-, non, il accomplissait juste son devoir, n'est ce pas.

Il apparut à son tour dans le cul-de-sac et se faufila souplement jusqu'à elle. Son cœur se tordit en la voyant ainsi, adossée au mur, cherchant désespérément une issue, les cheveux définitivement décoiffés, la bouche tordue en un rictus crispé. D'ailleurs, depuis quand ressentait-il des picotements dans son thorax en voyant des cibles de la Guilde? Il frémit à une quelconque perspective et s'approcha lentement d'elle, les mains levés devant lui. Il chuchota doucement.

« Ne prenez pas peur. » Il y avait peu de chances, mais peut être n'était-elle pas certaine de son appartenance. Les alliances temporaires étaient régulières.

Il fois près d'elle, il la jaugea physiquement et se précipita pour empêcher son corps évanouit de toucher le sol. Elle n'avait pas tenu plus longtemps. Avec un petit sourire satisfait, il glissa un bras sous ses genoux, l'autre contre ses reins et s'enfonça dans la nuit, soufflant doucement au rythme de sa marche.

Le brun marcha quelques minutes ainsi avant d'atteindre sa maison, enfin une sorte de manoir version réduite incrustée entre d'autres bâtisses, plutôt. Se débrouillant pour ouvrir la porte, il monta ensuite les escaliers non sans souffler ; la jeune femme était légère mais porter un poids mort après une fête quelque peu mouvementée n'était pas non plus une partie de plaisir, même pour un Ombrageux. Il la porta encore quelques instants, traversant les couloirs sombres aux sols blancs avant de l'installer dans l'une des chambres d'amis. Il la déposa sur le lit, et non ce n'était pas de la délicatesse, mais de la précaution... Si, si.




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Mar 7 Jan - 21:56

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SEYRANE DE LARANT


Seyrane s'évanouit dès lors qu'elle vit l'ombre de Dante s'approcher d'elle. Quelle ironie, elle qui tenait toujours têtes aux gens s'évanouissait maintenant devant le danger. Ce fut sa dernière pensée, elle ne chercha même pas à imaginer ce que l'Ombrageux allait faire d'elle. Quelque part, après la soirée originale mais agréable qu'elle avait passée en sa compagnie, elle lui faisait confiance et essayait de s'auto - convaincre qu'il ne pouvait pas être si mauvais que ça. Enfin tout de même, elle avait été bien effrayée lorsqu'elle courait entre les arbres, ses jupons à la main.

Elle ne se réveilla qu'un long moment plus tard, à l'aube à peu près. La pâle lumière de ce moment filtrait à travers les rideaux qui lui faisaient face. Elle se redressa lentement, le sang battait à ses tempes et sa tête était douloureuse mais les vapeurs de l'alcool étaient passées et elle avait les idées plus claires. Elle était allongée sur un lit confortable, dans une chambre décorée avec goût, que les premiers rayons du jour lui permettaient d'observer. Chez Dante ? Mais pourquoi aurait-il pris la peine de l'amener chez lui et de l'y allonger ? Il aurait pu la laisser sur le pavé, ou pire, la tuer. Elle s'adressa mentalement un sourire satisfait. Ah, tu vois, c'est un vrai gentleman. Enfin, toutes proportions gardées.

Elle essaya de se lever mais dut se recoucher aussitôt. La course de la veille l'avait épuisée, ses jambes ne la soutenaient pas. Le bas de son jupon était maculé de boue, ses cheveux détachés et emmêlés. Elle n'était pas le moins du monde nerveuse, ou inquiète. Elle se trouvait maintenant dans l'aventure jusqu'au bout et était impatiente d'en voir la suite, sans penser à sa famille. De toute façon, ils devaient être en train de cuver les multiples cocktails dans leurs chambres.
Comme elle ne pouvait pas se lever et ne savait pas comment appeler quelqu'un, elle décida de profiter de la situation, finit de se détacher les cheveux, les peigna avec les doigts, se dévêtit, ne gardant qu'une chemise de corps qui lui arrivait aux genoux et se coucha pour finir sa vie. Les draps étaient doux et frais, l'oreiller moelleux, et elle ne tarda pas à somnoler.






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Jeu 6 Fév - 21:26

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Après avoir déposer la jeune femme dans la chambre, il avait soigneusement fermé les portes de façon à étouffer les bruits. C'était une lady après tout, elle avait besoin et méritait de l'intimité et du respect. Après cela, le brun s'était lavé et changé. Encore un beau costume étranger qui partait dans les déchets. D'ailleurs il avait troqué ce costume bien trop cérémonieux pour un accoutrement entièrement noir, une paire de jeans noire, une chemise près du corps également aile de corbeau, agrémenté d'une veste en cuir qu'il affectionnait et de bottes en cuir souples. Il était ensuite sorti en s'assurant que toutes les portes étaient fermées à clés, même s'il doutait de la tentative de fuite de Seyrane. A l'aube, il était retourné à la demeure des Mickaelson en toute discrétion pour observer tous les dégâts mais il n'avait malheureusement pas eut le temps de passer au Camp. Il savait qu'il devait garder un œil sur Seyrane de façon à la faire taire. Sa disparition ferait trop de bruit et attirerait certainement trop l'attention, encore plus après la Lune de Sang.

A son retour, il avait dormi quelques heures, rien de très ressourçant mais quand même et avait ouvert tous les volets polis afin de laisser la lumière pénétrer dans sa demeure. Il n'y passait pas tellement de temps et même s'il préférait de loin l'obscurité, il fallait bien qu'elle paraisse fraîche et entretenue. Il en était donc là, à tirer les rideaux. Il se posta près d'une fenêtre, un verre vide à la main. Il n'y avait pas d'heure n'est ce pas? Il passa une main soigneuse dans ses cheveux ondulés, les remettant en place et il se détourna en entendant quelques bruits dans la chambre. La nuit de Seyrane avait été agitée et son sommeil également, mais elle devait être réveillée. Tant mieux, elle sortirait quand l'envie lui prendrait. Le jeune homme marcha alors tranquillement jusqu'au sofa en cuir et il s'y installa confortablement, la tête posée à la place prévue à cet effet. Attendre. Il ne restait plus qu'à attendre, oui.

Il commençait à fermer paisiblement les yeux, reposant ses prunelles grises fatiguées quand la poignée d'une porte s'activa. Il se redressa aussitôt, ne bougeant pourtant pas de sa place.

[Encore désolée du temps... :|]




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Sam 8 Fév - 22:21

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SEYRANE DE LARANT


Seyrane avait encore somnolé un petit moment, et lorsqu'elle se réveilla le soleil était haut dans le ciel, et il se découpait nettement à travers les rideaux. Elle se sentait maintenant beaucoup, beaucoup mieux. Ses idées étaient parfaitement claires, et en plus elle était reposée. Elle resta quelques minutes allongée, la tête vide, paisible, avant de se décider à se lever.

