Accoudée contre les barrières elle n'avait guère d'autres choix que d'observer la scène, si elle faisait demi-tour les gardes la prendraient sur le champ. Ce n'était pas la première fois qu'elle verrait ds morts, on dit que le premier mort de quelqu'un le change à tout jamais, en bien ou en mal, l'esclave ne savait pas de quel côté de la balance elle avait été changée depuis son premier mort. Elle regarda le bourreau, ce n'était pas non plus la première fois qu'elle le voyait, c'était un des gardiens. Arianna avait déjà vu son père être bourreau, mais c'était contre des criminels, pas des innocents servants de bouc émissaires. Elle suivit du regard Maximilian qui se dirigeait vers les gradins, histoire de respectée sa couverture d'infiltré dans la noblesse. Elle se demanda alors combien ils étaient tout en balayant les gradins du regard. Combien étaient-ils à savoir la vérité, à être les vrais coupables de ces meurtres. Arianna se retourna, de peur d’apercevoir celui qui avait bien faillit la tuer lors de la lune de sang, frôler la mort était suffisant pour la calmer. Elle espérait quand même que cette altercation n'est pas causée de problèmes à Maximilian, elle causait déjà assez de soucis comme ça pour en causer à son meilleur ami et complice.
Puis son regard fut attiré par l'homme qui grimpait les marches, fier et déterminé, comme si c'était le meilleur jour de sa vie que d'annoncer la mort d'être humains. Arianna n'écouta pas son discours, elle ne voulait pas entendre les fausses accusations portées contre le petit peuple. Le premier nom fut lancé, l'homme s'avança, elle regardait le pauvre homme, espérant qu'il finisse dans un monde meilleur que cet endroit d'injustice. Le troisième nom fut Bridget C. Marshall, soit la personne la plus naïve et innocente qui puisse exister dans le village, elle était aussi douce qu'une fillette et l'idée de causer du tort à quelqu'un était impossible pour la villageoise. Arianna ne la connaissait pas en personne, mais elle en savait sur à peu près tout ces ex-confrères pour savoir qui ils étaient en résumé. A l'instant même où le nom retentit une noblionne dans les gradins lança un Nous avons gagnés ! satisfaite avec son ticket à la main, lorsque Arianna se retourna vers cette dernière elle découvrit avec surprise Caitlin, celle qui l'avait aidée à venir en aide à Isabelle. Comment pouvait-elle défendre avec autant de ferveur cette cause alors qu'elle avait vu les vrais bourreaux ! Cela révulsait Arianna qui avait juste envie de secouer la noble comme un prunier en lui rappelant cette horrible soirée jusqu'à qu'elle se souvienne de qui était le vrai ennemi.
Puis l'esclave se retourna, pile au bon moment dirait-on. La lame était tombée sur la nuque de la villageoise qui a présent n'allait plus vivre autant d'injustice. Elle en avait vu Arianna des exécutions mais aujourd'hui tout semblait différent, comme une première fois, dès qu'elle vit la lame ôter la vie à la condamnée elle détourna le regard avec un rictus de dégoût. Soudain un cri d'effroi retentit derrière elle, en se retournant elle revit Caitlin qui avait visiblement changé de point de vue. Pas trop tôt, elle aurait pu se réveiller avant celle-là se dit Arianna. Et à présent qu'allait faire Caitlin, rien du tout supposait l'esclave, si la noblionne s'était montrée des plus braves lors de la lune de sang elle pliait le genoux devant ses pairs, preuve en image il lui a fallut un temps trop conséquent pour comprendre que ne pas réagir était mal de sa part. Arianna l'aurait bien crié l'injustice, mais elle n'était qu'une esclave, et elle savait que si elle était venu pour la justice elle était au mauvais endroit, et déjà qu'une bonne partie des gardiens voulaient sa peau si une vulgaire esclave oser l'ouvrir elle serait exécutée, alors qu'une noblionne, se serait la voix de la raison qui résonnerait.
Mais ça n'arrêta pas la scène de morts, un nouveau nom fut tiré, mais Arianna n'écoutait même plus, son regard se retournait sans cesse vers Caitlin ou Maximilian. Elle était vraiment dégoûtée par la passivité de Caitlin, elles avaient été ensemble lorsque les ombrageux avaient pris Isabelle pour la tuer, elles s'étaient alliées le temps de quelques minutes pour lui venir en aide, et elles avaient été aussi ensemble lorsque Arianna fut poignardée et que Caitlin s'enfuit alors, du moins c'était comme ça du point de vue d'Arianna avant qu'elle ne perdre connaissance ce soir là. Et Maximilian, voir la scène devait le ronger de l'intérieur, il était venu pour se battre pour les vivants, pour ceux qui ne peuvent se sauver eux-mêmes, et au final il les voyaient alignés en rang d'oignons avant de se faire massacrer comme si c'était un spectacle délicieux, du moins ça l'était pour la noblesse.
Il s'était discrètement glissé dans les gradins en compagnie d'un « ami » Noble, Eliott. Ils s'installèrent au beau milieu des sièges de confort rudimentaire. Mais cela ne le gênait pas le moins du monde. Certains méritaient fortement de poser leurs jolies fesses cajolées sur quelque chose de plus dur. Enfin bref, là n'était pas le sujet principal. En effet, des choses bien plus... intéressantes? Pas vraiment, plutôt dérangeantes. Le Gouvernement les avait bien piégés, eux Ombrageux. Ils n'avaient jamais voulu aucun mal aux Villageois même s'ils ne défendaient pas non plus leur cause. Mais là.
