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What do you want from me ? [Talisa & Noah]

Dezbaa
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Dim 27 Déc - 0:59



Talisa Médicis & Noah Kverân
— What do you want from me ? —

La Guerre d'Un Jour est finie. Du moins, la première bataille. La percée témérienne a été fulgurante mais, déjà, de petits groupes de Nordiens s'organisent pour riposter tandis que d'autres affichent clairement leur opposition à ce revirement soudain. Ainsi, de nouveaux affrontements se dessinent à l'horizon : il faut nettoyer Vivendale, percer la poche de pus qui commence à se former, brûler le mal à la racine. Noah, guerrier libre, a accepté de servir Katharina un peu plus longtemps encore ; il s'entraîne auprès des autres combattants, dans l'optique des futures frictions. De son côté, la jeune Talisa, que la guerre et les perspectives qu'elle a dégagées ont troublé, mais qu'elle perçoit aussi comme une opportunité de re-commencement, décide de prendre sa vie en main. Aux abords d'un camp d'entraînement, ils se croisent. Une poignée de seconde, tout au plus. Pourtant, ces deux êtres que tout semble opposer vont se retrouver à nouveau, dans ce bar qui célèbre la victoire témérienne, et se lier, pour un temps incertain.

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Dezbaa
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Mar 29 Déc - 18:32


Noah Kverân
— Alcohol is like sugar : sweet. —

La lumière des torches heurtait les silhouettes et projetait des ombres dansantes sur les murs. Les silhouettes, secouées par les dires et les rires, se mouvaient. Un fumet agréable se répandait à travers la salle, et ce fut la première sensation qui le saisit lorsqu'il pénétra dans le bar, accompagné de deux autres hommes. Tous les soldats présents célébraient la victoire des Témériens sur Vivendale, la chope levée le plus haut possible. Les festivités avaient commencé dès le soir de la bataille, mais elles ne cessaient de s'amplifier. Un sourire étira les lèvres de Noah, qui suivit ses compagnons pour s'installer à une table déjà fort occupée. Aussitôt posés, ils réclamèrent leur première boisson. Ils la reçurent rapidement, et le liquide s'engouffra dans leur gorge. La sensation était la bienvenue. Vieille amie qu'ils avaient quittée, et qu'ils avaient failli perdre ! Elle fut quémandée, choyée, engloutie, encore et encore. Le grand brun parcourut la pièce du regard. C'était comme cela que les choses s'étaient déroulées, la dernière fois. La première fois.

Elle virevoltait. Elle valsait. Elle flottait. Lui, il avait sûrement un peu trop bu. Ils avaient cédé. Ils avaient mêlé leurs tignasses, la blonde et la brune. Ils avaient confondu leurs souffles. Mais c'était le genre de pulsions auxquelles on ne pouvait que céder. Elle s'extrayait de celles qui vous rongent, qui, plus vous les évitez, vous détruisent, de celles qui finissent toujours par vous rattraper. Elles vous suivent dans le temps, à pas furtifs, à la fois plus discrètes que des nuages et plus extravagantes que des étoiles. Elles vous hantent, elles vous dévorent... Oui, elle aurait fait partie de celles-ci. S'effacer devant elle ? Une nécessité. En assumer les conséquences ? Une obligation. Et il y pensa, aux conséquences, aux finalités. Il songea à leur discussion.

Ses yeux pâles s'étaient figés. Quelqu'un lui tapa sur l'épaule. Il releva vivement la tête. Une jeune femme se tenait devant eux, vêtue aux couleurs des serveurs et serveuses du bar. Il remonta jusqu'à son visage. Entouré de cheveux bruns, il était percé de deux prunelles sombres, à l'innocence de celles d'une biche. Elle lui demanda — ou redemanda ? — ce qu'il souhaitait boire. C'était la gamine de l'après-midi. Il l'avait aperçue près du camp d'entraînement. « C'était toi, tout à l'heure. » Elle s'était arrêtée pour regarder. « Mais oui ! » s'exclama l'un des attablés. « Ah ben je comprends que des gars viennent t'emmerder, si t'es serveuse ici... » De jeunes soldats s'étaient effectivement approchés d'elle, sûrement guidés par leurs hormones en furie. Un sourire redessina le contour de la bouche de Noah tandis que ses camarades, pour la plupart, se mirent à s'esclaffer. Il aurait ri volontiers, si ses pensées n'avaient pas été si préoccupantes. Pourtant... le son de leurs rires suscita un bref gloussement.

