A couple of the strangest

La Lune de Sang s'était terminée, comme son nom l'indique, au moment où la lune brillait de son plus bel éclat. Rayon de lune éclairant multiples visages, tels que ceux des terrifiants ombrageux. Alors qu'Arianna, esclave d'Isabelle Hart venait de se faire poignarder par l'un d'eux, Caitlin Larisson, dans la panique avait décidé de prévenir l'assemblée. Elle avait laissé la blessée pour aller chercher de l'aide mais la réaction des nobles avait été tout autre. Tous, terrifiés, s'étaient enfuit. En annonçant la nouvelle, Caitlin avait réalisé la chose et sous le choc, avait perdu connaissance.
Elle se réveille alors, aux côtés de son mari, Roy.

Dès leur arrivée à la Lune de Sang, Caitlin était partie de son côté, laissant Roy du sien. Le jeune noble avait donc rejoint ses amis qui l'avait gentiment taquiner sur l'absence de son épouse à ses côtés. Caitlin avait un tempérament plutôt froid envers lui mais il ne désespérait pas, un jour elle se dévoilerait à lui, elle arrêterait d'être si glaciale face à lui. La soirée se déroula donc sans encombre, jusqu'à ce moment. Elle débarqua dans la grande salle, essoufflée, apeurée, criant la présence de meurtriers dans les parages, et d'une blessée. Puis elle s'effondra, c'était Caitlin. Elle était étendue sur le sol, inconsciente. Alors que tout le monde partait à la course, se pressant en hurlant contre la porte d'entrée, s'agglutinant jusqu'à pouvoir passer et s'enfuir le plus vite possible. Lui se frayant un passage dans la foule pour retrouver son épouse. Elle était inconsciente, à terre sur le sol. Il la souleva et l'amena dans un des nombreux salons de la demeure des Mikaelson. La pièce était vide, déserte, restait quelques flutes de champagnes abandonnées lorsque l'annonce de criminels ici avaient été faîtes. Il l'allongea sur un sofa, attendant le réveil de son épouse. Pourtant une question demeurait, que s'était-il passé pour mettre Caitlin dans un tel état, elle d'habitude si impeccable et soignée, classe en toutes circonstances, c'était une tout autre Caitlin qu'il avait face à lui à présent. La vraie Caitlin, sans sa façade. 

Lorsqu'elle se réveilla elle sembla surprise de se retrouver là. Pour la rassurer il posa sa main sur la sienne, serrant ses doigts fins et lui fit un sourire rassurant. Elle balbutia des mots totalement incompréhensibles et se détourna, mal à l'aise, gênée qu'il la voit ainsi. N'allait-elle pas arrêter un jour d'être si distante avec lui ? Tout deux s'étaient vu ce mariage imposé, mais il avait l'impression d'être le seul à tenter de trouver un terrain d'entente, de faire que cette union fonctionne, que ce ne soit pas un quotidien d'ignorance et d'échanges froids. Il essayait, en vain.

- Vous allez mieux ?

Il lui servit un regard rassurant même s'il se doutait qu'elle ne le regardait même pas, elle détournait son regard, fixant un point futile, ici la paire de rideaux bleus, bleu comme toute la pièce d'ailleurs. La salon bleu portait bien son nom. Mais une question demeurait, que s'était-il passé ? Il ne tarderait à le découvrir, elle ne pouvait plus l'ignorait à cet instant.

Encore cette barrière, cette distance. Encore et toujours. Elle n'arrêterait donc jamais de le rejeter, même dans les pires circonstances elle ne souhaitait qu'être le modèle impeccable que ses parents lui demandaient d'être tout en restant d'une froideur glaciale, pire qu'un des plus rudes hivers. Lorsqu'elle lui demanda de se tourner il n'en fit rien, faisant non de la tête. Il n'allait pas obéir docilement, pas cette fois encore. Il allait s'imposer, et les deux ne bougeraient pas sans explications plausibles, quelque soit ce qu'il l'avait mit dans un tel état Caitlin allait expliquer ce que c'était. Elle enchaîna comme quoi c'était inadmissible qu'il la voit ainsi, que c'était sa femme et qu'elle devait être présentable, il étouffa un rire. Certes c'était son épouse mais ce n'était pas non plus une vitrine de magasin, elle avait droit à ses moments de faiblesse, et d'après ce qu'elle avait hurler en arrivant avant de s'effondrer lors de la soirée ce moment avait du être rude pour elle.

