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We want war | Episode 2.02

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Alessandra de Marbrand
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Mer 24 Déc - 17:36



we want war
— « épisode 2x02 » —

« Nous sommes maître de notre destin, rien n'est encore décidé. Nous pouvons gagner cette guerre, en faisant les bons choix et en évitant les mauvais » - jason l. airwer, politicien, membre des Trois

L'imminente bataille a secouée toute la capitale. Affolés les villageois ont forcé la porte sud pour se réfugier derrière les remparts protecteurs de l'Enclave tandis que les nobles sont pour la plupart reclus au Temple à prier pour que la guerre soit évitée. Tiraillée entre alliance et résistance les ombrageux ont finalement pris l'armée étrangère comme ennemi, s'alliant provisoirement aux Trois pour la protection de Vivendale. Mais l'échec de son alliance avec la guilde n'a en rien ébranlé la détermination des étrangers à prendre la capitale pour asseoir sa domination sur les Hautes-Terres.

La menace est à présent aux portes de la cité, sous les ordres de leur reine, Katharina, les étrangers sont prêts, n'attendant qu'un signal pour déployer les armes et attaquer Vivendale. Dès l'aube les rangs se formaient devant les remparts de la capitale, l'assiégeant de toute part. Il n'existe plus aucune issue. La bataille est à présent inévitable mais les forces armées de la capitale semblent bien maigres devant celles des étrangers. Le trône des Trois sera-t-il renversé ou maintiendront-ils leur pouvoir sur la cité ?

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Seyrane de Larant
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Lun 29 Déc - 21:25




Aaron S. Bushby
— « We want war and we will have it » —

La nuit était encore profonde et le ciel couleur de jais lorsqu'Aaron s'éveilla. La compagnie d'hommes avec laquelle il partageait la tente dormait encore à poings fermés, comme en témoignaient les virils ronflements qui résonnaient entre les parois de tissu épais. Il s'habilla en quelques secondes et se glissa hors du bâtiment de fortune. Un silence paisible régnait sur le camp, seuls quelques murmures se faisaient entendre ici et là. Les soldats s'éveillaient peu à peu, même s'il était encore bien tôt par rapport à l'heure donnée du départ. Il traversa le large cercle décrit par les tentes et se dirigea vers la principale, la plus grande : celle du Conseil. Katharina, en reine guerrière, allait diriger d'ici quelques minutes la dernière réunion avant l'heure fatidique de l'assaut. Cette réunion était la plus importante car la stratégie de combat allait être affinée et parfaite jusqu'à satisfaire entièrement la reine : et c'est à ce moment que les capitaines recevraient leurs ordres.

De l'extérieur de la tente, on percevait déjà les conversations à voix basse entre les conseillers de la jeune femme ; et les lueurs dansantes dansantes des flammes sur les parois étaient les seuls lumières du camp. Avant d'entrer dans la salle, le brun marqua une pause devant la porte. Il observa quelques instants les alentours, le ciel parsemé d'étoiles, et au loin la silhouette obscure des remparts de la ville : d'ici quelques heures, tout cela serait sous l'emprise de la reine aux cheveux d'argents. L'impatience le saisit aux tripes à cette idée, et il pénétra d'un pas vigoureux dans le bâtiment.

A l'intérieur, dispersés autour de la longue table de bois ovale, se trouvaient les divers conseillers, occupés à consulter des cartes et à en discuter entre eux. Assise sur un fauteuil richement sculpté, Katharina réfléchissait avec l'air d'une jeune fille innocente et pensive. Combien d'hommes avait-elle trompés sous cet aspect ? Mais aujourd'hui c'était bien une régente, à la tête d'une armée puissante et dirigeant un royaume d'une main de fer. À ses côtés, sans surprise pour le guerrier, se tenaient la brune El et la renarde comme les soldats l'appelaient, Margaery. Depuis leur retour de mission, les anciens amants n'avaient pas échangé un mot. Malgré son agacement face à la volonté inébranlable de la rousse de jouer solitaire, Aaron s'était bien gardé de dire quoi que ce soit. Le temps arriverait de régler leurs comptes, bientôt et alors il aurait toutes les cartes en main pour l'abattre le temps d'une conversation puis agir comme s'ils ne s'étaient jamais connus, en simples sujets de la reine.

Fermement armé de cette conviction, le beau brun traversa la salle jusqu'à rejoindre la souveraine et posa un genou à terre.

« Votre Majesté... Nous sommes à l'aube d'une grande journée de bataille. » déclara-t-il en levant ses yeux pétillants sur le visage lisse de la jeune femme. Un demi-sourire respectueux étira ses lèvres et il se releva pour rejoindre ses collègues qui discutaient à l'écart.

Il écouta d'une oreille distraite les conversations, qui tournaient principalement autour des demoiselles de joie des tavernes de la contrée. Les trois autres capitaines se feraient apparemment un plaisir de les rencontrer après la longue journée de combat qui les attendait. Cependant, l'esprit du guerrier n'était pas aux femmes de petite vertu, ni aux nombreuses chopes de bière qui l'attendaient le soir-même. Il était plutôt partagé entre l'attirance et l'irritation devant Margaery, qui s'animait, papillonnait autour de Katharina et autour de la table, attrapant des cartes, glissant un mot à l'oreille de la souveraine. Au bout de quelques instants, prenant conscience que ses prunelles étaient fixées sur la jeune femme, il détourna le regard et croisa celui, malicieux, d'Eleanora. Levant les yeux au ciel, il ne put retenir un soupir agacé. Cette conspiratrice finirait par le piéger s'il ne relevait pas sa garde.


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Linelleray
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Jeu 1 Jan - 1:01




we want war
— « Marga, little fox » —

L'air était lourd, pesant sur tous, un orage était à présager. Cette atmosphère chaude et humide était épuisante, mais rien qui ne puisse affaiblir le moral de la renarde. L'odeur de sueur et de virilité ambiante animait tous les sens de Margaery, l'attaque était imminente. Tournant avec volupté autour de la table de siège, la dame de compagnie rectifiait quelques manoeuvres, bougeant pions et bannières, s’en quêtant de l'avis des généraux présents et du grand Mestre. L'Eliaryen marqua un instant observant l'écoulement du sable dans le grand sablier central.
Elle redressa la tête adressant un sourire radieux à sa souveraine. Katharina affichait une mine impassible, cédant à quelques sourires discrets. La jeune reine affichait une contenance honorable - mais Marga le savait pour avoir passé la nuit couchée au côté de son amie écoutant ses doutes et peurs - il ne s'agissait que d'un masque. Posant une main conciliante sur la fine épaule de la blonde, elle s’enquérit de l'humeur des troupes. De brefs hochements de tête, elle acquiesçait aux différentes informations rapportées. Tous ses faits rapportés avaient de quoi faire tourner la tête, et il était de son devoir de soutenir Katharina de l'Autre Terre. En cette journée cruciale, la jeune étrangère avait consenti à abandonner toute hargne et toute arrogance pour s'exécuter au mieux. Ce sacrifice aurait pu lui coûter mais la cérémonie ante bellum ne lui laissait pas le temps d'y songer. Ce pourrait-il que Margaery soit capable de faire preuve d'élégance sans méchanceté ni aucun mépris ?  

Un pan de toile se souleva, le vent frais de l'aube s'engouffra dans la tente. Le soldat entra accompagné de l'odeur volupté des bois et du feu de camp.  La jeune femme ne remarqua pas sa présence. S'éloignant de la table, elle laissa les prêtres lui passer une tunique de soie. Puis une servante lui releva les cheveux, passant de l'huile parfumée entre les mèches entremêlées avant de les nouer. Elle lui déposa quelques gouttes de parfums dans la nuque, puis inclinant la tête se retira. Margaery, redressant la tête, aperçut Aaron à l'instant même où il se détournait d'elle. Elle n'eut pas le temps de réagir que le Mestre tira sèchement sur son poignet. Il était temps que la descendante d'Elia se recueille pour la victoire de sa reine. Adressant un dernier regard confiant à Katharina, elle sortit de la pièce à la suite de l'homme de religion. Face à la pagaille extérieure, Marga regretta de ne pas être encadrée, ils auraient évolué plus vite... Déterminée, elle s'entêta cependant à traverser la masse d'hommes présents, perdant en quelques instants son guide. L'Eliaryen se mit à pester, cherchant en vain la tente de culte où elle était sensée prier.




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Dante N. Knightley
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Dim 4 Jan - 18:32




Eleanora T. Nightingal
— « The storm is getting closer » —

Après l'entrevue avec les membres de la Guilde des Ombres, la jeune femme avait rejoint le camp de son peuple avec Aaron. La chevauchée fut étrangement longue car le brun avait catégoriquement de lui répondre. En même temps, ils n’avaient pas retrouvé Magaery et l’avait seulement vue une fois sur le camp. Et ils n’avaient pas eu l’occasion de discuter avec elle. Enfin si, El aurait pu le faire mais même si elle appréciait la renarde à juste mesure, elle s’en fichait un peu. La soirée fut donc paisible et elle n’eut vent de l’échange entre les deux peuples que par quelques présents qui étaient un peu trop sensible à l’alcool. Le matin en revanche fut plus tendu. Dès qu’elle se réveilla la jeune femme rejoignit les appartements de sa souveraine, l’aidant à revêtir une de ses plus belles robes. A la fois simple mais élégante, elle lui donnait un air redoutable. Elle était flottante mais étrangement chaude ; les Eliaryens n’étaient pas habitués à une telle fraîcheur. Un décolleté osée laissait délibérément apparaître sa peau d’albâtre tandis que deux épaulettes renforcées rehaussaient le tout. Puis elle avait laissée la rousse l’accompagnait à la tente du Conseil tandis qu’elle retournait dans ses quartiers. Préparant une tenue souple et agréable qui était également la tenue avec laquelle elle combattrait, la brune fourra le tout dans un grand sac, y jetant une multitude d’armes ainsi que son précieux arc. Elle s’habilla ensuite non pas d’une robe mais d’une sorte de corset bordeaux agrémenté de voiles de la même couleur qui descendaient jusqu’à ses chevilles. Un pantalon moulant noir avec ses fidèles bottes et elle sortait en se peignant les cheveux avec les doigts. La jeune femme savait être élégante, raffinée et féminine quand elle devait se présenter aux côtés de Katharina ou lors des représentations officielles. Elle se demandait d’ailleurs toujours pourquoi elle lui avait demandé à elle, d’être sa dame de compagnie. Margaery remplissait très bien ce rôle. Sans vouloir l’offenser. Mais aujourd’hui ils étaient en guerre et les gens se contrefichaient bien de savoir si les femmes étaient en robe ou pas.

Traversant le Camp en se faufilant sous les bras musclés et en gueulant des excuses, elle réussit à rejoindre la tente de la Reine. El se glissa silencieusement à l’intérieur et s’installa innocemment près de Katharina une fois qu’elle l’ait saluée avec respect. Elle observa ensuite la table avec intérêt ; malgré son jeune âge, la fille aux cheveux d’argent la surprenait toujours. Sa tactique ne pouvait que être parfaite et même si celle-ci avait subit de nombreuses modifications, elle était à présent sans failles. Vivendale serait écrasé. Simplement, puissamment et misérablement écrasé. Jetant ses cheveux en arrière avec satisfaction, elle observa les allés et venus quand soudain, Aaron entra. Elle ne put réprimer le sourire amusé qui étira ses lèvres et elle se contenta de le fixer, attendant avec impatience le moment où il poserait ses yeux sur la rousse. 3, 2, 1 eeeet… bingo ! El retroussa les lèvres en un rictus amusé et quand il détourna les yeux pour les poser sur les siennes et agita les doigts, le saluant avec une joie malsaine. Il leva les yeux au ciel et son visage s’éclaira ; il venait de la revigorer. Prenant une inspiration, elle fit le tour de la table et se concentra intensément sur la position des armées. Ces deux là l’avait amusée hier et elle ne s’en lasserait qu’une fois le mystère résolut. Ou si cela durait trop longtemps. Elle se pencha au dessus de la table, prenant appui sur le bord solide et se soulevant de tant à autres du sol à la seule force des bras en équilibre. Discutant avec les quelques maître stratèges autour d’elle, elle demanda de plus amples explications. Le combat était dans quelques heures et elle frétillait déjà d’excitation. La vie avait pour elle une valeur chère. Mais le combat et le danger lui donnait tant d’adrénaline qu’elle se demandait parfois si elle n’en était pas droguée. Puis elle voyait les gars comme Aaron et tous ces compères. Et elle se disait que finalement, elle n’était pas encore aussi bas.