La jeune femme voulait trouver Dante et lui parler, mais elle ne pouvait pas se promener dans une maison qui lui était inconnue en simple chemise, et son jupon était maculé de boue. En plus, un joli miroir posé sur une coiffeuse dans un coin de la pièce lui apprit qu'elle n'était pas dans son meilleur état. Elle décida de sortir sur le palier et de se mettre à la recherche d'une garde-robe, ou quelque chose du genre. Elle ouvrit la porte tout doucement, et découvrit un long couloir discret mais chic, et une autre porte en face de la sienne. Elle l'ouvrit et entra dans une autre chambre, tout aussi somptueuse. Une armoire se tenait dans un coin. Elle y courut, l'ouvrit, et y dénicha une robe grise, très sobre mais très classe, qu'elle enfila avant de retourner dans sa chambre.
S'asseyant devant le miroir, elle entreprit de démêler ses cheveux avec ses doigts et de les attacher avec ce qui restait de pinces, puis s'estima présentable et décida de visiter la demeure.

Elle tira un peu les draps de son lit avant de sortir, et d'emprunter le corridor en tournant vers la gauche. Elle passa quelques portes sans les ouvrir, tout semblait désert. Le seul bruit était celui de son pas léger, et du bas de la robe qui effleurait le sol. Enfin, elle se trouva au bout du couloir, devant une porte semblable aux autres. Elle activa la poignée, qui grinça un petit peu. Le stress lui tordait le ventre, il y avait quelque chose, elle le sentait.
A son soulagement, ou à son malheur, elle ne savait pas encore, c'était Dante qui était assis, seul, dans la pièce. Elle s'avança de quelques pas et le salua, sans ouvrir la bouche.

[ pas de problème ]





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Dim 9 Fév - 16:52

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     La Seyrane qui surgit face à lui n'avait rien de celle qu'il avait croisé la veille. Elle était reposée et... différente. Naturelle. Il la détailla, comme à son habitude. Ses cheveux longs et ondulés encadraient son visage serein, des mèches s'échappant des pinces. Un petit sourire étrange fleurissait sur ses lèvres alors qu'elle le saluait dignement. Il voyait dans ses prunelles noisettes qu'elle se posait des tas de questions. Le brun plissa les yeux, tentant de discerner une quelconque émotion qui serait une faille. Mais... rien. Il se redressa, reposa son verre et se leva souplement, la dominant de toute sa hauteur, leurs corps soudainement proches. Elle était jeune et encore plus en cet instant. Il baissa les yeux sur elle et la jaugea intensément. Sa famille avait beaucoup d'influence, dû à une réputation des plus spéciales. Il comprenait la menace qu'elle pourrait incarner mais de là à devoir tuer une telle personne. Elle avait encore toute sa vie devant elle, et il devait l'écourter pour une histoire qui ne la concernait pas? Il arrêta immédiatement ses pensées. Depuis quand devenait-il doux et compatissant? Il frissonna et arqua les sourcils, revêtant son masque d'impassibilité arrogante digne des Nobles les plus aguerris.

« Bonjour Miss De Larant. Avez-vous bien dormi? »

    Il la détourna et revint dans le petit salon, ajustant la place du pichet de cristal d'un doigt. Il ne voulait en aucun cas revenir sur le sujet de son identité et même s'il savait qu'ils y viendraient, il ne devait en aucun cas lancer le sujet.

« Je me suis permis de vous emmener ici après la Lune de Sang. » Il leva ses yeux clairs vers elle, cet air nonchalant plaqué sur son visage. « J'ignorais où vous habitiez et disons que nous étions assez... pressés. » Il s'inclina cérémonieusement, feignant un air solennel, une main symbolique posée sur son torse. « Je vous prie de m'excuser. »




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Lun 10 Fév - 19:30

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SEYRANE DE LARANT


C'était ridicule à dire, mais Dante était encore plus beau que la veille. Il était décidément très séduisant, et élégant avec ça. Son visage indiquait que la nuit avait du être courte, mais c'était le seul signe décelable. Lorsqu'il s'approcha brusquement d'elle et qu'il la détailla, la dominant de toute sa hauteur, elle comprit encore mieux que la veille à quel point cet homme pouvait la tuer en un instant si elle se montrait gênante.
Cependant, quelque chose lui disait qu'il ne le ferait pas. Du moins, pas dans la minute. Il avait une drôle façon de la regarder, et Seyrane avait bien compris qu'elle ne laissait pas le jeune homme tout à fait indifférent, même s'il dissimulait très bien ses sentiments.

Il s'éloigna d'elle, quelques mètres les séparaient désormais. Elle reprit sa contenance et son air hautain de la veille, même si sa tenue et son état général ne l'aidaient pas spécialement.

« - Plutôt bien, il faut dire que vos lits sont confortables. »

Elle fit quelques pas vers une fenêtre et observa l'extérieur. Un somptueux parc s'étalait à l'extérieur, de nombreux nuages gris couvraient le ciel et une petite pluie fine tombait , quasiment invisible. Sans détourner le regard de la fenêtre, elle reprit.

« - Vous, par contre, ne semblez pas avoir très bien dormi. »

Lorsqu'il s'excusa, elle se tourna un peu pour observer l'expression de son visage. Ses propres traits se durcirent, et elle fronça les sourcils, visiblement agacée.

« - Ne prenez pas cet air solennel, vous ne pensez même pas vos excuses. »





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Mar 11 Fév - 20:34

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    Il reprit une posture normale après s'être redressé, un sourire ironique aux lèvres. Il ne pouvait pas s'en empêcher.

« Plutôt bien, il faut dire que vos lits sont confortables. »

    Le brun approuva d'un mouvement vif de la tête. C'est vrai qu'ils étaient bien ses lits. Un peu trop même. De toute façon, elle ne trouverait pas grand chose niveau confort à redire ici ; ce Manoir rentrait dans les goûts classiques des Nobles. Luxueux, riche, confortable, assez sobre mais décoré avec goût. Il n'était même pas à lui. Il avait juste fait les modifications quant aux photos de famille. Le propriétaire ayant tragiquement... périt.

« Vous, par contre, ne semblez pas avoir très bien dormi. »

    A peine, pensa-t-il. Mais il se contenta de répondre avec un sourire respectueux et suffisant. La jeune femme se retourna, les mains croisées devant elle, posées délicatement sur son ventre. Typiquement noble. Cette révélation lui donna des nausées. Cette société l’écœurait et le fascinait à la fois. Mais elle était tellement superficielle. Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser que Seyrane était différente, que c'était juste une image, que ça ne lui ressemblait ça. « Comme toi, par exemple. » lui souffla un voix bien agaçant dans son esprit. Il se concentra de nouveau sur la brune en face de lui, amusé par sa voix qui se voulait autoritaire.