Le brun n'avait pas voulu parier mais son ami tenait le prénom d'une demoiselle ; Talisa M. Médécis. C'était joli. Il chassa immédiatement l'image d'une jeune femme innocente et bouleversée. Comme l'était cette Bridget qui s'avançait sur l'estrade. Le plus dur c'était certainement de sourire. De faire semblait d'apprécier le spectacle alors que votre gorge est serrée au possible et votre estomac vous menace de tout faire ressortir. Mais quand son Eliott leva le bras pour manifester son accord, il perdit un instant son sourire, une lueur cruelle dans les yeux. C'était lui qui méritait de passer sous la lame. Il tourna cependant ses prunelles argentés vers la victime mais il ne regardait pas. Ses yeux étaient vitreux et il se crispa légèrement en entendant la lame s'abattre. Une autre vie volée, une autre fille, une autre enfant arrachée à ses parents. Il feignit avec brio un sourire presque ravi mais la tête lui tournait définitivement. Il sentait l'odeur métallique du sang. A moins que ce soit son esprit. Et ainsi s'enchaînèrent les exécutions, allant de personnes âgées à de jeunes adolescents. Il pensa amèrement que la Gouvernement avait au moins eut l'élégance d'épargner les enfants. Enfin, la liste n'était pas finie, oh non. Et le bonhomme debout sur l'estrade rayait les noms comme une personne qui ferait ses courses; Danta ravala son rictus dégoûté et détourna plutôt les yeux vers quelques femmes effrayés. De bonnes consciences qui approuvaient néanmoins le massacre. Il se sentait définitivement seul malgré la présence d'autres Ombrageux infiltrés, eux-aussi condamnés à suivre le spectacle qui se déroulait. Il frissonna violemment et reporta son attention cette fois-ci sur les Villageois attroupés au fond de leur « cage », tels des moutons menacés par une meute de loups. C'était un peu ça en vérité.
Le silence de Caitlin passa à une panique grandissante, puis à la culpabilité. Bien qu'elle soit née dans une famille qui avait tout de plus arrogant, avare et égoïste, la jeune femme avait souvent éprouvé ce sentiment de culpabilité. Elle l'avait toujours caché, par peur de ce qu'on pourrait en penser, du "qu'en dira-t-on". Elle avait toujours fait son devoir, s'était montrée polie et bien élevée. Elle avait même épousé Roy Larisson.
Mais aujourd'hui elle ne pouvait pas se cacher, elle n'y arrivait pas. Les larmes lui montèrent aux yeux tandis qu'on déplaçait le corps sans vie de Bridget et qu'un autre prenait sa place. Que pouvait-elle faire ? Se lever des gradins et exprimer son mécontentement ? On la jurerait, on parlerait dans son dos, se retournerait sur son passage en murmurant des choses affreuses sur elle et sur sa famille. Elle serait déshéritée et même pire, expulsée de chez elle. Ou alors, on la jurerait comme atteinte de folie et le même scénario se produirait. Caitlin était peu être riche maintenant, elle avait peu être une famille pour le moment. Mais rien de tout cela n'était stable, rien n'était dû. Elle avait dû faire des efforts, se plier aux règles et renoncer à une certaine liberté. Mais maintenant ? Avait-elle le choix ? Oui, celui de se révolter, de montrer sa vraie nature et de faire tomber les Perkins et par la même occasion les Larisson. Mais pouvait-elle rester muette pendant que le village se faisait massacrer ?
Elle regarda autour d'elle. Elle croisa le regard dégoûté de Dmitri, éternel solitaire en mal de la société. Puis celui d'Arianna, la jeune esclave. Sa présence ici la laissa perplexe. N'avait-elle pas été poignardée ? La question lui effleura l'esprit à peine un dixième de seconde. Il fallait faire quelque chose, mais l'écoutera-t-on ? Il fallait au moins essayer. Elle prit sa décision alors qu'un autre villageois venait de rejoindre les marches de l'estrade. Elle prit son courage à deux mains ainsi qu'une goulée d'air, prête à s'opposer à l'événement. Elle regarda Roy, concentré sur le spectacle, son billet soigneusement posé sur ses genoux attendant la fin pour pouvoir toucher la récompense. Il fallait qu'on l'entende et qu'on l'écoute. Elle se leva.
Seyrane et sa famille attendaient depuis un long moment maintenant, la jeune femme ne savait pas quelle heure il était mais le soleil était haut dans le ciel où aucun nuage ne paraissait. Ses parents discutaient avec leurs amis, sa sœur avec son fiancé et quant à Seyrane... Elle s'ennuyait. Sa seule occupation était de parcourir la route du regard, cherchant un visage connu. Elle avait déjà aperçu Arianna, et crut reconnaître Dante de dos, sans pouvoir en être sûre.
Soudain, le début de la cérémonie fut annoncé, et le massacre commença. Seyrane essaya de se forcer à regarder, mais lorsque la troisième personne fut nommée et qu'elle aperçut une femme, une jeune femme à la place de qui elle aurait pu être, la jeune noble détourna le regard. Les susurrements des nobles, le bruissement de la foule commençaient déjà à lui faire mal à la tête. Elle se sentait souffrante, et ne pouvait supporter ces scènes de représailles ignobles et inutiles.
Heureusement, ses parents restaient neutres, ils n'avaient pas parié et s'étaient murés dans le silence. Sans être militants pour la cause villageoise, sans même vraiment se préoccuper de cette caste, ils n'étaient pas des persécuteurs et avaient toujours bien traité leurs esclaves. En observant la foule, Seyrane se rendit compte qu'elle n'était apparemment pas la seule à trouver la scène insupportable. Une jeune noble qu'elle avait aperçue à la Lune de Sang s'était brusquement levée et avait crié un "Arrêtez ! " désespéré. Seyrane approuvait totalement mais n'osait pas en faire autant en présence d'autant de gens qu'elle connaissait, avec déjà toutes les rumeurs qui couraient sur sa famille. Mais s'il fallait soutenir cette femme, Madame Larisson dans son souvenir, elle le ferait. Les nobles devaient réagir ! Les villageois n'étaient pas coupables et chacun le savait, mais le Haut Gouvernement, effrayé par la Guilde, préférait punir des innocents. La jeune noble était de plus en plus révoltée par cette société injuste. Elle espérait qu'un jour allait arriver prochainement où tout allait changer.
Prenant son courage à deux mains, elle se leva également, silencieuse mais fière, défiant les autres nobles du regard et espérant de toutes ses forces que deux pauvres femmes allaient pouvoir faire changer quelque chose à cette odieuse cérémonie.
