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V2 | PART 1 | TEMPLE

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Cody D. Everglade
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Jeu 29 Mai - 21:23


Kaage

     

     
Death smiles at all of us, all you can do is smile back.

Passablement énervé, Kaage leva les sourcils en entendant les membres de la Guilde débattre sur LE sujet du jour. Rejoindre Katharina ou pas. Pour le jeune homme, c'est vite décidé. Qu'elle rase la ville de fond en comble. A part les villageois qui sont innocents dans cette histoire, tous les nobles peuvent crever pour sa part. Surtout sa famille, dont il ne porte plus le patronyme depuis belle lurette. " Tu ne va pas travailler, le travail, c'est une chose de pauvre ", " Tu vas te trouver une femme convenable, et l'épouser. L'amour n'est que secondaire, pense à nous. ", " Tu oses lever la voix ? " et le dernier :" Disparais de notre vue, tu es la honte de cette famille ! ". Kaage souri en repensant à ce fameux soir. Sa déclaration n'avait pas plu, on pouvait bien le dire. Et il ne s'est pas fait prier. Une minute plus tard et il franchissait déjà le mur entourant Vivendale. La Guilde l'attendait. Ils n'ont jamais posé de questions, demandé pourquoi il les avait rejoint. Après tout, tout le monde à ses raisons. Tant que l'objectif est le même, tout individu est le bienvenu.

Après avoir entendu assez d'arguments pour et contre, Kaage sorti du campement, bien déterminé à voir de ses propres yeux l'agitation qui doit secouer l'Enclave. Il savait que James et William y étaient aussi, peut-être les croiserait-il.

Dans l'ombre d'une ruelle en face du Temple, l'Ombrageux observe les alentours. Il s'en est passé des choses apparemment. Les cris et autres hurlements à l'intérieur du Temple étaient assez fort pour réveiller toute la ville. Le jeune homme n'a pas eu longtemps à attendre, car des gardiens sont rapidement sorti, trainant un corps derrière eux. Ils sont ensuite reparti, laissant la dépouille du malheureux. Après, une jeune fille est venu se recueillir, visiblement secoué par sa mort. Deux hommes sont passés après, dont un qu'il connait de vue, l'ayant déjà aperçu à la Guilde. Et puis, assez surprenant, c'est William qui a débarqué, parlé avec la fille et est parti avec elle. Etant trop loin pour entendre ce qu'ils se sont dit, Kaage décide de sortir de sa cachette et de les suivre. Il n'a pas fait deux pas qu'une main se dépose sur son épaule et le tire en arrière. Un rapide flash lui fait savoir que c'est un gardien. Il n'a pas le temps de réagir qu' une douleur lancinante le traverse le crâne. Si il n'était pas sorti du camp, peut-être qu'il n'aurait pas vu le sol poussiéreux de trop près. Mais avec des si, la Mort n'aurait plus de travail.




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Malbe
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Jeu 29 Mai - 23:53


Caitlin V. Larisson
Everybody wants to rule the world


Le temps n'était plus à la réflexion. Tout était déjà décidé.
Caitlin ne s’allierait pas à Katharina. Ni aux ombrageux. Elle ne fuirait pas la ville mais elle ne se battrait pas pour elle non plus. Depuis toujours elle avait tenu tête à ses parents, à ses éducateurs, et même au gouvernement. Elle avait lutté pour ce qu'elle croyait juste, elle s'était battue pour son idéal. Et elle avait échoué. Elle était noble, noble de pure souche. Elle était née pour obéir, elle était née pour suivre le mouvement. Elle avait été éduquée pour se taire et faire bonne figure, pour parler de sujets absurdes, pour tourner de jolies phrases. Elle avait rejeté sa nature, s'était renfrognée dans son idée de différence. Elle s'était cru différente, elle s'était battue pour quelque chose qu'elle voulait, qu'elle désirait ardemment. Etre différente. Ne pas être comme les autres avait été son rêve. Mais son rêve s'était transformé en cauchemar. Elle avait plongé la tête la première dans ce qu'elle croyait juste et elle s'était cognée contre le fond. Il y avait des limites à ne pas dépasser. Elle avait des limites. Même elle, qui se croyait si unique, elle avait des limites. Elle avait pensé justice et compassion. Il fallait se réveiller, le monde n'était pas ainsi fait. Elle n'avait rien changé, elle n'avait rien pu faire, elle n'avait rien fait. Elle s'était prise pour le juge de la vie, elle avait jugé les gens et leurs comportements, leurs actions. Mais elle s'était tout simplement leurré, elle avait tenté en vain d'être une autre personne, quelqu'un de meilleur. Elle avait essayé de se trouver des excuses, blâmant sa famille, son mari et son amour perdu. Elle avait pensé être brisée de l'intérieur, cassée. Elle avait cherché à se pardonner. Mais la réalité était qu'elle n'avait pardonné à personne. Maintenant, elle se blâmait elle. Elle qui n'avait rien réussi dans sa vie. Elle s'était prise pour une victime. Mais elle n'était en aucun cas victime, elle était complice. Complice du système parce qu'elle en faisait partie. Elle avait essayé de se montrer amicale sans jamais y parvenir complètement. Elle avait tenté d'aider Arianna et elle se retrouvait dépourvue et en deuil. Elle avait essayé de sauver Isabelle et aujourd'hui elle se laissait aller dans un gouffre sans fond. Elle avait essayé d'aimer Roy et toujours elle l'avait un peu plus fait souffrir. Elle avait essayé de sauver Bridget et elle s'était retrouvée sans tête. Elle avait essayé de s'imposer à l'Expiation et elle s'était retrouvée muette et chassée d'un revers de la main. Elle s'était cru utile, elle avait cru pouvoir changé le monde, pensant qu'une voix s'élèverait et que d'autres suivraient. Elle était égoïste, tout simplement. Elle n'avait pensé à rien ou trop pensé pour au final un résultat aussi satisfaisant que le néant. Elle n'était rien. Elle était vide. Elle n'avait plus de rêve, plus d'avenir. Plus de projets, plus d'espoir. Le monde était ainsi. Point final.
Enfin, elle se réveillait de son rêve, elle était de retour dans la réalité. Celle qui disait qu'elle n'était rien sinon une noble de plus, dans un système pourri de l'intérieur. Une complice et un soldat d'un régime corrompu et injuste. Seyrane la pensait courageuse et engagée ? Elle avait tout simplement tord. Ils avaient tous tord. Elle n'était pas différente, elle n'était qu'un pion.
Elle tourna ses yeux vides vers la jeune fille. Son visage était pâle, sans aucune trace d'aucun sentiment. Elle était tout simplement vide. Ils l'avaient vidé.
Dans un mouvement aussi lent que la mort, elle articula à peine.
« Seyrane. Je ne suis pas admirable. Tout est supportable, il suffit juste de fermer les yeux.» Elle baissa les yeux sur le sol sans rien regarder sinon le néant pour enfin lui faire comprendre qu'elles n'auraient pas cette conversation. Ni maintenant, ni jamais. « Il est grand temps de fermer les yeux maintenant.»






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Seyrane de Larant
Seyrane de Larant

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Sam 31 Mai - 21:54


Seyrane de Larant


Everybody wants to rule the World

Parler de surprise à propos des sentiments de Seyrane, c'était comme évoquer le « léger agacement » qu'elle ressentait depuis que Dante l'avait plantée sur son banc quelques heures auparavant. Oui, la première émotion qui passa sur son visage après la réponse de Caitlin fut une surprise telle que sa mâchoire inférieure se décrocha un instant. Elle était complètement interloquée, et après cette première réaction son expression faciale passa successivement par un air interrogateur, intrigué, pensif, et puis tout à coup extrêmement outré. C'était d'ailleurs le sentiment qui allait rester sur ses traits pendant un petit moment.

Seyrane, qui d'ordinaire était très attentive à la façon de se comporter de ses interlocuteurs, éloigna le fait que le seul moyen trouvé par la jolie brune pour lui faire comprendre que la conversation allait s'arrêter là était de fixer obstinément le sol. Un sentiment profond d'offense l'envahissait petit à petit, mêlé de déception. Celle qu'elle avait crue meilleure que les autres baissait les bras, misérablement. La jeune noble avait l'impression d'avoir reçu un coup de poing dans le ventre. Toutes les émotions et les pensées qui se croisaient dans son esprit étaient indescriptibles. Elle était à la fois profondément déçue d'avoir cru en Caitlin, et folle de rage contre celle-ci. Une colère qui se propageait à toute vitesse et qui finit par l’obnubiler. Croyait-elle vraiment qu'elle pouvait faire acte d'une telle lâcheté et s'en tirer comme ça ? C'était impossible ! Et tant pis si elle en avait marre, si ce combat était sans issue ! Il fallait le mener !