« Ne prenez pas cet air solennel, vous ne pensez même pas vos excuses. »



    Il arqua les sourcils, faussement vexé. Inconsciemment -ou pas-, elle cherchait à s'orienter sur sa réelle identité. Il ouvrit la bouche pour rétorquer puis il avisa l'agacement de la demoiselle. Ne jamais contrarier une Noble. Même s'il adorait les joutes verbales, il ne dirait rien. Il referma la bouche, inclinant la tête d'un air infiniment amusé. Il fit un geste vague de la main et haussa de nouveau les épaules. Ses prunelles glissèrent un instant sur le monde extérieur. Le temps était froid, humide et neigeux. Mais c'était la pluie qui s'était décidé aujourd'hui. Il inspira et se tourna vers elle, dans un mouvement fluide.

« Voulez-vous boire quelque chose? Un thé, ou quelque chose que je suis dans la capacité de vous offrir, milady. », ronronna-t-il, conscient qu'il l'agacerait encore plus de ne pas répondre à ses questions silencieuses. Puis il avisa sa tenue et ses cheveux en bataille. Il désigna le couloir. « Peut être voulez-vous d'abord vous lavez? »




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Mar 11 Fév - 22:02

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SEYRANE DE LARANT


Sans même avoir besoin de se retourner, Seyrane savait que Dante souriait dans son dos. Elle avait compris depuis plusieurs heures maintenant que derrière le jeune noble respectable se cachait en vérité un Ombrageux. Il lui répugnait de se l'avouer, mais ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de s'amuser un peu. Il ne semblait pas impulsif et la jeune femme se sentait donc plus ou moins en sécurité. Cependant, une pointe d'angoisse lui travaillait les entrailles, évidemment elle ne la laissait pas paraître.

Elle se demandait juste ce que lui voulait. Son argent ? Sa peau ? Elle n'aurait su le dire, il était tout à fait impénétrable, et c'était la seule chose qui la retenait. La jeune femme connaissait ses propres envies, ses propres attentes. Mais pour l'instant pas celles de son hôte.

Elle se retourna lentement, pour se trouver face à lui. A quelques mètres de distance, leur différence de taille ne la gênait pas et elle pouvait donc planter arrogamment son regard dans celui de Dante. Ce qu'elle fit, bien sûr. Et comme il la traitait avec une courtoisie mêlée de dédain, elle décida de jouer les princesses outragées.
Les deux jeunes gens savaient très bien que l'attitude de l'autre n'était que simagrées. Mais personne ne voulait ôter son masque en premier. Ce jeu pouvait durer longtemps...

- " Je ressemble donc à une pouilleuse, et mon odeur vous incommode d'ici ? " demanda-t-elle avec son air de jeune noble outrée. " Soit, je vais me laver, mais après... "

Elle laissa sa phrase en suspens d'un air entendu qui laissait toutes les options possibles et sortit de la salle dignement.

//ELLIPSE : Un moment plus tard... \\

Lorsque Seyrane revint, elle était littéralement transformée et espérait au fond d'elle que son hôte ne resterait pas impassible. Sa peau était pâle comme de la porcelaine, ses cheveux encore humides étaient simplement mais élégamment relevés. Elle avait emprunté une nouvelle robe, bien plus travaillée, blanc cassé dont le col remontait en coque sur ses épaules. Son visage reposé était souriant, même si ce sourire était un peu forcé.
Elle s'avança jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de Dante. Leurs souffles se mêlaient. Elle sentait bon, un mélange de propre et de parfum frais et boisé.

" - Je veux bien un thé. "





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Jeu 13 Fév - 21:51

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« Je ressemble donc à une pouilleuse, et mon odeur vous incommode d'ici ? »

Et susceptible en plus de ça. Le brun leva les yeux au ciel et la suivit des yeux quand elle s'enfonça dans le couloir. Finalement, garder la captive n'allait pas être si ennuyeux. Ce petit jeu commençait fortement à lui plaire. Une fois que la jeune fille se fut éclipsée, il se détendit et s'affaira dans le salon et dans d'autres pièces, rangeant certaines choses et en cherchant d'autres. Puis il alla dans la chambre où elle avait dormi. Il observa la pièce quelques instants avant de faire le lit avec un sourire. Elle n'avait pas été douce dans ses mouvements. Il arrangea la commode et sortit ce dont elle aurait peut être besoin et qu'elle n'avait pas pensé à sortir. C'était d'ailleurs étrange qu'il possède autant de bricoles féminines, mais tout gentleman se voulait de pouvoir fournir et d'accéder aux désirs d'une demoiselle. Surtout celles qui ont passé une très mauvaise nuit. Après cela, il retourna dans le salon et se posta près de la fenêtre. Il devait vérifier si de quelconques soldats ou gardes étaient envoyés pour chercher une Noble égarée. Bien qu'ils n'aient aucune raison de fouiller chez lui...

Il soupira et détendit ses épaules. La présence de Seyrane le rendait anxieux et il détestait ça. Il n'avait pas à s'inquiéter hormis sa petit personne. Et le voilà qu'il s'angoissait pour sa captive. Il frémit et se détourna en se pinçant l'arrête du nez. Et tomba face à jeune femme ravissante. Le teint clair, reposé, frais et dénué d'imperfections. Des yeux noisettes qui dardaient sur lui un regard perçant et déterminé. Une posture élégante. Un corps délicat vêtu d'une robe blanche tout à fait sublime et de longs cheveux bruns relevés en un chignon sophistiqué. Il mit quelques minutes à comprendre que c'était Seyrane. Ciel, mais comment faisait-elle pour paraître si différente à chaque fois? Il lui offrit un petit sourire et étudia la robe. Où avait-elle déniché ça? Mmh. Dans un placard sûrement.

« Je veux bien un thé. »

Il inclina dignement la tête et l'invita dans la cuisine d'un mouvement de la main. Il la devança cependant et désigna la théière fumante sur la table, accompagnée d'une unique tasse délicatement décorée et de quelques friandises adorées et recherchées par tous les bourgeois.

« Je suis sûre que vous mourrez de faim. Et si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas. » Il s'appuya sur les meubles et croisa les bras sur son torse musclé et continua après qu'elle se soit installée. « Je me souviens que vous avez écourtez notre conversation d'hier soir. Pourrions-nous continuer et pourrais-je avoir de nouvelles informations sur vous? »




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Jeu 13 Fév - 22:11

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SEYRANE DE LARANT


Seyrane lut nettement l'étonnement dans les yeux de son hôte lorsqu'il se tourna vers elle. Sachant qu'il ne l'avait pas vue, l'effet de surprise jouait, mais elle préférait dire que c'était sa transformation qui avait crée cette lueur dans les yeux du jeune homme.
Il l'invita poliment à s'assoir, ce qu'elle fit, et se servit de thé. Une seule tasse était posée sur la table, qu'elle remplit de liquide fumant. Il s'éloigna de quelques pas, les bras croisés. Quelle situation typique ! La femme assise, l'homme debout. Elle sourit, amusée. Et le regarda.

" - Vous ne m'accompagnez pas ? " demanda-t-elle d'un ton léger.

Il esquiva la question en y répondant par une affirmation, polie, courtoise, mais banale. Seyrane voulait autre chose. C'était trop facile. « Autre chose » vint.

