Finding a new purpose [ Privé ]

Perdu. Assis sur le port de ma maison, je regarde le Temple se profiler au loin. Aucune pensée ne me traverse l'esprit. C'est tout juste si je me rappelle de respirer et de cligner des yeux. Le silence est assourdissant, l'air est pesant. Comme si toute l'Enclave tient son souffle avant l'arrivée de Katharina. Finalement, je laisse l'émotion prendre le dessus. Tête baissée, je laisse les larmes couler, la respiration saccadée. Vide. Trahi. Seul. Je secoue la tête, abattu. Qu'ais-je fais pour mériter tout cela ? Suis-je le seul à penser autrement ? Est-ce une façon des dieux pour me punir ? N'ais-je pas prier assez avec acharnement pour chaque décision que je prenais ? Ne suis-je pas assez digne ? Un rire incontrôlable s'échappe de mes lèvres. Pauvre fou. Voila ce que je suis. Prêt a avaler le premier mensonge qui passe pour me redonner confiance. Ayez la foi, qu'ils disaient. Les dieux vous le rendront bien. Seul le corps inerte et transpirant de sang d'Edwin me vient en tête. Choqué. Je n'ai pas de mot pour décrire l'attitude des gardiens. Des bêtes sauvages, sans respect ni loi. Avides de sang et impitoyables. Plus rien ne me retient ici. Ma maison n'a jamais été la mienne. Remplie de souvenirs et de fantômes du passé, elle m'a plus fait penser à une prison qu'un foyer chaud et accueillant. La voix amicale d'Edwin ne résonnera plus dans la salle à manger beaucoup trop grande. Son livre sur le tabouret près de la cheminée ne sera jamais lu jusqu'à la dernière page. Résigné. Je ne peux plus rien faire dans cette ville de cinglés. Je dois me trouver un nouveau but, au risque de finir comme eux, les nobles. Si le Haut-Gouvernement ne veut pas changer, c'est moi qui changerai. Et le vent apporte déjà du changement, en la forme de Katharina. Le visage désormais sec, je me lève et rentre. J'ai l'intention de ne pas rester une minute de plus en ce lieu. Ouvrant quelques armoires, je prends le strict nécessaire concernant vêtements et nourriture. De toute façon, la où je vais, on m'aidera. Si on ne me tue pas avant.

Une fois prêt, je range mon trench-coat dans le sac que je mets ensuite en travers de mon épaule. Je ne suis plus " Mr. Vrishnic ".  Je suis Dmitri, et j'ai une nouvelle vie à trouver.