Venus d'une des terres libres d'Afern, continent de l'autre côté de la Mer Peinte, les Témériens sont les anciens habitants de la province de Téméran qui, au fil des siècles, s'est imposée comme la contrée la plus puissante de la région de Doreah dans les Terres Libres depuis la Conquête. Evènement historique dans l'histoire de Doreah, elle correspond à la période où les Fils d'Elia prirent le contrôle de plus de la moitié de la région de Doreah, plus grande terre des Terres Libres. Les différentes villes et peuples nomades aux alentours de Témère furent conquis, formant alors la Grande Témère, souvent appelée simplement Téméran.
A l'origine, la région de Doreah était habitée par divers peuples, pour la plupart nomades hormis les quelques cités-états près du littoral et du fleuve. Près de sept cent ans auparavant, les Fils d'Elia - caste de la cité-état de Jorra devenue ensuite Témère - entreprirent de rassembler ses peuples sous la foi d'Elia et entreprirent alors la Conquête. Les Fils d'Elia regroupèrent les premiers peuples conquis sous le nom de témériens, car l'on disait que les guerriers des tribus dorehiennes étaient les plus téméraires, et imposèrent la foi du Culte d'Elia aux peuples soumis. Ainsi les diverses tribus ne devinrent qu'un peuple, aujourd'hui plus unis que jamais, et laissèrent de côté leurs coutumes ancestrales. De ces nombreuses croisades le nouveau peuple unifié se créa des mœurs autour de la guerre, de la force et du courage. Encore aujourd'hui, alors que beaucoup considère la Conquête terminée depuis plusieurs siècles, de nombreux raids sont organisés par les témériens pour agrandir leur territoire. Les autres régions des Terres Libres les appellent depuis Peuple Guerrier ou Peuple des Braves
La Conquête avait pour but initial de s'étendre sur toutes les Terres Libres. Seulement, lors des Guerre Pour Les Possessions il y-a trois siècles, l'Empire Lavien parvint à repousser les envahisseurs et brisa tous les pactes de paix et accords commerciaux passés entre les différents peuples. Beaucoup disent que cela marqua le début de la déchéance de la Grande Témère qui, perdant ses plus précieux alliés, se verra plus tard refusé le droit de s'installer dans la région - lors de la récente tentative de migration des témériens.
Seulement aujourd'hui, la Grande Témère n'est plus ce qu'elle était avant. Tout comme le reste de Doreah et sa voisine Arros, la contrée s'assèche peu à peu de ses dernières ressources en eau. Les habitants s'agglutinent au niveau du littoral de la Mer-en-Deuil, mer que l'on dit hantée sur laquelle même les pirates n'osent s'aventurer, et du dernier fleuve des environs, l'Umerin. Témère, centre de la Grande Témère et l'une des dernières cités encore debout de Doreah, a vu sa population quadrupler en seulement deux ans et ce malgré les morts des nombreuses épidémies qui touchaient la région. Bientôt, le fleuve serait à sec et il ne resterait plus que la Mer-en-Deuil. Jusqu'au jour où la Reine Katharina rapporta l'un de ses rêves, un rêve de pluie et de neige, d'herbe verte, de bétails et de champs. Elle rêva d'une ville dans l'ombre des montagnes, une ville traversée par une rivière et enclavée entre deux remparts. Cette ville, c'était Vivendale. Son rêve, une prémonition. La Conquête n'était pas finie. Doreah n'était que le début. La suite de l'histoire des témériens s'écrirait dans le Nord de cette autre terre.
Religion, mariage, enterrement, professions, éducation...etc vous retrouverez ici tout ce qu'il faut savoir sur la vie quotidienne témérienne. Cette annexe traite du mode de vie témérien avant la Guerre d'Un Jour, après cet événement, ce dernier a été mélangé avec celui des Vivendalais dont vous trouverez toutes les informations à propos dans l'annexe qui leur est dédié.