« Je me souviens que vous avez écourtez notre conversation d'hier soir. Pourrions-nous continuer et pourrais-je avoir de nouvelles informations sur vous? »

C'était ce qu'elle voulait, après tout. Une question qui la pousse un peu dans ses retranchements. Mais là, la réponse adroite ne venait pas, et il fallait qu'elle dise vite quelque chose. Son cerveau réfléchissait à toute vitesse. Elle but une longue gorgée de thé, se brûla un peu la gorge, savoura les arômes épicés du liquide.

" - Bien sûr que vous pourriez, mais vous comprenez qu'une jeune femme convenable ne révèle pas tout sur elle sans savoir à qui elle parle... "murmura-t-elle d'un air entendu.

Voyant que Dante ne réagissait pas, elle décida de faire quand même le premier pas.

" - Je m'appelle Seyrane de Larant. Je suis fille de rentiers, j'ai une sœur fiancée. Quoi d'autre ? "





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Dim 23 Fév - 20:48

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Le manque de sommeil commençait à se faire ressentir. Il détendit alors sa nuque en passant une main désinvolte dessus puis prit appui sur le comptoir. Il en fallait plus pour arriver à ses fins. Il reposa ses yeux sur la demoiselle qui sirotait son thé et qui leva un regard visiblement amusé sur lui. Il arqua les sourcils, l'interrogeant silencieusement, mais elle se décida à répondre. Aaaah, impatience quand tu nous tiens.

« Bien sûr que vous pourriez, mais vous comprenez qu'une jeune femme convenable ne révèle pas tout sur elle sans savoir à qui elle parle... »

Dante se fit violence pour ne pas lever les yeux au ciel. Malgré le fait qu'il croit fermement à la part de rebellion en la jeune femme, quoi de mieux qu'une Noble pour esquiver une question que de ramener le sujet à sa propre personne. Elle était baignée dedans depuis son enfance, en même temps. Il fallait qu'il arrête de toujours lui chercher des excuses. D'ailleurs il voulait tester ses limites, voir jusqu'à quand elle revendiquerait sa Noblesse. Mais en douceur, tout d'abord.

« Je m'appelle Seyrane de Larant. Je suis fille de rentiers, j'ai une sœur fiancée. Quoi d'autre ? »

Le brun eut un sourire taquin et charmeur, puis leva ses prunelles de chat vers elle. Prunelles de chat car ses longs cils qui frangeait ses deux iris acier lui donnait un air arrogant, ironique et diablement manipulateur, comme le serait le félin qui reviendrait vers vous après vous avoir méchamment griffer, en ronronnant, bien conscient de son erreur.

« Enchanté, mais peut être quelque chose que je ne sais pas déjà? »

Il inclina dignement la tête et l'invita dans la cuisine d'un mouvement de la main. Il la devança cependant et désigna la théière fumante sur la table, accompagnée d'une unique tasse délicatement décorée et de quelques friandises adorées et recherchées par tous les bourgeois. Puis il continua après avoir avalé sa salive et fait un geste vague de la main.

« Vous savez à quel point les rumeurs se répandent vite et puis, nous avons, enfin avec votre père, des connaissances en commun. »

Ce qui était vrai. Dante tenait un bar et Lord De Larant affectionnait les alcools étrangers.




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Lun 24 Fév - 15:49

SEYRANE DE LARANT

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Seyrane, malgré son jeune âge et sa haine de la cour, n'était pas dupe. Comme chacun sait, à force de côtoyer un certain type de gens et de baigner dans certains milieux on finit par s'y habituer et s'en protéger. Derrière son air naïf, la jeune femme avait parfaitement saisi l'ampleur du jeu qui se déroulait entre elle et Dante, et même si elle n'en comprenait pas tous les ressorts elle n'était pas menée par le bout du nez, au contraire.
Simplement, elle restait prudente, n'oubliant pas qu'elle était dans la maison d'un Ombrageux, apparemment seule avec lui, et qu'il pouvait la faire disparaître en quelques secondes.
Elle le suivit donc dans la cuisine, s'adossa à un meuble et sirota son thé. Il n'en prenait toujours pas. Si ça se trouvait, il était même en train de l'empoisonner. Cette idée la fit sourire.

Son sourire charmeur et son ton ironique la déstabilisèrent. Comme si c'était facile de faire face verbalement à un homme aussi séduisant ! Il jouait avec ses nerfs. Tricheur. Son évocation des rumeurs la gêna. L'honneur de sa famille avait de nombreuses fois été blessé par des rumeurs, de sales petits commérages lancés par des familles ennemies - celles de Mlle Hart, par exemple. Seyrane ne savait pas si elle devait prendre ça comme un avertissement, compte tenu du fait qu'il parlait aussi des gens à qui il pourrait transmettre de fausses informations - leurs "connaissances en commun".

A quoi jouait-il ?

- « Vous essayez de m'impressionner, Sir Knightley ? » demanda-t-elle, calme et hautaine.

Elle contrôlait tout. Ses traits, le moindre tic qu'elle aurait pu faire, trahissant sa peur. Non, de l'extérieur elle était royale. Il ne la percerait pas, du moins elle l'espérait.





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Dante N. Knightley
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Ven 28 Fév - 20:22

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Dante N. Knightley

La jeune femme faisait preuve d'un réel contrôle de soi et d'un sang-froid remarquable qu'il ne pouvait que saluer.. Mais il pouvait déceler dans ses prunelles noisettes quelque chose. Il hésitait fortement entre la détermination et l'hésitation. Enfin bon, rien d'important. Il passa une main distraite dans ses cheveux, les ébouriffant puis reposa ses yeux sur elle.

« Vous essayez de m'impressionner, Sir Knightley ? »

Surpris, il arqua les sourcils et secoua négativement la tête, le regard légèrement vitreux. Il avait l'air menaçant? Oh, c'était une bonne et mauvaise nouvelle. Il eut un sourire arrogant et répondit, un tantinet provoquant.

« Pourquoi, vous en avez l'impression? »

Il capta son air sévère et autoritaire et il se refroidit intérieurement. Mais extérieurement, rien ne changea. Elle paraissait vexée mais pas personnellement dans son amour propre. Evidemment ce n'était certainement pas la première fois qu'on devait lui faire une remarque sur sa fille. Mais tel n'était pas le but. Il voulait surtout qu'elle n'ait pas de doutes quant à son identité. Il était Noble. Qu'elle le veuille ou pas. Spécial certes. Il poussa un petit soupir en ne remarquant aucun changements puis se redressa et repartit dans le salon pour se servir un verre.


« Croyez vous vraiment que quelqu'un qui chercher à impressionner vous aurez, en quelques sortes... » Il haussa ironiquement les épaules « ... sauver la vie à vous et votre amie, qui vous aurez hébergée et offert d'autres services. » Il s'arrêta, entrouvrit les lèvres, se tourna vers elle et leva un index. Il avait prit un faux air de quelqu'un qui venait de trouver une idée. « J'aurais plutôt dit que cette personne voulait aider. »

Il eut un sourire éphémère qui s'efface presque aussitôt, trahissant son léger agacement. La provoquer pour mieux la manipuler. Il n'aimait pas vraiment ça mais le fait qu'elle tente vainement de voir dans son jeu et qu'elle persiste, ça, ça l'amusait grandement.