Pendant ces réflexions silencieuses, lady de Larant n'avait pas esquissé l'ombre d'un mouvement. Elle était comme pétrifiée, incapable de réagir. Tout son énervement était contenu, et elle faisait un effort considérable pour ne pas le laisser échapper. Elle allait rester parfaitement calme. Il fallait s'en convaincre.

« - Je vous demande pardon ? » finit-elle par articuler, se maudissant pour cette formule inutile. Elle avait très bien entendu. « Caitlin, je ne vous connais pas et l'honneur de ma famille a suffisamment souffert pour que je ne me ridiculise pas en vous importunant ce soir. Permettez-moi cependant de vous dire encore quelques mots. »

Sa voix tremblait tant ses ressentis étaient difficiles à cacher. Elle devait pourtant s'efforcer de paraître imperturbable, malgré tout ce qu'elle voulait dire. Oh, si elle n'avait pas été au milieu d'une foule de nobles à l'intérieur d'un Temple ! Comme sa colère eut pu éclater en paix. Elle se reprit dans un sursaut. Par les temps qui couraient, s'assurer de sa propre fidélité au Haut-Gouvernement était indispensable et la pensée qu'elle venait d'avoir était plutôt déplacée. La question se posa vraiment : resterait-elle aux côtés de ses parents ?
Éloignant ces idées, elle saisit la main de Caitlin. Le désespoir s'insinuait partout, sauf dans le timbre de sa voix.

« - Comment pouvez-vous dire ça ? »


Vlan, un coup de couteau dans le ventre lorsque la brune leva les yeux sur elle, lassée. Seyrane hésita puis se tut, se contentant de regarder fixement son interlocutrice. La résignation se lisait dans son regard. Il n'y avait plus rien à faire, n'est-ce pas ?




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Malbe
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Dim 1 Juin - 17:16


Caitlin V. Larisson
Everybody wants to rule the world


Seyrane, de nouveau tenta de s'engager dans un discours de motivation. Mais Caitlin n'avait plus aucune motivation. Elle ne pouvait plus, ou ne devait plus se battre pour ses idéaux puisque toutes ses batailles se soldaient par un échec et du sang sur les mains. Elle était simplement fatiguée de lutter quand tout était contre elle. Tous s'étaient ligués, ils avaient tous été ses adversaires volontairement ou non. Elle avait essayé de résister pendant longtemps, toute sa vie en réalité. Elle n'avait fait que brasser de l'air. Elle ne pouvait pas réagir face au gouvernement parce qu'il était puissant, bien plus puissant qu'elle. Et entraîner Seyrane dans sa lutte n'avait été d'une grossière erreur. Elle avait poussé la jeune femme à s'allier à elle et l'avait mise dans une délicate position. Elle l'avait nourri de faux espoirs. Même à deux, elles n'étaient pas plus fortes. Il était temps de rompre les rêves.
« - Je vous demande pardon ? Caitlin, je ne vous connais pas et l'honneur de ma famille a suffisamment souffert pour que je ne me ridiculise pas en vous importunant ce soir. Permettez-moi cependant de vous dire encore quelques mots. »
Elle continua de fixer le sol, priant silencieusement pour qu'elle s'en aille et ne la fasse pas revenir sur sa décision. Elle se maudissait d'avoir entraîné la jeune femme dans cette spirale sans fin. Elle allait être blessée, écartée, évincée par sa famille tout comme elle, l'avait été. Elle allait en souffrir. L'espoir été dangereux, Caitlin l'avait compris. Mais Seyrane ? L'honneur de sa famille était en jeux, elle ne pouvait lui faire subir ça. Elle l'avait déjà fait à ses propres parents et même si à l'extérieur tout paraissait naturel et facile, leurs relations n'avaient jamais été bonnes. Elle avait été élevée pour paraître et ses parents tout autant. Elle ne leur en voulait pas, c'était ainsi. Pourtant son instinct aussi bien refoulé qu'il pouvait être, finissait toujours par ressortir. Elle était insatisfaite et c'était un comble pour une noble n'est-ce pas ? Comment pouvait-elle se plaindre alors que dehors une guerre faisait rage et que des villageois innocent luttaient pour leur vie ? Quand Seyrane lui prit la main, s'en fut trop. Elle leva vers elle un regard désarmé.
« - Comment pouvez-vous dire ça ? »
Caitlin ne savait pas comment réagir. Allait-elle de nouveau s'engager dans un combat perdu d'avance ? Allait-elle entraîner sa nouvelle alliée dans une lutte sans fin qui se terminera encore une fois en multiples échecs et accompagné par la mort d'innocents ? Elle ne pouvait s'y résoudre. Mais le regard de son interlocutrice était si vif quelques secondes auparavant. Elle avait l'espoir que jadis Caitlin avait elle-même. Puis elle baissa à son tour le regard, perdant quelques instants sa lueur rebelle. Et étrangement cette réaction la blessa. Elle avait vraiment envie de donner une chance à cette fille, une chance d'avoir une belle vie. Si Caitlin l'attirait dans les filets de la rébellion, jamais elles ne pourraient en sortir, ni l'une ni l'autre. Elles seraient pointées du doigt. Mais que voulait Seyrane ? Si elle tenait tant à se montrer contre le système pourquoi ne pas rejoindre les Ombrageux ? Et elle ?

La question la foudroya comme un éclair. Pourquoi n'y avait-elle jamais pensé auparavant ? Elle était contre tous ces meurtres bien évidement mais quelques unes de leurs valeurs lui étaient propres à elle aussi. Que faire ? Rejoindre toutes les deux la Guilde ?  Même si leurs idéaux n'étaient pas tout à fait justes, les Ombrageux avait désormais quelque chose d'attirant. Que feraient-elles sinon ? Rejoindre Katharina était impossible. Et dorénavant rester parmi les nobles lui paraissait incroyable. Comment avait-elle pu ne serait-ce qu'une seconde fermer les yeux sur ce qu'il se passait. Incroyable ! Elle était tout bonnement incroyable. Elle-même se trouvait si complexe qu'elle s'y perdait. Non Caitlin en fermerait pas les yeux, elle ne pouvait pas résister à sa nature. Rejoindre la Guilde paraissait n'être que folie. Katharina n'était qu'une gamine avide de terres. Les nobles n'étaient que les pions d'un système corrompu. Quel choix pouvait-elle donc faire?
Elle pressa les doigts de sa nouvelle amie et leva vers elle un regard plus hésitant mais empli de compassion. Seyrane lui avait ouvert les yeux, elle ne pouvait pas se permettre de rester passive, ce n'était pas son genre. Elle était malade de cette vie, de ses parents, de son mariage, du gouvernement. Ses mots parurent plus sensés et prometteurs, elle articula, déterminée
« - Qu'allons-nous faire Seyrane ? »




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Seyrane de Larant
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Jeu 5 Juin - 19:18


Seyrane de Larant


Everybody wants to rule the World

Durant les premières secondes qui suivirent ses paroles, son interlocutrice n'eut aucune réaction et Seyrane détourna le regard, atterrée. Ses efforts avaient été inutiles et il n'avait plus rien à faire. Elle s'apprêtait à partir rejoindre sa famille, et lança un dernier coup d'œil à Caitlin. Sa surprise fut sans mesure, car tout avait changé dans les yeux de la jolie brune. C'était toujours de l'hésitation qu'on pouvait y lire, mais s'y ajoutait une compassion mêlée de sympathie. Elle pressa les doigts fins de la jeune noble et demanda d'une voix ferme et déterminée :

« - Qu'allons-nous faire Seyrane ? »

La jolie brune s'attendait à tout, sauf à cette question dont elle n'avait pas la réponse. Les bons sentiments étaient là, le courage et la détermination ne manquaient pas mais que pouvaient-elles faire ? Rester passives dans ce Temple à l'atmosphère surchargée était hors de question, rejoindre Katharina ne semblait pas la meilleure option et se rendre chez les Ombrageux paraissait plutôt déconseillé et dangereux... C'était pourtant les meilleures alliées qu'elles puissent trouver, car si quelques uns se rallieraient à un camp la plupart souhaiteraient rester indépendants comme ils l'avaient toujours été, du moins selon Seyrane. Mais d'un, ils ne leur réserveraient pas forcément un accueil chaleureux, les deux petites nobles qui se rebellent ça va deux minutes mais pas plus, et surtout lady de Larant ne voulait surtout pas rencontrer - par hasard - Dante. Ça, c'était hors de question.
Alors oui, l'interrogation de Caitlin était justifiée. Elle prit une première solution.