Pour une fois, il partageait le sentiment des Nobles. La surprise. Le spectacle continuait comme si une troupe de musiciens poursuivait son concert et que eux, ils observaient distraitement. Mais là, c’était bien l’élément inattendu qui captait de nouveau toute la foule, lui compris. Il se tourna brusquement vers l'éclat de voix.
« Arrêtez ! »
Une femme brune et parfaitement apprêtée s’était levée. La détermination vacillait sur son visage mais pourtant elle était débout, prête à tenir tête à ceux qui s’opposeraient. Mais un voyait très bien que sa volonté était aussi fragile qu’une flamme de bougie à l’extérieur. Cependant, elle avait du courage. Car des centaines paires d’yeux étaient à présent rivés sur elle. Certains villageois la montraient du doigt en tapant dans le bras du voisin. Les Nobles lui portaient des regards hautains, presque outrés. Evidement, pour eux c’était normal. Il se mordit l’intérieur des joues, l’observant lui aussi, tout en jetant un coup d’œil aux autres personnes. Le maître de « cérémonie » s’agitait nerveusement sur la scène mais encourageait le bourreau à poursuivre. Il parlait plus fort pour couvrir les murmures de la foule. Et là, deuxième élément de surprise.
Seyrane de Larant se leva à son tour, manifestant son opposition sans un mot. Il manqua de se frapper le front de la paume. Etaient-elles si idiotes ? Certes courageuses, mais idiotes. Il croyait fermement en une faille dans le Gouvernement, mais à ce moment bien précis, encadrés par une cinquantaine de Gardiens –visibles, entendait-il- elles se soulevaient presque. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de sourire intérieurement et de garder l’espoir que la situation tourne à leur avantage. Il retint sa respiration, ses prunelles grises ne cessant les allers-retours entre la scène en contrebas et les deux femmes. Cette fois, tout le monde les fixaient, ne sachant comment agir. Même les villageois les regardaient, les yeux écarquillés, indécis. Le bourreau semblait également confus par le comportement du dirigeant qui plissait les yeux vers les Nobles. La tension montait en flèche, serrant la gorge à tout le monde et crispant toutes les mains et fesses. Personne ne voulait qu’un massacre comme à la Lune de Sang ne se reproduise. A part peut être les Ombrageux. Conservant un éternel masque neutre, Dante riva ses yeux sur l’horizon, jetant parfois des coups d’œil à ses voisins et collègues.
Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Elle n'avait agi que sur un coup de tête comme toujours, elle ne réfléchissez jamais assez et ne culpabilisait quand tout était déjà joué. Les dés étaient jetés. Mais pouvait-elle réellement ne pas revenir en arrière ? Elle pouvait très bien se rasseoir sagement et s'excuser. Personne n'y verrait d’inconvenant et on ne parlerait de cet incident que pendant quelques semaines. Mais à peine levée, les visages avaient convergé vers sa personne et les regards de ses semblables l'avaient transpercée. Elle se sentait piégée, prise dans un étau avec un suffisamment d'air pour une longue agonie. Étrangement elle ne fut effrayée que l'espace d'une demi-seconde. Elle n'évita pas le regard de la foule, rassemblant son courage pour fixer chacun des nobles. Que lui arrivait-il ? Impossible de décrire ce qui lui traversa l'esprit, peut-être de la folie, de l'adrénaline, ou un semblant d'héroïsme ? Les vieilles dames l'étudiaient d'un air mauvais prêtes à abattre leur courroux tandis que les maris semblaient irrités que le spectacle soit interrompu.
Soudain alors que tout espoir semblait perdu pour sa réputation, Seyrane De Larant se leva à son tour. D'un air fier et malgré sa jeunesse, elle domina l'assemblée. Emplie de reconnaissance envers la jeune fille qu'elle ne connaissait que très peu, Cailtin manqua un battement de cœur. Pourquoi se joignait-elle à cela et surtout qu'avait-elle a y gagner ? Peut-être que Seyrane avait, elle aussi, des remords quant à l'événement et avait compris que beaucoup des villageois étaient innocents. Elle garda son calme et prit une goulée d'air.
- Ne voyez donc vous pas ? Nous cherchons vengeance à un massacre et nous en ordonnons un autre. Sommes-nous aveugles ou juste sourds à l'assurance que ces hommes et ces femmes sont innocents ? Je proteste contre cette infamie, contre ce déshonneur de notre espèce et de notre rang.
Apparemment, les regards avaient changé d'expressions. La colère et la surprise passaient à de l’interrogation et de la peur. Elle avala sa salive, sentant le regard de Roy sur elle. Elle n'avait pas fini mais la force qu'elle avait commençait à la quitter. Elle serra les poings, enfonçant ses ongles dans sa paume.
Les regards des nobles alentours firent l'effet d'une douche froide à Seyrane. Mais qu'est-ce qui lui avait pris ? Ses parents l'observaient, effarés. Sa sœur arborait un sourire fier, la petite avait toujours eu l'audace qui lui manquait. La jeune femme était sur le point de se rassoir lorsqu'elle rencontra le regard de Caitlin. Et dans ses yeux, elle lut un peu d'incertitude mais surtout de la gratitude. Elle décida alors de rester debout, car il fallait soutenir la jeune noble. Si elle se rasseyait, leurs voix ne seraient jamais entendues. Seyrane ressentit tout à coup une haine profonde envers toute cette assemblée de nobles arrogants et égocentriques. Seul leur nombril les intéressait, ces odieux personnages ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Peut-être que la jeune femme n'était pas bien placée pour parler, après tout elle n'avait jamais quitté l'Enclave pour aller voir ce qui se passait réellement chez les Villageois. Mais elle savait, comme chacun d'entre eux, que rien n'était comme le Gouvernement racontait. Seulement, tous les Nobles ou presque ne s'en souciaient pas.