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Seyrane de Larant
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Lun 3 Mar - 21:42

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« J'aurais plutôt dit que cette personne voulait aider. »


Quelques années auparavant, Seyrane aurait laissé tomber sa tasse d'indignation. Mais la jeune femme contrôlait maintenant ses moindres émotions, fussent-elles crées par la surprise. Cette phrase la laissa cependant quelques instants silencieuse. Quelle arrogance ! Elle réfléchit soigneusement à ce qu'elle allait dire, choisissant ses mots. Il ne fallait surtout pas qu'elle paraisse effrayée des évènements de la veille, et de toute façon elle avait bien compris que Dante ne voulait absolument pas se dévoiler.
Il était noble, point.

Cependant, la jeune femme était assez indécise sur les sentiments passagers de son hôte. Il semblait osciller en permanence entre l'agacement et l'amusement. C'était ce qui énervait particulièrement Seyrane, elle détestait être une source d'amusement, et encore plus qu'on se croie plus intelligent qu'elle.

Après plusieurs minutes de silence, elle prononça, d'un ton très neutre :

- « Justement, je pense que quelqu'un qui aurait voulu m'impressionner aurait eu tout intérêt à m'aider et à m'héberger. »

Elle marqua une pause, jusque là elle avait été très prudente mais sa phrase suivante allait être un peu plus osée.

- « Cependant, même si je dois reconnaître que vous avez été l'homme le plus serviable que je connaisse depuis hier soir, vous devez reconnaître que votre camp était plutôt difficile à connaître... »

Elle laissa cette phrase en suspens, un léger sourire qui se voulait très innocent mais qui était plus ironique sur le visage. Allez, ce n'était qu'un jeu !


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Mer 19 Mar - 21:02

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Il vit la légère crispation de ses doigts sur l'anse de la tasse mais elle ne laissait rien transparaître. Remarquable maîtrise de soi. Qu'il soulignait. Il était presque fasciné. A son jeune âge, rare étaient celles qui se contrôlaient aussi bien. Mais les situations d’urgence et d’imprévu forgeaient le caractère. Il sourit mentalement. Elle en aurait certainement besoin dans les prochains jours.

« Justement, je pense que quelqu'un qui aurait voulu m'impressionner aurait eu tout intérêt à m'aider et à m'héberger. »

Il arqua les sourcils et eut un geste vague de la main tout en avalant distraitement sa salive. Ainsi il n’excluait pas son hypothèse mais ne la confirmait nullement. Elle continua.

« Cependant, même si je dois reconnaître que vous avez été l'homme le plus serviable que je connaisse depuis hier soir, vous devez reconnaître que votre camp était plutôt difficile à connaître... »

Il ne put retenir un sourire suffisant. Ah ça oui, c’était clair. Il hocha la tête et haussa les épaules, affichant une mine innocente et d’excuse. Il croisa son regard et soutint ses prunelles noisettes sans ciller mais son sourire le démangea. Elle avait pris goût au jeu. D’un côté, il trouvait cela parfait et ça l’amusait grandement. Mais d’un autre, il ne voulait surtout pas à la mêler à ça. Parce que, oui, même s’il avait mis du temps à l’admettre, il l’appréciait. Son air sauvage caché derrière des cheveux ondulés, un regard effronté et des sourires polis. Et elle était si jeune. Malgré le fait qu’ils vivaient dans un monde sans merci et qu’elle était Noble, elle ne méritait pas vraiment ça. Elle n’était pas en étroite collaboration avec les dirigeants, même si la famille De Larant était influente. Il poussa un petit soupir et répondit enfin.

« Je vous l’accorde. » Il se redressa légèrement et la fixa intensément. « Il est aussi tellement dur de savoir dans quelles oreilles vont tomber les informations que l’on peut livrer sur nous. » Il passa une main dans ses cheveux et lui sourit. Puis il sépara son bassin du meuble et s'arrêta dans l'encadrement de la porte. « Je vous aurais bien proposé une balade pour apprendre à se connaître, si vous le voulez bien, mais le temps n'est apparemment pas favorable à ce type... d'activités. »

Il aimait beaucoup laisser un petit doute dans ses phrases. C'était parfois sans raisons particulières mais il avait prit cette habitude. Certes, sa demande était osé. Il l'avouait. Mais s'il ne faisait rien, ils allaient rester longtemps face à face dans sa cuisine, à s'affronter du regard et des mots.




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Jeu 20 Mar - 19:07


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La réponse de Dante était prévisible, après tout Seyrane était aussi restée laconique à propos d'elle-même. Elle était légèrement déçue, ayant pensé en apprendre plus à propos de son hôte, mais se résigna : elle ne pourrait rien en tirer, sauf ce regard très intense, assez plaisant et à la fois gênant qu'il lui lança.

Il esquissa un sourire, qu'elle lui rendit, et s'éloigna du meuble. La jeune femme n'avait pas ouvert la bouche, attendant de voir ce qui allait se passer. Elle fut très surprise lorsque le jeune noble lui proposa plus ou moins d'aller se promener.

« Je vous aurais bien proposé une balade pour apprendre à se connaître, si vous le voulez bien, mais le temps n'est apparemment pas favorable à ce type... d'activités. »


Sa première réaction fut une sorte d'éclat de rire spontané qui traduisait son étonnement. Il avait une telle façon de formuler les choses, lui demandant quelque chose sans réellement s'avancer... Avec lui, c'était un peu à prendre ou à laisser, il fallait s'y risquer. Et malgré tout ce qui s'était passé depuis qu'elle avait fait sa rencontre, Seyrane n'était pas du tout effrayée et était même enchantée à l'idée de sortir. Surtout avec Dante, et encore plus si c'était pour « apprendre à se connaître. »

Étant toujours assise, elle leva légèrement la tête vers lui :

« - Le temps ne m'a jamais posé de problèmes lorsque j'avais réellement envie de sortir. » déclara-t-elle d'un ton léger, avec cette petite expression de visage qu'elle prenait lorsqu'elle avait l'air de ne pas trop y toucher.

L'idée d'aller prendre l'air mettait vraiment Seyrane de bonne humeur, surtout qu'elle ne voyait pas l'intérêt de rester des heures dans la cuisine à jouer avec les mots. Et même si elle était beaucoup moins soupçonneuse qu'à son réveil, la jeune femme gardait à l'esprit que Dante était un sûrement un Ombrageux ou qu'il avait des relations avec la Guilde, et qu'il savait qu'elle l'avait compris. Qui savait quand est-ce qu'il la laisserait partir ?
D'un autre côté, il semblait l'apprécier. Elle abandonna ses réflexions sans fin là et se leva.