« - Je ne sais pas exactement. Mais on pourrait commencer par sortir de ce lieu sacré bafoué par le sang d'un innocent. » murmura-t-elle.

Elle jeta un coup d'œil autour d'elle et repéra ses parents qui ne semblaient pas trop troublés par sa disparition soudaine. A quelques pas de là se tenait Roy, le mari de lady Larisson. Aurait-elle envie de l'abandonner pour partir on ne sait où ?



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Jeu 5 Juin - 23:21


Caitlin V. Larisson
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« Je ne sais pas exactement. Mais on pourrait commencer par sortir de ce lieu sacré bafoué par le sang d'un innocent.  » Oui ça valait mieux. Il fallait qu'elle sorte d'ici, maintenant, absolument. L'odeur âcre du sang commençait à grimper dans l'espace et le temple avait un plafond haut. Les relents se répandaient rapidement et on ne prit la peine de nettoyer que lorsque le parfum de la mort monta aux narines des nobles. Caitlin hocha la tête pour lui faire comprendre qu'elle était tout à fait de son avis puis remarqua son regard vers leurs familles. Bien qu'elle ne considérait pas Roy comme faisant partie de la sienne, le laisser là lui pinçait le cœur. Il n'avait rien demandé et encore moins d'avoir une femme exécrable et infidèle à son rang. Allait-elle vraiment tout quitter ? Comme ça, sans rien prévoir ?
La noble en elle la poussait à rentrer chez elle et de renoncer à ce périple inattendu. Mais son côté rebelle lui criait de s'enfuir à cheval comme une voleuse et de vivre une vie faite de danger. Elle aimait le danger, elle ne l'avait jamais nié. Mais il fallait qu'elle admette que ses actes avaient toujours des conséquences et cette fois, Seyrane était avec elle.
Elles sortirent non sans un regard vers les De Larant puis Roy et les Perkins. Les abandonner ne serait pas facile mais elle avait comme le pressentiment qu'elle les reverrait. Comme de coutume, ses parents croiront à une énième fugue. Mais Roy ne serait pas si dupe, il la savait plus posée depuis leur mariage. Caitlin attrapa néanmoins le bras de Seyrane et l'entraîna hors du temple.
Une fois à l'extérieur, Caitlin se sentit revivre. La chaleur pesante et la lourdeur de l'atmosphère avait été plus oppressantes qu'elle ne les avait ressenties. A partir de maintenant, il fallait être conscient que si elles décidaient de vraiment quitter cette vie de noble, elles ne pourraient jamais y retourner. Caitlin s'emballa à l'idée de s'enfuir, de quitter cette vie d'injustice et de misère au village. Partir avec quelqu'un avait quelque chose de réconfortant, un genre d'assurance. Elle n'avait jamais été appuyée auparavant, elle n'avait jamais eu d'allié, personne sur qui compter. Seyrane semblait fragile mais elle était compatissante et partisane de ses idéaux.  
« Il faut être sûre. Voulez-vous qu'on parte ?» Elle effectua une pression amicale sur son bras et posa sur elle un regard bienveillant. Elle ne souhaitait pas la forcer mais sa décision à elle était prise. « Seyrane, si nous partons ce sera certainement pour toujours. Vivendale tel que nous la connaissons peut changer à cause de Katharina et son armée. Si nous fuyons, nous abandonnons notre statut et nos familles. Etes-vous prête à un tel sacrifice ? »
La question ne se posait pas pour Caitlin, elle était indépendante et les nobles ne lui manqueraient certainement pas. Elles devaient prendre une décision maintenant et pourraient en parler plus tard, après coup.
L'organisation, c'était la clé d'une bonne fugue et Caitlin s'y connaissait. Il fallait d'abord prévoir leur paquetage. Elle irait donc en premier lieu chez elle pour tout préparer. Et si Seyrane venait avec elle et se battait à ses côtés pour un monde plus juste, elle n'en serait que plus certaine: il fallait se révolter.
Pour l'instant, elle était confiance, heureuse par la nouvelle idée et elle savait que les doutes ne tarderaient pas à pointer leur nez.  



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Seyrane de Larant
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Lun 9 Juin - 21:19




Seyrane de Larant
— « Carpe Diem » —

Les deux nobles sortirent rapidement du Temple après avoir chacune jeté un regard à leurs familles respectives ; pour Seyrane, les de Larant, qui ne semblaient pas vraiment se soucier de sa non-présence, et pour Caitlin, Roy, son mari, et les Perkins. La première eut peur que sa compagne hésite, car même si tous les nobles savaient que le mariage des Larisson était dénué de sentiments, il y avait malgré tout un lien indéniable entre le couple. Mais la jolie brune ne faiblit pas et elles eurent tôt fait de se retrouver à l'air libre. Seyrane se sentit revivre : respirer l'air frais de l'extérieur, échapper à cette atmosphère désagréable qui régnait dans le bâtiment sacré, voilà qui était agréable. Le premier plaisir passé, il fallait désormais réfléchir à leur destination. La jeune femme savait que Caitlin et elle n'étaient pas exactement mues par les mêmes sentiments ; pour elle, c'était le désir d'échapper à une famille qui ne la comprenait pas et ne s'occupait pas d'elle, et l'insurrection venait après. Il lui semblait que c'était l'inverse pour sa nouvelle amie mais cependant elle ne pouvait en être certaine.
La voix de lady Larisson la tira de ses réflexions, douce et attentive :

« Il faut être sûre. Voulez-vous qu'on parte ? ». Elle pressa doucement le bras de sa cadette et reprit : « Seyrane, si nous partons ce sera certainement pour toujours. Vivendale tel que nous la connaissons peut changer à cause de Katharina et son armée. Si nous fuyons, nous abandonnons notre statut et nos familles. Etes-vous prête à un tel sacrifice ? »

Ces mots, qui se voulaient seulement un avertissement troublèrent la jeune noble. Voir Vivendale changé n'avait pas d'importance, même si elle appréciait la ville et surtout sa maison, le lieu de son enfance. Mais abandonner sa famille était plus délicat à faire passer. Ils ne se souciaient pas beaucoup d'elle et n'avait jamais voulu la comprendre, mais c'était ses parents et sa sœur. Malgré toutes leurs différences elle les aimait beaucoup, c'était sûrement ce qu'elle avait de plus précieux. Un douloureux sentiment d'hésitation la saisit, et elle s'arrêta un instant, indécise. Soudain, elle imagina la scène si elle restait : ses parents ne feraient pas plus attention à elle, Katharina arriverait, et alors, que se passerait-il ? S'ils étaient séparés ? Cela reviendrait au même, et elle n'en pouvait plus d'observer les brutalités des nobles et d'attendre le bon moment. L'occasion de sa vie se présentait, là, tout de suite, sous la forme d'une jeune femme légèrement plus âgée qu'elle et bienveillante. Faisant place à l'excitation, l'hésitation se dissipa. Elle avait toute sa vie devant elle, encore tellement de choses à découvrir ! L'ivresse de la liberté lui montait à la tête, et tous les dangers que représentaient cette fuite et surtout la confrontation avec l'armée étrangère étaient bien loin, un peu trop sans doute. Elle avait encore tout le temps pour en prendre conscience.

« - Oui, je suis sûre, Caitlin. » déclara-t-elle d'une voix assurée, le visage lisse et souriant.