- Pas question, vous n'irez nul part sans m'avoir raconté ce qu'il s'est passé.

Il lui servit un regard rassurant, mais il commençait à s'inquiéter sur l'origine de la panique de Caitlin tout à l'heure, lors de la lune de sang.

- Caitlin je ne suis pas votre ennemi, et votre présence ne m'est pas imposée, sinon je n'aurais pas attendu votre réveil à votre chevet.

Elle s'entêta et tenta de se relever, prise de vertige elle vacilla et Roy se leva et l'aida à se rasseoir sur le sofa. Elle était têtue et bornée, bien trop bornée.

- Vous n'êtes même pas en état de vous tenir debout, que s'est-il passé pour que vous soyez dans un tel état ?

Le récit des événements expliquait l'état de son épouse, si elle avait assistée à une attaque d'ombrageux tout s'expliquait. Attendez deux minutes, des ombrageux ? Vraiment, ils existent ? Ce n'était donc pas une simple légende urbaine colporté par les esclaves du village, c'était donc vrai. Une secte d'assassins pouvant entrer dans l'Enclave, il réprima un frisson. Ce n'était pas joyeux, joyeux. Pas du tout même. Au fur et à mesure qu'elle racontait les faits on sentait dans la voix de Caitlin qu'elle se revoyait là-bas, la détresse dans son ton. Il posa une main protectrice sur l'épaule de son épouse, histoire de la rassurer. Lorsqu'elle évoqua quelqu'un de blessé, mais après son alerte les gardiens étaient arrivé et ils n'avaient rien trouvé, enfin si ils avaient trouvé des corps mais dans la demeure, pas dans les jardins. Il parut perplexe par l'histoire de son épouse.

- Savez-vous qui était cette femme attaquée par les ombrageux ?

Il marqua alors une pause, quelque chose dans son récit était confus, très confus.

- Attendez, qui est blessé ? Durant votre inconscience les gardiens sont venus et rien n'a été trouvés dans les jardins ( son regard s'assombrit ) par contre ces fameux ombrageux sont passés dans la demeure.

Il sourit, contrit. Il ne savait pas si la jeune femme connaissait certaines des victimes et tentaient de lui annoncer en douceur que cette nuit il y-avait eu plus que des blessés, il y-avait eu des morts.

Roy se montra compréhensif et attentionné, comme toujours. Elle trésaillit légèrement lorsqu'il posa une main sur son épaule. Ce geste lui rappela ses multiples tentatives pour que leur mariage se révèle moins lourd. Comment faisait-il pour toujours revenir vers elle ? Son époux était vraiment tenace.

Ses souvenirs de la soirée refaisaient surface et venaient lui rappeler ce que son cerveau, avait de lui même censuré. Elle se souvenait d'Isabelle Hart, une noble qu'elle ne connaissait que de vue. C'était elle la jeune femme prise en otage par l'ombrageux. Et c'était l'esclave de la noblionne, qui avait été attaquée.
Elle hoche la tête, oui quelqu'un été blessé et c'était Arianna.

- Hart. Isabelle Hart. Et c'est son esclave qui a été touchée. Si je me souviens bien le poignard était planté assez proche du cœur et profondément enfoncé.

Elle paniqua et agrippa fermement la main de son mari sur son épaule.

- Oh Roy je vous en prie faîtes quelque chose pour la sauver, elle ne mérite pas un tel sort !