« Elle les a quand même bien repoussés ! C'est qu'elles sont devenus farouches, de nos jours... » Il revoyait la scène plus clairement qu'il ne s'en serait cru capable, considérant l'heure et l'alcool qui courait dans ses veines. Elle les avait envoyés promener avec des mots cinglants. « Hum ! C'est les tuer, qu'il aurait fallu. On n'est jamais aussi tranquilles qu'avec les morts. » Une vague de ricanements glissa sur la tablée. « Ah Noah, toujours aussi cynique ! » lança l'homme à sa gauche, en passant un bras autour de son épaule. « Bon, tu prends quoi, du coup ? On t'attend. » Le grand guerrier attrapa son verre, conçu pour la boisson qu'il venait d'ingurgiter, et le tendit à la jeune fille. « La même chose, s'te plaît. » Au point où il en était... Homme perdu.
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Linelleray
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Mar 29 Déc - 20:57



Talisa M. Médicis
— Hope—

Elle enflamma la foule du regard, joignit ses deux mains et entama son plaidoyer. La lionne Médicis enflammait l'assistance, et clamait sa dévotion à la cité Talisa se cacha davantage encore sous son châle ; si l'accusée n'avait été sa mère, la furieuse Julianne, elle aurait presque pu croire en son innocence. Elle fut bousculée par un badaud, la foule pressait de toute part pour apercevoir le procès de la Haute-Gouvernante. Katharina lui faisait face assise sur le trône vivendalais, sa robe blanche contrastait avec le pourpre de l'empoisonneuse. Talisa ignorait la raison de sa présence, ou peut-être ne préférait-elle pas l'admettre... Elle s'était laissée embarquée par la foule qui s'était engouffrée dès l'aube dans le temple. Sa mère était condamnée, la femme-enfant le savait : Kath trancherait la gorge de son ainée. Son coeur était tiraillé entre la vengeance et l'amour maternel qui subsistait. Le lionceau enserrait nerveusement ses poignets. Katharina coupa la parole à Julianne, elle ne voulait pas en entendre davantage : les accusations allaient débutés. Des hommes et des femmes débutèrent un à un, dévoilant de monstrueux actes pour la plupart vrai. La Médicis affichait un mépris apparent pour ses témoins. C'est alors qu'un garde rejoignit l'estrade ; la jeune femme ne comprit pas bien ce qui se passa dans les instants qui suivirent, le bruit se propagea dans la foule. Les Vivendalais n'avaient qu'un nom à la bouche : Talisa. Le regard si froid de sa génitrice s'était allumé, une colère sourde mêlée à de la peur s'éveillait en elle. Il lui sembla que sa mère la fixait. Apeurée, Talisa recula précipitamment et s'élança en dehors du temple. Portée par le doute, elle perça la foule et rejoignit le calme des quartiers. Elle erra pendant un certain temps, tentant vainement d'assembler ses idées et ses sentiments. Attirée par des cris d'hommes, elle s'aventura sur la place Est. Des hommes luttaient corps à corps ; la sueur perlait sur leur peau et le vent soulevait la terre sur leur torse musclé. Elle observa un instant cet étrange ballait mêlant brutes et soldats. Les hommes pariaient et riaient. Ses yeux se posèrent sur un guerrier à la longue chevelure brune, il soutint son regard puis s'élança à la rencontre de deux combattants. Talisa fut sortie de sa transe par des voix familières ; des clients du bar se rapprochaient dangereusement. Elle fit mine de s'éloigner mais déjà un autre s'interposait lui coupant le chemin. Elle soupira, cette constance chasse l'épuisait. Elle toisa les trois hommes, fronçant les sourcils. « N'est-il pas dangereux de se balader seule ? » Elle leva les yeux au sol, l'homme à la barbe rousse passa une main autour de sa taille. Elle fit un pas de côté et se délogea de son étreinte. Son rythme cardiaque s'accélairait, l'adrénaline ne tarderait pas à se diffuser dans tout son système sanguin. « Hadrian, ma parole qu'elle mériterait une leçon ! » L'homme se mit à rire comme un animal ; Talisa était exaspérée, ils n'étaient rien de plus que de la vermine. « Foutez-moi la paix ! » La troisième brute se hasarda à la peloter. Sa main s'abattit sèchement sur la joue du prédateur, il attrapa son poignet et le lui tordit. « Ne me touche pas, sale chien ! » Elle voulut s'en dégager mais il resserra son emprise, elle grimaça de douleur. Le bruit des combats cessa, et Talisa perçut une soudaine hésitation dans le regard de ses agresseurs. Elle en profita et assena un violent coup d'épaule à son assaillant, pris par surprise il la lâcha. La jeune femme décampa aussitôt ; ses jambes la portèrent aussi loin qu'elles le purent. Si l'art de combattre était pour elle un mystère, la Médicis était passée maîtresse dans la fuite. Elle ne vit donc pas le regard du guerrier brun la suivre jusqu'à ce qu'elle disparaisse à l'horizon.