Seyrane connaissait ses propres capacités à faire le monde plus beau qu'il ne l'était un instant, et sa joie de la minute précédente était déjà calmée. Sans avoir encore pris conscience de tous les dangers de leur expédition, de tous les doutes et les questions qui se posaient déjà, la jeune femme s'était reprise. Hors de question d'être aussi joyeuse et confiante pour partir dans une aventure aussi sérieuse et aussi inattendue pour elle, il fallait se préparer à tout. Et la première difficulté ne tarda pas : réunir quelques affaires était essentiel, mais après ? Deux jeunes femmes seules étaient dans l'incapacité la plus totale d'affronter le Haut-Gouvernement et l'armée de Katharina à la fois. Mais que faire ? Rejoindre les Ombrageux semblait l'hypothèse la plus évidente mais non la plus raisonnable. Seyrane était tiraillée par l'envie de revoir Dante malgré leur séparation quelque peu mouvementée, mais s'il était espion parmi les nobles il ne rejoindrait pas forcément la Guilde et même, n'accepterait pas forcément de les aider. Elle savait qu'il n'était pas indifférent mais de là à prendre deux nobles en charge pour ses beaux yeux, c'était un peu utopique. Bah, on verrait bien. Ce genre d'aventure se vivait à l'instant présent.


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Lun 9 Juin - 23:23




Caitlin V. Larisson
— « Everybody wants to rule the world » —

A sa grande surprise Seyrane ne se démonta pas et montra même une pointe d'excitation.
« Oui, je suis sûre, Caitlin. » Le visage de la noble s'éclaire alors d'un sourire. Avoir Seyrane à ses côtés était inespéré mais bien venu. Sans elle, jamais elle n'aurait pris l'initiative de cette expédition. La première chose à faire était de rentrer chez elle et d'emballer quelques affaires nécessaires. Des vivres, des couvertures, une tenue pratique plutôt que leurs robes de demoiselles, un éclairage, quelques objets utiles comme un couteau, etc. Dans sa jeunesse, Caitlin avait quitté la demeure Perkins de nombreuses fois, équipée telle une aventurière et s'enfonçant dans la forêt comme les héroïnes de ses romans. Mais elle était toujours partie avec le sentiment de revenir ensuite chez elle, même après plusieurs jours. Sa mère sous le coup de la panique la serrait dans ses bras en jurant et en remerciant le ciel de ne pas l'avoir laisser se faire manger par un ours. Un tel épisode de sa mémoire était fort peu probable de se reproduire.
Elle revint à elle, regarda son amie dans les yeux et hocha la tête.
« Bien. Seyrane je sais que les doutes vont bientôt nous assaillir mais nous ne devons pas flancher. Ce que nous allons faire n'est pas une fugue de petites rebelles. C'est une réelle rébellion, on quitte un système en danger. » Devant le regard attentif de son interlocutrice, elle poursuivit son discours, autant pour motiver Seyrane qu'elle-même. « Vous avez sûrement l'impression que nous avons pas de but pour l'instant, je ressens la même chose. Mais sans l'avoir vraiment formulé, notre objectif n'est pas comme celui du gouvernement ou de la guilde. Notre idéal est bien plus grand et même si nous ne sommes que deux contre des armées, notre cause en vaut la peine. Nous ne fuyons pas uniquement parce que nous sommes contre eux, mais aussi parce que nous pensons que leurs méthodes ne sont pas les bonnes. »
Elle soupira. Et les doutes commencèrent déjà à arriver. Qu'allaient-elles bien pouvoir changer à elles seules ? Avec quelle armée ? Pour qui ? Les villageois ? Si elles fuyaient la ville, pour qui se battraient-elles ? Elle les chassa de ses pensées mais ils revinrent au galop. Aussi vite qu'une idée lui venait en tête, elle y trouvait une solution: elles allaient tout changer, même à deux. Elles n'avaient en aucun cas besoin d'une armée, elle avait un espoir à transmettre. Oui, elles le transmettraient aux villageois et elles fuyaient pour eux. Il fallait convaincre d'autres personnes avant que tous ne soient massacrés.

Elle fixa intensément Seyrane après cette réflexion muette.
« Il faudra convaincre le village de nous suivre... Mais d'abord, nous allons partir, nous isoler et revenir quand nous aurons un plan.» Elle haussa les sourcils et la questionna du regard comme pour lui demander si elle était toujours d'accord avec ces termes.


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Mer 11 Juin - 14:11




Roy Larisson
— « what madness is this, instead of sticking to together, as one, you've made the choice to leave  » —

Caitlin lui adressa un dernier regard avant de quitter le temple au bras de Seyrane de Larant. Il ne réalisa pas sur l'instant que ce dernier regard était comme un adieu. Lorsqu'il mit ensemble les pièces du puzzle : partir au bras de Seyrane qui s'était aussi levé lors de l'Expiation, son regard sonnant comme un aurevoir. Il commença à rassembler le poids de se que faisait sa femme. Il se leva du banc et s'éclipsa à son tour du temple le plus discrètement possible. Occupée dans leur discours de motivation pesant bien le poids de ce qu'elles faisaient elles ne le virent pas tout de suite. Caitlin fit d'ailleurs un long monologue concernant les doutes qui les assailliront mais qu'il ne fallait pas laisser tomber. Elle considéra qu'elle et Seyrane n'étaient pas de petites rebelles en fuite mais les étincelles d'une future révolution. Roy resta silencieux jusqu'à que son épouse reprit la parole pour parler de leur plan, rallier le village à leur cause et partir. Là il ne pu s'empêcher d'intervenir. Elles étaient devenus totalement folles ou leurs rêves commençaient à prendre des proportions des plus inquiétantes.

- « Caitlin, quelle est donc cette folie, on croirait que avez perdus tout bon sens »

Il la fixa droit dans les yeux et s'approcha des deux jeunes nobles.

- « Au lieu de se tenir ensemble, comme un seul, vous faîtes le choix de fuir, de laisser vos proches pour votre révolution, mais fuir n'est pas la solution. Caitlin, je sais que vous ne me devez rien, nous ne sommes pas des époux d'amour ou de n'importe quel mariage utopique, mais vous comptiez vraiment partir sans un mot. »

Il jeta un regard vers son épouse, puis Seyrane.

- « Et même si vous partiez, vous ne feriez pas dix jours, le village ne suivra pas deux nobles, vos titres sont vos plus grands ennemis, mais pourtant ce sont aussi des armes ici, les seuls qui peuvent interférer avec l'autorité sont dans l'Enclave, et vous pensez créer une révolution en dehors. Impensable. »




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Jeu 12 Juin - 21:59




Caitlin V. Larisson
— « Everybody wants to rule the world » —


Elle fixa intensément Seyrane après cette réflexion muette. « Il faudra convaincre le village de nous suivre... Mais d'abord, nous allons partir, nous isoler et revenir quand nous aurons un plan.» Elle haussa les sourcils et la questionna du regard comme pour lui demander si elle était toujours d'accord avec ces termes.
Avant que Seyrane ne put dire mot, Roy sortit de l'ombre et s'interposa. Elle n'était pas gênée qu'il les ait entendu, pas comme habituellement où elle se sentait prise sur le fait. Cette fois, elle n'en avait que faire de tous ceux qui tenteraient de l'en dissuader. Seyrane était à ses côtés et grâce à son alliée, elle se sentait plus forte que jamais. Roy approcha de leur petit duo.
« Caitlin, quelle est donc cette folie, on croirait que avez perdus tout bon sens. » Elle ne répondait pas et le fixait d'un regard déterminé. Alors il poursuivit son raisonnement. « Au lieu de se tenir ensemble, comme un seul, vous faîtes le choix de fuir, de laisser vos proches pour votre révolution, mais fuir n'est pas la solution. Caitlin, je sais que vous ne me devez rien, nous ne sommes pas des époux d'amour ou de n'importe quel mariage utopique, mais vous comptiez vraiment partir sans un mot. »
Un pincement au coeur suite à cette dernière remarque et Caitlin se souvint qu'il avait toujours été là pour elle. Il avait tenté en vain de lui venir en aide, de faire que leur mariage n'était pas un simple coup du destin, une fatalité. Elle lui en était reconnaissante mais il savait mieux que personne qu'elle n'avait jamais su lui rendre toute l'attention qu'il méritait.
« Je suis navrée. Pour tout, Roy, je suis navrée. Mais nous devons le faire, je n'en peux plus de rester ici. Nous sommes impuissants et il est temps que les choses changent. »
Elle lança vers lui un regard peiné. Roy était sûrement la première personne qui lui était peu facile de quitter. Elle laissait tellement de choses en suspens, non terminées. Pourtant elle savait n'avoir jamais eu l'intention d'avancer. Elle s'était murée dans son silence au début puis elle avait vécu avec lui, pendant des mois, sans jamais lui montrer un espoir d'amour. Mais c'était ainsi, elle était une femme compliquée, pas une femme à aimer. Roy paraissait blessé qu'elle ait pensé le quitter sans rien dire.
« Et même si vous partiez, vous ne feriez pas dix jours, le village ne suivra pas deux nobles, vos titres sont vos plus grands ennemis, mais pourtant ce sont aussi des armes ici, les seuls qui peuvent interférer avec l'autorité sont dans l'Enclave, et vous pensez créer une révolution en dehors. Impensable. »
Cette dernière tentative ne fit que renforcer sa volonté. On la croyait incapable, elle allait prouver à tous qu'elle n'était pas faible. Elle était têtue, elle était une femme de caractère et elle était bien décidée à affronter les obstacles qui lui barreraient la route.