Dès qu’elle fut ennuyée par les explications, elle sourit à son interlocuteur avec un air angélique et se détourna pour flâner dans la petite tente. Certes, elle en fit vite le tour. Mais si l’ennui commençait à la gagner, elle irait au milieu des troupes pour se trouver un amuse-gueule. Ah, l’attente serait certainement la chose la plus longue. Ils préparaient cette attaque dans l’ombre depuis des années. Ils pensaient rallier les Ombrageux mais ceux-ci avaient préféré défendre le bon petit gouvernement grassouillet de Vivendale. En repensant à leur rencontre, elle eut un sourire en coin. Ils avaient feint l’ignorance quand à leur groupe mais en vérité, ils connaissaient la majeure partie de leurs membres. Les Etrangers s’étaient faits discrets trop longtemps. A eux d’avoir leur temps de gloire.  Revenant près de Katharina, elle se pencha vers elle et demanda d’une voix douce :

« Avec vous besoin de quoi que ce soit, ma Reine ? »


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Alessandra de Marbrand
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Sam 17 Jan - 22:49



katharina eliaryen
— « we want war » —

Tout le monde veut diriger. L'existence même de l'homme se fonde sur le pouvoir, les vertueux auront beau le nier eux-même désirent avoir une certaine autorité à asseoir. Et parmi tous ces gens, bons, mauvais, avides, généreux, tyranniques ou compatissants, certains étaient tout simplement nés pour dominer. Pourvus d'un sang froid à tout épreuve, d'un esprit stratège et d'une ambition sans précédant ces hommes et femmes ont tout simplement l'âme du leader et peu importe qu'ils soient nés avec un empire en héritage ou au bas de l'échelle social, d'une manière ou d'une autre tous ont leur royaume à gouverner. Et celui de Katharina n'allait pas tarder à s'étendre en ce jour crucial, celui de la chute de Vivendale.

L'aube délicieuse s'élevait peu à peu dans le ciel, annonçant l'imminence de leur victoire à venir. Le regard de la régente observait avec attention les diverses cartes déroulées sur la table du conseil dont ses fidèles conseillers continuaient d'expliquer à nouveau pour la énième fois. Leur stratégie était loin d'être parfaite mais largement suffisante pour dominer la capitale en moins de deux jours. Un genou se posa à terre devant son trône et Katharina s'extirpa de ses pensées stratèges pour découvrir Aaron, l'oeil pétillant et la victoire aux lèvres. « Votre Majesté... Nous sommes à l'aube d'une grande journée de bataille. » dit-il triomphant avant de se relever pour rejoindre ses collègues. La régente lui adressa un demi-sourire avant de se replonger dans les cartes. Margaery était une stratège hors pair, elle demandait sans cesse si ces modifications étaient pertinentes comme si elle manquait d'assurance mais au fond la rousse savait qu'elle avait raison. Katharina hocha la tête en même temps que le Mestre qui approuvait à son tour les changements mineurs que Margaery venait d'apporter aux plans de guerre.

La rousse posa une main conciliante sur l'épaule de sa reine, cette dernière leva brièvement la tête sans ciller, elle avait beau se montrer confiante au fond d'elle une incertitude certaine la rongeait. Ils allaient gagner c'était certain mais à quel prix ? Katharina n'avait aucuns remords à s'attaquer aux Nordiens mais ce qui l'inquiétait était les pertes à venir pour son peuple à elle. Combien de ses hommes et femmes périraient pour conquérir Vivendale ? Seule la vénérée Elia le savait.

La simple présence de Margaery la rassurait, mais cela ne durerait pas car bientôt la cérémonie ante bellum allait débuter, à cet instant un homme de l'Eliare entra dans la tente et prépara la rousse pour sa prière. Katharina suivit du regard son amie qui sortait de la tente pour la cérémonie, la reine n'avait même pas aperçut que les conseillers continuaient leurs discours malgré le détachement évident de la régente à cet instant. La jeune reine se concentra à nouveau sur les stratégies lorsqu'une silhouette brune s'approcha jusqu'à elle d'une démarche féline. Eleanora. Ah parfois Katharina se demandait si l'avoir prise en dame de compagnie ne gâchait pas les talents évidents de la jeune femme. Mais une part d'elle continuait de croire qu'El devait se détacher de son passé en restant loin du vif des batailles sans en être exclue pour autant. En tant que dame de compagnie Eleanora participerait aux préparatifs même de la bataille en plus de simplement prendre les armes, la brune méritait d'être plus qu'un simple soldat. « Avez vous besoin de quoi que ce soit, ma Reine ? » demanda la brune d'une voix douce. Katharina leva un regard vers sa dame de compagnie et esquissa un sourire « Tout à fait, l'heure n'est pas encore à la bataille mais à faire preuve d'un peu d'éloquence à nos troupes. Vous allez venir avec moi. » dit-elle se levant de son fauteuil, bientôt elle ne s’assiérait plus sur un simple fauteuil richement décoré dans une tente d'un camp mais sur le trône de Vivendale. Suivie d'Eleanora elle sortit de la tente du conseil, Katharina jeta un regard vers sa dame de compagnie. « Ma chère Eleanora, où voudriez-vous vous trouver pendant la bataille ? Si vous voulez être au coeur des combats votre statut de dame de compagnie ne dois pas vous en empêchez, je sais que vous ne souhaitez surement pas être retranchée à l'arrière »

Les deux jeunes femmes se tenaient devant l'entrée de la tente du conseil, celle-ci surplombait toutes les autres et ainsi dès la sortie de la régente tous les soldats éparpillaient partout la virent et commencèrent à se regrouper. Dans quelques minutes tous seraient tout ouïe et prêt à combattre pour leur reine.

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Lun 2 Fév - 22:52




Eleanora T. Nightingal
— « it's just the beginning » —

La jeune fille aux cheveux d'argent mit quelques instants à lui répondre, laissant ses prunelles divaguer autour d'elle avant de se concentrer sur sa dame de compagnie. « Tout à fait, l'heure n'est pas encore à la bataille mais à faire preuve d'un peu d'éloquence à nos troupes. Vous allez venir avec moi. » El asquieça, tout sourire, comme à son habitude mais râla intérieurement. Elle n'appréciait pas forcément de se tenir devant tout une armée, non. Margaery tenait ce rôle car sa prestance était bien plus imposante que la sienne. Elle frissonna d’anticipation mais ne dit rien car si la Reine la voulait près d'elle, elle y serait. Les deux jeunes femmes sortirent de la tente et marchèrent quelques mètres vers le camp où s'affairaient les guerriers. Tous s'inclinèrent sur leur passage, s'écartant et marmonnant une prière à l'Eliaryen, bénissant sa présence. Elle se retint de grimacer quand ils lui adressèrent une salutation à elle. Elle répondit par des sourires polis mais pressa légèrement le pas. Elle n'était définitivement pas faite pour la foule et bien qu'elle garde son attitude légère, sa démarche volatile et son sourire éclatant, elle aurait adoré contourner le camp par la forêt. Katharina se tourna finalement vers elle et demanda doucement « Ma chère Eleanora, où voudriez-vous vous trouver pendant la bataille ? Si vous voulez être au coeur des combats votre statut de dame de compagnie ne dois pas vous en empêchez, je sais que vous ne souhaitez surement pas être retranchée à l'arrière »

Revenant finalement vers celle du Conseil, elles montèrent sur une petite estrade naturelle. Les Etrangers se rameutèrent autour d'elles, les bavardages augmentant peu à peu. Eleanora eut une image d'une rûche qui grouillait d'occupants. Sa demande l'avait quelque peu surprise. La jeune femme était loin d'être tyrannique mais elle ordonnait généralement quelque chose qui convenait à ses disciples parce qu'elle les connaissait suffisamment. Mais là, elle semblait ne pas savoir où positionner sa dame de compagnie. La brune réfléchit quelques secondes avant de secouer la tête et de répondre avec un petit sourire. « J'irai où vous le souhaiterez. Je vous assure d'être aussi efficace à un endroit ou à l'autre alors dîtes moi où vous avez besoin que je sois. » Elle ponctua sa réponse en s'inclinant légèrement en avant et se recula très légèrement, concédant la place à leur Reine. La population était déjà toute présente, seuls quelques retardataires trottinaient sans se faire remarquer et la jeune fille allait pouvoir commencer.

Involontairement, El parcourut la foule des yeux et sentit une bouffée d'adrénaline gonfler sa poitrine. Ils y étaient. Enfin. La Terre Promise, comme certains l'appelaient, était à seulement quelques kilomètres. Et l'attaque allait être lancée. Les habitants de Vivendale étaient loin d'imaginer les forces déployées par la Reine. Très loin.


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Mer 11 Fév - 22:36



katharina eliaryen
— « we want war » —

Oeil pour oeil, dent pour dent. Le monde est fait de vengeance, de revanche. Nous sommes poussés dans la jalousie, la traîtrise, les complots...et une fois tombés dans ce tournant les gens meurent, il y-a des pertes. Certains se consolent en disant que se sont des dommages collatéraux, d'autres ressentent de vrais remords mais... une fois qu'on a causé du tort à certaines personnes les représailles sont inévitables. Quelles soient rudes ou douces, longues ou lentes, s'il faut attendre une minute ou la moitié d'une vie, notre passé nous rattrape toujours. Et ceux qu'on a blessé trouvent toujours le moyen de nous faire payer.

Vivendale voudra-t-elle se venger de cette conquête ? Nul doute. Réussira-t-elle ? Ceci est bien moins probable. Le fait avec les vengeances est qu'il ne faut jamais sous-estimer les dommages que l'on va causer à autrui; car alors on sous-estime les représailles qui suivront. Katharina réalisait que des pères, des mères, des filles et des fils allaient mourir dans cette bataille, des adultes, des enfants, des Nordiens et même son propre peuple aura des pertes à pleurer. Alors dans ses moments de doute où la mort envahissait ses projets la jeune femme s'imaginait sur le trône de la capitale, sur le trône de la Terre Promise. Elle imaginait son peuple prospérant, son peuple fort, son peuple conquérant. Et le doute s'envolait de lui-même, laissant place à ce sentiment si spécial qu'est l'euphorie de la bataille.

La régente comprenait alors les soldats, la terre battue des champs de bataille avait quelque chose de magique en soi, de grisant. C'était pour cela qu'elle avait demandé si sa dame de compagnie voulait, le temps d'une journée, retrouver ses aptitudes passées et refouler le sol de guerre comme un soldat et non comme une dame. « J'irai où vous le souhaiterez. Je vous assure d'être aussi efficace à un endroit ou à l'autre alors dîtes moi où vous avez besoin que je sois. » déclara alors la brune en s'inclinant légèrement avant de reculer doucement, concédant à sa reine le soin de dominer la place devant les siens. « Si tel est votre choix, vous irez avec moi, nous ne serons ni en première ligne ni à l'arrière. Préparez vous au départ dans l'heure, la Terre Promise n'attendra pas un jour de plus avant d'être notre. » déclara alors la jeune reine avec un léger sourire aussi amical que conquérant.

Déjà devant leur reine son peuple s'amassait, d'abord par dizaines puis par centaines. Ce n'était un simple bataillon qui allait encercler Vivendale, c'était une armée, et pas des moindres. Tout ces hommes et toutes ces femmes allaient se battre, allaient peut être mourir, pour les siens. Courageux, déterminés, tenaces, rien ne les arrêteraient. Il ne restait qu'à donner le départ et la capitale serait à eux dans la journée.  

« Citoyens, citoyennes. Nous sommes ici car nous avons du quitter notre terre, car nous avons du fuir. Mais aujourd'hui tout cela est terminé, aujourd'hui nous avons quitté une terre pour en conquérir une autre, la Terre Promise ! Notre salut, notre foyer. L'Elyarien nous l'a promit et à présent nous l'avons juste devant nous. Mais tout n'est pas encore gagné car pour conquérir les Hautes-Terres nous devons d'abord conquérir Vivendale... Ce que nous allons faire aujourd'hui ! Il est donc temps de se battre, de prendre les armes. Pour l'Eliare, pour notre peuple, pour cette terre qui nous est dû. Aujourd'hui commence une nouvelle page de notre histoire, aujourd'hui commence notre bataille. »

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Lun 6 Avr - 16:33




Aaron S. Bushby
— « Time to fight » —

En selle sur sa monture, Aaron observait le peuple Étranger s'amasser autour de Katharina pour un dernier discours. Une détermination sans faille se lisait sur les visages tannés par le grand air, tandis qu'hommes et femmes se groupaient autour de la tente royale. La jeune femme s'avança de quelques pas et sa voix claire résonna dans un silence quasi religieux :

« Citoyens, citoyennes. Nous sommes ici car nous avons du quitter notre terre, car nous avons du fuir. Mais aujourd'hui tout cela est terminé, aujourd'hui nous avons quitté une terre pour en conquérir une autre, la Terre Promise ! Notre salut, notre foyer. L'Elyarien nous l'a promit et à présent nous l'avons juste devant nous. Mais tout n'est pas encore gagné car pour conquérir les Hautes-Terres nous devons d'abord conquérir Vivendale... Ce que nous allons faire aujourd'hui ! Il est donc temps de se battre, de prendre les armes. Pour l'Eliare, pour notre peuple, pour cette terre qui nous est dû. Aujourd'hui commence une nouvelle page de notre histoire, aujourd'hui commence notre bataille. »

Les cris enthousiastes de l'armée firent écho à cette déclaration, et le guerrier esquissa un sourire. L'influence, le pouvoir de cette frêle jeune femme sur un peuple entier était une chose mystérieuse et pourtant bien réelle. Il n'y avait pas un homme, une femme qui ne serait pas mort pour elle parmi les Étrangers. Le brun talonna son cheval et slaloma à travers les petits groupes pour rejoindre ses collègues et fixer les derniers détails de l'assaut. Ils étaient cinq capitaines, dirigeant chacun un régiment de soldats. La stratégie était simple et efficace, de toute façon il était évident que la défense, si défense il y avait, ne ferait pas le poids. Les Étrangers n'en étaient pas à leur coup d'essai en matière de conquête et ce n'était pas les noblions terrés dans la ville qui constitueraient un obstacle. Toutefois Aaron en bon stratège gardait à l'esprit que la proposition d'alliance de la Guilde des Ombres avait été refusée et que connaissant leur réputation ils ne se tiendraient pas hors du combat. La possibilité d'une alliance entre le Haut-Gouvernement et les Ombrageux ne devait pas être écartée.