Elle reposa sa question lassée. Le beau brun finit par relever la tête et la regarda un instant ; il était complètement saoul et tout aussi hilare que ses compagnons. L'avait-il reconnu ? La jeune femme n'avait pas hésité un instant sur son identité : le guerrier brun. Elle s'éclaircit la voix,  « Je vous demandais ce que vous souhaitiez... » Il l'interrompit, pointant son index sur elle. L'ivresse le rendait ridicule, elle retint un sourire exaspéré.  « C'était toi, tout à l'heure. » Elle acquiesça silencieusement. Ses camarades s'esclaffèrent, le rouge monta aux joues de la jeune femme. Ils commentaient inlassablement sa répartie face à ses assaillants, elle soupira. Le guerrier brun  ne la quittait pas des yeux ; il finit par baisser la tête face à la gêne visible de la serveuse. « La  même chose, s'te plaît. » Elle s'exécuta et rejoignit le bar de la taverne, elle servit les chopes et revint sur ses pas.  « Merci ma mignonne !  » L'un des attablés tendit la main vers elle. Elle lui saisit l'avant-bras et le repoussa vigoureusement, l'ivresse les rendait tous patauds. Talisa tendit son verre au combattant. « Vous n'êtes pas d'ici, votre accent vous trahit. » Elle posa ses prunelles ocre sur le jeune homme. Elle s'efforçait de le vouvoyer, de vieilles habitudes de cour dont elle ne se débarrassait pas.  « Vous travaillez probablement pour Katharina comme tant d'autres... » A l'autre bout de la pièce, le tavernier cria son nom. Elle tarda à se retourner et il soupira confiant la besogne à une autre. L'étranger la dévorait des yeux, et Talisa attendait une réponse.
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Lun 15 Fév - 23:20

Noah Kverân
— They wish I could only be a foreigner. —

Avec énergie et fermeté, la jeune serveuse, revenue, repoussa l'un des hommes entreprenants, comme elle l'avait fait plus tôt dans la journée. Force était de reconnaître qu'elle avait du cran. Peu de femmes aurait osé rejeter un guerrier, même saoul comme une grive. Ils faisaient souvent preuve d'un impérialisme implacable, et étaient prêts à tout pour assouvir leurs soifs, quelles qu'elles fussent. Noah prit le verre qu'elle lui tendit. « Merci. » Il le porta à ses lèvres et en prit une grande lampée. « Vous n'êtes pas d'ici, votre accent vous trahit. » Il releva ses yeux gris vers elle. Ses compagnons de beuverie ne venaient pas non plus des Hautes Terres. Cependant, il était vrai qu'il ne partageait pas leur accent. Ils marchaient depuis les alentours de la capitale témérienne, là où l'aridité paraissait vouloir dévorer la moindre fleur. Lui, il venait d'encore plus loin, de contrées où le soleil rechignait à quitter le ciel, où celui-ci et la mer s'embrassaient si passionnément que l'on distinguait à peine l'horizon. Son temps passé dans la gueule du loup n'était pas parvenu à lui arracher son accent. « Vous travaillez probablement pour Katharina comme tant d'autres... » Le patron de la taverne sembla l'appeler, mais elle ne répondit pas. Elle fixait le guerrier avec intensité. Le regard de Noah glissa vers celui qui interpellait. Face à l'ignorance de la jeune femme, il se tourna vers une autre serveuse. Le brun releva la tête vers elle. « Personne n'est d'ici. » finit-il par lâcher. Il n'avait jamais été particulièrement causant, et d'autant moins lorsqu'il s'agissait de ce passé qu'il avait refoulé. Néanmoins, il prit la peine de répondre à sa seconde interrogation, aussi masquée qu'elle fût. « C'est un crime ? » Il haussa légèrement les sourcils tandis qu'un sourire dessinait une courbe nouvelle sur ses lèvres. « Je travaillerai pour elle tant qu'elle aura besoin de mes services, ou jusqu'à ce que j'en ai assez d'obéir à ses ordres. » Il pivota un peu pour se trouver plus face à ses camarades de l'instant. Il raffermit son emprise autour de la choppe puis en but d'amples gorgées.