Caitlin s'approcha et posa une main sur le bras de son époux. Elle savait qu'elle ne le reverrait sûrement pas puisqu'elle ne comptait pas revenir parmi les nobles avant très longtemps -et certainement pas de son plein gré- Ainsi elle devait faire ses adieux.
« Votre amitié m'est très chère et je l'honore à ma façon. Je ne vous ai jamais remercié pour vos efforts et je sais que vous les avez pensé vains, à maintes reprises. Mais toutes vos attentions, vos discours et votre simple présence m'ont touchés. Je suis désolée de ne pas avoir été une épouse digne de vous, vous méritez tellement mieux. Sachez que si je pouvais retourner dans le passé, je vous aurais évité tous ces désagréments. En partant je déshonore mon nom de jeune fille mais aussi le votre. » Sans s'arrêter, elle baissa la tête comme si elle était lourde de regrets. « Je vous demande pardon et un jour je me rachèterai. »
Elle leva vers lui un regard désolé. Elle s'en voulait de l'abandonner à des remarques désagréables, aux regards inquisiteurs et aux rumeurs qu'elle laisserait derrière elle. Cependant, à cet instant, rien ne pouvait la faire changer d'avis. Ni Roy, ni personne.

Alors elle approcha son visage du sien et d'un geste doux, qu'elle n'avait jamais dirigé de la sorte vers lui, elle posa une main sur sa joue. Leurs regards s'accrochèrent pendant une seconde et Caitlin, délicatement, déposa un baiser sur ses lèvres. D'un goût de miel et de regrets, comme une caresse tiède et douloureuse de fin d'été, elle scella leur mariage désastreux.



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Ven 13 Juin - 17:35




Seyrane de Larant
— « They don't love each other, but she is kissing him and me... I'm thinking of somebody else. » —

Alors que les deux alliées s'apprêtaient à quitter le parvis du Temple pour commencer l'organisation de leur départ, sir Larisson interrompit la conversation. Bien sûr, il avait du se rendre compte que son épouse avait pris la poudre d'escampette et était sorti pour essayer de la rattraper : il était impossible de savoir depuis combien de temps il les écoutait mais Seyrane priait pour l'intégralité de leur discussion ne soit pas parvenue à ses oreilles. L'arrivée de Roy n'avait aucune conséquence sur elle mais il était fort possible qu'il empêche Caitlin de partir ; enfin vu sa détermination et son caractère cela ne durerait pas longtemps.

Sans un regard sur lady de Larant, il fixa sa femme droit dans les yeux et elle sentit tout de suite la drôle de relation qu'ils avaient. Leur mariage avait suscité les commérages chez les nobles, dont les femmes ne valaient pas mieux que les ménagères du Village en matière de ragots. Même si les mariages non-amoureux étaient encore nombreux, à plusieurs reprises on avait aperçu des échauffements entre les deux époux et chacun savait que tout n'était pas rose dans leur couple.
La voix du jeune homme la sortit de ses réflexions : il s'adressa directement à la jolie brune et commença par la réprimander d'être partie sans l'en avertir, de le laisser seul. Ses mots étaient tranchants et Seyrane comprit qu'il avait été blessé. Elle ne savait rien des vrais sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre mais Roy semblait porter, sinon de l'amour, une grande affection à sa femme.

La jolie noble jeta un coup d'œil à son amie et remarqua que les paroles de son mari l'avaient troublée ; elle s'excusa et ajouta qu'elle ne supportait plus la situation, et que les choses devaient changer, ce en quoi elle avait raison. Sans connaître les opinions politiques du sir Larisson, on pouvait deviner qu'il n'était pas partisan d'une révolution, en tout cas pas menée par sa femme.
La conversation se poursuivit :

« - Et même si vous partiez, vous ne feriez pas dix jours, le village ne suivra pas deux nobles, vos titres sont vos plus grands ennemis, mais pourtant ce sont aussi des armes ici, les seuls qui peuvent interférer avec l'autorité sont dans l'Enclave, et vous pensez créer une révolution en dehors. Impensable. »

« - Votre amitié m'est très chère et je l'honore à ma façon. Je ne vous ai jamais remercié pour vos efforts et je sais que vous les avez pensé vains, à maintes reprises. Mais toutes vos attentions, vos discours et votre simple présence m'ont touchés. Je suis désolée de ne pas avoir été une épouse digne de vous, vous méritez tellement mieux. Sachez que si je pouvais retourner dans le passé, je vous aurais évité tous ces désagréments. En partant je déshonore mon nom de jeune fille mais aussi le votre. Je vous demande pardon et un jour je me rachèterai. »

Seyrane était restée silencieuse et attentive tout le long de la discussion. Elle n'osait intervenir car ce qui se passait entre le couple ne la regardait absolument pas, et d'ailleurs elle aurait préféré être invisible ou partir en courant. Elle se sentait très mal à l'aise, car derrière la simple réprimande d'un mari envers sa femme se cachait toute la complexité des rapports entre les deux époux. Tout à coup, l'idée lui venait qu'elle entraînait peut-être son amie dans une aventure où elle-même était plus libre ; ses parents seraient inquiets, la chercheraient, mais au fond cela lui importait peu. Ce n'était pas une vengeance à proprement parler, mais l'indifférence à son égard dont ils avaient fait preuve les derniers mois l'avait passablement exaspérée, alors tant pis pour eux. Tandis que Caitlin, bien qu'elle n'aimât pas Roy, était liée à lui par des liens affectifs malgré tout, et des liens officiels. Elle reniait bien plus de choses en se lançant là-dedans. A Seyrane, on pourrait imputer la jeunesse, ces erreurs que chacun a fait à un certain âge, le manque de sorties, l'enfermement. Lady Larisson était une femme mariée !
Ce n'était que maintenant que la blonde prenait conscience de l'ampleur de leur projet.

Soudain, à sa grande surprise, et sûrement à celle de Roy aussi, Caitlin approcha son visage de celui du jeune homme et l'embrassa tendrement, geste que la jeune femme n'avait jamais pu observer entre eux. Et au lieu d'être heureuse pour leur couple, même si ce n'était qu'un geste d'adieu, l'image insistante, dérangeante et malheureusement terriblement séduisante de Dante s'imposa à son esprit.


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Alessandra de Marbrand
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Dim 15 Juin - 15:56




Roy Larisson
— « maybe not a farewell » —

Caitlin resta campée sur ses positions et ne fléchit pas un instant lorsqu'il tenta de la dissuader de partir. Au fond il avait toujours su que ça se finirait comme ça, Caitlin était tout sauf une noble banale avec qui passer une longue vie tranquille. Elle voyait l'injustice et voulait la réparer, elle était l'étincelle d'une révolution prochaine. Il n'avait simplement pas imaginé que ça se passerait de cette manière. Elle lui avança qu'elle était navrée pour tout mais qu'elle devait le faire, elle ne pouvait plus supportait de rester impuissante et de ne rien faire. Il était temps que les choses changent comme elle le disait si bien. Elle lança vers lui un regard peiné comme si elle se sentait ne serait-ce qu'un peu coupable de s'en aller ainsi, bien que jamais elle ne lui ai avancé un petit espoir d'être un couple marié de l'Enclave comme les autres, car Caitlin n'était pas une femme noble comme les autres, Caitlin était Caitlin, avec ses qualités, ses défauts et surtout ses rêves d'idéal.