Cet après-midi là, il n'y avait qu'elle et Caitlin pour refuser. Contrer cette société désastreuse, qui se fondait sur l'inégalité. Les regards des Nobles étaient différents, ils allaient du mépris à la fausse compassion. Seyrane ne baissa pas les yeux et balaya l'assemblée du regard. Elle n'avait pas ouvert la bouche, pas prononcé un mot, mais l'étincelle dans ses yeux parlait d'elle-même. Ce, jusqu'à ce qu'elle rencontre le regard de Dante. Oui, oui, Dante Knightley. Que faisait-il là ? Ses yeux cillèrent, juste un fois, et elle rosit. Si elle le revoyait ne serait-ce qu'une fois, il ne manquerait pas de se moquer d'elle. Oh, et puis tant pis ! Il l'agaçait lui aussi, avec ses grands airs ! Elle lui jeta un regard noir, mais il avait tourné la tête ostensiblement.
Caitlin recommença à parler, comme revigorée par son soutien. L'assistance ne réagissait pas, mais la jeune noble parlait dans un silence sinon respectueux du moins total, ce qui était déjà un bon début. Mais elle ne pourrait pas tenir longtemps, il fallait que d'autres réagissent, vite ! Les Villageois n'étaient pas en position de se manifester, le Gouvernement trouverait toujours un moyen de les punir. Seyrane chercha des yeux quelqu'un qui pourrait les aider... Et son regard se posa de nouveau sur le sir Knightley. Mais bien sûr ! Un Ombrageux considéré comme un Noble ? Quelle meilleure position ? Elle attendit patiemment qu'il la regarde de nouveau, mais il ne semblait pas décidé à le faire. Le silence avait de nouveau suivi les paroles de Caitlin, il fallait trouver quelque chose, vite !
En l'honneur de cet Event 2 - Savages , je vous donne un indice en ce qui concerne le passé des Trois. Trois personnages qui rejoignent la V2 d'Expiation, et dont vous allez découvrir le passé au fur et à mesure d'évènements. Cette V2 sera également pour vous l'occasion de participer à des concours et/ou Events vous permettant de découvrir le passé des Trois grâce à des secrets qui vous seront révélés par le Staff. Vous aurez peut-être même la chance de pouvoir jouer l'un des Trois pendant un laps de temps.
Pour découvrir un indice quand à un secret du passé de Julianne, la seule femme des Trois, lisez ce post.
Talisa
All men must die...
Un instant, sa vue se troubla. Talisa vacilla contre les barreaux de la cage, et sentit à peine les larmes de détresse qui coulèrent sur ses joues. La foule hurlait littéralement, une vague d'hystérie se propageait. Du chaos, s'éleva un chœur "Encore ! Encore ; tuez la vermine !". Cependant, elle ne pouvait détourner les yeux de la tête de Bridget. La lame la lui avait presque totalement tranchée et, déjà le sang chaud se répandait sur le sable. Quelqu'un ouvrit la barrière et des chiens se précipitèrent sur la pauvre victime. Derrière elle, un prisonnier fut pris d'un haut de cœur, avant de déverser le peu qu'il avait dans l'estomac sur le sol. La jeune femme recula. Elle ne pouvait arrêter de se le répéter. Non. Non, tout ceci ne pouvait être vrai ! Elle rêvait... Impossible, qu'il en fut autrement. Mais l'odeur de la mort était bien trop présente pour qu'il ne s'agisse que d'un songe. De nouveau la porte s'ouvrit, et un gardien à l'apparence bourru se saisit d'une nouvelle personne. Une victime âgée de tout juste huit ans. Mia. La fillette se débattit mais sa force était moindre comparée à celle du garde costaud. Le spectacle allait prendre une nouvelle tournure... L'enfant fut traînée jusque sur l'estrade et, même delà sa chevelure d'or continuait d'étinceler. Mia était belle, elle avait l'apparence d'un ange et ses cheveux semblaient être une auréole. La pauvreté et la crasse n'étaient pas parvenues à la dépouiller de cela, la vraie beauté. C'est alors que parmi le brouhaha s'éleva la voix puissante et grinçante du Gouverneur, un homme grassouillet dont le crâne tellement démuni faisait penser à un œuf. Le silence se fit, tandis que les nobles attendaient avec impatience la suite des réjouissances. Parmi les villageois aucun ne prit la parole face au drame qui allait se dérouler, tous étaient médusés. Alors avec la plus simple indifférence, le Gouverneur demanda à la fillette comment elle souhaitait mourir. Même les nobles se figèrent. Mia supplia, mais bientôt son corps fut transpercé d'une lance. La folie gagna ceux qui s'étaient tus, plusieurs villageois furent abattus lorsqu'ils tentèrent de s'enfuir. L'appréhension les avaient tous gagnés. C'est alors qu'une noble se leva, et débattit avec vigueur la mort de l'enfant. Peut-être avait-elle convaincu certains mais elle n'était pas de face contre le Gouverneur. Il lui coupa la parole et ordonna la reprise de l'Expiation. Le public était maintenant mitigé, certains désiraient toujours venger les leurs et continuaient de huer les villageois, les autres voulaient en finir au plus vite. Dix-neuf. Dix-neuf corps. Dix-neuf vies. Dix-neuf familles brisées. C'est le nombre exact de personnes qui subirent l'Expiation avant qu'elle même ne fut choisie. Hodor entra dans la cage ; ils n'étaient plus que deux, elle et un garçon dont le nom ne lui revenait pas. Le chef des gardiens s'arrêta devant elle, cette fois la mine atterrée, et l'air désolée. Hodor la sortit de la cage. C'était plutôt une sensation bizarre de se retrouver dehors... Elle était d'une certaine manière libre et pourtant elle courait droit vers la fin de toutes choses. Elle croisa alors le regard de Hodor, elle lut en lui. Tout ceci le révoltait mais il ne pouvait dire mot ou désobéir, cependant, il pouvait faire quelque chose : il pouvait l'aider à causer un maximum de pagaille. Alors, il relâcha la pression sur son bras. Talisa n'avait pas le choix, cela devait paraître crédible : elle frappa Hodor à l'estomac et l'envoya valser à terre. Elle courut aussi vite qu'elle put mais déjà les gardes fondaient sur elle. La rousse aurait été incapable de dire ce qu'il se passait autour d'elle, seule sa survie importait