Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez|



No time for regrets | Juliet & Julianne

Malbe
Malbe

Expié engagé
Nombre de messages :
857
Date d'inscription :
06/12/2013

No time for regrets | Juliet & Julianne Empty
Ven 7 Juil - 22:05



Juliet & Julianne
— No time for regrets —


Un long périple s'annonce. Une aventure forcée, folle et dangereuse se profile, malgré les personnages. On devine des obstacles et des impasses, des intrigues hasardeuses, des terrains accidentés et des rencontres meurtrières... Les sentiers semblent déjà bien compromis. Mais la peur ne fait pas partie du voyage. Rien ne les arrêtera. Rien. Juliet a libéré sa maîtresse de la Tour. Sa détermination à la sauver réduit à néant toute adversité. Elle a tout sous contrôle, elle sait ce qu'elle fait. Julianne est désormais une fugitive de la nouvelle Vivendale. Et même si l'idée n'inspire rien de bon à la Dame, elle sait que Juliet a un plan.
On n'entendra parler de la disparition de la prisonnière qu'au matin, quand elles seront déjà à des lieues de là. Personne ne se doutera que la miss Perkins est partie. Personne ne se souciera de sa disparition, le Nord en a l'habitude. Quand on remarquera une allure feutrée ou un bout de jupe noire dans une allée, on imaginera que c'est Juliet, qui joue encore à ses jeux étranges.
Ce soir, Vivendale est couvert du voile sombre de la nuit, et de celui du secret. Les deux silhouettes clandestines drapées de capes charbonnées se confondent avec le noir du ciel, et passent inaperçues en franchissant le Mur. Nous reviendrons. Rien n'est fini.


Revenir en haut Aller en bas
Malbe
Malbe

Expié engagé
Nombre de messages :
857
Date d'inscription :
06/12/2013

No time for regrets | Juliet & Julianne Empty
Ven 7 Juil - 23:21


Julianne Médicis
— Rouages d'une anticipation —


“She made her daughter like herself and she gave her the same mission as hers. Now, there are two lionesses at the gates of the home.”


Les instincts d'une mère sont toujours terribles ; aussi louables que destructeurs. Et les premières victimes sont les enfants. Julianne était mère. Pas de son enfant biologique ― celle-là, elle n'avait pas vraiment le droit de l'appeler son enfant ― mais d'une autre, d'une deuxième qu'elle avait nourrie et vue grandir, qu'elle avait protégée et éduquée. Ainsi, elle était mère. Julianne avait connu les émotions qu’éprouvent les parents, elle savait ce qu'était l'amour maternel. Elle connaissait le don de soi, la fierté et la terreur constante qui rongeait les sangs. Son rôle n'avait rien de facile, sa fille n'avait rien de facile non plus : trop imprévisible, trop instable. Pourtant, la Médicis l'avait rêvée comme cela, sa fabuleuse Juliet : à son image, multiple et féroce. Prête à tout pour la Lionne, dévouée et aimante ; mais difficile à cerner, impossible à comprendre pour les autres, pour l'extérieur, ceux qui ne pouvaient pas imaginer la complexité de ses rouages. Julianne était une femme égoïste, une mère possessive et elle avait tant besoin de contrôler son entourage, qu'elle en devenait étouffante. Pas du genre de ces femmes qui aimaient tellement leurs petits qu'elles surprotégeaient ou agissaient un peu démesurément ; non, Julianne écrasait, asphyxiait, bâillonnait. Ses étreintes étaient suffocantes, ses intentions meurtrissaient, ses mises en garde plombaient et ses paroles ensorcelantes se répandaient comme du poison. Elle avait voulu que Juliet reste fermée au reste, aux autres. Pas pour la protéger, mais pour se rassurer de l'avoir toujours sous la main et par crainte de la perdre. Juliet était à elle.