Caitlin s'approcha de son époux et posa une main sur le bras de ce dernier. Jamais elle ne s'était révélé aussi proche de lui, elle s'était constamment murée dans le silence ou une éternelle indifférence comme si on lui avait dicter ses mots à l'avance, pas aujourd'hui. Elle lui avoua alors que leur amitié lui était très chère, amitié évidemment aucun amour entre eux, juste deux époux forcés qui ont tentés de cohabiter sans trop de dommages. Elle continua alors comme quoi elle avait honoré cette amitié à sa façon et qu'elle ne l'avait jamais remercié pour tous les efforts qu'il avait fournis dans ce mariage mais que toutes les attentions et sa simple présence avait touché la jeune femme. Roy resta silencieux face à tant d'informations d'un coup tandis que Caitlin s'excusa alors d'avoir été une épouse aussi distante et qu'il méritait beaucoup mieux. Elle ajoutant qu'en partant elle déshonorais sa famille mais aussi le nom des Larisson. Roy n'eut pas le temps d'ajouter quoique se soit qu'elle s'excusa à nouveau et promit qu'un jour elle se rachèterait.

Il comptait lui répondre, lui dire que non elle n'allait pas déshonorer quique se soit, et bien que partir soit une solution tirée par les cheveux il était fier d'avoir été l'époux de Caitlin, celle qui allait lancer une révolution avec Seyrane. Mais il n'eut pas le temps de dire quoique se soit car dans un geste aussi inattendu que jamais vu chez Caitlin elle posa une main sur la joue de son époux et l'embrassa tendrement. Il était surpris mais il n'allait pas se plaindre d'un tel geste de tendresse, au contraire ! Il était surpris mais surtout agréablement surpris. Certes c'était un baiser d'adieu qui sceller un mariage des plus désastreux

- « Caitlin, jamais vous ne me déshonorez, au contraire quand vous mènerez votre révolution, je pourrais dire fièrement que c'est vous la dirigez. » Il planta son regard dans ceui de son épouse - « Au fond j'ai toujours su que vous vous lanceriez là-dedans, j'avais juste imaginé que vous resteriez ici pour le faire »




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Dante N. Knightley
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Dim 15 Juin - 19:03




Dante N. Knightley
— « Run as fast as you can » —

Même si l'Ombrageux s'était fait extrêmement discret, il avait assisté à tout ce qu'il s'était passé. Et il n'avait rien pu faire à part se taire et serrer les poings et les mâchoires. S'il agissait maintenant, sa couverture serait certainement trahie.  Alors il se contentait de subir, d'observer et de paraître impassible. La mort de l’esclave ne l'affectait pas plus que cela ; il ignorait son existence. Mais le chagrin, les larmes, les cris, la torture, le corps, les faux effarements de la noblesse, tout cela le rendait nerveux et affreusement de mauvaise humeur. Il toisait avec dégoût ceux qui passaient devant lui et il manquait de cracher sur les gardes quand ils se montraient. Mais non, il conservait son sang-froid et son calme, paraissant légèrement raide et nerveux. Après tout, une armée qui faisait cinq fois la taille de l'Enclave était à leurs portes, pourquoi tant de nervosité? Ce n'était rien. Une gamine de 17 ans dominait plus d'hommes que toutes les femmes qui fréquentaient son bar. Le brun poussa un soupir et passa une main dans ses cheveux. Il avait besoin d'air. Besoin de sortir et de fuir tout cela. Il était inscrit sur le registre, il pouvait maintenant rejoindre ses compagnons et se rallier à leur cause. Il ne serait certainement plus obligé d'endosser le rôle de Sir Knightley après l'arrivée de Katharina mais il refusait cependant de la détruire. Trop d'efforts... et de conséquences.

Il aperçut d'ailleurs une des conséquences passer. Encore. Ses cheveux châtains dansaient son dos et elle s'avança vers la porte principale accompagnée de Caitlin. Le Temple n'était pas encore clos alors il se glissa parmi les Nobles et y accéda silencieusement. Le sang rendait l'air lourd, âcre et désagréable. Mais tout le monde était déjà revenu à ses activités. Le brun grimpa les quelques marches jusqu'à la porte et réajuste la sacoche en cuir sur son épaule. Il posa une main gracile sur le bois sculpté et renforcé et ne put s'empêcher de regarder derrière lui. Elle était là, aussi belle que charmante et entêtée. Un demi-sourire étira ses lèvres. Il ne pouvait pas lui permettre de le voir. Pour elle, car elle chercherait une énième explication et pour lui s'il ne voulait pas se prendre une dérouillée monumentale et qu'il tenait à ses fesses d'Ombrageux. Et pourtant, il était là, à roucouler devant la porte tout en admirant son visage ovale aux traits si délicats. Il s'extasiait devant ses prunelles quand il croisa son regard. Il s'empressa alors de sortir d'un geste, sa respiration s'emballant. Oh non. Il déglutit et écouta attentivement à l'intérieur, adossé à la porte. Il s'était certainement trompé et il espérait de tout cœur. Aucun cri n'éclata alors il misa sur le fait qu'elle regardait un poil à côté.


Il se propulsa littéralement de la porte et bondit en avant sur le chemin de graviers. Vite, la forêt. Il en avait besoin. Ou peut être qu'il ferait un saut au Camp avant. Ou après. Il ne savait pas. Mais il avait besoin de partir avant que la brune et son amie ne sortent. Il rejeta une mèche sur le côté, se décoiffa une main nerveuse et accéléra le pas en direction de la forêt. Le temps avait changé. Il faisait moins froid. Mais une ambiance lourde s'était installée avec toujours un ciel bas, gris, monotone, menaçant, dangereux. Comme ce qui les attendaient aux portes de Vivendale.


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Seyrane de Larant
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Jeu 19 Juin - 22:28




Seyrane de Larant
— « Let's go and don't look behind us. » —

Au fur et à mesure que la conversation continuait entre le couple Larisson, Seyrane se sentait de plus en plus gênée et espérait de toutes ses forces qu'après les belles paroles de la brune et son baiser, Roy accepte de la laisser mener son combat. Pour oublier son malaise d'être ainsi entre les deux acteurs d'un mariage désastreux, elle essayait de penser à quelque chose de plus agréable ; mais l'évocation de sa famille la culpabilisait, et celle de Dante l'agaçait, tout d'abord parce qu'il l'avait plantée là comme une vulgaire domestique et ensuite parce qu'elle refusait de s'avouer que certains sentiments s'emparaient d'elle lorsqu'elle pensait au beau jeune homme. C'est donc avec un soulagement conséquent qu'elle entendit le blond déclarer :

« Caitlin, jamais vous ne me déshonorez, au contraire quand vous mènerez votre révolution, je pourrais dire fièrement que c'est vous la dirigez. Au fond j'ai toujours su que vous vous lanceriez là-dedans, j'avais juste imaginé que vous resteriez ici pour le faire ».

Évidemment, la bienséance et sa conscience empêchaient Seyrane de prendre son amie par le bras et de planter sir Larisson là, mais la hâte de quitter les environs du Temple la pressait. Cette hâte était provoquée par la peur de tomber soudainement sur un membre de sa famille ou du cercle d'amis de ses parents et également par l'excitation, l'envie de se lancer dans l'aventure. Il était temps pour la jeune femme de prouver qu'elle n'était plus la gamine innocente d'il y a quelques mois.
N'osant rien dire de peur de paraître mal élevée et indifférente aux agitations du couple, elle lança un regard empli d'empathie à Roy, espérant qu'elle réussirait à faire passer sa gratitude par ses yeux. Sans aucune arrière-pensée, elle était réellement surprise par les paroles du jeune homme et le remerciait mentalement de permettre aux deux nobles de partir à l'aventure. Sûrement que le mariage de Roy et Caitlin n'était pas heureux, mais en tout cas on trouvait des maris plus désagréables.

Jetant un coup d'œil sur la rue qui descendait en pente vers le bas de l'Enclave et ses portes, elle crut reconnaître une silhouette familière. Un grand homme, brun, élégant, à la démarche féline... Agacée, Seyrane détourna le regard et leva les yeux au ciel. Quelle cruche faisait-elle depuis sa soirée avec Dante ! On aurait dit ces jouvencelles qui se chuchotaient des niaiseries à l'oreille en regardant passer les jeunes hommes, le type de jeune fille qu'elle avait fréquenté pendant un petit moment. Il était hors de question que la simple vision de son hôte provoque ce genre de réaction chez elle. Un instant, elle hésita : après tout, pourquoi s'interdire de trouver un jeune homme charmant ?


