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Climb and decline. | Aiden, Caliel, Freyja, Luke, Noah & Vinciane

Dezbaa
Dezbaa

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03/04/2015

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Mar 27 Déc - 1:32

Avertissement : en regardant à nouveau la frise chronologique je me suis rendue compte que nous avions un problème XD Dans ce rp, les différents personnages n'évoluent pas du tout sur la même time line (#maîtredutemps). Donc, petit topo :
- Aiden : après son retour de voyage (Sous la Lumière de l'Ombre) et donc bien après le mariage.
- Caliel, Luke et Vinciane : après la défaite et les traités, mais avant le mariage (Stumbling over you).
- Freyja et Noah : pas vraiment d'importance (entre avant ou après le mariage).

Climb and decline
— Time to move on ? —


And you stood tall
Now you will fall
Don't break the spell
Of a life spent trying to do well

Vivendale est tombée. Dans les décombres, des mains émergent et tentent de s'agripper à ce qu'elles peuvent trouver. Tout est bon à prendre. Les êtres de poussière se relèvent peu à peu, brisés ou glorifiés, et se secouent pour se débarrasser des cendres du passé. Il est temps d'avancer. Le deuil est fini ; la victoire s'estompe. L'heure est au changement.

Aiden

Send a hope upon a wave, for all these souls you failed to save. Il aurait dû mourir. C'est avec cette idée — terrible — qu'il est rentré. Drôle de pensée. On rentre chez soi ; il n'était pas rentré chez lui. Vivendale n'est pas son foyer, elle est sa prison. Elle l'entoure de ses remparts, et elle l'écrase de sa haute tour. Il a le sentiment que sa vie ne lui appartient plus. Elle glisse entre ses mains comme le sang entre ses doigts, et il hurle de la voir s'échapper, de la voir lui échapper, tandis que, impuissant, il tombe à genoux. Il attend que l'épée tranche sa nuque, mais elle dérape sur sa peau et ne fait que l'écorcher. Il attend la mort, il veut la mort, il désire la mort. Il a déjà souhaité mourir, mais ce n'était pas raisonnable — et ça ne devrait jamais l'être. Maintenant, ça l'est. Il sait ce qu'il est — une abomination. Il ne peut pas vivre à Vivendale : il n'a pas de sens, à Vivendale. Il n'a plus de sens. L'existence le fatigue. Il aspire à un absolu qui n'existe pas — ou du moins auquel il ne peut accéder — et tout en lui se révolte à cette idée. C'est la mort ou l'échappée. Son âme ne peut plus être sauvée ; le vieillard le lui a bien fait comprendre, là-bas, au port du bout du monde. C'en est fini, d'Aiden Ruthendell. C'en est fini, il doit mourir, comme tout le monde. Il doit mourir pour toutes ces âmes qu'il a laissées ; il doit mourir, car sa mort sera comme un espoir à l'océan jeté. Il doit expier son crime en masquant le sang des autres par le sien. Il doit mourir à leurs yeux au moins ; s'évader... Adieu, Vivendale. Bienvenue, Liberté.

Caliel

Send a hope upon a wave, a dying wish before the grave. Abattu. La Guilde s'est effondrée. C'est étrange, comme il se sent démuni ; pire, nu. Y a-t-il un après, une vie ? Une continuité ? Quelque chose ? Il veut que les Ombrageux se réunissent à nouveau — mais la tâche lui semble titanesque. Il lui faudrait des alliés et des atouts. Il ne sait pas par où commencer, ou bien il n'ose pas demander. Il doit appeler au secours, trouver une oreille attentive, lancer une bouteille à la mer. Oui, il devrait déposer un petit bateau de bois et de papier sur une rivière, comme il le faisait, avec Caelan, lorsqu'ils n'étaient que des enfants. Ils avaient ces sourires béats, de ceux qui espèrent et qui croient. Ils s'imaginaient que quelqu'un, un habitant d'autres terres, le trouverait, de l'autre côté de la mer. Il faut répéter le geste ; dans l'espoir de laisser une trace. Dans l'espoir de créer quelque chose. Il ne cherche pas la gloire, et n'est animé ni par l'ambition ni par l'avarice. Tout ce qu'il souhaite, c'est porter ses idéaux, les voir éclore et, s'il le faut, mourir pour eux. Mourir pour eux. Il a toujours eu cet esprit de sacrifice. Il a toujours été cet extrémiste que les échecs n'arrêtent pas, que l'être aimé freine à peine. Il ne croit pas que Katharina apportera un gouvernement juste et égalitaire. Elle a semé la mort, et c'est trop tard : les cadavres traceront son sillage. Elle doit tomber, malgré tous les on-dit, parce qu'elle ne vaut pas mieux que le Haut-Gouvernement, qui a construit cette société qui leur a tout pris : leur liberté, ses parents, Caelan, Lorna — elle est vivante, mais ce n'est plus elle, des années leur ont été volées, et des destins —, et puis tout le reste. Tout le reste. Il ne demeure que l'espoir, et Caliel est persuadé que la reine de l'Autre Terre l'écartèlera, lui aussi. Alors, il va partir en guerre, c'est décidé. Pour les sauver du désespoir. Cependant, il ignore que ce qu'il suit désormais, c'est le chemin vers la tombe. N'est-ce pas l'ultime liberté ? On a ce qu'on mérite, Caliel, et seulement ça.