Le premier capitaine donna le signal du rassemblement. Les cinq meneurs étaient placés sur la première ligne, l'immense plaine s'étalant sous les sabots de leurs chevaux qui piaffaient d'impatience. Katharina, également à cheval, passa son armée en revue. Les régiments étaient soigneusement organisés derrière chaque meneur. Encadrée par ses deux dames de compagnie, la reine se dirigea vers l'arrière. Comme les fois précédentes, elle ne se placerait ni devant ni derrière ; protégée par Margaery et Eleanora, la souveraine serait inatteignable.

La tension dans l'air était désormais presque palpable. Un bruissement parcourait la foule, qui échangeait quelques derniers mots. Le silence s'installa, pesant. Les oiseaux avaient arrêté de chanter. Le soleil brillait dans un ciel dépourvu de nuages, la journée serait superbe. Soudain, le premier signal résonna dans la plaine. Les capitaines échangèrent un coup d'œil impatient. Le deuxième signal retentit, Aaron serra fermement les jambes sur les flancs de sa monture et desserra les doigts. L'étalon s'élança tel un fauve dans l'arène, emporté par l'énergie amassée pendant les dernières minutes, et l'immense armée se mit en marche.


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Dim 12 Avr - 15:57




Eleanora T. Nightingal
— « fight is coming » —

Elle inclina la tête lorsque sa Reine lui indiqua mystérieusement se place « Si tel est votre choix, vous irez avec moi, nous ne serons ni en première ligne ni à l'arrière. Préparez vous au départ dans l'heure, la Terre Promise n'attendra pas un jour de plus avant d'être notre. » La jeune femme commença alors son discours, encourageant et gonflant l'estime de ses troupes. Elle fut accueillie par un tonnerre d'acclamations et de cris de victoire. Ils allaient gagner, cela était sûr. Mais que deviendraient-ils une fois là-bas et combien de personnes allaient-ils perdre pour obtenir cette fameuse Terre? Eleanora elle-même était prête à mourir mais elle n'arrivait à s'enlever cette crainte de l'esprit, la crainte que cette cohésion se dissout une fois à Vivendale. Quand Katharina recula, elle la suivit jusqu'à leurs montures qui avaient été soigneusement préparées. La brune s'approcha du hongre bai et le caressa machinalement. On lui tendit un tissu portant l'écusson de l'armée et elle le plia soigneusement avant de le ranger dans une des sacoches de sa selle. Eh oui, il conquérait un royaume à l'ancienne! Grimpant sur le cheval, elle s'installa confortablement et avisa Katharina perchée sur son imposant cheval immaculé. On ne pouvait pas lui retirer son impérialisme et son élégance.

La Reine, accompagnée d'El et de Margaery qui venait de les rejoindre, s'avança au sein même de son armée qui se fendit sur son passage. Tout était droit, organisé et parfait et même si l'Etrangère ne laissait rien transparaître, elle était constamment bluffée de l'obéissance et de la dévotion du peuple à l'égard de leur Reine. Les trois femmes se retrouvèrent donc au cœur de l'armée qui les protégerait contre l'éventuelle défense. La brune balaya des yeux les centaines de corps tous rangés dans un ordre équilibré et son cœur se serra. Un autre chapitre de sa vie commençait et Juliet n'en faisait pas partie. Elle n'oublierait jamais la blonde mais penser à elle lui faisait plus de mal qu'autre chose alors elle dissipa son visage de son esprit et se concentra sur l'attaque à venir. Le ciel avait beau s'être découvert, le soleil avait beau briller, le peuple avait beau croire en leur déesse... c'était bien une guerre qui commençait là.

Le premier signal retentit et un frémissement collectif secoua le peuple. Les chevaux piaffaient d'impatience, se transmettant l'excitation entre chaque être. Mais personne ne bougeait. Et ce fut qu'au deuxième signal que tout le monde avança, comme un seul homme. « L'union fait la force. » avait-on dit un jour. Cette expression prenait alors tout son sens. Les premières lignes s'élancèrent dans un galop rythmé tandis que l'arrière se maintenait à un trot soutenu. Dans une dizaine de minutes, ils seraient aux portes de Vivendale et pourraient détrôner le gouvernement. Il y aurait du sang, des morts, du bruit, des cris et de l'action. Et Eleanora pensait uniquement à cela. Jetant un coup d'oeil aux deux femmes qui l'accompagnaient, elle eut un superbe sourire, rayonnant et chaleureux comme à son habitude, et elles suivirent le rythme de l'armée.


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Alessandra de Marbrand
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Dim 12 Avr - 17:35



katharina eliaryen
— « we want war » —

L'heure était venu. Leur stratégie était aussi bien aiguisée que l'étaient les lames des cavaliers et des fantassins. Plus rien ne pourrait les arrêter à présent. Ils étaient indomptables, invulnérables, invincibles. Cela faisait des mois qu'ils attendaient ce moment, et aujourd'hui il n'était plus question de semaines, de jours ou d'heures. L'ordre les séparant du lancement de l'attaque n'était plus que de l'ordre de quelques minutes. Chaque pas rapprochant ses troupes des limites de la ville amenait l'imminence du combat.

Les pas de sa monture sonnaient comme un avertissement; l'heure était venu. Cette phrase se gravait dans son esprit, tournant en boucle comme le refrain d'une chanson entêtante. Katharina scruta l'horizon, sous le Mur se dessinait une ligne sombre, comme un trait d'encre noire. Elle s'étendait et s'épaississait lentement jusqu'à former une tache sombre sur le plaine. Vivendale était la cité la plus puissante du continent, la plus influente. Et si l'absence de conflits externes justifiait leur absence d'armées de métier, leur milice, que les Nordiens qualifiait de Gardiens, n'en était pas moins menaçante. Les lignes d'avant-garde n'étaient pas nombreuses, un simple obstacle, un ralentissement pensa la jeune femme. Déjà sur les hauteurs du mur la silhouettes d'archers se dessinaient. Il n'était plus question d'attendre, il n'y avait plus d'armistices ou de négociations possibles. Il était temps.

Sur un cri, les troupes se lancèrent à l'attaque comme un seul homme, mêlant jeunots comme des personnes plus mûres, voire même, pour certains, proches de la vieillesse. Les archers tirèrent leurs flèches, les cavaliers éperonnèrent leurs montures et les fantassins entamèrent une course folle droit sur l'ennemi. Le vacarme devint assourdissant, en l'espace d'un instant le silence tendu des troupes s'était mué en un rugissement féroce et indomptable. Son peuple était invincible, et seule la victoire pourrait les arrêter, rien d'autre.

Le temps qui s'écoula entre l'engagement des combats et le moment où les flèches atteignirent la forteresse parut interminable. Les secondes se muaient en minutes, et les minutes en heures. Etourdie par la fièvre du combat la souveraine ne cilla pas, comme paralysée, pendant quelques instants. L'oeil fixé sur ses troupes la jeune femme réalisait qu'elle venait de sceller le destin de deux peuples, le sien et celui de Vivendale. A présent il n'y avait plus moyen de retourner en arrière.
 
La jeune femme observa, comme impuissante, ces hommes s'élançaient droit sur le bataillon ennemi. Les premières lignes de chaque armées s'entrechoquèrent dans un bruit d'armes et de cris. Elle était spectatrice d'une scène de guerre comme jamais elle n'en avait vu. La plaine fut recouverte d'une encre noire, comme si un voile sombre s'abattait contre les limites de la cité.

Jetant un regard en arrière la jeune femme hurla un ordre à l'un de ses officiers, mais avec les bruits du combat elle arrivait à peine à attendre sa propre voix. Seule son intonation, sévère et stricte, retentit dans ses oreilles. L'homme hocha la tête et se retourna vers ses hommes pour leur hurler ses commandements. Soudain, d'énorme projectiles lancés par des catapultes s'écrasèrent sur la dernière ligne ennemie, d'autres vinrent heurter de plein fouet l'imposant mur qui les séparait de Vivendale.

Après un temps indéfini ses hommes traversèrent la plupart des lignes ennemies et se ruèrent sur les portes. Imposantes et impénétrables disait-on, aujourd'hui ils prouveraient le contraire. Dès que les étrangers seraient dans la ville, il n'y aurait alors plus aucun moyen de les vaincre. Si Vivendale pouvait gagner elle devait battre l'ennemi maintenant. Dans un effort désespéré pour abattre l'ennemi, les soldats déversèrent des coulées d'huiles brûlantes le long des murs tandis que les archers épuisaient leurs dernières flèches. Tous ces efforts étaient bien vain, peu importait le nombre de fantassins touchés par l'huile fumante ou les cavaliers désarçonnés par une flèche...l'armée étrangère gardait l'avantage.  

Les acclamations du combat redoublèrent dans un fracas immense, la jeune femme éperonna sa monture pour se rapprocher de ses troupes diminuant à vue d'oeil. Alors elle comprit, les portes étaient ouvertes, ses troupes ne diminuaient pas...elles entraient dans la cité en hurlant à l'unisson. Son peuple n'était qu'un homme.

« Vivendale, à présent tu es mienne » murmura-t-elle

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Sam 18 Avr - 19:13




Jade A. McGuire
— « Put your warrior paint. » —

Latmosphère était lourde, pesante. On aurait dit que l'orage approchait, venant briser le calme et la sérénité. Jade avait passé son après-midi dans l'Enclave, invitée à une partie de croquet avec des autres personnes rassemblées au camp. Prétendre être des leurs était facilement réalisable. La jeune femme se fondait parfaitement dans la masse. Il fallait simplement pousser des boules en bois à l'aide de maillets à travers des arceaux. Jusque là, rien de compliqué.

Quand elle rejoignit les ruelles bondées, la foule semblait gesticuler comme des fourmis dans tous les sens. Jade Anastasia s'approchait tranquillement en se demandant ce qu'il pouvait bien se tramer. Des hommes armés escortèrent les femmes et les enfants à l'abri, tandis que le reste de la population se rassemblait. L'ombrageuse s'avança dans l'allée et intercepta un homme non loin. « Que se passe t-il ? » Les villageois s'étaient entassés et les membres de la Guilde venaient tout juste d'arriver sur place. « Les Étrangers viennent d'arriver, et je ne pense pas que c'est pour une simple visite de routine. » Déjà ? Leur arrivée était prévue, mais Jade ne pensait pas que cela serait si tôt. Et vu le vacarme, ils devaient avoir réussi à passer la porte. La brune s'affaira donc à rejoindre ses acolytes qui se préparaient pour le combat. Il fallait déterminer qui était avec qui et rassembler les troupes afin de créer des groupes équitables. Tous planifiaient toutes les choses qui allaient changer. Désormais chacun était libre de s'allier ou non avec les différents groupes.

Ils sont là, plus la peine de se cacher. Avec le dos au mur, l'obscurité tombera. Jamais certains n'ont pensé que l'on pouvait tout perdre. Prêts, braquez, faites feu. La chute d'un empire en un jour et la gloire s'efface. Qui gagnera cette guerre ? Katharina ou Vivendale ? Au loin, il y a une armée bouillonnante et purulente qui cherchait juste à prendre les rênes pour accéder au trône ultime. Les membres de la Guilde savaient qu'ils ont emprunté un chemin contraire à celui que les Étrangers souhaitaient les voir prendre. Mais le camp de chacun est désormais bien déterminé. La jeune femme a raconté des millions de mensonges, mais maintenant il n'y avait qu'une seule vérité à dire, aucune douleur ne dure pour toujours, la bataille a commencé.

La jeune femme s'introduisait dans une maison non loin, où les Ombrageux élaboraient déjà un plan afin de protéger Vivendale tout en tuant leurs ennemis. La brune s'approcha d'une table ornée d'armement et prit une lame qu'elle glissa dans sa chaussure. « Mes chers amis, il est temps de bouger votre joli petit derrière. » Certains pensaient que les femmes ne savaient pas se battre, et bien ils ont tort. Plus sauvage qu'un lion, elle se promettait à elle-même de s'arrêter que quand ses ennemis les supplieront. Les cris des soldats se rapprochaient dangereusement et d'ici quelques secondes, l'Enclave sera infestée, transformée en champ de bataille. Ils étaient forts. Il n'y avait plus qu'à leur montrer que les autres pouvaient résister face à l'attaque. Jade repoussa une de ses longues mèches bouclées et sortit de la petite maison en surveillant ses arrières. Elle n'avait qu'une envie, foncer dans le tas.



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Mar 28 Avr - 20:52




Caliel F. Hopkins

— « Ready to fight. The unicorn-power is into us ! » —

Dans le Temple, des chuchotements inquiets s’écoulaient des bouches précieuses des nobles, s’élevant doucement vers le haut plafond. « Protégez-nous… » - « Préservez la cité, nos fils et nos filles… » - « Ayez pitié de nous, pauvres mortels. » Caliel, adossé à un pilier, les bras croisés sur son torse, observait l’amas de pleurnicheurs jouer les pieux et les modestes. La comédie qui se déroulait sous ses yeux l’exaspérait au plus haut point : ces gens n’avaient absolument aucune morale. Tout ce qu’ils souhaitaient, c’était préserver leurs privilèges, leur place, leur rang, leur suprématie politique et hiérarchique sur les autres. Ils se prenaient pour les rois du monde et, lorsqu’il en observait certains, l’Ombrageux se réjouissait presque qu’une armée grondât aux portes de Vivendale.