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Malbe
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Ven 20 Juin - 0:06




Caitlin V. Larisson
— « Everybody wants to rule the world » —

Caitlin éloigna son visage du sien et décolla leurs lèvres d'un geste lent. Roy était un être cher à son coeur. Elle ne l'aimait pas d'un amour matrimonial mais le considérait plus comme quelqu'un qui la comprenait au fond et qui avait toujours voulu son bonheur. Roy était profondément gentil et avait toujours tenté de faire le bien autour de lui. Elle le savait depuis toujours mais c'était comme si elle venait de s'en rendre compte à l'instant.

« Caitlin, jamais vous ne me déshonorez, au contraire quand vous mènerez votre révolution, je pourrais dire fièrement que c'est vous qui la dirigez. » C'était la plus belle chose qu'il pouvait lui dire. Elle n'avait jamais réellement voulu le blesser. Leur mariage était comme une fatalité mais ils s'étaient habitués à la présence de l'autre. « Au fond j'ai toujours su que vous vous lanceriez là-dedans, j'avais juste imaginé que vous resteriez ici pour le faire »
Un faible sourire au coin des lèvres, la noble ne voulu briser ces dernières paroles. Elle voulait les garder en elle. Roy venait de lui offrir la meilleure chose qu'il aurait pu lui donner. Il lui accordait son approbation, il lui permettait de partir sans qu'elle n'ait de regrets. A ce moment, à cet instant précis, elle aimât Roy de tout son cœur et de tout son être.
Une masse soudaine dans sa poitrine lui fit l'effet d'un coup de couteau. Caitlin n'était pas sentimentale et ne s'attardait que rarement sur des émotions. Chez certains, l'amour, la haine et la tristesse étaient comme vivifiés. Pour Caitlin, c'était le contraire. Toutes ses sentiments étaient atténués par sa carapace, sa protection invisible qu'elle avait construite autour de son cœur.
Mais dire adieu à son époux se révélait plus difficile qu'elle l'avait supposé. Elle pressa la main de son mari en signe d'aurevoir et avec tout le courage qu'elle put rassembler, lui tourna le dos.
Seyrane attendait et sur son visage elle y lut de la surprise mais également de la tendresse. Caitlin sentait le regard de Roy sur sa nuque mais ne fléchit pas. Elle attrapa d'un geste sûr la main de Seyrane et l'entraîna sur le flanc du bâtiment.

Cachée par le mur du temple, enfin camouflée derrière les pierres froides, Caitlin se sentit coupable. Elle se détournait encore une fois de lui et le laissait seul. Elle s'en voulait mais à la mémoire des derniers mots de Roy, son courage se regonfla. "Quand vous mènerez votre révolution, je pourrais dire fièrement que c'est vous qui la dirigez." Un sourire aux lèvres, elle tourna la tête vers sa complice.
« De nombreuses aventures nous attendent mon amie. Bien plus qu'on ne peut l'imaginer. » Son sourire s'agrandit pour laisser entrevoir sa dentition parfaite des gens de la haute société. Le cœur gros, noyé de multiples sentiments qui l'assaillaient de toutes parts, Caitlin ne retint que l'euphorie d'un nouveau départ et la nostalgie de laisser derrière elle bien plus qu'un mariage désastreux, mais une belle amitié.

Seyrane sourit à son tour, elles étaient confiantes et pleine d'espoir d'un avenir meilleur. Soulevant leurs jupons de taffetas elles prirent appui sur les étriers. Et hissées par des esclaves, grimpèrent sur le dos des chevaux d'un geste délicat et prometteur. En selle, elles s'échangèrent un regard complice, une lueur de malice dans le regard. Et d'un geste énergique, talonnèrent leurs montures pour s'éloigner à grande foulée d'un temple souillé et d'une ville ébréchée.


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Clarence A. Wellington
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Dim 21 Sep - 21:58




Clarence A. Wellington
— « Personne n'échappe à son sort. » —

Certains prétendent que le sang n’a pas d’odeur. Pourtant, la blonde pourrait la reconnaitre entre mille. Acre, puissante, mêlant astucieusement les relents métalliques de la rouille à une pointe de sel. Enivrante. Asphyxiante. Détestable. Or, même si le crime semblait avoir été commis de longues heures auparavant, les effluves du liquide rouge étaient toujours là, stagnants en ce lieu sacré, et empreints d’une vivacité comparable à la couleur. La chaleur, due à l’absence d’ouvertures hormis la porte, s’abattit sur Clarence telle un voile de plomb. L’air, lourd et souillé, pesait un peu plus sur sa poitrine à chaque inspiration, poisseux, moite, lui obstruant les poumons. La jeune femme réprima un haut le cœur. Elle se figea. A peine arrivée, elle désirait repartir. Elle ne se sentait pas à sa place, en ces lieux où la mort régnait en maitre.

Autour d’elle, des visages. Inconnus, pour la plupart. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été confrontée à autant de personnes en même temps. La blonde fit un pas en avant, timide, hésitant. Puis un autre, forçant ses jambes à rester dans le droit chemin, alors que son esprit n’en avait aucune envie. Apeurée et perdue, emportée par cette marée humaine et anonyme, la jeune femme rasait les murs, désirant passer inaperçue. Elle chérissait sa solitude. Surtout depuis son départ. Mais, de cette foule d’inconnus s’en détachaient quelques uns. Une paire d’yeux, intriguée, cherchant à accrocher son regard. Un sourire triste à son intention. De la compassion se peignant sur les traits de certains. Sa pale figure devait faire peine à voir. La détresse se lisait surement sur son visage. La jeune femme ne s’était jamais sentie aussi seule. Déboussolée.
Chacun tentait de garder son contrôle et sa dignité comme il le pouvait. Bientôt, Clarence se rendit compte que l’odeur avait pris possession d’elle-même comme elle possédait déjà tous les autres, imprégnant ses cheveux, infiltrant ses vêtements. Bien qu’il ne soit pas à portée de vue, le sang semblait partout. La mort semblait partout. Les gardes, qu’elle devinait liés d’une façon ou d’une autre au versement du liquide, paraissaient sereins sous leurs masques de fer. Chacun était dans l’attente. Mais qu’attendaient-ils au juste ? Plus elle y réfléchissait, plus le fait de se barricader dans un temple lui semblait absurde. Cela ne résoudrait en aucun cas le problème.

Enfermée, la jeune femme se sentait prise au piège. Elle avait perdu la notion du temps. Les secondes semblaient jouer avec ses nerfs comme un chat avec une pelote de ficelle, les nouant entre eux à sa guise. Elle tournait en rond. Ses pensées tournaient en rond. Morbides, la taraudant depuis son arrivée. Dans l’atmosphère glauque du lieu, ces quelques phrases résonnaient à ses oreilles, inlassablement.

La mort. Personne n’échappe à la mort. Personne n’échappe à son sort.

Éreintée et abattue, la blonde se laissa glisser le long de l’un des piliers du temple. La fraîcheur de la pierre avait quelque chose de réconfortant. Assise à même le sol, elle fuyait les regards indignés de son entourage. Puisqu’elle n’avait pas le choix, et bien soit, elle aussi attendrait. Laissant aller sa tête contre la paroi, elle ferma les yeux.

Personne n’échappe à son sort.



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Mer 24 Sep - 17:54




Roy Larisson
— « everybody wants to rule the world » —

L a silhouette de Caitlin s'éloignait jusqu'à n'être plus qu'un point d'encre se fondant dans l'horizon. Alors qu'il l'observait lui tournait ainsi le dos, il se remémora les mois de leur catastrophique mariage. Il n'avait jamais été plus ravi qu'elle à l'idée de cette union mais il avait tenter de sauver les apparences, toujours ces apparences. Les fratries nobles s'unissaient au nom du pouvoir et que les sentiments aillent au diable, mais en apparence ces couples se montraient heureux ensemble comme deux amants, et tout ça seulement pour l'éthique. Mais Caitlin avait défié toutes ces règles, elle s'était opposée à cette union, et même si son refus fut vain elle continua à montrer sa désapprobation en n'accordant une attention des plus minimes à son époux. Et ironie du sort elle mettait fin à ce mariage désastreux en faisant ses adieux devant le temple où leur union fut prononcée. Le destin pouvait se révéler être une sacré garce.