En réalité, la Dame agissait ainsi par prévention, pour ne pas se faire voler une deuxième fois... Elle s'était appliquée à la réfléchir, cette fille-ci, à la fabriquer comme il fallait, et à faire partie de sa vie. C'était elle qui était à l'origine de la grandeur de Juliet d'aujourd'hui, de son histoire complète et chargée ; le mérite lui revenait — Les mères, souvent, aiment penser que si leurs enfants deviennent des gens forts, bien ou accomplis, s'ils rencontrent la réussite, le succès ou la chance, c'est un peu grâce à elles... Des trois, c'était Julianne qui s'était le plus impliquée dans son éducation. Avant même avoir trouvée la poupée qui leur fallait, la Reine s'était plu à l'imaginer, sous toutes les formes de caractère. Dans son idée, l'ébauche était toujours un peu revêche, un peu sauvage, un peu piquante. Julianne l'avait, dès le début, pensée avec des défauts amusants, des défauts ravissants dont elle pourrait se régaler ; un sens de la répartie, un regard fougueux, une silhouette tentatrice, un coeur interdit... Elle l'avait pensée pleine de charme pour que la fille connaisse le risque de l'amour, la souffrance de la beauté et le pouvoir de l'attraction. Elle l'avait prévue solide pour qu'elle sache où se situait le danger, mais qu'elle soit assez audacieuse pour s'y exposer. Elle l'avait anticipée trouée, creusée d'un peu partout. Comme Julianne elle-même l'était... Le genre de femmes qu'étaient les deux lionnes n'avait pas besoin de tous les sentiments naturels qu'on trouvait aux prémisses d'une identité. La compassion exagérée, la bienveillance surfaite, la douceur inutile, l'intégrité encombrante, ... rien de tout cela ne garantissait un bon outil à la Tour. Il avait fallu trier.

L'enfant de Julianne n'avait rien à voir avec ceux des autres, ceux qui jouaient dans les cours ou s'appliquaient sérieusement à leurs heures d'études, ceux qui montraient des humeurs d'audace ou ceux qui étaient fils et filles modèles. L'enfant de Julianne était bien différente de tous ceux-là, parce qu'elle était beaucoup plus que cela. Elle était tout à la fois. Elle pouvait être changeante, comme on se plaisait à la vouloir. Elle était pleine de possibilités et d'aspects talents. Un trésor. Une mine d'or. Un sacré potentiel. Julianne pouvait faire son choix. Elle piochait les personnalités, comme on piochait dans une boîte de chocolats. Toutes les facettes étaient alléchantes ; parfois on se laissait séduire par la tentation du hasard, d'autres fois on savait d'avance quoi choisir, le parfum préféré ou le plus approprié à la circonstance. L'objectif n'était pas seulement de façonner un accessoire pratique. Finalement ce que Julianne souhaitait singulièrement, c'était avoir un héritage. Comme si elle avait besoin d'un successeur à ses chantages, ses maléfices, ses expériences et son règne, un successeur à tout ce qu'elle avait accompli et tout ce qui lui était dû. Julianne souhaitait instruire, construire, investir. Elle voulait être la mère d'une femme en devenir, d'une enfant à qui elle aurait pu apprendre la vie. Elle avait besoin d'être prise en exemple, qu'on agisse selon les schémas prévus, selon ses choix, selon ses désirs, sans que rien ne vienne contrecarrer ses plans, sans que personne ne détourne d'elle la petite poupée, sans que rien ne sépare leurs chemins. Pas cette fois. Cette enfant-ci ne lui serait jamais enlevée et elle ne s'éloignerait jamais, pour quelque motif que ce soit. Celle-ci l'admirerait, pour toujours. Celle-ci l'aimerait.

Elle était faite ainsi, la petite lionne. Elle était conforme à une idée, dévouée à sa créatrice comme cela avait été prévu. Elle avait été anticipée. Pour voler au secours de sa mère adorée à un moment comme celui-ci. Alors quand le visage de Juliet se détacha des murs sombres de la prison, et qu'un sourire confiant éclaira ses traits délicats, Julianne se sut sauvée.

Revenir en haut Aller en bas

Sujets similaires

-
» Injustice or justice ? #4 | Julianne
» Juliet - rps
» Juliet M. Perkins
» Juliet - Liens
» JULIET PERKINS | THE FIRE IN YOUR SOUL

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
  :: 
- le reste du monde -
 :: 
sur les terres
-