Mais, comme elle ne partait pas, il se tourna à nouveau vers elle. Sur son visage se peignait un air intrigué. Il leva brièvement les yeux au ciel mais se sentit tout de même obligé de lui fournir une réponse. « Je ne suis pas un simple soldat. » Il était plus qu'un étranger ; il était un paria. Il était plus qu'un soldat ; il était un guerrier libre. Il était plus qu'un homme... il était un père. L'image d'Hildr revint à son esprit. Cette animosité dont elle avait fait preuve... Il serra le poing. Elle n'aurait pas le dernier mot. Il avait été père une fois. Son arrogance, sa confiance en lui, son estime de lui-même lui avaient fait perdre le bonheur qui l'aveuglait plus que tout. Il avait perdu son fils et sa femme. Une haine dévorante l'avait concédé à une pleine amaurose. Le trépas du meurtrier n'avait pas suffi à l'effacer. L'image de leur mort revenait sans cesse. A toute giclée de sang, à tout cri de guerre, à tout éclat de lame, à tout assassinat. Elle le hantait. Il ne s'était jamais pardonné sa méprise, et ne se la pardonnerait jamais. Il n'y était pas prêt. Il n'y serait jamais prêt. Ce serait, jusqu'au bout, son fardeau. Néanmoins, il espérait que, s'il protégeait cet enfant que portait la guerrière, le poids s'allégerait. Au-delà de cette envie, plus, de ce besoin de respirer, il souhaitait réellement s'en occuper. Il voulait vraiment assumer ce rôle de père qu'il n'avait pu, la première fois, tenir jusqu'au bout. Hildr devait le comprendre. La conception du gamin n'avait été l'affaire que de quelques minutes de perte mutuelle, noyée dans un océan de plaisir, mais sa naissance signerait le devoir d'une vie. Jamais il ne l'abandonnerait. Elle finirait par comprendre.

La serveuse ne bougea pas. Elle le mettait presque mal à l'aise. Il grommela quelque chose dans sa barbe, puis détailla. « Hum. Considère-moi comme un mercenaire. Un mercenaire peut-être un peu moins vénal qu'un simple mercenaire. » Il fit tourner le verre entre ses mains. C'était plus un tic qu'autre chose. Il avait l'habitude de faire cela, lorsqu'il parlait. Le verre valsait sur le cercle de son socle, et le liquide qu'il contenait s'agitait comme une mer en colère. Son regard s'y accrocha quelques instants. Puis il le remit brutalement à plat. Il reporta vivement son attention sur l'adolescente. « Qu'est-ce que tu me veux ? » Il plongea ses yeux dans les siens. Il était, depuis son malheur, un solitaire. La compagnie ne lui seyait plus. Du moins, elle ne lui seyait pas lorsqu'elle se concentrait sur lui, et qu'il lui fallait parler de sa personne. Il n'aimait pas. S'il se mettait en avant, c'était uniquement à l'entraînement ou sur le champ de bataille. Là où il se maîtrisait le mieux, là où il excellait. Il avait ses secrets, ses sales petits secrets, hideux et morbides. Il les cachait et ne voulait pas les voir à la surface. Il ne voulait pas qu'on les perce. Il détourna le regard.
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