Il tourna la tête vers les portes entrouvertes du lieu de culte. A l’extérieur, une masse compacte grouillait. Pour une fois depuis fort longtemps, les habitants des Hautes Terres étaient réunis face à l’altérité et à l’adversité. Nobles, esclaves, villageois, ombrageux se mêlaient dans le capharnaüm de la bataille approchante. Il redoutait de tomber sur une personne familière s’il s’aventurait en dehors du Temple, hors de la protection des épais murs de pierre. Il avait renoncé aux gens qui se trouvaient derrière ; il avait apposé une croix sur les villageois, et tiré un trait sur les ombrageux non-infiltrés. Il devait mener sa mission jusqu’au bout, sans se laisser distraire, sans replonger dans les affres du passé.

Pourtant, l’idée de demeurer en ce lieu, tapi tranquillement entre les plaintes et les gémissements, loin des cris des combattants enragés et du son claquant suivant le choc des lames, le dégoûtait au plus haut point. La Guilde avait choisi son camp : celui du Haut Gouvernement, celui qui affronterait les étrangers. Et, malgré toute l’aversion qu’il avait pour lui, malgré toute la haine qu’il nourrissait depuis sa plus tendre enfance, malgré l’oppression qui l’accablait, il se devait de défendre Vivendale et ses territoires, s’il n’était pas moralement capable d’en défendre le peuple. Il se redressa et se dirigea sans bruit vers la sortie. Il se glissa entre les lourdes portes. Le soleil peinait à gravir le ciel parsemé de quelques nuages oranges et vermeilles. La poussière emplissait l’air et brillait telle les myriades de paillettes trônant sur les robes des riches jeunes femmes. Les gens affluaient ; on aurait pu se croire à l’un de ses fastueux banquets, si la panique et l’angoisse n’atteignaient pas, en ces instants, leur paroxysme.

Furtivement, il se fondit dans la foule et se mit à déambuler dans les rues bondées. Il savait, de Lara, que les Ombrageux se réunissaient juste avant la bataille afin de rappeler les grandes lignes de l’attaque – ou plutôt de la défense. Il était désuet qu’il s’y rendît, étant donné qu’il n’était pas allé aux réunions précédentes. Il avait préféré rester terré dans l’Enclave, et en fouiller chaque recoin pour trouver le coupable. Sans succès. « Tes intérêts personnels ont toujours primé sur le reste. » Le jeune homme crut d’abord rêver la phrase, qu’il avait si souvent entendu de la bouche d’Adélaïde, entre autres. Cependant, il se retourna, et vit que quelqu’un avait bel et bien parlé. Il réprima un sursaut. Une vieille femme au dos courbé, aux cheveux filasses et aux traits déformés par les rides le fixait de ses yeux creusés de cernes. Une chose était sûre : il ne la connaissait pas. Fronçant les sourcils, à la fois inquiet et curieux, il demanda : « Qui êtes-vous ? » Un mince sourire dévoila les rares dents, jaunies, de l’aïeule. Sans un mot, elle se détourna et s’en alla d’un pas étonnamment assuré. « Hé ! » Mais elle ne se retourna pas, et bientôt disparut dans le fourmillement incessant.

Caliel était toujours planté là, encore perturbé et surpris, lorsqu’une tape sur son épaule le ramena à la réalité. « Désolé ! » fit l’homme en levant la main en signe d’excuses. « C’est rien… » Se ressaisissant, il reprit sa route vers la porte Sud. En chemin, il décida finalement de faire un saut à l’entrevue de la Guilde. Ce fut avec appréhension qu’il passa la porte de la petite maison. A peine était-il sur le seuil qu’il entendit une voix : « Mes chers amis, il est temps de bouger votre joli petit derrière. » La phrase, en dépit de sa provenance inconnue, lui arracha un léger sourire, alors que l’angoisse de revenir dans le passé lui enserrait déjà le cœur et les tripes. Prenant garde à se faire discret, il rejoignit le groupe. Il y avait beaucoup d’infiltrés, qu’il avait le loisir de croiser chaque jour, dans les plus belles parures et arborant les plus luxueux atours, et quelques membres venus de l’extérieur. Sur la table, une carte et quelques pions savamment disposés. Autour de lui, les Ombrageux avaient déjà, pour la plupart, revêtit leurs armures en cuir. Caliel, quant à lui, souhaitait n’éveiller aucun soupçon : il avait enfilé la cotte de maille qui incombait aux nobles, et allait sous peu retourner chez lui afin de mettre la totalité de l’armure – ou presque : elle était extrêmement lourde, quelques pièces en moins ne lui feraient aucun mal. Il étudia rapidement la stratégie mise en place par la Guilde, avant de sortir par la porte de derrière, à l’abri des regards.

Rapidement, il rejoignit les beaux quartiers, et pénétra dans la demeure qui n’était pas tout à fait la sienne. En quelques cliquetis et coups de ferraille, il s'habilla de son armure, récupéra son épée, puis il sortit rapidement de la maisonnée. Sa fortune tombée du ciel lui avait permis de s'adonner à toutes les folies que le destin tendait aux nobles. Parmi elles, l'achat d'un cheval. Le brun, depuis toujours, était épris des bêtes. Petit, il n'hésitait jamais à aider les fermiers qui le souhaitaient, bien trop heureux de se trouver parmi les animaux. C'était dans ces moments qu'il avait pu, chez les plus aisés, expérimenter l'équitation. Aujourd'hui, il était devenu un cavalier aguerri, bien qu'il n'eût ni la grâce ni la prestance de la plupart des riches habitants de l'Enclave. Syf était déjà prêt, renâclant dans son box, probablement accablé par le métal qui recouvrait son corps de son chanfrein à sa croupe. Sentant l'arrivée de son maître, il souffla bruyamment. Le sortant de sa stalle, celui-ci l'amena dans la cour, et d'un balancement habile, se projeta sur son dos. Quelques cercles pour retenir la monture excitée, et le couple équestre quitta le domaine. Il s'enfonça dans les rues afin de rejoindre la porte Sud. Devant elle s'agglutinait déjà la ruche vivendalaise, arme au poing et hargne au cœur.

Résumé :


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Jeu 30 Avr - 22:59



elizabeth lucas as Rouge
— « tomorrow, when the war began » —

La plume tourna lentement entre les doigts de la jeune femme, laissant échapper quelques traces d'encre sur le papier déjà maculé de lignes noires. Une encre d'un noir de jais, un noir comme la mort dit-on...Mais si la mort devait avoir une couleur, s'était définitivement le rouge. La douce teinte carmin qu'arborerait le sang de ses ennemis serait ce qui se rapprocherait le plus de la couleur de la mort.

La jeune femme s'enfonça lentement dans son siège, elle était assise à la même table que ses confrères, mais pourtant son esprit était ailleurs. Tandis que les ombrageux fignolaient les derniers détails de leur plan d'attaque, l'esprit de la brune était déjà sur le terrain, face à l'ennemi. « Mes chers amis, il est temps de bouger votre joli petit derrière. » déclara une voix cristalline, sortant alors l'ombrageuse de ses pensées. La brune releva la tête pour croiser alors le regard de Jade McGuire, jeune ombrageuse très prometteuse dont le tact était néanmoins plutôt discutable. Jade s'était décidée à passer outre les détails stratégiques ennuyants pour passer directement à l'attaque, décision que Rouge approuvait entièrement. Son esprit était déjà parmi le cri des soldats qu'on entendait au loin.

Un lourd fracas s'abattit soudainement et les murs tremblèrent un court instant. Durant ce moment de chaos la plupart de ses confrères sautèrent de leur siège, prêts à attaquer le moindre assaillant. Rouge savait ce que ce fracas signifiait, la porte sud venait d'être forcée. L'ombrageuse esquissa un sourire moqueur, parfois la prudence n'était pas à confondre avec la paranoïa, même si la limite entre ces deux états était relativement mince. Elle plaqua sa main sur sa plume, stoppant net son mouvement circulaire sur la feuille de papier, puis elle l'attrapa entre ses doigts et se pencha vers Kaage, il fut l'un des rares à ne pas bondir au moindre bruit. L'un des rares à ne pas encore franchir la ligne.

« Prêt à la bataille, camarade ? » fit-elle avec entrain. Le blond la sonda de ses prunelles vertes tandis qu'elle se levait tranquillement de sa chaise. Elle arborait un sourire de satisfaction qui semblait s'agrandir à chaque seconde qui l'approchait de la bataille. Elle n'était pas pressée, ni impatiente, juste désireuse d'arriver à ce moment précis. Lorsqu'elle rangea sa lame à sa ceinture les cris de guerre s'approchèrent. Elle lança un regard silencieux vers son confrère, les étrangers étaient déjà dans l'Enclave. Il était temps de se battre.

Lorsqu'elle sortit elle fut tout de suite jetée dans la bataille. Son seul but : faire couler le sang de ses ennemis. Elle n'était pas née ici, elle ne défendait pas sa terre. Elle défendait la guilde, et surtout...elle protégeait ceux qui ne pouvaient se protéger eux-même. La rage aux corps, certains se lançaient dans une bataille à issue fatale, fiévreux de protéger un territoire ils auraient pu mourir pour leur terre, cela aurait au moins du sens pour eux. L'homme était prêt au pire sacrifice pour un titre, un nom, une terre...

Elle planta sa lame dans la poitrine d'un homme, par derrière le lâche voulait la poignarder, jamais plus il n'aurait telle pensée. Sortant sa dague du corps de l'étranger elle détaille un court instant la nuance carmin du sang sur la lame. Elle esquissa un sourire. Ils pouvaient bien agir comme s'ils leurs étaient supérieurs mais, comme eux, leur sang était rouge.


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Ven 1 Mai - 0:05




Kaage
— « Always on my mind » —

Le regard fixé sur le mur, ce n'était cependant pas cette imposante structure de pierre que Kaage observait. l'Ombrageux essayait de voir au-delà de la barrière, chose impossible, il le savait bien. Les cris des villageois lui parvenaient en rafales, ne s'attardant guère dans son esprit. Les hurlements, ça fait depuis longtemps qu'il avait appris à les ignorer.

A sentir le sol trembler, la porte Sud n'allait pas tarder à céder. Le combat commencera alors, amenant avec lui la promesse de la mort pour certains, l'espoir de la victoire pour les autres. Il fut un temps ou Kaage se moquait éperdument de mourir. A quoi bon mener une vie telle que la sienne, mêlée de parties de chasse et de patrouilles, bon a attendre le moment opportun afin de prendre sa revanche sur sa famille. Maintenant, l'idée de quitter ce monde le mettait mal à l'aise. Ce n'était pas de la peur, car l'Ombrageux ne ressentait pas tel sentiment, évidemment, mais une sensation de vide. Il se sentait presque coupable, comme si sa mort ne laisserait pas une certaine personne indifférente. Kaage cligna des yeux. Le voila en train de repartir sur un chemin qu'il avait pourtant refusé d'emprunter depuis leur rencontre.

Heureusement, Rouge le sauva de ses pensées dérangeantes.  Adressant un bref signe de tête à l'Ombrageuse, il sortit ses sais et suivit la guerrière d'une démarche calme et mesuré. Se presser et foncer tête baissée pourrait lui être fatal dans n'importe quelle bataille, c'est pour ça qu'il optait toujours pour un masque d'indifférence glaciale sur le visage, le corps tendu mais prêt à bondir, le coeur au bord de l'affolement. Si son apparence respirait la détermination, il n'avait plus le contrôle sur ce qu'il ressentait, et c'est donc l'adrénaline lui sifflant aux oreilles et l'estomac en compote qu'il se jeta sur le premier Etranger venu, lui tranchant la gorge d'un simple revers de sai. Ce fut le premier homme qu'il tua aujourd'hui, et aussi le premier d'une série qui finira par s'allonger jusqu'à atteindre un nombre qu'il ne comptera pas - 19 mais il ne l'avouera jamais - histoire de préserver un semblant de respect.

Un cri plus aigu que les précédents le fit se retourner vers la ville. Un Etranger retira son épée du corps inerte d'un villageois, lui donnant un coup de pied pour faire bonne mesure. A la vue de sa taille et de ses cheveux, Kaage faillit s'étrangler. Une ressemblance frappante..et pourtant ça ne pouvait pas être...Reculant vivement afin d'éviter un coup, il tenta de se rapprocher du mort qu'il lui faisait penser à ce curieux jeune homme rencontré quelques jours plus tôt. Le sang maculait tout son visage et la poussière soulevée par les combattants ne lui rendaient pas la tâche facile, mais il parvint à constater que non, ce n'était pas Thomas. Un sentiment de soulagement l'envahit, et un court instant l'Ombrageux eu peur de comprendre sa réaction. Il n'eut cependant pas le temps d'approfondir sa nouvelle découverte, car la bataille finit par l'engloutir à nouveau, ôtant de son esprit toutes distractions susceptibles de le tuer.





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Ven 1 Mai - 14:49




Jade A. McGuire
— « Put your warrior paint. » —

La bataille approchait à grands pas. Le temps terne et nuageux, une ambiance tendue, concentrée et ardue. Il ne manquait plus que la pluie et l'orage afin de rendre cela encore plus irritant. Les Ombrageux, tous autour d'une vulgaire table en bois entrain de préparer et construire un plan méticuleux. D'autres entrèrent dans la petite maison à leur tour, vêtus de leur plus belle armure. Quand elle croisa le regard de Rouge, toutes deux compris qu'il était temps de rejoindre la partie plutôt que de discuter bien gentiment en attendant que les Étrangers arrivent. Après tout ils ne vont pas frapper à la porte afin de s'inviter, en patientant pour une bonne bière mousseuse. Non, il était temps de passer à l'action.

