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I'm afraid I haven't been truthful

Linelleray
Linelleray

Expié de talent
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15/07/2013

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Lun 6 Juin - 21:04


 
 
I'm afraid I haven't been truthful
— « OUPS... » —

« Un jour je m'attendais moi-même
»Apollinaire

Un bar sordide, deux femmes seules. Une inimitié commune et un fort penchant pour l'alcool. Cela ressemblait bien au scénario d'un mauvais film...  mais pourtant les règles scénaristiques peuvent aisément être contournées...

 

 
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Alessandra de Marbrand
Alessandra de Marbrand

Fondatrice
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Dim 18 Déc - 22:52





TERESA LABONAIRE
— i'm the monster stuck in your head —

Au fond du trou, pourtant, elle s'était exaltée. Adossée au piteux mur de sa cellule qui avait épanché les larmes d'une fillette terrifiée à l'idée de voir la lame fatale caresser sa nuque, elle riait. Moquant les peurs de cet enfant, serviteur de la mort pourtant terrifié à l'idée de rejoindre sa maîtresse. Cette personne s'était tue à jamais, là bas, sous les yeux de ces centaines d'assassins par procurations, d'hommes trop lâches pour donner la mort d'eux même, se contentant de crier en choeur avec la foule pour quémander que le sang coule afin d'étancher leur secrète et inavouable soif. Elle se figea lorsque la sentence tomba, non par la lame s'abattant sur son cou mais sous la forme d'une promesse : la liberté. Muette, ses lèvres scellées par la surprise, elle n'avait su quoi dire, ce n'est que lorsqu'elle fut reconduite à sa cellule, pour y vivre ses derniers jours de prisonnière, que le son jailli enfin de sa gorge, descellant ses lèvres dans un sourire. Son rire résonnait dans sa cellule, narguant ses voisins et provoquant la mort. Ce soir, comme les soirs qui suivront, malgré toutes les prédictions et les désirs de tous, Teresa Labonaire vivrait.

T'as de la chance Teresa Labonaire...

Elle était chanceuse la Labonaire, chanceuse d'être née dans cette famille, une des rares à pouvoir ne manquer de rien du mauvais côté du mur, chanceuse d'avoir échappé à son triste sort d'épouse malheureuse puis d'enfant abandonné pour devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un qui ne pourrait jamais être l'un ou l'autre, quelqu'un que les gens craindraient. Elle avait hâte de redevenir cette personne qui inspirait crainte et terreur comme lui avait inspiré les bourreaux qui avait massacré son enfance. Oh oui, elle avait hâte de retourner dans la peau de son personnage, la terrible ombre d'une jadis douce Teresa. L'ombre de Vivendale, la Faucheuse de l'Enclave. Elle qui était née dans une riche famille, qui n'avait jamais manqué de rien, s'exaltait de retrouver la saleté des bas-fonds. Sa maison au village était le passé, l'endroit où gisait sa dépouille d'enfant. C'était dehors, dans les quartiers malfamés, qu'elle avait réellement grandit. C'était à cet endroit pourri et corrompu qu'elle appartenait, et c'est là qu'elle retournerait, sa douce et terrible Vivendale...

une putain de chance.
Oh il n'en avait même pas idée.

Alors que la soleil entamait sa descente vertigineuse vers les entrailles de la terre, signant la fin d'une journée, celle de la jeune femme ne faisait que commencer. Affublée d'un long manteau à la capuche rabattue sur son visage, elle avançait, tête baissée, entre les passants. Personne ne l'a remarquait. Comme auparavant. Elle était une ombre, comme avant. Tout ici semblait rappeler la vie d'autrefois, à la différence près que tout avait changé, sauf elle. L'éternel serviteur de la Mort, profitant de l'obscurité semblable à celle de son cœur pour ôter la vie, sans discriminer le juste du mauvais; prendre, prendre et encore prendre, tant que ce n'était pas sa vie à elle, elle se moquait du reste. Appelez là monstre si vous voulez, elle ne s'en offusquera pas, cette insulte lui va comme un compliment, il n'y a qu'un monstre pour inspirer autant la crainte des hommes, et leur jalousie.

Poussant la porte de la taverne elle s'étonna d'y voir déjà une petite dizaine de personne. Elle qui pensait  trouver une salle vide. Sans un mot, elle prit place sans un mot à l'une des tables du fond. A son passage, tous les regards se tournèrent vers elle, intrigués par la présence de cette silhouette féminine étrange et étrangère, sauf un, celui du tavernier. Un sourire glissa discrètement sur ses lèvres alors qu'il essuyait les verres lorsqu'il reconnu la jeune femme. Elle était revenue. Le jeune homme l'a rejoint à sa table, feignant de vouloir simplement la servir comme il l'aurait fait avec n'importe quel client. « De retour dans la course ? » lui glissa-t-il. La jeune femme haussa les épaules. « Pas tout à fait, il me reste une chose à régler avant. Et tu vas m'aider pour ça. » Intrigué, le jeune homme haussa un sourcil, attendant une réponse moins vague de sa part. Se penchant vers lui, elle lui murmura ce qu'elle attendait de lui. « Où est le Cercle ? ». Le tavernier secoua la tête, un certain dépit sur son visage,  « Pas de nouvelles depuis la bataille... pourtant les demandes croulent maintenant plus que jamais. » Teresa jeta un regard dans la salle, ce n'était plus la clientèle habituelle de cet endroit, il y avait de nouveaux visages, des Témériens surement. Ah les Témériens, une aubaine ! Tout autant de nouveaux clients potentiels, que de cibles à abattre. « Peut être pourrais-je commencer à reprendre du service avant de les retrouver, histoire de t'alléger de toutes ces demandes. » hasarda-t-elle. A la fin de sa phrase, les deux jeunes gens sourirent en cœur, leur complicité d'avant retrouvé. Lui, le tavernier qui s'occupait des clients, et elle, la sicaire qui s'occupait des victimes.

Le jeune homme s'en était allé, accaparé par sa tâche première de tavernier, ils continueraient leurs affaires plus tard. Buvant une gorgée du verre qu'il lui avait donné avant de rejoindre ses autres clients, elle se ravit de pouvoir goûter à nouveau au goût si particulier du vin qu'il servait ici, aux vendanges vivendalaises y étaient ajoutées des épices venues des sept îles qui lui conférait un goût unique en son genre dont seul lui avait le secret. La porte de la taverne s'ouvrit, Teresa n'y prêta d'abord pas attention, pourtant, comme à son arrivée, le regard des autres clients, tous des hommes, se tournèrent vers le nouveau venu, attirant le regard de la sicaire. Une femme, grande, chevelure de feu, et un curieux air de déjà vu. Teresa manqua de s'étrangler avec son vin lorsqu'elle reconnu la jeune femme, Margaery Lywell. Une femme pleine de bonté disait on après le verdict qu'elle avait donné, pourtant n'y avait il pas qu'un monstre pour s'autoriser la négligence de laisser une telle bête errer à nouveau dans les bas fonds de Vivendale ?

Etait-elle l'un, ou l'autre ? Bonté ou négligence ? Teresa voulait le découvrir. Se levant de sa table éloignée elle se dirigea vers la jeune femme qui prenait place à une table près de la porte. « N'est-ce pas dangereux pour une femme de votre rang de traîner dans les bas fonds d'une ville inconnue ? » glissa-t-elle tout en s'asseyant à la même table. « Si vous souhaitiez venir ici incognito je suis désolée de vous annoncer que vous êtes démasquée Margaery » Un sourire en coin se dessina sur son visage. La soirée s'annonçait des plus intéressantes.

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