maintenant. Elle frappa qui compte s'approcha d'elle, du sang ruisselait sur ses mains. Un garde la saisit par le poignet, et alors qu'elle se débattait un craquement retentit. Elle hurla lors son os se brisa, mais aussitôt décocha un poing à l'homme. Et même lorsqu'elle fut saisie, elle ne s'arrêta pas. Talisa griffait, labourait, tout ce qui était à sa portée. Jusqu'à ce qu'un dernier coup l'atteigne, et qu'elle perdit connaissance. A son réveil, elle se trouvait sur l'estrade les mains liées. Combien de temps avait-elle était inconsciente ? Quelques minutes tout au plus, probablement. Elle cracha du sang. Talisa était incapable de dire s'il s'agissait du sien, ou bien celui des assaillants qu'elle avait mordus. La foule cria lorsque le bourreau remonta sur l'estrade. Cette fois, elle n'avait plus la force de se battre, plus la force d'encaisser une humiliation, plus la force de subir la douleur. Elle était vulnérable, plus qu'elle ne l'avait jamais été. Tous les regards étaient rivés sur elle, mais elle ne parvenait à fixer que celui du bourreau. Froid et cruel. Il fit rouler son jouet dans ses mains, avant de le délasser : un fouet. Des éclats de rires lui parvinrent des tribunes. Le feu gagna ses joues, elle tira de toutes ses forces sur les liens autour de ses mains ; mais ne réussit qu'à s'entailler la chair. Enfin, le pied du bourreau s'abattit sur elle et l'écrasa au sol. Elle toussota jusqu'à parvenir à reprendre son souffle,puis lentement, elle se leva. Alors le châtiment commença. Le premier coup de fouet lui cingla le dos, déchirant le tissus mais également sa peau, et l'envoyant au sol. Le sang chaud coula le long de son échine. "Debout" ordonna son exécuteur. Avec une dernière fierté, elle se releva et lui fit face. Le second coup l'atteignit au visage, zébrant sa joue de rouge et noir. La rouquine ferma les yeux, ce troisième coup serait le dernier elle le savait... Elle ne pouvait plus résister. Alors du haut des tribunes, là où siégeaient les membres du Haut Gouvernement, la voix d'une femme s'éleva. Une voix familière... Ce pouvait-il que ce soit elle ?
Julianne Médicis Les Trois
Julianne Médicis ne pouvait l'avouer mais à l'instant où elle l'avait reconnu, elle avait tressailli. Il avait pourtant dit qu'elle serait en sécurité, mais n'avait jamais mentionné le village ! Julianne avait imaginé qu'elle se trouverait en sécurité dans un château, sur un autre continent, mais pas ici... Peut-être se mettait-elle en danger, mais qu'importe elle ne pouvait permettre sa mort.
- Assez ! Je... Le Haut-Gouvernement a décidé que l'Expiation s'arrêtait là. Il y a eu plus de sang de versé que nécessaire.
Autour d'elle, tous les membres du Gouvernement la fixait. Elle était entrain de se mettre en danger, de s'exposer mais elle ne pouvait se le permettre.
- Cependant, le sang de villageois ne remplacera jamais la vie de nos chers disparus. C'est pourquoi chaque noble ayant perdu un membre de sa famille lors de la Lune de Sang est autorisé à choisir un esclave parmi les villageois.
Elle se rassit sous les applaudissements. Certains de ces camarades lui accordèrent même de féroces sourires. Julianne venait de se sauver mais surtout, elle venait de la sauver. De sauver sa...
Cody D. Everglade
écrivain à succès
Nombre de messages :
279
Date d'inscription :
05/07/2013
Dim 4 Mai - 14:37
Maximilian Ainsworth
Savages
La tête droite et le regard impassible, je regarde les deux noblionnes qui osent se lever pour protester. Certes, c'est un acte admirable de leurs part, mais inutile. Deux femmes ne font pas le poids face aux autres nobles. Néanmoins, cela prouve qu'il y a encore de l'espoir, que même chez les riches, tout le monde n'est pas forcément d'accord sur ce point.
Une voix venant d'en haut se fait soudainement entendre. J'imagine qu'elle provient de la loge du Haut-Gouvernement. La voix de femme ordonne de cesser l'Expiation sur le champs. Une vague d'incompréhension se fait sentir dans les gradins, tandis que les villageois soupirent de soulagement. Je fronce les sourcils. Quelque chose à du faire changer le HG d'avis, mais quoi ?
Cependant, la femme n'a pas fini. Elle annonce que toute famille ayant perdu un membre lors de la Lune de Sang peut se procurer un esclave parmi les Villageois. L'angoisse se peint à nouveau sur leurs visages.
L'assistance commence à se lever, vu que le spectacle est fini et les familles concernées s'empressent d'aller chercher un esclave. Les tribunes résonnent de pas et de chuchotements. Décidément, ce n'est pas comme ça que le HG va garder la main sur les nobles. Je m'apprête à partir aussi, cherchant Aria du regard pour lui dire au revoir. En tournant la tête, j'aperçois un jeune homme courir à vive allure, remontant les marches des gradins quatre à quatre avant de s'arrêter devant la loge du HG. Un messager sans doute, avec un message important, vu la tête qu'il fait. Il rentre dans la loge, et c'est tout ce que je peux voir avant qu'un groupe de noblions pressés me pousse à avancer.
Alors que l'Expiation vient à peine d'être interrompue, que les nobles commencent seulement à quitter les gradins et que les villageois sont invités à regagner leurs foyers. Un messager fait irruption à travers la foule ; il peine à se faire un passage jusqu'à la tribune du Haut-Gouvernement. Il prend alors à part, deux hommes et une femme - que tous connaissent comme étant les Trois - et délivre son message. Les visages de ces derniers se figent et ils s'éclipsent. Mais qu'a-t-il bien pu leur dire ? Vous allez, le découvrir tout de suite...
Le silence plane dans la pièce étouffante, ce qui n'est pas pour déplaire à Jason. A situation dramatique, ambiance dramatique. Le visage impassible, si ce n'est qu'un léger sourire qui ne veut rien dire, Jason s'avance, les mains jointes. Alan et Julianne le regardent, attendant. Jason pourrait encore patienter, juste pour les voir s'énerver. Néanmoins, il commence.