Freyja

Place your past into a book. Burn the pages, let them cook. La guerre est finie, et Freyja revient avec sa lubie. Haëran. Partout, elle cherche, jonglant entre ses missions et son ambition, entre sa raison et ses passions. Son monde, à nouveau, se délite. Elle se sent étrangère à elle-même. Elle perd espoir, jusqu'à ce qu'un jour, enfin, elle touche au but. Elle sait qu'il est là, à portée de main, elle l'entend qui l'appelle. Elle avance, revigorée, rassurée, parce que c'est fini, c'est fini, c'est fini ! Misère. Elle tient le papier entre ses mains, et elle ne peut pas le lire. Elle sait ce que c'est. Elle en a rédigé certains. Son souffle tremble. Elle se laisse choir dans une chaise, et ses larmes coulent. Elles dévalent ses joues à une vitesse folle, glissent dans son cou et se noient dans ses cheveux. Il est mort. En elle, quelque chose de craquelé et de fissuré se disloque finalement… et c’est comme une délivrance. Aussi douloureux que d’être amputée, et aussi soulageant que de ne plus être gangrénée. La tristesse déferle sur sa personne, la secoue et la remue pendant des jours. Elle se sent incapable de tout, mais elle persévère. Elle s'énerve pour un rien, mais elle persévère. Et, rapidement, elle se demande pourquoi on ne l'a pas prévenue. Pourquoi personne ne lui a jamais rien dit sur la mort de son jumeau. Il y avait forcément quelqu'un au courant ; tous savaient qu'elle le cherchait sans relâche. Qui l'a tué ? Est-ce un complot ? Le tueur a-t-il tenté de duper la guerrière et la mort ? Aussitôt, son esprit échauffé élabore mille théories, entrevoit des centaines de possibilités, et instille la colère dans son cœur. Elle le vengera. Elle les détruira. Elle prend la feuille, la froisse autant qu'elle le peut, ses mains agitées par la haine et le désespoir, et elle la jette au feu, qui immédiatement la dévore. La bête est lâchée.

Luke

Send a question in the wind. It's hard to know where to begin. Il se tourne et se retourne dans son lit, qui craque à chaque mouvement. Le concert de grincements ne l'aide pas à réfléchir, mais le mouvement, si. Le mouvement chasse les pensées inutiles. Il doit se concentrer. Quels endroits n'a-t-il pas fouillés ? Y a-t-il seulement encore une chance de retrouver sa famille ? Mel essaie de retenir ses larmes, mais il l'entend, parfois, le soir, lorsqu'elle croit qu'il dort. Il est posté devant sa porte, le souffle court, et il ressent ses sanglots — pour chacun c'est comme trois coups de couteau en plein cœur. Depuis qu'Aria est partie, cela semble encore plus compliqué. Il ne lui en veut pas, non non, absolument pas, mais c'est vrai qu'elle rendait les faits plus légers, plus acceptables. Elle est la meilleure amie de Charlie, et sa présence revêtait des aspects sécurisants. C'était comme si un bout de lui restait avec eux. Et puis elle était d'une compagnie non-négligeable. Ils avaient partagé de longues soirées au coin du feu, à discuter, à réfléchir, à se questionner, à s'amuser. Ils auraient pu pleurer, aussi, mais l'un comme l'autre avaient trop de fierté pour cela. Un matin, elle avait réuni ses maigres affaires, et elle était partie, laissant pour tout souvenir une silhouette sombre qui, auréolée par le soleil, passe la porte. Il ferme les yeux ; il se dit qu'il est indigne. C'est difficile, d'être l'aîné. Il ne se rendait pas compte. Ou peut-être est-ce simplement difficile d'être seul ? Il continue à s'occuper de la petite exploitation autant qu'il le peut. Avec la jument volée et l'aide de Mel, le travail est un peu allégé, mais ils ne font pas un tiers de ce qu'ils parvenaient à faire tous ensemble. Sans compter qu'il a fallu réparer ou nettoyer certains endroits ravagés par la bataille. Il soupire et se tourne face à la porte. Le vent souffle contre les volets de fortune, et il espère qu'à travers plaines, forêts, villes et vallées, il conduira sa question : où êtes-vous ?