RELIGION ET PRATIQUES RELIGIEUSESLes habitants de la Grande Témère sont
très croyants et
polythéistes. Imposée par les
Fils d'Elia au fil de la Conquête, les habitants se sont tous convertis au
Culte de l'Eliare, regroupement d'une
cinquantaine de dieux dont la déesse majeure est
Elia, déesse de la
vie et du renouveau. Il existe donc une cinquantaine de dieux mineurs tels que Tol'pen, dieu des gemmes et des mers ou Kalñ déesse des ténèbres par exemple.
Les légendes veulent que ce soit Elia qui aurait donné naissance à
cinq filles (Elyar, Tasn, Liwa, Amna et Masta) pour enfanter les futurs rois et reines de ce monde. Une fille pour chaque région d'Afern : Lavvi, Hirri, Soneau, Doreah et Arros. De ces cinq filles, et de leurs enfants, furent fondées les
cinq familles sacrées, elles seules sont jugées aptes à diriger, les
Liwell, les
Amnell, les
Mastas, les
Tasn et les
Elyariens (famille royale actuelle). Les membres de ces familles, d'abord maîtres des
Fils d'Elia devinrent, au fil de la Conquête, les dirigeants de la Grande Témère et occupent des postes importants dans la politique de la ville. Avec le temps des bâtards sont nés, il existe donc d'autres descendants d'Elia hors de ces cinq familles majeures.
La religion a une part très importante dans la vie témérienne, les
sacrifices et
offrandes sont monnaie courante que ce soit dans la
prière, pour commencer une réunion ou une discours politique, pour une célébration mineure comme le début des semences ou bien durant de grandes fêtes comme les
Elyarènes correspondant à la semaine de fête durant laquelle se déroule la nuit du
Soleil Bleu qui correspond à l'
anniversaire d'Elia. On adresse des prières aux dieux
régulièrement et pour toutes sortes de choses, il existe d'ailleurs un dieu pour à peu près tout, de la déesse de la vie, Elia, jusqu'au dieu de la cuisine, Mosten. Les citoyens sont très attachés au Panthéon d'Elia et l'on retrouve des références aux dieux de ce panthéon partout dans leurs vies : sur les vêtements, les outils, les armes, les tatouages , les bâtiments, les bateaux, les temples... les
dieux sont partout.
Elia est souvent considérée comme une jeune femme pâle aux cheveux noirs et aux yeux bleux, de la même couleur que sa robe. De ce fait on retrouve souvent les couleurs
noir, bleu et
blanc dans la culture témérienne, et notamment leurs vêtements.
MARIAGES, FUNERAILLES ET NAISSANCESLe mariage est, pour eux, avant tout une question de
descendance et d'
union entre deux fratries pour des raisons politiques et sociales et notamment dans un but d'
unifier les peuples conquis au fil de la Conquête. Cependant, le mariage forcé n'est pas de mise car il requiert l'accord de la jeune femme ainsi que de son père. De ce fait les mariages clandestins sont aussi très rares car sans l'accord d'un parent le mariage n'est pas considéré valide (sauf si les parents sont décédés).
Au vue de la forte mortalité entre l’aridité des terres et les nombreux raids organisés, l'important pour eux est de se
marier vite. Ainsi la plupart des femmes se marient entre
quatorze et vingt ans et les hommes autour de
dix huit et vingt-cinq ans Pour demander la main d'une femme, l'homme concerné doit demander à la
jeune femme concernée en premier, et ensuite à
ses parents et l'union ne peut avoir lieu qu'avec l'accord de la jeune fille et de ses parents, sauf si celle ci n'a plus de parents, dans ce cas elle seule décide. Si les parents de la mariée accepte de donner la main de leur fille alors peuvent commencer les négociations pour discuter du " prix " de la mariée. Ce prix est en fait une
somme d'argent reversée à la famille de la mariée par la famille du marié pour les dédommager de l'absence de leur fille dans leurs foyers ce qui peut compromettre le travail par exemple si cette dernière les aidait.