- Comme vous le savez, une armée de sauvages menée par Katharina sera bientôt à nos portes. Trois jours pour être exact. D'après plusieurs de mes sources, l'armée est d'une taille, et je cite, " plus grande encore que tous les habitants de Vivendale réunis ". Je vous laisse le soin de calculer. D'autres rapports laissent entendre que quelques villes en dehors de nos frontières ont déjà été assiégées. Sweependair, Merillez et Témérin font parties des victimes. Inutile de vous dire que tous les pourparlers se sont terminés par un carnage. Ces sauvages n'ont aucune éthique. Ils obéissent aveuglement aux ordres de Katharina, mais dès qu'elle a le dos tourné, ils ne se privent pas de torturer, violer et tuer les pauvres villageois. Ce sont plus des bêtes assoiffées de sang que des humains réfléchis. Les sous-estimer, la sous-estimer, serait une grave erreur, que nous ne ferons pas.
Alan fait claquer sa langue contre son palais en signe de désapprobation. Il toise un instant Jason : toujours cet air détaché malgré ce qu'il vient d'annoncer, il doute que lui-même n'est pas cette sauvagerie en lui, après tout Jason avait longtemps côtoyer la Guilde des Ombres. Une chose qui laisse forcément des traces... L'homme de foi, se lève et saisit une cruche de vin. Car oui, Alan n'est pas n'importe qui ; c'est un homme de religion, du moins en apparence. Il est à la tête du culte de Vivendale. Il faut dire que c'est un atout au pouvoir, comme il aime à le dire ses corbeaux lui murmurent toutes les confessions qui leurs sont faites, et nul autre ne pourrait tant en apprendre. Il déverse peu à peu l'alcool rougeâtre dans la coupe. L'impatience de Julianne est perceptible, il n'a pas besoin de la regarder pour la savoir. Probablement est-elle déjà entrain de réfléchir à la meilleure façon de se débarrasser de Katharina, de cette enfant. Une fin cruelle dont elle n'aura jamais aucun remord, aucun d'eux d'ailleurs. Les Trois n'étaient pas là pour polémiquer, mais pour régner.
- Balivernes. Sérieusement, ne me dites pas que vous vous souciez vraiment de cette enfant ! Tout ceci n'est un caprice pour elle, Katharina se prend pour une grande femme sans en être une. Pas comme toi Julianne...
Il adresse un demi-sourire à Julianne et n'obtient pour toute réponse qu'un froncement de sourcils. Sacré Médicis ! Il porte sa coupe à ses lèvres, laissant le liquide embrasser sa gorge. Alan reprend.
- Donnez leurs quelques jours, et son armée la renversera pour nous. Des soldats ne se laisseront jamais mené par une fille dans son genre, aussi belle soit-elle. Savez-vous ce que l'on raconte à son sujet ? C'est un vrai joyau. Un regard de biche, des iris semblables à des lapis-lazuli, une crinière d'argent. Et cet air innocent et royal. Croyez-moi, elle ne représente pas une menace sérieuse. Personne n'a jamais vu une armée se battre seulement pour de beaux yeux !
La sous-estimer serait une erreur fatale même, Jason avait tout à fait raison en prenant l'armée de Katharina comme une réelle menace pour Vivendale. Leur homme de foi, l'éternel optimiste Alan n'est pas de cet avis, il pense que Vivendale résistera à une enfant telle que l'est Katharina, d'après lui. Julianne piétine presque d'impatience pendant qu'il commence à décrire la reine de cette armée étrangère comme d'un beau bijou qui ne peut se battre avec ces beaux yeux. Lorsqu'il glisse que Katharina n'est qu'une enfant et n'est pas. Si l'on en croyait Alan l'impératrice de l'immense, gigantesque même, armée ne tarderait pas à finir assassiner par les siens. Elle retient un rire moqueur.
- Alan, en homme de foi tu devrais comprendre plus que tout autre qu'on ne peut ainsi sous-estimer une telle menace, aussi juvénile soit son âge elle est une reine. Les reines ne sont-elles pas des élues des dieux, certes ce ne sont surement pas nos dieux à nous mais on ne peut laisser une apparence et un âge nous laisser la sous-estimer, elle est une menace sérieuse. Crois-moi tu devrais utiliser un moins de ça et un peu plus de ça.
Lança-t-elle en ouvrant et fermant sa main comme la bouche d'une personne qui parle puis désignant son second ça en touchant ses deux oreilles. Elle hausse les épaules puis porte sa coupe de vin à ses lèvres.
- Les tambours de guerre battaient sur la route vers Vivendale avant même que l'on saches qui était-elle, mais maintenant nous savons qui est l'ennemie. Katharina est l'héritière d'une dynastie de plusieurs siècles, elle est la reine de ses sauvageons depuis sa naissance et a été éduqué à régner, elle n'est pas comme nous qui furent formés sur le tas à seconder un roi hors pair en ce qui concerne d'être un enfant incapable. Katharina a un véritable potentiel qu'on ne peut ignorer, elle est née dans l'optique d'être une reine, et elle a été mise sur le trône par tout ceux qui devraient, soit-disant se retourner contre elle, stupidité. Elle pourrait leur intimer de tous se tuer rien que pour ses beaux yeux ils le feraient sans hésiter et seraient fier de cet acte. Elle n'est pas à prendre à la légère, son peuple cède à ses moindre caprices, son dernier est Vivendale, alors ils voudront la prendre que se soit peut importe le prix à payer.
Elle et Alan ne sont visiblement pas du même avis, mais il n'arrivait pas à concevoir comment elle pouvait croire en les capacités de cette petite fille. Lui connaissait la réalité, lui avait été un moins que rien, lui avait connu la pauvreté. Et encore aujourd'hui il avait conscience de tous les drames se déroulant à Vivendale. Elle non, Julianne n'avait toujours connu que la richesse. Alors pourquoi insistait-elle sur ce sujet ? Il avait bien d'autres choses à gérer, notamment resserrer la sécurité entre le Mur et la forêt. Un événement tel que la Lune de Sang ne devait pas se reproduire... Il soupire agacé.