Noah

Send a wish upon a star. Do the work and you'll go far. Il est resté au service de sa reine. C'est assez contre-nature, pour lui, mais sûrement serait-il prêt à une abnégation totale de sa personne pour cet enfant à naître. C'est pour bientôt. Les courbes d'Hildr ont cessé de s'arrondir et le bébé cogne vigoureusement dans son ventre. Il a eu, quelque fois, le droit de poser sa main. Il le fait toujours avec un certain malaise ; ils sont loin d'être intimes. Et puis c'est ambigu ; il a tué Torstein et elle l'ignore. Freyja n'a dit mot. Il redoute le jour où elle confiera ce secret. Il ne se sent pas coupable, loin de là. Le guerrier n'aurait probablement pas pu survivre à ses blessures. Mais Hildr l'aimait, et il connaît mieux que quiconque à quels affres livre un amour brûlé. Et l'espionne blonde, de jour en jour, lui paraît de plus en plus bancale. Elle a retrouvé cette instabilité dont beaucoup se moquaient. Il n'a aucune envie de jouer avec ses nerfs. Aussi, il se tient à distance et fait en sorte de ne causer aucun ennui. Peut-être est-ce cela qui l'a poussé à rester au service de la reine aux cheveux d'argent — en plus de la naissance à venir. Il continue à s'entraîner. Le jour, il prend les coups sans broncher. La nuit, des rêves cauchemardesques lui reviennent. Il pensait les avoir laissés derrière lui, dans les débris d'un passé dont il ne veut plus, mais ils reviennent à la charge, juché sur les chevaux des ténèbres. Les chevaliers de la Peur, de la Tristesse et de la Colère l'assaillent dès qu'il ferme les yeux ; c'est une torture. Il est à bout, n'ose plus dormir, attend de tomber de fatigue. Il s'écroule, et ils viennent le tourmenter. Voraces, ils le rongent. Émietté, Noah se sent vaciller : il n'agit plus comme celui qu'il est. C'est l'ours qui prend le dessus sur l'homme ; l'ours qui craint pour sa survie et celle des êtres aimés, l'ours qui fuit les mêmes chasseurs depuis des années, l'ours qui a tout détruit pour tout recommencer.

Vinciane

Send a wish upon a star. Make a map and there you are. La vie lui laboure les épaules. Elle est courbée, salie, battue, dépucelée deux cent fois. Elle n'imaginait rien du monde extérieur, et désormais elle le subit. Jetée hors de son cocon, elle se retrouve plongée dans la gueule de la réalité, et Dieux que les crocs sont acérés. Ils l'égratignent, la griffent, l'écharpent, la tuent à petit feu. Elle a peur de mourir, terriblement peur, alors elle fait de son mieux. Elle bataille contre elle-même et se fait violence pour accomplir des travaux dont elle aurait été outrée d'apprendre ne serait-ce que l'existence. Du matin au soir, ses mains traînent dans la fange et dans la terre. Elle aide une truie à mettre bas, et puis une chèvre. Elle ramasse les œufs, manque de se faire piquer la main par des mères poules, et puis récure l'étable. Elle aide à la préparation des repas, et puis couche sur une paillasse. Les beaux vêtements qu'elle portait ont été vendus : elle se vêt comme une souillon. Elle est maladroite, elle rate tout, on l'engueule, elle pleure, elle déteste échouer, elle recommence, elle y parvient, elle trimballe tout le jour un sourire éclatant, puis le perd dès qu'elle commet une nouvelle erreur. Elle apprend. Elle apprend le métier, mais elle apprend aussi la vie. Elle a honte, et des questions émergent. Comment peut-on laisser des gens vivre ainsi ? Comment a-t-elle pu, tout ce temps, fermer les yeux ? Elle est un peu perdue ; l'impression de se trouver dans un autre univers. Pas de carte pour confirmer, rien, elle se croirait dans un rêve ; et pourtant elle est bien au Village, chez ces fermiers qui l'ont gentiment recueillie. Elle a dû leur faire pitié — au moins à l'homme, la femme étant plus suspicieuse et marmonnant qu'on aurait mieux fait de la laisser crever dans les bois, cette petite sotte de noblionne. Tous les soirs, Vinciane pleure. Elle pense à Andrew, elle pense à leur maison, elle pense à son enfant mort, elle pense à la guerre, elle pense à ses amis, elle pense à ses biens, elle pense à son père, elle pense à sa mère, elle pense aux Témériens, elle pense aux Ombrageux, elle pense aux autres Nobles, et puis aux Villageois aussi, et elle se demande où elle est, ce qu'elle peut bien faire dans tout cela. Elle regarde les étoiles, et se rappelle combien elle aimait les admirer. Elles, au moins, n'ont pas changé. Toujours aussi belles, aussi brillantes, aussi rassurantes. Elle leur envoie un vœu, puis, le cœur rempli d'espoir, elle ferme les yeux. Dors petit ange, demain t'attend.


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