Rouge se décida à sortir et d'entrer dans la bataille. On pouvait entendre les cris des guerriers au loin. Jade s'arma à son tour et sortit peu de temps après. « C'est parti pour aller botter les miches de quelques Étrangers. » La jeune femme afficha un large sourire et salua de la main ses acolytes juste avant de sortir en trombe à l'extérieur. Elle courut sur quelques mètres et fonça dans le tas. Les personnes alentour considérées comme ennemies s'arrêtèrent un instant en ne tardant pas à remarquer qu'elle n'était pas des leurs. La jeune McGuire avait déjà perdu des yeux Elizabeth qui devait sûrement attaquer de son côté.

En s'avançant dans l'arène, Jade se retourna et vît que deux rivaux fonçaient droit sur elle, prêts à attaquer. En levant son épée, elle pût contrée l'assaut au dernier moment. La brune n'hésita pas un instant et enfonça sa lame en plein dans le cœur de son adversaire. « C'est dommage mon chou, mais je t'avais bien dit que tu allais le regretter. » Elle retira la lame tranchante mais avant de se retourner à nouveau, elle se sentit soudainement tirée en arrière. L'Ombrageuse fût jeter brutalement sur le sol boueux et s'étala de tout son long. Elle se dépêcha de se relever, et bondit sur son agresseur telle une joueuse de rugby qui était sur le point de faire un plaquage. L'élégance n'était plus de rigueur. Ils roulèrent donc sur le terrain avant qu'il ne la frappe dans l'abdomen. Elle recula précipitamment et serra la poigne argentée de son arme des deux mains, tuant alors de sang froid l'Etranger.

Le jeu dangereux avait commencé en créant un vrai champ de bataille. Jade repartit dans la mêlée en effectuant un dérapage à cause du sol glissant. Elle dût se rattraper en se tenant au bras d'un autre ennemi. Celui-ci en profita pour lui piquer son arme des mains. La situation devenait plus compliquée et désormais on aurait dit deux gamins qui tentaient de se chiper l'épée, comparable à une sucrerie. Un vrai désordre et vacarme. « Rendez-moi ça ! » En voulant chacun la récupérer, l'épée fît un vol plané en atterrissant sur une courte distance. Cela allait donc devoir se transformer en corps-à-corps.

Quelques secondes plus tard et voilà déjà que des coups se faisaient en rafale. Autant se l'avouer, le combat n'était pas équitable. Vu la carrure de son rival, elle avait déjà un inconvénient. Pour le moment elle ne pouvait jouer que sur la défensive en contrant toutes les attaques. Jusqu'au moment où l'une d'elle réussisse à se faufiler et là, c'est le déséquilibre complet.

Premier choc en plein visage, puis un deuxième au ventre. Elle se tordit de douleur et bascula quand l'Etranger la poussa violemment. Il pût récupérer l'arme et plaquer la jeune femme au sol avec une brutalité hors du commun. Il leva la lame tranchante pour un coup fatal... Quand il tomba sur le côté. Un de ses acolytes venait tout juste de lui sauver la vie.



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Ven 1 Mai - 15:57




Dante N. Knightley
— « and here we are » —

Ces quelques jours d’appréhension et de tension totale dus l’imminente arrivée des Etrangers avait transformé l’Ombrageux. Non pas physiquement, hormis ses vêtements, mais psychologiquement. Il se moquait désormais de ce que pouvait devenir Vivendale, les Ombrageux connaissaient la forêt et avaient toujours vécut en son sein. Mais il ne laisserait pas ce peuple blesser un membre de la Guilde ou quelqu’un à qui il tenait. Cette idée le révoltait et spécialement lorsqu’on son esprit ramenait tout à la belle Seyrane qui serait très certainement mêlée à toute cette violence. Après ses retrouvailles émouvantes avec Cassiopée, il l’avait ramenée dans le quartier vide où Sir Knightley résidait. Mais ils n’avaient dormi que très peu, bouleversés et surtout demandés au bar qu’il possédait dès l’aube afin d’établir une stratégie d’attaque. Ou de faire semblant en tout cas. Le secret des Ombrageux était qu’ils ne planifiaient que très peu. En effet, au fil des années une espèce de connexion s’était établie entre chacun d’entre eux et ils agissaient en devinant les actions de leurs compagnons et en misant sur la justesse de leurs suppositions. Voilà tout. Mais c’était cette relation qui faisait leur force.

Il s’était donc rendu en compagnie de Cassiopée dans son bar, ce bar qu’il avait mis longtemps à acquérir et où il avait passé de folles nuits en très bonne compagnie. Il s’était surpris à sourire à l’évocation de tels souvenirs. Certainement l’émotion de la nuit. Il avait serré la main de Cassiopée avant qu’ils ne se séparent dans le sous-sol du bar. Les Ombrageux étaient arrivés au fur et à mesure et au bout de quelques minutes ils étaient pratiquement tous réunis. On aurait pu imaginer une scène sombre, avec des tueurs arborant des visages graves, autour d’une table. Mais pas du tout ; la plupart des Ombrageux affichaient un air jovial et impatient. En même temps, ils s’étaient à l’origine par amour du combat et une haine commune envers le Haut Gouvernement, qu’aujourd’hui, ils allaient défendre. La mise en place de la stratégie ne prit que quelques minutes ; le but étant de tuer le plus d’Etrangers et de les repousser hors de l’Enceinte de Vivendale. Ils n’attendaient en fait qu’un signal pour se lancer dans le combat. Et ce signal ne tarda pas à venir quand la porte Sud fut enfoncée. Dante était alors appuyé sur la table en bois, les yeux rivés sur les ébauches de plans qu’ils avaient élaborés.

Le brun leva les yeux et rencontra les prunelles déjà étincelantes d’excitation de ses frères d’armes. Un sourire en coin étira ses lèvres et il se redressa avant de s’étirer comme un chat. Leurs attitudes étaient plus que nonchalantes et semblables à celles des artistes à un concert, mais tout cela était volontaire : les combats les gonflaient d’adrénaline, tellement que pour certains cela en devenait une addiction, et ils n’avaient qu’une seule envie : faire leur show. A peine la secousse ébranla les murs de la ville qu’une partie des Ombrageux sortit en trombe et se lança dans la foule, tels que Kaage et Rouge. Dante ne mit pas non plus très longtemps avant de sortir : il s’empara de ses deux sabres et les fit tournoyer avec une facilité déconcertante. Son corps, vêtu de noir et d’une sorte de combinaison en cuir souple et solide, était déjà parsemé de lames et de petites armes en tout genre. Prenant une grande inspiration et arborant un sourire féroce, il poussa la porte avec force et la fraîcheur mordit sa peau quand le courant d’air s’infiltra dans le bar. Il se retourna juste avant de sortir et jeta un ultime regard à sa meilleure amie. Elle n’avait plus son air perdu et désorienté, non, c’était la Cassiopée forte et sauvage qu’il avait toujours connu, d’apparence fragile mais d’un courage démesuré. Il inclina la tête et bondit hors de l’habitacle, plongeant au sein même des combats.

Les Etrangers étaient nombreux et les cadavres jonchaient déjà le sol. Les Villageois, aidé d’une partie des Nobles et des Gardiens, tentaient de refermer la Porte Sud et l’Ombrageux salua l’intelligence de ce geste. Mais il était pleinement conscient que les Etrangers s’attaquaient déjà aux autres portes et envahiraient l’Enclave. Alors autant en tuer quelques un au passage. A vrai dire, il ignorait ce qu’il adviendrait après la bataille et même s’il comptait rester vivant, il savait que pour une fois dans sa vie, il ne savait pas ce qu’il allait pouvoir faire. Mais l’heure n’était pas aux raisonnements et aux stratégies. Non, la place était aux combats, au spectacle, au sang et aux meurtres. Le rictus étrange que chaque personne ayant déjà tué –et apprécié ça- affichait vint prendre place sur le minois séduisant du brun qui s’élança dans la rue. Ignorant les corps à corps autour de lui, il se contenta de couper les têtes ornés de bijoux étrangers quand elles passaient devant lui. Il bifurqua sur une ruelle en essuyant une de ses lames et tomba nez à nez avec Jade et un Etranger, occupé à se chamailler une épée. Il eut un instant d’incompréhension face à ces gestes maladroits et puérils puis l’armoire qui faisait face à l’Ombrageuse lui décrocha un poing en plein dans la mâchoire. Il plissa les yeux devant ce manque de respect et d’élégance et s’avança sans hésitations. Il faisait bien un tête de moins et sa carrure, même s’il ne s’en plaignait pas, ne l’avantageait pas forcément. Sauf qu’il était plus rapide et surtout en position de force car libre de ses mouvements. Il leva son bras et tapa sur son épaule pour attirer son attention. Esquivant le coup qui venait en se baissant, il se redressa en vitesse et planta la lame en plein dans son cœur. Le bruit de la chair tranchée le fit violemment frissonner et il repoussa l’homme en lui fauchant les jambes. Se détournant du corps qui suffoquait, il fit face à Jade et lui tendit sa main. Elle la saisit en gémissant et il la redressa sans effort. La soutenant un instant d’un bras et il se retourna brusquement aux bruits de pas. Emportant la jeune femme dans son élan, il fit un tour sur lui-même et son sabre vint trancher sèchement la carotide du soldat Etranger. Il s’écroula sur l’autre cadavre et les deux Ombrageux reprirent leur souffle. Il relâcha finalement la jeune femme qui avait repris de la contenance et fit quelques pas pour attraper son épée. Il lui lança avec un clin d’œil et l’observa déguerpir en hurlant, bondissant sur le dos d’un autre Etranger occupé à frapper une femme.

Dante parti à son tour, dans la même direction que Jade mais la dépassa pour revenir dans une rue principale. L’agitation le saisit aux tripes et il se raidit considérablement, tout ses sens aux aguets. La Porte Sud se trouvait à la fin de cette rue à droite et les cris provenant des deux côtés le firent frémit. On aurait dit un tableau d’apocalypse : la fine pluie qui commençait à tomber, le ciel bas et gris, les corps qui tombaient les mains pressées sur la gorge, les morceaux de chair, les fers qui se frappaient dans des bruits stridents. Quelqu’un le bouscula et il tituba sur plusieurs mètres, entrant en collision avec une autre personne. Un coup l’atteignit sur le sommet du crâne et il laissa échapper un long râle sourd. Se retournant vivement, il balança son bras vers le responsable et se retint de justesse en voyant un Villageois effrayé. Il pinça les lèvres et siffla de frustration. L’homme parut remercier les mille dieux de l’avoir épargné et amorça un pas vers sa gauche. Mais avant qu’il n’ait pu cligner des yeux, une flèche vint se ficher dans son cœur et arrêta tout mouvement. Dante jura en s’avançant en avant et laissa le corps s’écrouler. Sonné, il leva les yeux vers les remparts du Mur pour trouver le coupable. Mais la foule était telle qu’il ne trouva rien. Seule une masse capillaire ondulée, d’un châtain soutenu et équilibré attira son attention. Ces cheveux lui rappelaient un peu trop une certaine personne à qui il tenait un peu trop à son goût. L’Ombrageux asséna un coup de coude à un Etranger qui filait vers lui avant de s’élancer vers le Mur.


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Linelleray
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Ven 1 Mai - 20:48