Les préparatifs du mariage se font chacun de son côté et entourés d'amis et de membres de la famille proche qui les aide à se vêtir et les conseille. La cérémonie est présidée par une prêtresse ou un prêtre de l'Eliare. La cérémonie commence par des
sacrifices d'animaux à certains dieux : à Elia, à la déesse Livrj (déesse du mariage), à la déesse Fjrad (déesse de la fertilité) et au dieu Seljen (dieu du foyer). Ensuite vient l'échange d'alliance, les témériens étant un peuple guerrier, cet échange se fait grâce à l'objet sacré de leurs foyers, l'épée. Le marié comme la mariée tiennent chacun
l'épée de leur famille (le plus souvent du père, qui se transmet durant les générations) et se les échangent ainsi que les
alliances posées au bout des épées après un petit discours. L'échange fait, les voilà mariés. Le soir même se tient alors une fête où les amis et la famille est invitée et tous festoient en l'honneur des mariés, puis les jeunes mariés disparaissent pour la nuit de noces. Personne ne s'assure que le mariage est bien consommé, simplement que les jeunes mariés s'échappent bien ensemble et pas avec d'autres. On attend de la jeune mariée qu'elle soit
vierge ou plutôt simplement qu'elle ne soit pas tombée enceinte hors mariage, personne ne la pointera du doigt si elle a déjà partagé sa couche avec son fiancé ou un autre
tant qu'elle n'a pas eu d'enfants hors mariage.
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Les Témériens croient en une
vie après la mort auprès d'Elia. Ce long voyage transcendant demande certains préparatifs dont la charge incombe à la famille. Ainsi, le mourant doit expier ses péchés auprès d'un prêtre de l'Eliare afin que celui-ci reçoive l'
extrême onction et la protection des dieux pour sa traversée dans l'autre monde. Si un homme ou une femme
ne reçoit pas ce dernier sacrement il/elle peut être
condamné(e) à errer entre les deux mondes pour l'éternité. A l'exception près des
guerriers morts au combat qui sont eux directement incinérés sans l'extrême onction. On dit que ceux morts l'arme à la main rejoignent directement les dieux malgré leurs pêchés passés.
Le corps du défunt est
baigné et parfumé, puis enveloppé dans un linceul avant d'être
brûlé. Il est coutume, et notamment pour les
Fils d'Elia, d'être brûlé sur une embarcation dérivant sur la
Mer-En-Deuil. Les légendes racontent que si la mer serait si hostile, c'est parce qu'elle n'était pas réservée aux vivants mais aux morts. Beaucoup pensent que les portes du monde des dieux se trouvent au bout de cette mer brumeuse.
SEXUALITELa sexualité des témériens est égalitaire : il n'y a pas de rapport de domination entre l'homme et la femme. De plus, la fornication n'est pas un acte répréhensible tant que les deux parties ne sont pas engagés à l'encontre d'une tierce personne. Cependant, il est rare pour un homme ou une femme de dépasser le nombre de quelques conquêtes ; les témériens sont très attachés à la valeur de l'autre et au respect d'autrui. La sexualité est donc envisagée comme une marque de confiance et un acte intimiste.
Au demeurant, la cité de Témère échappe à la règle, les moeurs de la capitale sont davantage
libertines. L'homosexualité et la bisexualité sont ainsi assez communes, et
acceptées par la société si elles restent discrètes. La mortalité étant forte il est primordial d'avoir des enfants, ainsi les relations homosexuels sont souvent mal vues chez des jeunes gens non mariés et sans enfants alors que
mieux acceptées chez des hommes ou femmes ayant une descendance.
NOURRITUREDoreah, où se situe Témère, est une région
semi-aride, où la culture et l'élevage sont compromis. Témère est cependant une capitale commerçante, qui contre l'export de tissus et de pierreries reçoit des vivres des cités des autres terres libres.