- Julianne, ce sont de simples rumeurs ! Nous ne saurions plus là aujourd'hui si toutes les rumeurs annonçant notre chute disaient vrai. Allez Jason, dis quelque chose ! Vraiment comment pouvez-vous vous laisser effrayer par cette gamine. Au quel cas, sa menace serait sérieuse, ne voyez-vous pas que nous aurions la possibilité de l'écraser en quelques heures ? Notre Mur n'est il pas le plus haut du continent ? Nos soldats sont entraînés depuis l'enfance, et ils refuseront toutes défaites de crainte de perdre leur confort actuel. Allons, ne vous laissez pas abattre par les derniers événements... La Lune de Sang a été notre faiblesse mais jamais plus ça ne se reproduira ! Si Katharina ose montrer le bout de son nez ici, nous lui enverrons arches, escrimeurs, chevaliers et mercenaires en retour. Mais bien sur, nous ne le ferons pas, puisqu'elle ne viendra pas mais aussi car...
Avant qu'il ne puisse achever, Jason qu'il a sérieusement agacé le coupe.
Décidément, Alan ne veut pas admettre que qu'ils sont tombés sur plus fort qu'eux. Certes, ce n'est pas la première menace que Vivendale a dû repousser, mais les circonstances sont tout autre. Il doute fort que le Mur sera suffisant. Les sourcils froncés, Jason en a marre d'entendre Alan parler avec une telle confiance en l'armée de Vivendale. - Voyons, Alan, crois-tu sérieusement que le Mur sera suffisant ? N'as-tu pas entendu ce que je viens de dire ? L'armée de Katharina est immense, bien plus grande que la notre. Ses soldats sont indomptables, prêts à tout, ils n'ont rien à perdre. Il n'y a rien de plus dangereux et dévastateur qu'une armée pareil. Un mur, certes gigantesque et fait de pierre, ne sera pas un problème pour eux. Katharina est intelligente. Elle trouvera un moyen. Elle l'a peut-être déjà trouvée d'ailleurs. Et si tout ceci n'est qu'un piège ? Nous faire envoyer des troupes vers un flanc alors qu'une autre armée, plus petite, nous attaque par derrière ? Nous mettre la pression, rendant nos décisions hasardeuses ? Je vous l'ai dit. Cette "petite" est maligne.
- Comment toi, peux-tu penser qu'elle réussira à se jouer de nous ! En nous attaquant elle n'obtiendrait que le Chaos !
Alan et Jason ne sont pas d'accord, évidemment, les hommes doivent constamment se défier pour deviner lequel des deux est le plus fort, elle les supportait depuis un bout de temps déjà mais à la veille d'une guerre le temps n'était pas aux chamailleries de garçonnets.
- Assez ! les interrompit-elle, Alan même si tu passais un mois à nous dresser l'éloge de Vivendale ce ne sera plus ta bien-aimée Vivendale si tu continues à sous-estimer l'ennemi. Elle nous connaît mieux que ce que nous savons comme tu l'as dit ce ne sont que des rumeurs mais Jason a tout à fait raison l'armée de Katharina est immense, mais de combien, nous devrions en apprendre plus sur elle au lieu de déterminer l'avenir de notre cité et donc de toute notre terre avec sur les rumeurs que l'on sait sur elle. Nous devrions connaître l'ennemi afin de mieux l'abattre et d'éviter à Vivendale de finir en bain de sang, je propose d'envoyer quelques mercenaires vers l'armée ennemie pour en déterminer l'ampleur, ainsi nous serons combien sont-ils vraiment et nous aurons alors les informations nécessaires pour préparer son arrivée comme il se doit. Même s'il faut avouer que nous débarrasser d'elle sera plus simple que de vaincre son armée une aussi jeune reine ce serait un jeu d'enfant de l'empoisonner.
Julianne a une merveilleuse idée. L'empoisonnement, oui, voila une proposition que Jason peut envisager. Rien n'est plus subtil, plus efficace. - Ma chère Julianne, je ne peux qu'approuver. De plus, je propose d'envoyer moi-même quelques uns de mes éclaireurs. Les infiltrés de la Guilde des Ombres pullulent sur le Mur, mais certains ont choisis le bon sens, et sont à mon service. Je pourrais faire d'une pierre deux coups. Si nous n'avons pas la Guilde de notre côté, nous seront battus avant même que Katharina n'arrive. Il est donc indispensable de les convaincre de se joindre à nous. Je doute fort qu'ils accepteront de se laisser gouverner par une reine sans pitié.
Elle trouve un appui de taille avec Jason qui propose même de rallier ces ombrageux à la cause de Vivendale, mais le fait que la cité allait devoir combattre était inévitable malgré les supplications d'Alan. Elle n'arrive pas à déterminer ce qui le préoccupe autant dans l'idée qu'il y ait un combat, mais à le voir trépigner ainsi elle se doute bien qu'il ne tarderait pas à le dire de lui-même.
- Nous devons se visser l'idée que nous ne pouvons échapper à un affrontement. Elle veut Vivendale même s'il faudrait tous nous tuer avant, elle a fait les pires sacrifices pour se lancer sur notre terre, elle a déserté tout son continent pour marcher à la tête d'une armée, elle prendra Vivendale si nous continuons à la nier ainsi, elle n'est pas qu'une gamine, elle est une reine à la tête d'une armée si vaste que les Hautes-Terres ne suffiront pas à nourrir toutes ces bouches. Mais Vivendale n'est pas prête à préparer un tel combat, nous avons beau pavaner avec un mur immense il pourrait s'écrouler à la première attaque, nous sommes repliés derrière ces murailles et même s'il tient face à Katharina il faudra riposter sinon elle prendra la ville en siège jusqu'à que les nobles n'est plus que leur or a ronger pour se nourrir. Nous devons tous les mettre à disposition se battre telle une unité, peut importe petit peuple, nobles ou esclaves, notre armée ne tiendrait pas dix mètres face à celle de Katharina. Et s'il faut que rameuter les membres de la guilde d'assassins qui veulent tous nous tuer tout les trois, soit. Face à Katharina nous devons faire tout sinon elle nous écrasera.