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Sam 17 Mai - 23:57



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La jeune femme redressa son menton avec élégance et un rire cristallin résonna dans la pièce. Il tourna ses prunelles vers elle et s’arrêta un instant, étudiant ses traits si finement sculptés. Le sentiment n’était ni de l’agacement comme depuis plusieurs minutes, mais un ravissant sourire et un enchantement réel. Ce qui lui fit relever les commissures de lèvres. Seyrane l’intriguait, vraiment. Il la savait différente, depuis le soir où il l’avait rencontrée –autrement dit, la veille-. Il pouvait clairement dire que la sauvagerie et la bravoure sommeillait en elle mais ce qu’il aimerait savoir c’était d’où elle puisait cette force. Or il ne pouvait se permettre de demande, comme s’ils se connaissaient depuis longtemps.

- Le temps ne m'a jamais posé de problèmes lorsque j'avais réellement envie de sortir.

Sa brusque légèreté le détendit à son tour. A vrai dire, ils se chauffaient les méninges depuis leur arrivée dans sa demeure, puisant dans d’ultimes ressources afin de parvenir à toucher l’autre sans vraiment y arriver. La demoiselle posa ses mains sur la table avec détermination et se leva. D’un même mouvement, le brun détourna la table avec souplesse, une toute autre expression sur le visage. Ses prunelles étaient devenues félines tout comme son expression, sensuelle et éternellement amusée. Il se glissa près d’elle et lui proposa son bras avec élégance, l’autre plié dans son dos. Il se pencha légèrement vers elle et minauda, ses prunelles effleurant ses épaules dénudées.

« Dans ce cas, allons-y Milady. »

Il frissonna lorsque sa main se posa sur son bras et la mena vers la porte de derrière. Il la poussa et ils parvinrent à une terrasse de marbre bordée d’une jolie rambarde ondulée. Il leva un instant le visage vers le ciel d’un gris clair qui vous donnait mal aux yeux. Le temps était orageux, pas lourd ni humide. Juste… neutre. Ils n’avaient ni chaud, ni froid. Le couple emprunta de petits escaliers de pierre qui leur permirent d’accéder aux Jardins qui bordaient la maison de Dante. Silencieux et calmes, ils étaient seuls au milieu de ces buissons et de ces fleurs minutieusement entretenues quotidiennement. Ils entamèrent leur déambulation parmi la végétation colorée et un silence agréable s’installa. Dante la guida jusqu’à une fontaine, entourée de bancs en pierre et de vasques d’où jaillissaient d’autres fontaines miniatures. Il se laissait bercer par les bruits environnementaux et le froissement de la robe de la jeune femme. Ils s‘assirent sur un des bancs et ce fut le brun qui brisa le silence.

« Je ne vous ai même pas demandé votre âge. », déclara-t-il avec un sourire en coin.

C’était certainement un peu étrange comme question mais il avait envie de savoir. Eh oui, aussi bizarre que cela puisse paraître, lui, Dante Natanaël Knightley, s’intéressait à quelqu’un d’autre que lui. Aaaah, quelle ironie. Il agita la main, l’invitant à répondre puis baissa un instant les yeux sur sa main manucurée, délicatement posée sur la pierre blanche.



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Dim 18 Mai - 21:40


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      Le sir Knightley s'approcha d'elle et lui présenta son bras. Elle y posa sa main en priant pour que l'émotion qui l'envahissait tout à coup ne passe pas dans ses doigts. Il se pencha légèrement vers elle, et elle fixa ses prunelles où brillait quelque chose d'animal, de félin. Ils restèrent ainsi quelques instants jusqu'à ce que sa voix suave rompe le silence.

« Dans ce cas, allons-y Milady. »

Seyrane approuva d'un gracieux signe de tête et ils sortirent sur une ravissante terrasse. Le temps était assez particulier, mais pas désagréable. Tout à fait adéquat pour une promenade dans les jardins. Le couple ne prononça pas un mot tandis qu'ils marchaient entre les parterres. La jeune femme admirait les massifs soignés ; elle avait toujours été plus à l'aise à l'extérieur qu'à l'intérieur. La nature alentours la détendait et elle se libérait en quelque sorte de l'atmosphère oppressante des salons.
Elle se sentait particulièrement bien à cet instant-là. Aucun d'entre eux ne parlaient mais le silence était paisible et ils n'avaient pas besoin de mots pour exprimer leur proximité. Toute la gêne qu'elle avait pu ressentir au début de leur conversation s'était envolée. Ils s'assirent sur un banc et restèrent encore muets pendant quelques minutes. Il semblait plongé dans ses pensées et elle put l'admirer sans se dissimuler. Il était vraiment très séduisant ; ses traits fins mais marqués ; ses yeux fascinants. Et puis sa façon de se mouvoir qui tenait du félin.

Elle détacha son regard et observa le jardin qui était extrêmement bien entretenu. Une légère brise faisait crisser les feuilles des arbres et on entendait également les glouglous de l'eau de la fontaine. Ce fut lui qui rompit le silence, comme quelques minutes auparavant.

« Je ne vous ai même pas demandé votre âge. » déclara-t-il avec un sourire en coin.

Elle ne le regarda pas et continua de fixer un point devant elle, mais un petit sourire releva les commissures de ses lèvres.

« Comme je ne vous ai pas demandé le vôtre. » murmura-t-elle. « Vous savez, c'est impoli de demander son âge à une lady. » reprit-elle, taquine.

Elle guetta sa réaction. Il pouvait s'énerver vite, elle le savait, mais à son avis il esquiverait plutôt ses propos et s'en tirerait avec élégance, comme d'habitude.
Seyrane ne lui laisserait pas ce plaisir.

« J'aurai 21 ans en octobre prochain. » souffla-t-elle, comme étonnée par son propre âge. Elle laissa un silence planer entre eux, pas de celui qui s'était installé précédemment mais un silence chargé. « Je serais indiscrète si je vous demandais le vôtre. »


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Mar 27 Mai - 19:21


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Alors que le brun attendait sa réponse, il se pencha légèrement en arrière détachant son regard de ses jolis doigts pour effleurer la surface de la fontaine. Il posa sa main à la surface de l'eau, n'humidifiant en aucun cas son épiderme. C'était juste histoire de jouer parmi les nénuphars et les fleurs de lotus. L'eau reflétait la parfaite réalité, si bien qu'on pourrait presque confondre lequel des deux mondes était réel. Il parcourut la surface plane des yeux et détailla avec un petit sourire le reflet de dos de sa compagne. Ses longs cheveux ondulait dans son dos, légèrement humides, reposant sur ses épaules délicates et nues. La robe dévoilait tout juste sa peau de pêche, d'une façon équilibrée ; ni trop pudique, ni trop vulgaire. La douceur émanait de la jeune femme et son visage rayonnait. Même si Dante ne l'avait vu que très peu de fois, il devait avouer l'avoir rarement vu brillé ainsi d'un tel... apaisement. Et c'était tellement plaisant de voir ses lèvres sensuellement ourlées se rétracter sur des dents blanches et ses joues se fausser en un petit pli craquant. Ce fut la voix de Seyrane qui le sortit de sa semi-transe admirative.