GRAINS : millet, sorgho (maïs), riz et fonio
FRUITS & LÉGUMES: dattes, noix de macadamia, cacahuètes, bananes plantain, baies de goji, oranges, mandarines, racines, bulbes et tubercules, manioc, patates douces
EPICES & HERBES: café, cacao, fèves de tonka, piment, feuilles de thé, écorces , cannelle, poivre, combava, origan, menthe, coriandre, jasmin, safran
L'alimentation des témériens est principalement composée de
bouillies ou de
galettes obtenues à partir du
mil, mais est aussi riche en
lait d'ânesse et de chèvre. Leur consommation en viande est très faible - puisque dans cette région l'élevage est compromis - mais ils sont friands de
poissons et de
coquillages. Les
boissons aromatisées et les
épices sont des mets privilégiées réservés aux plus riches. Quant aux
fruits secs ils sont présents sur tous les marchés à bas prix.
PLACE DE LA FEMMELa femme a une
place importante pour le peuple témérien, d'abord grâce à leur déesse majeure, Elia, mais aussi par sa composition. En effet la plupart des tribus et peuple conquis par les Fils d'Elia au début de la conquête étaient des peuples nomades et des tribus guerrières parcourant Doreah et Arros. Des peuples où femmes et hommes combattaient d'égal à égal,
acclamant la force de la personne plutôt que son sexe. Au vue de la mortalité élevée dans ces terres peu propice à la vie, le
rôle de mère de la femme est un cadeau sacré. Toucher une femme enceinte ou avec un enfant en bas âge est un acte qu'on ne réserve pas même à ses ennemis.
Mais malgré l'égard qu'on leur donne, la sédentarisation des peuples avec l'instauration de la Grande Témère a bridé le rôle de la femme. Toujours
respectée, elle est cependant cantonnée avant tout à son rôle de génitrice et on attend d'elle qu'elle se marie et fasse des enfants tôt, ce qui leur refuse indirectement l'accès à certains métiers. Dans les textes, une femme est censée avoir accès à tout les métiers, et peut donc revendiquer son droit. La femme à Témère n'a pas besoin de l'accord de son mari ou son père pour travailler.
Pour ce qui est des descendants d'Elia, issus des
cinq filles d'Elia. Les femmes de ces puissantes familles sont particulièrement respectées et protégées. On les marie avec soin, à des hommes de haut-rang ou de grande valeur et leur pureté est sacrée. Malgré l'égalité voulue dans les textes entre homme et femme, il n'y avait jamais eu de femme reine. La famille royale avait, jusque là, préférée instaurer une succession de la couronne entre héritiers mâles tandis que la pureté du sang d'Elia se transmettait par les femmes de leur lignée.
EDUCATION ET TRAVAILL'éducation est au bon vouloir des
parents, c'est à eux d'instruire leurs enfants, d'eux mêmes ou par un précepteur. La seule institution de formation existant étant l'Académie pour former les futurs soldats de l'armée témérienne, une institution plus militaire qu'éducative.
Pour ce qui est du travail, Téméran est une ville portuaire marchande, la plupart des habitants ont des professions tournant autour du
commerce, de l'
artisanat, de la
pêche ou de la
guerre. La plupart des travailleurs sont au compte de petite entité, ou sous la supervision de la
Guilde des Marchands JUSTICELa justice est délivrée par les dirigeants de la cité, soit la
reine et son conseil, constitué de différents descendants d'Elia. La plupart du temps elle se fait via des
procès publics, dans la salle d'audience du Palais d'Or. Les sanctions sont extrêmement variables mais la peine de mort y est moins présente que dans la société vivendalaise par exemple. En effet, la mortalité y étant forte, il vaut mieux garder les condamnés prisonniers et leur faire effectuer diverses tâches plutôt que de simplement les exécuter.
L'esclavage n'existant pas dans cette société, elle n'est pas une peine.