- Nous sommes maitre de notre destin, rien n'est encore décidé. Nous pouvons gagner cette guerre, en faisant les bons choix et en évitant les mauvais.
Alan frappe du poing contre la table, renversant la cruche de vin. Le tapis se tâche rapidement de rouge, mais qu'importe. Jason ne l'avait pas laissé finir tout à l'heure mais, Julianne et lui allait maintenant devoir faire face à la vérité.
-Assez... Assez ! Cessez d'envisager cette guerre car il n'y en aura aucune...
Julianne tente de l'interrompre mais il l'en empêche.
- Laisse-moi finir. La vérité est que nous ne pouvons pas faire la guerre. Les coffres du royaume sont presque vides, et organiser un divertissement tel que l'Expiation ne va pas nous aidé. Je dois voir le Mestre ce soir pour explorer nos différents possibilités, cependant je n'en vois aucune. Il n'y a pas sur le continent un seul royaume, une seule famille à qui nous pourrions demander de l'argent. Notre dernière chance était avec le chef des Sept Îles, mais la disparition de son neveu que nos terres l'a dissuadé de nous apporter toute aide à venir.
Alan marque un instant. Il serre tellement fort le bord de la table que ses jointures palissent. Il croise le regard de ses deux alliés.
-Si Katharina nous attaque nous ne pourrons lui opposer que peu de défenses, et encore cela nécessitera des sacrifices de la part de tous. Ce sera comme si nous lui offrions Vivendale en mains propres...
Alan annonce alors l'état financier des Hautes-Terres, plutôt chaotique en soi. Mais ce n'est pas quelques pièces d'or qui arrêterons Julianne pour mettre Vivendale en sécurité, elle compte certaines choses ici qu'une guerre mettrait aussitôt en danger, mais qu'une prise au pouvoir d'une autre surement moins clémente pourrait garantir la mort à coup sûr.
- L'or ne peut t'assurer que ta tête ne finira sur une pique Alan, quelle naïveté. Les caisses sont vides, mais regardes autour de toi, nous vivons dans de l'or, l'Enclave n'est que luxe, mais pourtant nos villageois ont-ils reçus une seule fois l'or de nos caisses durant les siècles précédents, pas une seule fois, et ils sont encore en vie. L'histoire est écrite par les survivants, pas par les faibles ou les morts. Ainsi à se laisser détourner du vrai conflit pour une simple histoire d'or reviendrait à donner Vivendale en mains propres. Nous nous battrons oeil pour oeil, dent pour dent. Elle a une armée, nous en avons aussi, nous enrôlerons les esclaves, leur vie est dédiée à nous servir, mais aussi leurs maîtres, demandons-leurs cet or que tu chéris tant mais mettons leur aussi une arme dans les mains, même s'il faut avouer qu'ils seraient capable de tuer eux-même en tranchant le bout pointu dans le mauvais sens, mais mille noblions paniqués mais armés ne vaut il pas mieux comme renfort que le néant total. Nous n'avons qu'à préparer tout ça, préparons la riposte, pour nos vies et pour Vivendale.
Jason Julianne Alan Ce dialogue a été écrit par les trois staffiennes d'Expiation.
Accueil
Il s'était discrètement glissé dans les gradins en compagnie d'un « ami » Noble, Eliott. Ils s'installèrent au beau milieu des sièges de confort rudimentaire. Mais cela ne le gênait pas le moins du monde. Certains méritaient fortement de poser leurs jolies fesses cajolées sur quelque chose de plus dur. Enfin bref, là n'était pas le sujet principal. En effet, des choses bien plus... intéressantes? Pas vraiment, plutôt dérangeantes. Le Gouvernement les avait bien piégés, eux Ombrageux. Ils n'avaient jamais voulu aucun mal aux Villageois même s'ils ne défendaient pas non plus leur cause. Mais là.
Le silence de Caitlin passa à une panique grandissante, puis à la culpabilité. Bien qu'elle soit née dans une famille qui avait tout de plus arrogant, avare et égoïste, la jeune femme avait souvent éprouvé ce sentiment de culpabilité. Elle l'avait toujours caché, par peur de ce qu'on pourrait en penser, du "qu'en dira-t-on". Elle avait toujours fait son devoir, s'était montrée polie et bien élevée. Elle avait même épousé Roy Larisson. 
Pour une fois, il partageait le sentiment des Nobles. La surprise. Le spectacle continuait comme si une troupe de musiciens poursuivait son concert et que eux, ils observaient distraitement. Mais là, c’était bien l’élément inattendu qui captait de nouveau toute la foule, lui compris. Il se tourna brusquement vers l'éclat de voix.
Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Elle n'avait agi que sur un coup de tête comme toujours, elle ne réfléchissez jamais assez et ne culpabilisait quand tout était déjà joué. Les dés étaient jetés. Mais pouvait-elle réellement ne pas revenir en arrière ? Elle pouvait très bien se rasseoir sagement et s'excuser. Personne n'y verrait d’inconvenant et on ne parlerait de cet incident que pendant quelques semaines. 
quelque chose : il pouvait l'aider à causer un maximum de pagaille. Alors, il relâcha la pression sur son bras. Talisa n'avait pas le choix, cela devait paraître crédible : elle frappa Hodor à l'estomac et l'envoya valser à terre. Elle courut aussi vite qu'elle put mais déjà les gardes fondaient sur elle. La rousse aurait été incapable de dire ce qu'il se passait autour d'elle, seule sa survie importait maintenant. Elle frappa qui compte s'approcha d'elle, du sang ruisselait sur ses mains. Un garde la saisit par le poignet, et alors qu'elle se débattait un craquement retentit. Elle hurla lors son os se brisa, mais aussitôt décocha un poing à l'homme. Et même lorsqu'elle fut saisie, elle ne s'arrêta pas. Talisa griffait, labourait, tout ce qui était à sa portée. Jusqu'à ce qu'un dernier coup l'atteigne, et qu'elle perdit connaissance.