- Comme je ne vous ai pas demandé le vôtre. Vous savez, c'est impoli de demander son âge à une lady.

Elle fit une petite pause et reprit, d'une voix toujours aussi douce et délicate, comme on parlerait à un animal sauvage.

- J'aurai 21 ans en octobre prochain. Je serais indiscrète si je vous demandais le vôtre.

Dante se redressa lentement et se retournement avec autant de langueur vers la jeune brune. Un petit sourire étira ses lèvres avec un élégance beaucoup plus modérée mais tout aussi charmante, il répondit de son timbre suave et félin.

« Je ne me serais jamais permis de vous demander une telle chose si votre visage ne témoignez pas de votre jeunesse, Seyrane. »

Ciel que son prénom sonnait bien entre ses lèvres. Il hocha la tête et se tourna complètement vers elle et poursuivit, approchant lentement son visage du sien.

« Du tout, vous avez tout les droits. J'ai 21 ans également, mais plus proche des 22.» ajouta-t-il avec un demi-sourire, son visage incliné vers sa nuque.

Leurs échanges étaient beaucoup moins huppés et complexes. Et même si le brun affectionnait cela, il se sentait plus à l'aise de parler librement que de devoir constamment emprunté ce langage maniéré des Nobles. Le fait que la jeune femme ait des doutes lui donnait un peu de libertés tout autant que plus de vigilance. Tout cela s'annonçait bien compliqué. Et alors qu'il se reculait en jubilant de son papillonnement d'yeux gênés, il plissa les yeux en avisant deux Nobles qui marchaient, les bras entrelacés et l'autre tenant une ombrelle définitivement inutile. Il les fixa intensément et les salua d'un immennnnnnse sourire qu'il aimait appelé typiquement noblion ; hypocrite, faux et pourtant sublime. Les femmes lui répondirent et il reconnut Lady Darcy, une femme de la quarantaine, aux apparences innocentes et de femme de rang. Mais elle venait régulièrement à son bar pour se procurer plus de plaisirs charnels avec les poulains des chambres que son mari pouvait lui donner. Son sourire en coin s'accentua mais il le perdit presque aussitôt lorsqu'elle passèrent devant eux et que l'autre femme qui l'accompagnait relança le sujet de la Lune de Sang.

- Oui donc je te disais, cette fameuse Guilde d'assassins n'avaient pas intérêt à se montrer lors de l'Expiation. Je me demande bien comment vont-ils réagir à tout cela et...

Il n'écouta pas la suite, écumant intérieurement de rage. Extérieurement, il était impassible, comme à son habitude, neutre et le visage dénué de toute expression hormis l'arrogance peut être.


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Mar 27 Mai - 21:49


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Seyrane vit du coin de l'œil Dante se retourner et effleurer l'eau de la main. Elle profita de cet instant pour répondre à sa question, mais sa voix faiblit un peu quand elle sentit le regard du jeune homme lui vriller la nuque. Elle se sentait soudainement très gênée, mais d'un autre côté c'était très agréable.

Il répondit à son tour, tiens, elle le pensait plus âgé. Sa façon de s'exprimer, si calme, ses manières, toujours impeccables et élégantes, lui donnaient quelques années de plus. Elle ne connaissait pas un jeune homme de son âge qui soit aussi mature et courtois. Peut-être était-ce la raison pour laquelle il lui plaisait. D'ailleurs, il releva le visage et lui tourna un compliment magnifique :

« Je ne me serais jamais permis de vous demander une telle chose si votre visage ne témoignait pas de votre jeunesse, Seyrane. »

Décidément, il la mettait dans tous ses états. Depuis quand un homme lui faisait-elle cet effet ?
Jusqu'à cette façon charmeuse et distincte qu'il avait de prononcer son prénom. « Seyrane. » Avec cette voix suave, ces yeux où brillaient une lueur féline, ces traits marqués et surtout, les fossettes qui se creusaient au coin de sa bouche dès qu'il esquissait l'ombre d'un sourire. Le sir Knightley ne laissait pas la jeune noble de marbre. Un léger rose teinta ses joues, et même si elle pria de toutes ses forces pour qu'il ne le remarque pas, son sourire amusé lui apprit que ses prières avaient été inutiles. Leurs visages étaient si proches qu'elle pouvait observer à loisir sa peau, mate et lisse, et les moindres traits de son visage si séduisant.

D'ailleurs, lui non plus ne se cachait pas pour l'observer. La gêne qu'elle ressentait s'accentua, mais le plaisir d'être observée et de se sentir jolie aussi. Cependant, par étiquette, elle recula légèrement et battit des cils en se mordillant la lèvre. Deux nobles passèrent alors en discutant de la Lune de Sang et des évènements qui s'y étaient déroulés, évoquant la Guilde des Ombres.
Seyrane les salua courtoisement, Dante leur adressa un sourire, mais dès qu'elles eurent dépassé leur banc, la jeune femme remarqua un imperceptible changement dans le comportement de son bel hôte. Quelque chose l'avait contrarié, même s'il n'en laissait rien paraître. Toute séduction s'était envolée de son visage qui avait repris ses traits neutres et presque arrogants qu'il avait en temps normal.

La jolie brune était un peu déçue que leur jeu de séduction soit interrompu, mais au moins elle avait appris une chose ; il était contrarié lorsqu'on évoquait la Guilde.
Comme il était de bonne humeur depuis qu'ils étaient sortis et que toute tension entre eux s'était dissipée, elle tenta sa chance.

« - Tiens, tiens, le passage de deux jolies femmes nobles vous contrarie ? »
murmura-t-elle d'un ton moqueur.



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Mer 4 Juin - 15:24


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Le brun fixa les deux silhouettes qui continuaient de déambuler au rythme délicat de leurs jupons. Il se mordait l'intérieur des joues. Ça le mettait hors de lui. Ne voyaient-ils pas que c'était pour leur rendre service? Ces dames ne connaissaient même pas les victimes c'était juste histoire de suivre le mouvement. Comme tous le reste de cette classe. Il inspira profondément en se remémorant la présence de Seyrane. A quelques exceptions près, dirons-nous. Il se redressa en se mordant la lèvre inférieure et feint de s'intéresser à ses manches, les ajustant. Malgré le fait qu'il tempêtait intérieurement, son visage était parfaitement serein. Cependant, ses yeux durent le trahir car la blonde se pencha vers lui et il devina son sourire avant qu'elle ne parle.

- Tiens, tiens, le passage de deux jolies femmes nobles vous contrarie ?

Il se tourna vers elle après quelques instants, les sourcils arqués en une mine interrogative. Mais ses prunelles exprimaient clairement un avertissement. Tout en conservant ces deux expressions, il lui répondit d'une voix éternellement suave et ronronnante dont il n'arrivait pas à se détacher en sa présence.

« Nullement. Aurais-je dû? » Il eut un mouvement de tête faussement inquiet et un sourire arrogant prit place sur ses lèvres.