we want war
— « Marga, little fox » —

La furie enfonça la lame dans la gorge de sa victime. Elle retira la dague d'un geste sec, le sang se mit à couler à flot et le cadavre chuta à terre. Margaery virevolta, faisant voler sa crinière de cheveux sanguinolente. La guerrière pressa l'étalon et l'engagea dans le long corridor de pierre. Les sabots de l'animal résonnaient contre les dalles. La pénombre l'entourait et son cœur battait excessivement. Seule présence humaine, son souffle rauque contrastait avec la mort environnante. La jeune femme comptait inlassablement : un, deux, trois... un, deux... Ses compagnons étaient tous tombés. Après la percée, les Etrangers avaient laissé éclater leur cri de triomphe. Cela avait été de courte durée pour le groupe qu'avait rallié Marga, la garde ennemie leur était tombée dessus. L'Eliaryenne n'était en vie que car sa monture s'était emballée dans la panique, renversant tous ses assaillants, le cheval s'était engagé dans de courtes ruelles rendant sa traque impossible. Sur le qui-vive, elle poussait sa monture au hasard, avec une foi aveuglante en son heur. Le temps lui était devenu étranger, et ce n'est que lorsqu'elle déboucha dans la vieille-ville qu'elle discerna grâce au Soleil le milieu du jour. Il lui avait sembler errer durant des heures dans les sous-ruelles de Vivendale. A l'Est de la cité résonnait un tonnerre de cris, elle reconnu dans la cohorte de voix, les chants guerriers de la faction étrangère. La rue était déserte, la jeune femme s'apprêtait à galoper dans leur direction, lorsque le sifflement distinct des flèches qui fendent l'air la figea. Des sauvages venaient de rejoindre la citadelle. Hommes et femmes brandissaient glaives, lances et arcs. Sans peine Margaery les reconnut, dans un même mouvement approchaient les Ombrageux. Son visage se fendit de dégoût, il avait préféré rallier le Haut-Gouvernement que de supporter l'envahisseur. Katharina leur offrait la liberté, il la remerciait par le sang. Un nombre restreint d'Etrangers s'engagea à leur rencontre. Peu avait pénétré Vivendale, et l'essenciel de ceux qui y étaient parvenus fonçaient à brides abattues vers les portes Sud pour ouvrir à Katharina. Son coeur battait à tout rompre, seulement cachée par un pan de mur, elle n'était qu'à une dizaine de mètres de la Guilde. Pendant quelques secondes les deux camps se firent face immobiles, puis d'un accord tacite, ils s'élancèrent l'un sur l'autre. Les lames fendirent l'air et les flèches déchirèrent le ciel. La détresse des Etrangers s'éleva massivement parmi le vacarme. Laissant échapper ses propres larmes, Marga quitta sa cache et rejoignit la cohue. Lâchant les rênes, elle abattit sur les sauvages une vague de flèches mortelles. Sous le pression l'arbalète rompit, et les échardes entaillèrent ses doigts et ses poignets. Ignorant la douleur, elle dégaina son arme à double tranchant. Saisissant fermement l'épée par le pommeau, elle tailladait l'adversaire de toute part. L'étalon l'épaulait, ruant et frappant tout assaillant qui les atteignait. Les combattants se figèrent lorsque perça un cri surhumain. Rejetant les longues mèches ensanglantées qui lui tombaient sur les yeux, elle discerna l'homme à un arpent d'elle. Son sang se glaça. Elle reconnut la chevelure brune d'Aaron. Son corps rua sous la souffrance lorsque l'Ombrageux retira de son thorax le long glaive. Il s'effondra. Embrassée par une sourde folie, elle talonna fougueusement l'animal. Il lui ouvrait un passage, mordant quiconque agrippant sa cavalière. Le tueur d' Aaron la toisa, il attendait sa venue, riant sombrement. Il passa par dessus l'épaule l'arc, et l'arma en une fraction de secondes. La tête de flèche s'enfonça dans le poitrail du cheval, il se cabra et retomba lourdement au sol. Désarçonnée, la furie s'abattit au sol, sa tête et son dos heurtèrent violemment la pierre. Marga perdit connaissance quelques secondes, on était entrain de la piétiner. Elle rampa faiblement jusqu'à la carcasse de la bête, son épée avait glissée hors de portée. Péniblement elle se releva, tout son corps lui transmettait la douleur, mais cela n'était rien comparé à la perte de l'être aimé. Incroyablement le tueur n'avait pas bougé. Un espace se dégageait autour de lui, c'était comme si Elia et le Trisäl souhaitait que s'affrontent ces deux combattants, que le gagnant revendique la suprématie de ses divinités. La rouquine avançait tel un spectre parmi les guerriers, personne ne la percevait. Elle s'élança sur le tueur. Ils roulèrent à terre, il la frappait, l'étranglait, rien ne l'arrêtait. La lionne le mordit à la gorge, elle déchira la chair et le sang s'engouffra dans sa gorge. L'Ombrageux roula sur le côté, l'injuriant. Elle recracha le sang. Alors qu'il se tordait lamentablement sur le sable, elle se traîna jusqu'au corps d'Aaron. Elle le retourna dans un effort ultime. Des bras de tortionnaires se refermèrent sur elle, la tirant en arrière. Le visage du mort n'était pas celui d'Aaron... Le soulagement qui la gagna contrasta instantanément avec son effroi. Les Ombrageux avaient pris le dessus sur le quartier Est, les corps des Etrangers jonchaient la terre battue. Les derniers survivants prenaient la fuite. L'homme qui la retenait fut rallier par l'ensemble des Ombrageux. L'un d'eux leva son poignard. Il allait s'abattre dans sa poitrine, lorsque l'un de ses compagnons saisit son poignet. Le poignard s'immobilisa.
“Regarde-là, ce n'est pas une vulgaire putain ou une simple guerrière. - Margaery se débattit - Celle-ci est précieuse.”
“Sales chiens”, rugit-elle.
“Pas une putain ? Pourtant elle m'en a tout l'air a juré ainsi.” Ils éclatèrent de rire. La jeune femme cracha au visage de son ravisseur.
“Katharina tient Vivendale, vous êtes finis !”
Un grand blond la frappa à l'estomac, ses poumons se vidèrent. “Foutre diable, elle a la langue bien pendue. Nous verrons si elle a du coffre lorsque les flammes la déshabilleront.” Margaery hurla sauvagement. Ils la poussèrent jusqu'à la place centrale et la ligotèrent au piquet. Arrachant aisément des planches de bois aux bâtisses, ils dressèrent son bûcher. L'Eliaryenne se débattait comme une folle, ses liens résistaient. Le blond qui l'avait frappé s'approcha radieux : “Cris tout ton soûl ma jolie, que l'on entende jusqu'en dehors de la cité. Ton peuple ne tardera pas à subir ton sort.” Et il mit le feu.


Non.:
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Cody D. Everglade
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Ven 1 Mai - 23:40




Maximilian Ainsworth
— « A brother's duty » —

A
llongé sur son lit précaire, les mains derrière la tête, Maximilian reconsidérait son choix. Le camp des Ombrageux était vide, ustensiles renversés et braises encore fumantes, comme si les guerriers avaient été forcés de quitter le campement à la hâte. Il était le seul à être resté, pour surveiller et dissuader quelconque intrus oserait s'aventurer jusqu'ici. Enfin, c'était la raison officielle. Les Ombrageux n'avaient même pas bronché quand Max leur avait annoncé sa décision de rester ici. C'était tout juste si ils l'avaient entendu. Son faux pas avait décidément du mal à passer pour la plupart, et il ne pouvait pas leur en vouloir. Mais cela serait mentir de dire que la sécurité du camp le préoccupait à ce point. Max était un lâche, et le savait pertinemment bien. L'idée même de tuer, massacrer des être humains, qu'ils soient Etrangers ou non le révoltait. Alors c'était le coeur gros et la tête basse qu'il avait observé les Ombrageux s'élancer vers la ville, armes aux poings ou sur le dos, la rage de vaincre aux lèvres. Si il s'était laissé convaincre par Aria de rejoindre la Guilde, c'était entre autre pour ressembler à ces hommes et femmes de l'ombre. Il devait bien se l'avouer, cet état d'esprit n'était tout simplement pas dans sa nature.

Se raclant la gorge, le jeune homme se mit debout. Que faisait-il ici, à longer les pans de toile de sa tente, au beau milieu d'une fraternité qu'il décevait au lieu d'aider? Il était un poids mort, destiné à rater tout ce qu'il entreprenait, voila la réponse. Max se retint d'hurler. Il sortit de sa tente, plus abattu que jamais. Il pouvait prendre ses affaires et partir, ce n'était pas comme si on remarquerait son abandon sa disparition. Curieusement, l'Ombrageux ne pouvait se résoudre à le faire. Une nuit repassait sans cesse dans sa tête. Sa rencontre avec Aria, qui avait commencé par une course poursuite pour continuer avec une dispute et finir avec une promesse, une idée folle qui n'avait pas paru plus insensée que ça. Aria, devenue esclave à cause de lui et sa propriété désormais, même si il détestait ce mot. Il ne pouvait pas la laisser comme ça, partir sans un adieu. D'une manière ou d'une autre, il s'était attaché à la fougueuse Villageoise, et il admirait son courage, qui rivalisait seulement avec son don d'aller se foutre dans des situations pas possibles.  

Une grimace aux lèvres, ce n'était que quelques secondes plus tard qu'il réalisa qu'Aria était elle aussi, en plein milieu de la bataille. Et connaissant son caractère, elle devait même se tenir aux premières lignes de l'assaut. Un sentiment de peur lui retourna l'estomac. Son esprit était tétanisé, mais ses jambes fonctionnaient d'elles mêmes, le portant jusqu'à son épée. D'une main tremblante, il caressa le fourreau gravé de symboles entrelacés. Pas si loin d'ici, des hommes et des femmes se battaient pour la liberté. Lui allait se battre pour la seule famille qui ne le détestait pas.

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Dim 3 Mai - 14:50




Dmitri T. Vrishnic
— « Able to help again » —

Ce n'était pas vraiment comme ça que Dmitri avait imaginé son voyage. Trouvé ivre mort par des Etrangers dans la forêt, il était revenu d'une façon ou d'une autre vers  Vivendale. Titubant et trébuchant, c'était l'esprit un peu plus vif qu'il s'était installé non loin du Mur. Il lui fallut plusieurs minutes avant de voir les troupes ennemies s'avancer vers la ville. Fronçant les sourcils, il se demanda si l'alcool faisait toujours effet. Il jeta un regard noir à la bouteille pratiquement vide qu'il tenait toujours en main, qui ne s'était  miraculeusement pas cassée lors de ses nombreuses chutes sur le chemin du retour. Hélas, les cris et les hurlements de l'autre côté du Mur confirmèrent ce qu'il venait d'apercevoir. Le combat décisif était prévu pour aujourd'hui, et il était pile au mauvais endroit, au mauvais moment.

Il songea à courir vers la porte Sud, hurlant aux Gardes d'ouvrir la grille, mais il décida que c'était une mauvaise idée. A gesticuler comme un dingue, il se ferait transpercer de toutes part avant même d'avoir pu émettre le moindre son. Y aller tranquillement n'était pas vraiment mieux. Personne ne le connaissait du côté des Gardes. Ils le prendraient sûrement pour un Etranger. Le mieux pour Dmitri était de rester caché, de compter les points silencieusement et d'imaginer les excuses qu'il proclamera aux vainqueurs. Satisfait de sa décision, il s'assit en tailleur et prit soin de déposer la bouteille le plus loin possible.

[quelques minutes plus tard]

Finalement, il avait bien fait d'emmener la bouteille. Déchirant un bout de sa veste, Dmitri versa le restant du liquide brun sur l'étoffe avant de l'appliquer sur la plaie d'un blessé. Le combat venait de commencer, pourtant des dizaines de victimes jonchaient déjà le terrain, faces tournés vers le ciel, implorant leurs Dieux de leurs yeux vitrés. Le brun n'avait pas su rester inactif en voyant certaines personnes se tordre de douleur, qu'il soit Etranger, Ombrageux ou Villageois. Il avait porté un blessé qui se tenait l'épaule à l'abri du Mur. L'homme en question marmonnait des mots incompréhensibles, qui devinrent rapidement des grognements de protestation quand l'alcool entra en contact avec sa peau. Dmitri désinfecta la plaie et commença un bandage de fortune. Le blessé s'était tu, respirant rapidement. Le voyageur se releva une fois fini. Les vêtements de l'homme lui indiquèrent de quel côté il se battait. Pour Dmitri, cela importait peu. Au moins, il avait sauvé quelqu'un. Qu'il le méritait ou non, ce n'était pas à lui de juger.

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Mer 13 Mai - 23:53



roy larisson
— « war in heaven » —

Il posa ses lèvres sur la main délicate de la jeune femme, elle arborait un sourire espiègle et enjôleur comme il n'en avait plus vu depuis longtemps. Avant son mariage on ne cessait d'envier le charme de Lord Larisson, il avait toujours aimé la compagnie des femmes... puis Caitlin arriva dans sa vie et les baisers volés lors d'un bal courtisé ainsi que les audacieuses prétendantes disparurent laissant place à la monotonie d'un mariage sans amour.

« Mais dîtes moi, Caitlin n'est pas là? demanda alors lady Kinney avec surprise. Elle jetait des coups d'oeils autour d'elle, comme si elle craignait que l'épouse tant redoutée vienne interrompre leur moment. Mais il n'y aurait pas d'interruption, car Caitlin était déjà loin, lancée dans une rébellion perdue d'avance. Elle avait tout simplement prit la fuite aux yeux de son époux. Partie, elle était partie. Peut être même n'était-ce pas leur société qu'elle fuyait, mais lui même. Qu'importe après tout, elle est partie, elle ne reviendra pas. songea-t-il.

« Tout à fait, elle est partie. » répondit-il vaguement, il n'avait pas même de réponse claire pour lui même. La blessure était peut être trop récente. « Certains se tiennent face au danger, d'autres choisissent la fuite » acheva-t-il d'un ton faussement ironique. Leurs corps se rapprochèrent doucement, délicatement. Le jeune homme esquissa un sourire « Vous par contre, vous m'avez tout l'air d'une battante » lui glissa-t-il à l'oreille d'un ton aguicheur. En même temps qu'il disait ses mots un sourire éclaira son visage, jamais il ne pensait retourner à nouveau dans cette position de flirt...et ça lui avait manqué terriblement.

Soudain, le sol trembla, les murs vacillèrent comme secoués par les cris de la foule qui recouvrait presque le terrible fracas s'élevant à l'extérieur. Le jeune homme tourna la tête, son regard passa entre certains qui pleuraient, hurlaient ou même priaient pour leur salut, en tournant un plus la tête il vit un petit groupe de nobles clamaient qu'il était temps de se battre eux-aussi. Roy comprit alors : l'armée étrangère était dans l'Enclave. Il réalisa alors qu'il avait agrippé Romane durant le séisme, prêt à la protéger coûte que coûte ou la rassurer. Il recula d'un pas, confus, que faisait-il ?

Il ouvrit la bouche pour s'excuser mais ses murmures se perdirent dans le brouhaha qui habitait le temple. Son regard planté dans celui de la jeune femme, il se détourna, jetant un dernier regard circulaire vers le reste du monde. Par l'Eliare il aurait souhaité que le monde s'arrête de tourner, qu'il puisse profiter un peu plus longtemps de sa nouvelle liberté avant de devoir foncer dans une bataille perdue d'avance. Mais par fierté, il se battrait, l'idée de plier le genoux face aux étrangers sans participer à la bataille le révulsait. Il n'était pas un faible, il n'était pas un lâche, il ne fuyait pas face à l'ennemi.