Si l'on oubliez les fâcheuses circonstances il fallait avouer que Roy n'avait jamais entendu son épouse autant lui parler, s'en était presque un pas en avant dans leur union forcée et si dure à porter pour elle. Tandis qu'elle expliquait ce qu'elle vu et vécu elle n'avait jamais été aussi proche de son époux et vice-versa. Il buvait ses mots, à ces instants Caitlin n'avait guère besoin d'un mari, juste d'une oreille attentive et d'une personne pour la rassurer, même s'il était heureux qu'il soit cette personne. Il faisait tout, vraiment, pour que ça marche. Après tout ils étaient tout deux dans la même galère, forcé au mariage. Mais avec les émotions qui la submergés par le flot de souvenir de cette soirée pour le moins mouvementée pour elle Caitlin se rapprochait inexorablement de Roy, lui agrippant même la main lorsqu'elle avoua qu'une personne avait été blessée. Isabelle Hart, oui en effet une noble influente, du moins sa mère et son beau-père, d'ailleurs le père de cette Isabelle avait disparu du jour au lendemain sans plus d'explications. Donc s'il avait bien compris cette Isabelle Hart avait été attaquée par les ombrageux, jusque là il avait saisit. Ensuite l'esclave, qui sortait d'on ne sait où d'ailleurs, avait prit l'attaque à la place de son acheteuse. Là ça relevait un peu plus de l'extraordinaire, un esclave risquant sa vie pour son bourreau. Mhm même si c'était étrange il croyait son épouse. Elle paraissait d'ailleurs tellement sûre d'elle même qu'il ne douta pas une seconde. Il hocha la tête, tentant de la rassurer.

- Voulez-vous que je vous accompagne jusqu'au lieu de l'attaque ? Nous pourrions voir si elle se trouve encore là-bas pour l'aider

Il attendit sa réponse. Même si l'idée d'aller chercher une simple esclave à demi-morte avant l'aube dans les immenses jardins de sir Mikaelson n'était pas vraiment ce qu'il avait prévu il le ferait, pour Caitlin.

- Voulez-vous que je vous accompagne jusqu'au lieu de l'attaque ? Nous pourrions voir si elle se trouve encore là-bas pour l'aider

La panique refit surface, elle se referma. Elle s'éloigna de Roy, se décalant à son opposé sur le divan. Pourquoi voulait-il l'emmener là-bas où tout n'avait été que mauvais souvenirs ? Elle se rappelait tout maintenant et l'idée de trouver le corps d'Arianna lui faisait froid dans le dos. Elle imaginait son cadavre planté d'une dague, le sang entourant sa dépouille, ses cheveux bruns étalés autour de son visage pâle et verdâtre. Elle pensait à ses mains gisant sur le sol tournées vers le ciel, l'implorant de la délivrer de sa torpeur. Ses yeux seraient clos mais elle pensait à ses pupilles dilatées qui, quelques secondes avant son dernier soupir, fixaient l'infinité du plafond étoilé.
Ces pensées atroces s’immisçaient dans son esprit sans qu'elle ne puisse les contrôler. Non, elle ne voulait décidément pas retourner là-bas. Ni maintenant, ni jamais.

- Je vous en prie, ne m'y obligez pas.

Caitlin pouvait se montrer courageuse parfois, comme ce soir-là où elle avait volé au secours d'Isabelle. Mais il fallait parfois se résoudre et se dire qu'on ne pouvait rien y faire. Elle le savait, Arianna avait péri. Elle savait que le couteau était trop profondément enfoncé dans sa chair et qu'elle n'avait pu survivre à une telle blessure.
Puis elle revit le visage de William. L'affreux ombrageux si terrifiant. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il agisse ainsi, elles avaient imaginé gagner la partie. Mais en réalité elles avaient tout perdu. Tout.
Et Arianna plus qu'aucun autre. Elle avait perdu sa vie. Elle revit la jeunesse de son visage et sa détermination à libérer Isabelle.
Caitlin fut prise de sanglots et ne pu que prononcer faiblement ces quelques mots.