Le vent se leva soudainement, diffusant une fraîcheur agréable mais frissonnante dans les jardins. Le parfum délicat et fleuri de Seyrane vint chatouiller ses narines et il chassa immédiatement l'idée de se blottir dans son cou. Ses pensées le surprirent, pour ne pas dire choquer. La dernière marque d'affection dont il avait fait preuve devait remonter à son enfance et encore, il se rappelait parfaitement bien de la leçon que sa mère lui avait infligé. Alors d'où lui venait cette envie de proximité? Il frémit à une telle perspective et passa une main dans ses cheveux, subitement fatigué. Il devait absolument faire taire Seyrane et non pas papillonner avec elle. Il s'en voudrait pour ce qu'il allait faire et pourtant, il le fallait. Avec une délicatesse infinie, il vint tendrement dégager la gorge de la jeune femme en repoussant ses cheveux en arrière. Inconsciemment, un sourire qu'il supposait amo-affectueux étira ses lèvres. Il se pencha vers elle et glissa sa main autour de sa taille. Mais son sourire muta sans qu'elle puisse le voir et il devint presque carnassier. Il resserra son emprise autour de ses fines hanches, la maintenant fermement et souffla près de son oreille, ayant perdu toute trace de délicatesse dans sa voix.

« Il me semblait pourtant avoir été très clair quant à vos doutes sur ma personnalité et ma vie que vous semblait si bien connaître. J'espère ne pas avoir à me répéter ma chère Seyrane, vous faire du mal me briserait le cœur. »

Il plissa les yeux et laissa quelques secondes s'écouler avant de reprendre.

« Si vous faîtes part de ces mensonges infondés, sachez que je serez dans l'obligation de... d'intervenir. »

Il desserra progressivement ses doigts malgré le fait qu'elle soit pétrifié entre ses bras. On pouvait presque croire à une étreinte affectueuse.

Il se recula, laissant un brusque vidé auprès de sa compagne et se leva silencieusement. Dante se plaça face à elle, tout sourire et s'empara doucement de sa main. Il la porta à ses lèvres, dardant ses prunelles acier sur son minois désemparé.

« Je suis navré de vous fausser compagnie, mais les affaires et la paperasse du bar requièrent ma présence. Je vous souhaite une agréable fin de journée, Milady. »

Il baisa sa peau douce et baissa un instant les yeux. Si elle savait comme il s'en voulait! Mais il ne pouvait la laisser ni se mêler de la Guilde ni le séduire. Car oui, derrière ses airs de jeune homme bien éduqué, Seyrane ne le laissait pas indifférent. Aucunement. Il relâcha sa main et leva les yeux vers elle en espérant qu'elle y décèle une once de regret. Puis il tourna les talons, redressant élégamment le menton et disparut derrière des buissons, les yeux brillants. Il priait de tout cœur pour qu'elle ne le suive pas. Il savait d'ores et déjà que Seyrane aimait tout, sauf les règles.




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Mer 4 Juin - 21:35


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It's really the end.

La jeune femme se voulait seulement malicieuse lorsqu'elle taquina Dante à propos des deux nobles qui étaient passées, mais elle n'eut besoin que d'un court instant pour comprendre qu'elle venait de commettre une grave erreur. Sa première réponse fut égale à lui-même, prononcée d'une voix suave telle qu'il utilisait depuis leur rencontre.

« Nullement. Aurais-je dû? »

Seyrane ne répondit pas et sa bouche fine s'étira en un sourire moqueur, puis elle détourna le regard. L'air s'alourdissait et une certaine tension régnait dans l'atmosphère. Et puis cet imperceptible changement dans le comportement du beau brun qui ne présageait rien de bon. Un silence paisible s'était installé entre les deux jeunes gens et il semblait réfléchir. Soudain, et à la grande surprise de la noble, il eut un geste rapide et dégagea la lourde masse de cheveux qui reposaient sur ses épaules dénudées. Ce mouvement, chargé d'une tendresse immense, la laissa paralysée d'étonnement et de plaisir. Elle n'eut pas le temps d'esquisser un quelconque mouvement, que les doigts de son hôte glissaient autour de sa taille et qu'il se penchait légèrement vers elle.  

La jolie brune retint son souffle, c'était tellement inattendu qu'elle avait perdu tout réflexe, ses muscles ne régissaient plus, seul son cerveau fonctionnait encore, et à plein régime. Suffisamment pour l'avertir que la pression que la main de Dante exerçait sur sa hanche s'intensifiait un peu trop. Et lorsque sa voix s'éleva de nouveau, toute trace d'émotion avait disparue, ce n'était plus qu'un timbre dur et cassant, sans appel. Tout le plaisir qu'elle avait ressenti jusque là se dissipa et son seul objectif fut alors de contrôler les battements affolés de son cœur en priant pour que sa peur soudaine ne se lise pas dans ses yeux.

« Il me semblait pourtant avoir été très clair quant à vos doutes sur ma personnalité et ma vie que vous semblait si bien connaître. J'espère ne pas avoir à me répéter ma chère Seyrane, vous faire du mal me briserait le cœur. » Il laissa filer quelques secondes et elle était tellement pétrifiée qu'elle ne releva même pas le fait que lui faire du mal ne paraissait pas être dans ses projets.« Si vous faîtes part de ces mensonges infondés, sachez que je serez dans l'obligation de... d'intervenir. »

Dante desserra progressivement la pression effectuée par sa main sur la taille de la jeune femme et se leva en prenant sa main. Il planta ses yeux gris métallisé dans les siens et posa ses lèvres sur la peau fraîche de Seyrane. Celle-ci était immobile, elle avait réussi à reprendre le contrôle de ses sensations et affichait un air impénétrable.

« Je suis navré de vous fausser compagnie, mais les affaires et la paperasse du bar requièrent ma présence. Je vous souhaite une agréable fin de journée, Milady. »

Il relâcha sa main et tourna les talons. La jolie noble se leva, furieuse. Le désarroi et la colère l'envahissaient, après un effroi marquant. Elle chercha quelque chose à lui opposer, mais son sens de la répartie était bien enfoui. Elle observa son hôte s'éloigner, même dans un acte aussi commun que la marche il était élégant et parfaitement attirant. Elle ne l'aurait avoué pour rien au monde à cet instant-là - alors que dix minutes avant elle était prête à lui sauter dans les bras - mais son départ provoquait un sentiment de frustration... dérangeant. De plus, elle se sentait humiliée et trahie.
Après tout, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Elle avait voulu jouer, ils avaient joué, elle avait perdu, voilà tout. Mais Seyrane de Larant était une très mauvaise perdante. Elle se fit le serment de ne pas laisser passer une occasion de se venger, tout en prenant en compte les sentiments qu'elle ressentait.

Dans un mouvement impulsif qui la caractérisait bien, elle se leva à son tour et s'écria, sachant pertinemment qu'il l'entendrait malgré la distance :

« Dante Knightley, je vous hais ! »


Bien sûr, il ne se retourna pas et elle se retrouva seule au milieu de ses jardins. Fulminante, elle partit à grands pas et rentra chez elle.



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Dante N. Knightley
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Jeu 5 Juin - 18:37

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