Le jeune homme accorda un dernier regard vers Romane, puis il disparut dans la foule. Il était prêt à prendre les armes, il était prêt à se battre.




Maé:
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Clarence A. Wellington
Clarence A. Wellington

Vrai de vrai, cent pour cent pur jus
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Jeu 14 Mai - 10:46





Clarence A. Wellington
— « Body and Soul ~ » —

C ela faisait maintenant plusieurs minutes qu’une chape de plomb pesait sur la blonde et ses deux interlocuteurs. Coupée du monde extérieur, emmurée par trop de passivité, elle n’aurait su dire depuis quand elle était arrivée en ces lieux. Le Temple semblait hors du temps, inatteignable et inaccessible. Cependant, elle remarquait de plus en plus de l’agitation parmi ses congénères. L’atmosphère changeante semblait définitivement sombrer, orageuse et chargée en électricité. Palpable, la pression montait, au rythme des foulés de l’Etranger. La confrontation était inévitable, et comme l’avait spécifié Sir Larisson, la guerre, enclenchée. Clarence suffoquait, comme prenant tout à coup pleinement conscience du massacre qui ne manquerait pas de suivre. Elle ne pouvait rester là, elle se sentait oppressée, opprimée. Le toit du Temple lui semblait de plus en plus bas, lourd, pesant sur son esprit tel un couvercle. Ses parois hermétiques paraissaient se refermer sur son corps frêle, lui empêchant d’esquisser le moindre mouvement. Prisonnière de ses murs, la panique s'emparait d'elle sans qu'elle ne puisse lui résister. Une goutte de sueur perlait sur son front. Lorsqu’ils entreraient, le lieu de culte serait pris d’assaut, cible facile, vulnérable et privilégiée. Plus que jamais elle désirait s'enfuir, mettre un terme à cette captivité volontaire et absurde. Après tout, y avait-il une seule chose, une seule personne capable de la retenir ici ?

Elle se leva tout à coup, brusquement, avant d’adresser un sourire gêné aux personnes l’entourant qui, déjà, faisaient valser leurs prunelles inquisitrices sur sa personne. Puis, sans plus attendre, elle se dirigea vers la porte. Elle voulait ses pas mesurés, sa démarche harmonieuse. Cependant, ils semblaient suivre la cadence accélérée des battements de son cœur, s’affolant, hors de contrôle. Sa robe, alliance de tulle rosé et satin ciel bleu l’entravait. Trop sophistiquée. Jamais elle n’aurait cru arriver à penser ainsi. Elle trébucha sur la dentelle de son ourlet, et tandis que le tissus malmené hurlait au martyr, percuta un anonyme. Une insulte fusa. Sans y prendre garde, ni même adresser un simple regard à l’offensé, elle continua sa route. Elle aurait voulu disparaitre, se tapir sous terre. Elle avait cru que la présence de gardes autour d’elle, ainsi que celle de tous ces gens la rendrait moins fragile, qu’alliés ils pourraient former une coalition qui lutterait contre l’ennemi. Elle pensait qu’ils étaient forts, ou du moins plus forts qu’elle. Elle s’imaginait le Temple tel un îlot préservé, où rien ne pourrait arriver. Du moins rien de réel. Cependant, même en ce lieu la mort frappait, l’insécurité régnait, et tous semblaient plus préoccupés par l’apparat que par les faits. Ils pensaient n’avoir rien à craindre. Elle était persuadée du contraire, mais ne pourrait compter que sur elle-même. Comment un instant avait elle pu s’imaginer en sureté à leurs côtés ? Comment avait elle pu accepter de remettre sa vie entre leurs mains, d’accéder au rang de témoin apathique de sa propre existence ? La blonde était pétrifiée. Cependant, elle s’avouait ce sentiment pour mieux tenter de le contrer. Impossible. Elle ne savait pas ce qui l’attendait dehors, mais pouvait en deviner les contours, en réponse à cet écho sournois et tapageur, ce râle guerrier se rapprochant inexorablement. Pour la première fois, elle élisait son futur toutes cartes en main, et ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même en cas d’échec. Elle ne se faisait pas d’illusions. Au fond, peut être même avait elle envie de le rejoindre ? Tout serait tellement plus facile alors … Non. Elle ne mourrait pas. Pas avant d’avoir élucidé un dernier mystère. Celui de sa toute récente disparition. Elle lui devait bien ça. C’était la seule chose qu’elle pouvait encore lui offrir – un repos éternel, à l’abri de ces venimeuses rumeurs lancés par maintes langues trop fourchues.

Les hommes de l’Enclave eux aussi semblaient réagir à l’avancée de l’ennemi, certains se précipitant vaillamment vers l’embouchure du Temple, désireux de prendre les armes et de lutter corps et âme.

Et elle, que ferait-elle une fois dehors ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle voulait seulement respirer. Marcher. Courir. S’enfuir. Echapper à leur emprise. Elle avait soif de liberté.

Dans l’entrée, les nobles s’agglutinaient. Le regard fixé sur le sol, elle courait presque, maintenant, essayant de se frayer un chemin parmi toutes ces bonnes âmes soudainement touchées par la grâce de vertu. Un élan de conscience et de bonté. Aurait-il fait partie de ceux-ci ? Peut être n’était elle pas encore prête à en entendre la réponse.

Elle traçait à présent son propre chemin, et rien ni personne ne pourrait l’en empêcher. Ils n’avaient aucun pouvoir sur elle, ne pourraient jamais la faire plier. La jeune femme laissait là ses congénères, préférant fuite à inertie. Euphorique, elle laissa échapper un rire cristallin mêlant nervosité à félicité. Enfin, elle était dehors. Cet acte de rébellion aurait pu paraître mineur à n’importe qui, cependant pour elle il avait une toute autre saveur. Pour la première fois de sa vie, elle menait l’embarcation, et la dirigerait là ou bon lui semblerait. Alors qu’à l’extérieur des barricades les combats faisaient rage, et que la ville assiégée semblait sur le point de plier, Clarence Wellington se sentait plus libre qu’elle ne l’avait jamais été.
Déjà, ces hommes, qu’elle avait si souvent côtoyés, se jetaient entre les griffes acérées d’une mort certaine. Le fracas métallique des armes, l’odeur fraîche du sang que l’on répandait abondamment, ainsi que le nuage de fumée enveloppant certaines des plus riches maisons de l’Enclave, toutes ces horreurs qu’elle n’aurait jamais voulu voir ou même percevoir la frappaient à présent avec violence. C’était donc ça, que la gente masculine évoquait avec grand voix où se discernait crainte marquée de profond respect. Elle détourna les yeux - cependant, même en fermant étroitement les paupières, il lui semblait pouvoir encore en percevoir l’image, qui désormais habitait son être. Enfin, elle pouvait mettre une estampe claire et explicite sur ce qu’ils nommaient communément la guerre.

Relevant le bas de son jupon, elle dévala l’escalier d’entrée du Temple, laissant derrière elle le symbole des lourdes chaines du passé. L’oiseau azur venait de quitter sa cage dorée - pour atterrir sur un terrain miné, prolongé par champs de ruines. Il avait choisi la liberté. Désormais, il ne pourrait plus se poser, atterrir durant ne serait ce qu’une fraction de seconde ; condamné à voler, à s’échapper jusqu’à ce que ses ailes ne puissent plus le porter. Tu as choisi. Maintenant cours. Elle s’élança et, dans un tourbillon de taffetas rose et bleu, s’engouffra dans la ruelle la plus proche.

Sans même s’apercevoir de la filature.


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Malbe
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Jeu 14 Mai - 11:31


 

James C. O'Kinnley
— « It's time for blood to flow » —

Il était posté en haut du mur. Aucun garde de Vivendale ne faisait attention à lui, ils étaient tous prêts au combat avec ceux de devant. L'Ombrageux attendait que les Etrangers fassent leur entrée. L'épée à la ceinture, l'excitation dans le sang, un sourire impatient sur le visage, le fourbe était pourtant d'un calme troublant. Il regardait l'armée aux portes avec un mélange de haine et ivresse jubilatoire. Il avait ses doigts enroulés autour de la fusée, décidé à dégainer l'arme à tout moment. Si James avait choisi de s'allier à la ville, c'était pour défendre le peuple, pour défendre sa Terre. C'était pour écraser les barbares, pour détruire cette fillette aux cheveux d'argent qui se prenait pour une reine. James l'avait en horreur. Cette fillette, cette gamine au dit sang noble, cette enfant qui se disait conquérante. A vrai dire il avait en horreur toute demoiselle qui se pensait importante, qui se prétendait supérieure. Si les femmes devaient rester à leur place, les filles, elles, n'avaient rien à dire. James n'avait de respect que pour les celles de la Guilde. Et encore ... Les yeux du pirate glissait sur la foule d'en bas, qui s'acharnait sur la grande porte. Les archers du mur visaient les Etrangers, rapide mais inutile tant l'armée était imposante.

Et dans un métissage de cris barbares et hurlements de remparts, la porte céda.

La marée de Katharina forçait le passage en tuant tout ceux qui s'y trouvaient. Radical. Efficace. Un peu comme sa propre méthode. James avait quitté son poste d'observation et dans des râles inhumains, il tranchait des têtes, transperçait des corps, arrêtait des coeurs. Il riait l'assassin, d'un rire euphorique, mauvais, irrationnel. Lorsque son épée perçait une cuirasse ennemie, ses commissures se relevaient en un sourire démoniaque. Il était fou, ivre de sang, soûl de mort.  

Les villageois, en première ligne, avaient des fourches et des bâtons, plusieurs couches de vêtements comme si cela pouvait arrêter les épées de Etrangers. Les misérables se faisaient massacrer. Les femmes étaient montées sur les toits et lançaient des pierres de toutes leurs forces. Les barbares grimpaient et les faisaient descendre en tirant les jupes. Les pauvres glissaient et tombaient pour finir piétinées. Mais James ne regardait pas. Il était comme aspiré par l'adrénaline, plongé dans un combat plus que sanglant ... Il démembrait, tranchait, perçait sans une lueur de contrariété. Il savourait le bruit des épées qui s'entrechoquaient, l'horrible plainte d'un homme agonisant, l'hypnotique mugissement primitif des soldats en guerre. Il abattait son arme, toujours plus rapidement, encore plus aveuglément. Il ne pensait plus qu'à faire couler le sang.


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Dante N. Knightley
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Jeu 14 Mai - 13:59




Tobias Walsh
— «  Shut up and dance with me » —

Tobias se trouvait non pas près de la Reine mais dans les premières lignes. Il s'y était faufilé sans autorisation mais aucun n'avait revendiqué. En même temps, être espion de la Reine avait ses avantages et ses inconvénients. Il était donc là, parmi la cavalerie, perché sur un animal fougueux qu'il maîtrisait d'une main. Tous les Etrangers montaient depuis leur plus jeune âge et la plupart d'entre eux possédaient un cheval, guerriers ou non. Mais lui n'avait pas grandi parmi eux et même s'il appréciait l'équitation, il ne portait pas d'affection particulière à ces quadrupèdes. Ils étaient un moyen de circulation comme un autre et certains Etrangers étaient parfois outrés quand il tenait ces propos mais il s'en contrefichait. Un jeune soldat le sortit de ses pensées en lui adressant la parole. Tobias se tourna vers lui après quelques instants et l'étudia rapidement. Il tremblait d'excitation mais de peur et portait une ridicule armure. Il lui demanda de répéter d'un geste vague. « Vous combattez avec seulement un arc? »

« Qu'importe la façon, du moment que j'y arrive. N'est-ce-pas? » répondit-il d'un ton amusé et lent. Le jeune homme à la peau métissée sembla déconcerté par sa réponse et cligna des yeux, détournant la tête.

L'adrénaline et l'excitation secouait les rangs d'un seule et même sentiment. Ils frissonnaient tous au même moment, inspiraient et expiraient tous dans une symbiose perturbante et frémissaient tous au mêmes signaux. Mais celui qui les secoua tous au même instant, dans une parfaite harmonie de hurlements, ce fut quand Katharina en personne lança LE signal tant attendu. Vivendale allait être prise d'assaut.