- Pauvre, pauvre petite.

La minute précédente elle demandait de venir en aide à l'esclave blessée et maintenant Caitlin agissait comme si la victime était décédée. S'il existait un manuel pour comprendre Caitlin Violet Larisson ce cher Roy l'aurait déjà lu de fond en comble au moins dix fois, elle était une énigme total pour lui et peinait suivant à suivre ses raisonnements. Son épouse se décala, comme horrifiée, s'éloigna de lui. Le suppliant même de ne pas la contraindre à s'y rendre. Quelle drôle d'idée, jamais il ne l'obligerait à aller contre ses intentions. Roy ne savait trop comment agir, ou réagir plutôt. Sa proposition était partit d'un bon fond et au final ça ne faisait qu'aggraver leur relation déjà plus tendue qu'un fil d'arc. Caitlin se mit à sangloter, murmurant des " Pauvre, pauvre petite "  entre deux pleurs, ses larmes roulaient sur ses joues. Roy posa une main réconfortante sur son épaule et sourit, un de ses sourires compatissant qui veulent dire ça va aller, tu n'es pas seule, pas un sourire de joie non loin de là. Il hésita longuement mais comme les pleurs de son épouse ne tarissaient pas il ne réfléchit même pas à qu'elle puisse le rejeter et l'entoura de ses bras dans une étreinte réconfortante.

- Ça va aller

Dit-il pour la rassurer, elle semblait si chamboulée par l'attaque des ombrageux et la forte probabilité que l'esclave blessée soit à présent morte. Il n'y était pas à ce moment donc c'était très abstrait mais même s'il ne comprenait pas ce qu'elle ressentait il l'épaulerait jusqu'au bout.

- Si vous ne souhaitez pas y retourner nous n'irons pas.

Caitlin continuait de se lamenter: pourquoi était-elle intervenue ? Pourquoi avait-elle chercher à fuir l'assemblée ? Constamment, elle fuyait ses responsabilités, toujours en train d'échapper à ce qu'elle n'avait pas choisi. Elle n'avait pas choisi Roy mais ils en payaient, tous les deux le prix. Elle n'avait pas le droit de lui imposer son habituelle mauvaise humeur, son rejet et cette distance qu'elle mettait entre eux. Surtout que son époux était du genre tenace. Un autre aurait abandonné, lâché prise. Un autre aurait accepté cette distance, ne se rapprochant d'elle qu'en présence des autres. Mais Roy, même dans l'intimité, cherchait sans cesse à percer le voile.
Elle était passée d'Arianna à son histoire personnelle, toujours en train de se plaindre. Mais elle ne faisait rien pour arranger les choses. Et plus elle pensait à elle-même plus elle culpabilisait de ne penser qu'à elle. Ses larmes de panique se mélangèrent à ses larmes de tristesse. Le coeur gros, tous ses problèmes la saisirent ne faisant qu'ajouter plus de souffrance à son supplice.
Tandis qu'elle continuait de sangloter comme si son histoire était des plus tragiques, Roy se rapprocha.
Contre toute attende, il l'entoura de ses bras protecteurs, cherchant à la réconforter.
Evidemment la première réaction de Caitlin fut de s'éloigner. Elle fronça les sourcils fixant son mari et tâchant de comprendre ce qui le poussait à continuer avec acharnement à l'approcher. Son regard était sincère et compréhensif. Il était si gentil et aimant, voulant faire le bien autour de lui et que tout se passe au mieux.
Alors Caitlin fit un effort. Lui aussi souffrait et elle voulait lui montrer qu'elle l'appréciait tout de même. Si cette attache était différente de celle prévue au départ, c'était quand même un bon point.
Dans un moment pareil, elle se laissa aller. Elle posa sa tête sur son épaule, acceptant les mots réconfortants qu'il lui soufflait à l'oreille.

- Merci.