Le peuple en entier s'élança vers l'Enclave, mués d'un sentiment de victoire. Tobias ne voulait pas se faire d'illusions, mais Katharina avait tout planifié et Vivendale, aussi puissante soit-elle, ne résisterait pas face à eux. Ils étaient trop nombreux, trop soudés, trop envieux d'une terre et ils obtiendrait celle là, quitte à leur voler. Plusieurs Etrangers furent toucher par les quelques flèches maladroitement et irrégulièrement décochées mais une partie de l'armée étrangère se trouvait déjà au pied de la première porte. Tobias tourna avec une partie des Etrangers sur le côté Est, et l'armée se divisa pour encercler les murs, organisés comme un spectacle. Cela devait être beau et impressionnant à voir. Armé de son arc, le brun ne tira cependant pas, il attendrait d'être placé face à la porte Est. La porte Sud fut ébranlée et la force propulsée contre les parois ébranla l'Enclave entière. Les cris des Etrangers redoublèrent d'intensité tandis que ceux des Nordiens s'étouffèrent. Assourdi par le vacarme, il agissait par instinct, aidant ses compagnons à percer la résistance matérielle. Puis brusquement, une vague de hurlements les firent tous sursauter, de part et d'autre du Mur. La porte Sud venait d'être forcée. Tobias afficha un rictus féroce et redoubla d'efforts pour briser la faille qu'ils forçaient depuis leur arrivée. En sueur, il sentait ses muscles trembler sous l'effort mais ils étaient trop proches du but pour abandonner. La partie du mur se fissura brusquement, et après quelques secondes une partie s'effondra lourdement à l'intérieur de l'Enclave. Les Etrangers se déversèrent à l'intérieur tel une vague d'insectes et commencèrent le massacre. Tobias commença à frénétiquement décocher des flèches, les récupérant dans les yeux de ses victimes pour les replanter dans la gorge d'un autre. Il exécutait une sorte de danse mortelle, virevoltant de droite à gauche. Aucun homme dans la mêlée se réfléchissait, il ne s'agissait maintenant que d'éliminer le plus d'ennemis possible, de tuer et faire couler le sang. Ils retournaient à leur état primitif, le jeu du chat et de la souris, du prédateur et de la proie, sauf qu'ils n'étaient plus en chasse, non ; l'heure était au combat dans plus simple et clair apparat. Le combat où il n'y avait qu'une issue binaire : la mort ou la victoire.

Alors qu'il dansait parmi les combattants, une lame écorcha férocement son bras bandé et il poussa un hurlement de douleur. Le muscle du biceps fut tout simplement tranché en profondeur et il fit une grimace de douleur en sentant le sang chaud couleur sur son épiderme intacte. Sa flèche partit aléatoirement avec très peu de vitesse, et il fit son maximum pour ne pas laisser échapper son arc. Il ne trouverait pas le coupable dans la foule mais il devait absolument en sortir car il se trouvait actuellement sans défense. Jouant des coudes et assommant de son arc, il réussit de justesse à s'extirper du combat et plongea dans des box, autrefois certainement une ferme. Se cachant derrière un tas de foin, il s'octroya quelques minutes pour observer sa blessure et la soigner avec un bandage de fortune. Il mordait ses joues pour combattre la douleur. Cette vulgaire coupure l'avait mis dans un état seconde et son but n'était plus seulement de gagner Vivendale, mais de tuer aussi le plus d'habitants. Le brun poussa un sourd grognement et testa la résistance de son bras avant de se redresser. Il n'abandonnerait pas aussi vite. Et il retourna de nouveau dans la mêlée avec un cri de guerre absolument terrible.

La situation allait très clairement basculer dans peu de temps.


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Jeu 14 Mai - 15:06




Romane M. Kinney
— «  You really don't know what you're doing » —

Sir Larisson mit un peu de temps à répondre, ne lui donnant qu'une réponse vague. « Tout à fait, elle est partie. Certains se tiennent face au danger, d'autres choisissent la fuite » Elle se perdit un moment dans ses yeux ; la couleur oscillait entre le bleu et le gris mais elle avait déjà vu ses yeux presque brun tant ils s'assombrissaient quand il fronçait les sourcils. Ses prunelles se promenèrent sur son visage et elle baissa les yeux sur ses lèvres. Sensuellement ourlées, la courbe délicate de sa lèvre supérieure lui donnait l'impression de faire constamment la moue. La blonde redressa le menton alors que Roy s'approchait lentement, plaçant ses délicieuses lèvres près de son oreille. Elle posa une main sur son épaule, légère et sans signification réelle. Un frisson parcouru son échine lorsque le souffle délicat effleura son épiderme. « Vous par contre, vous m'avez tout l'air d'une battante » Un immense sourire éclaira son visage et elle devina le sien également. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais elle n'eut pas le loisir de lui répondre.

Un long et sourd tremblement ébranla le Temple en entier. Des cris s'élevèrent et Romane se cramponna instinctivement à Roy. Il glissa un bras autour de sa taille et ils observèrent les alentours, les yeux écarquillés et alarmés. Puis quand un semblant de calme revint, ils se regardèrent et se séparèrent d'un même mouvement confus. La blonde plissa les yeux en voyant son attitude changer du tout au tout. Les familles de réfugiés criait des prières à travers le Temple, les plus âgés s'agenouillaient en silence et fermaient les yeux, en attente de leur sort. Romane les regardait, outrée par leur manque de fierté et de courage. Ce n'était que des lâches pour la plupart d'entre eux. Un homme se dressa et tenta de donner des commandes. L'attention de Roy fut attirée par cette voix grave et ils le regardèrent sans le comprendre. D'un même mouvement, leurs regards se croisèrent de nouveau et Romane vit le désir de Roy de les rejoindre. Et jamais elle ne permettrait de l'en empêcher. Il n'était, à la base, qu'une distraction dans ce temple. A la base...

Elle inclina la tête en avant et le regarda partir en silence. Elle resta plantée là, bousculée par les autres Nobles qui s'affolaient. Une seconde secousse fit trembler le sol mais les hurlements se rapprochèrent. Tous les occupants du bâtiment se tournèrent vers la porte principale, certes barricadée mais qui ne tiendrait probablement pas le choc. Les Etrangers étaient juste là. Le groupe d'homme disparu de son champ de vision, emportant Roy avec et elle frémit pour se reprendre en main. Muée d'un nouvel élan de courage, elle ramassa ses jupons et trottina jusqu'à ses parents. Eux aussi étaient en train de prier, sa mère serra un mouchoir ayant appartenu à sa propre mère. Romane leva les yeux au ciel et les tira par le bras pour qu'ils rejoignent la crypte avec les autres familles. Seuls les hommes restèrent et elle se retrouva bientôt la seule femme au milieu du brouhaha. Les enfants retardataires s'enfoncèrent dans l'entrée souterraine et son père lui intima d'y aller à son tour par quelques gestes. Mais la blonde secoua la tête avec détermination : elle n'irait pas se cacher. Les premiers hommes commencèrent à entrer mais une nouvelle secousse survint et Romane tomba à genoux. S'emmêlant les jambes dans les tissus, elle tenta de se relever mais trébucha et se retrouva de nouveau sur le sol. Un cri résonna dans le Temple, et elle se tourna vers son auteur. Un Etranger se tenait là, le poing en l'air en avisant fièrement ses prochaines proies. Prise d'un excès de folie, elle pataugea dans ses vêtements et marcha à quatre pattes jusqu'à l'entrée de la crypte ou les derniers hommes continuaient de s'engouffrer. L'Etranger se dirigea lentement vers elle et la distance parcourue lui parut beaucoup trop longue. Elle ne cessait de tomber et de glisser sur les tissus sales et finit même par de traîner à la seule force des bras. D'autres Étrangers entrèrent dans le Temple et les nerfs de Romane craquèrent. Elle se mit à sangloter misérablement, alternant entre essoufflements et pleurs, crachant ses poumons. Les bruits de pas se firent plus intenses et elle avait l'impression de ne pas avancer, ce qui était probablement le cas. Elle ne voulait pas mourir en lâche. Alors elle s'immobilisa et roula sur le dos. Elle fit face à l'Etranger qui la saisit sans ménagement pour la redresser. Se plaçant dans son dos, il la bloqua d'un bras avec une facilité déconcertante mais garda sa lame loin de sa gorge. Elle tenta de se débattre mais elle pouvait à peine bouger, son bras compressant douloureusement sa poitrine et ses épaules. S'arrêtant brusquement elle grogna entre ses lèvres d'un ton énervé.

« Vous ne savez pas ce que vous faîtes! Lâchez moi!! » Des rires accueillirent sa déclaration et la susceptibilité la fit lâcher un cri de frustration et de colère.


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Dezbaa
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Sam 23 Mai - 14:06




Freyja E. Shestën
— « The music of the dance of death. » —

Freyja était rongée par l'impatience. Sa monture piaffait autant qu'elle, frappant frénétiquement le sol de ses antérieurs. Elle la retenait par la bride, ne lui laissant aucun mou, de la même manière qu'elle tentait de bloquer l'ardeur de ses démons. De là où elle était, elle distinguait très nettement les remparts de la ville. Elle imaginait que la panique, plus habile qu'eux, s'était déjà glissée dans la forteresse et s'emparait des cœurs plus vite qu'ils n'allaient les transpercer. Une esquisse de sourire remonta les coins de sa bouche tandis qu'elle relevait fièrement le menton. Soudain, le signal fut donner. Elle lâcha les rênes et pressa les flancs du cheval, qui s'élança à vive allure, chargeant vers les portes de Vivendale.

La porte Sud ayant cédé à leur assaut, elle fut rapidement engloutie par la masse des combattants et, à l'image de ses semblables, déchira muscles, trancha membres, et pourfendit corps. Des flots de sang jaillissait des êtres, recouvrant le sol d'un tapis carmin. Indifférente à la souffrance, elle n'épargnait aucune vie entravant son chemin. Sa hache s'abattait avec dureté, volant des destins au rythme des coups ; avenirs que son destrier ne tardait pas à piétiner de ses lourds sabots.

Tout autour de l'espionne, les cris de combats et de mort résonnaient. Alliés au fracas de la rencontre du fer et des boucliers, il se constituait une véritable mélodie. Une litanie guerrière qui pulsait jusque dans sa poitrine, donnant à ses bras la vigueur de frapper plus fort, encore plus fort, toujours plus fort. Un homme enflammé accourut dans sa direction. Son cheval prit peur et se cabra pour éviter l'assaillant, désarçonnant instantanément sa cavalière qui chuta, poussant un cri de hargne.

Son crâne percuta le sol pavé avec force. La sensation ricocha en de multiples échos dans sa tête, brouillant ses sens. Sa vue floutée ne lui permit de voir qu'au dernier instant l'épée prête à fondre sur elle. Sans réfléchir, elle roula sur le côté. La lame effleura son bras, déchirant le vêtement et sa peau opaline. Elle poussa un grognement de douleur avant de se mettre à quatre pattes pour chercher sa hache. Elle eut à peine le temps de se relever qu'un coup de pied fila droit vers son estomac et la retourna à nouveau sur le dos. Son attaquant se rua sur elle, maintenant ses bras au sol. Elle tenta de se dégager en se tortillant mais il lui asséna un violent coup de poing dans la mâchoire. Sonnée, elle cracha, du sang coulant le long de la commissure de ses lèvres. Tandis qu'il clouait une de ses mains sous son genou, lui arrachant un cri de douleur, il plaqua une main contre sa gorge et commença à serrer. Le monde se mit à tourner, et son ultime réflexe fut de relever brutalement le genou. L'homme poussa un hurlement de souffrance et sa poigne se desserra : elle avait visé juste. Profitant de cet instant de faiblesse, elle attrapa un piquet de bois qui traînait sur le sol. Voulant le planter dans le cœur de son adversaire, celui-ci eut le temps de retenir son geste. « Si tu crois qu'on tue si facilement un homme comme moi, garce, tu te trompes. Tu vas me le payer cher. » Articulant ces derniers mots, il se pencha vers elle, ramenant dangereusement le pieu vers son visage. Il n'en fallut pas plus à Freyja pour se décider : saisie d'une impulsion, elle tendit le cou et enfonça ses dents dans la carotide du Nordien. Un nouveau cri s'échappa de la bouche de celui-ci. Il tenta de la blesser à l'aide du morceau de bois, mais il ne fit qu'érafler sa joue. Comme il lâchait subitement toutes prises, elle en profita pour le renverser et se placer sur lui. Attrapant un bouclier en métal, elle le leva au-dessus de l'être souffrant. « Les hommes comme toi vont tous mourir. » Il n'eut pas le temps de réclamer sa pitié : elle abattit violemment l'outil défensif sur sa gorge, détachant tête et corps.

Alors, seulement, elle s'autorisa à souffler, lâchant l'arme du crime. Elle se releva lentement, prenant le temps de recouvrer tous ses sens, une perception plus tangible du monde. Tout redevint concret. Aussi, elle ne perdit pas une minute de plus. Inspectant les environs, elle ne tarda pas à retrouver sa hache. Elle s'en saisit fermement et replongea dans la bataille. Les combattants s'étaient éparpillés, et on assistait surtout à des duels, parfois réglés par l'arbitraire d'un troisième soldat. Des maisons étaient en feu, et on entendait des cris venant de l'intérieur. Les Témériens avaient commencé les perquisitions, qui débutaient par le vol des vies des fuyards.

Soudain, une plainte retentit à son oreille, l'obligeant à chercher sa provenance. Tombé, l'un de ses compagnons était, comme elle quelques moments plus tôt, soumis au joug d'une épée nordienne. Malheureusement, il avait déjà perdu l'usage d'un de ses bras, et sa cuisse gauche accueillait une profonde entaille. Sans plus attendre, Freyja poussa un cri de guerre et se rua sur l'assaillant, parant le coup qu'il s'apprêtait à porter. « Va t'en ! » ordonna-t-elle a celui qui, déjà, tentait de se relever pour se traîner, claudiquant, à l'abri. Faisant face à son ennemi, elle l'étudia d'un furtif coup d’œil. Il avait l'avantage de la taille puisqu'il la dépassait sans peine d'une bonne dizaine de centimètres. Ses épaules étaient relativement larges : à sa carrure, elle devinait qu'il était capable d'une force certaine. Bien que plus puissante que la majorité des femmes, elle n'espérait pas en venir à bout en comptant sur la résistance de ses muscles. Non, la souplesse et la rapidité lui seraient probablement bien plus utiles. Jetant sa hache meurtrie par l'affront qu'elle avait fait à la lame du brun, elle dégaina son épée, et engagea le combat.


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