Un merci n'était pas suffisant, elle le savait parfaitement mais elle ne pouvait pas se dévoiler plus. Elle l'avait déjà trop fait en cette soirée. Elle n'était pas prête à renoncer à ses convictions et ses idées.

A son habitude Caitlin l'avait d'abord repoussé, comme toujours. C'en était presque comme une fatalité, elle resterait toujours la femme d'un seul homme, un homme mort, et lui tenait la chandelle, contraint à cette position. Mais ça ne lui suffisait plus, il était son époux, pas un simple représentant du fardeau qu'elle porte. Leur union avait été arrangée mais elle avait eu lieu, et à présent il fallait encaisser et tenter de rendre ceci le moins inconfortable possible, mais seul lui avait l'impression de tenter d'arranger les choses, elle le repoussait sans cesse, toujours. Parce qu'ils avaient prêtés serment jusqu'à que la mort nous sépare et il comptait bien vivre de longues années encore, et il ne les voulaient pas en portant Caitlin comme un fardeau et vice-versa. Il ne voulait pas des sentiments, il ne voulait pas qu'elle l'aime, juste que leurs échanges soient normaux, sans distance, comme des amis. Et l'impossible arriva, Caitlin posa sa tête sur l'épaule d'un Roy étonné et le remercia. Il était surpris d'un tel retournement de  veste. Elle ne le repoussait pas cette fois-ci.

Il avait du mal à comprendre sa peine pour l'esclave blessée, ça l'avait chamboulée. Depuis sa naissance il avait toujours vu les esclaves comme des sous-hommes, des citoyens de secondes-hommes. Mais certaines familles, un petit nombre, avaient intégrés quelques idéaux de ces nouveaux nobles venus du village et voyaient plus les esclaves comme des gens pauvres à sauver, mais ces familles étaient si minoritaires qu'elles pourraient ne pas exister ce serait la même chose pour l'opinion générale. Il ne savait pas trop l'opinion de son épouse sur le sujet, ils parlaient peu de leur famille et de leurs valeurs, leurs familles leur avaient imposés cette union, tout s'arrêtait là. Mais Caitlin semblait vraiment réconfortée à présent, elle l'avait même remercié, chose si rare.

- Ce n'est rien, je suppose que se sont des choses normales pour des époux de s'épauler.

L'étreinte avec Roy contre toute attente, paraissait plutôt agréable. Généralement si récitante à l'idée d'un contact physique, elle avait jeté un froid dans leur relation. Mais rien que de sentir les paumes chaudes de son mari dans son dos, elle éprouvait une sensation de zénitude. Pourquoi ne s'étaient-ils pas enlacés plus tôt ? Pourquoi avait-elle refusé tout contact pendant si longtemps, c'était si plaisant. Elle ferma les yeux pour mieux savourer ce court moment et Roy semblait trouver cette innovation sympathique.

- Ce n'est rien, je suppose que se sont des choses normales pour des époux de s'épauler.

Elle se recula et fit face à son mari. Elle se rendait compte maintenant du pourquoi ils ne s'étaient pas enlacés. Elle ne souhaitait pas être désagréable ce soir mais ces paroles-là avaient brisé l'apaisant instant. C'était déconcertant comme de simples mots peuvaient avoir une telle influence sur son comportement. Des choses normales ? Caitlin se sentait toute autre que normale, c'était justement sa différence qui l'éloignait des autres. Des époux devaient-ils s'épauler ? Elle ne s'en sentait absolument pas capable.
Elle se concentra sur la respiration et cligna des yeux pour effacer l'image d'un Roy trop proche physiquement et psychiquement puis elle passa à autre chose.
Détournant le regard, elle le reporta sur ses jambes, qui apparemment avaient retrouvé leur mobilité. Elle les bascula par dessus le sofa et posa ses pieds sur le sol. Testant son équilibre, elle exerçait de légères pressions sur le bout de ses orteils. D'un mouvement lent et peu rassuré, elle s'appuya sur ses bras fragiles et se redressa.