Roy laissa l'amertume de son union ratée s'en aller avec son épouse et décida qu'à présent rien ne conterait plus que ses désirs à lui, peut importe qu'il en aille de l'honneur de son nom ou de toute l'Enclave. Après une vie entière passée à seulement obéir aux ordres le jeune homme venait de découvrir où cela l'avait conduit, et jamais il ne comptait reprendre le même chemin. Lorsqu'il retourna à l'intérieur du temple ses compères nobles avaient reprit leur calme, l'effusion de sang avait été un remède efficace contre l'agitation. Mais le plus malheureux dans tout ça c'est que ce n'était pas par peur que les nobles avaient reprit leurs esprits, non ils avaient vu l'exécution d'un simple esclave rebelle comme un signe des dieux leur portant leur aide. Et à présent la noblesse était calme et pensait que les dieux les accompagnaient contre la menace des étrangers. Roy secoua négligemment la tête en désapprobation, quelle utopie de croire en une telle absurdité !

L'entrée de Clarence A. Wellington attira plusieurs sourires emplis de condoléances et regards attristés. Roy ne l'aperçu que de longs instants après son arrivée, la jeune femme arborait un teint bien pâle sous une mine déboussolée. Elle se laissait glisser le long d'un des piliers jusqu'à se retrouver assise par terre, le dos de sa tête reposant contre la pierre. Le jeune homme s'amusa des quelques regards indignés venant de l'entourage de la jeune fille. Clarence avait quelque chose de décalé sans tomber dans le rébellion au contraire de Caitlin.

Sortant des rangs pour la seconde fois sous le regard désapprobateur et sévère de son paternel Roy s'avança vers la jeune fille qui fermait fermement les paupières. L'imitant il s'assit à côté d'elle, à même le sol et reposa sa tête contre le pilier. Puis il tourna son regard vers elle « Vous ne semblez guère à votre aise ici lady Wellington, que vous arrive-t-il ? » demanda-t-il d'un ton neutre.


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Mar 21 Oct - 12:53




Romane M. Kinney
— « Welcome home » —

La jeune femme était revenue de son dernier voyage à l'étranger la veille. A son réveil ce matin, elle avait été informée de la cohue qui se déroulait dans l'Enclave et contrainte de rejoindre le Temple comme beaucoup d'autres Nobles. Elle arrivait donc à peine dans le majestueux bâtiment suivit de ses laquais qui portaient ses affaires. Elle s'avança dans la foule et salua les quelques têtes connues tout en tenant sa robe et conservant le menton haut. Elle aperçu Lady Larisson qui sortait -mais ne vit pas Seyrane- d'un air plus que déterminé. De toute façon, ils sortiraient bientôt d'ici de toute façon. Non pas que leur armée gagnerait mais que les Etrangers viendraient les extirper de leur petit confort. Elle indiqua d'un doigt l'emplacement de ses parents à ses serviteurs et partit dans la direction opposée. Elle voulait se poser un petit peu pour réfléchir. Elle ne savait pas encore de quoi mais elle trouverait bien.

Se faufilant entre les corps richement habillés, elle passa devant une jeune femme assise sur le sol accompagné d'un homme qu'elle avait déjà vu. Oui, Lord Larisson. La blonde se détourna et s'approcha doucement de Clarence. S'agenouillant, elle posa avec tendressa ses mains sur son bras.

« Je suis désolée de vous déranger mais je voulais vous présenter mes sincères condoléances, Lady Wellington. Si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez-moi. »

Elle se redressa avec un petit sourire compréhensif et triste avant de reprendre sa route. La pauvre fille avait perdu son paternel il y avait peu de temps et elle semblait complètement perdue avec cet héritage sur ses épaules. Beaucoup de noblions tentaient de l'approcher de façon à partager cet héritage conséquent ; trop de gentillesse dans ce monde d'hypocrite. Elle plissa les yeux et se retourna en avisant Roy. Un sourire enjôleur se dessina sur ses lèvres et elle le fixa intensément. Elle avait trouvé sa cible et se distraction le temps qu'ils soient enfermés dans le Temple. Ses prunelles océanes glissèrent sur la jeune femme blonde puis revinrent sur le charmant homme. Elle regarda jusqu'à ce qu'une colonne ne rompt le contact visuel et finit pas s'appuyer contre une colonne de marbre, quelques mètres plus loin, les bras croisés sur sa poitrine.


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Clarence A. Wellington
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Vrai de vrai, cent pour cent pur jus
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Mar 28 Oct - 19:10




Clarence A. Wellington
— « Personne n'échappe à son sort. » —

Adossée au pilier, la blonde plongeait peu à peu dans une douce torpeur. Le monde lui semblait tourner au ralenti. Elle se sentait aspirée par un tourbillon de paresse. Emportée, ballottée par ce courant d’insouciance, Clarence ne prêtait plus aucune attention à son entourage, aux regards sévères qu’elle savait pointés sur elle. Fatigué, son esprit flottait quelque part entre ciel et terre, fuyant l’abri sombre et sordide que formaient les quatre murs du Temple. La jeune femme était lasse de courir, de fuir. Atténués, ses sens semblaient ne plus lui répondre, et elle ne tentait rien pour y remédier. Seuls des bruits étouffés parvenaient à ses oreilles, des bribes de conversations qu’elle n’arrivait pas à dissocier. Mais le voulait-elle vraiment ? Pour sur, non. Toute cette agitation ne faisait que nourrir ses peurs, ses craintes les plus profondes, auxquelles elle n’arrivait pas à échapper. Même ainsi estompées, elle les savait présentes, tapies dans l’ombre mais la taraudant inlassablement. Sa raison, impuissante, lui hurlait de réagir, cependant Clarence était hermétique à ses protestations, tenant la pénombre pour seule compagne.

Puis, percevant comme un mouvement d’air à ses cotés, la jeune femme ouvrit prestement les yeux. Quelque peu éblouie par la pale lumière se déversant dans la pièce de par les vitraux, elle dirigea instantanément ses prunelles vers le sol. Des tâches sombres brouillaient sa vision, ce qui ne l’empêcha pas de reconnaitre l’homme venant de s’assoir à coté d’elle. Lord Larisson la fixait du regard.

« Vous ne semblez guère à votre aise ici lady Wellington, que vous arrive-t-il ? »
La surprise passée, Clarence s’accorda un instant de réflexion. Sa question était pour l’heure des plus légitimes.

« J’espère ne pas connaitre la personne dont le sang à coulé en ce jour. » répondit-elle amèrement. Elle laissa voguer ses yeux sur les différents visages l’entourant, puis sur les gardiens postés aux quatre coins du lieu de culte. Impassibles. « Nous sommes assiégés, Sir Larisson. Suis-je donc la seule à redouter le futur, ainsi que les évènements hostiles qu’il ne manquera pas de nous apporter ? »

A peine la blonde eut elle finit sa phrase que Lady Kinney fit son apparition dans son champ de vision, silhouette féline et longiligne se détachant des autres pour venir les rejoindre. La rejoindre. Romane s’agenouilla et posa délicatement sa main sur le bras d’une Clarence étourdie, qui réprima un frisson à ce contact.

« Je suis désolée de vous déranger mais je voulais vous présenter mes sincères condoléances, Lady Wellington. Si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez-moi. »

Les évènements s’enchainaient rapidement, tels des perles que l’on enfilerait à la chaine, une à une, mécaniquement, formant peu à peu une parure nacrée. Cependant, la jeune femme, elle, était on ne peut moins certaine que le résultat soit à son gout. Bien qu’armés de bonnes intensions, il lui semblait que trop de gens l’entouraient. Sa respiration s’accéléra légèrement. L’angoisse la saisit à la gorge, moins causée par la marée humaine présente en ces lieux que par l’évocation du défunt. Elle ne devait pas replonger. Pas maintenant. Pourquoi n’arrivait elle pas à faire abstraction de ces remarques polies et surfaites dont s’encombraient les nobles - alors qu’ils n’en pensaient pour la plupart pas un mot ? Pourquoi, en regardant son triste minois ne voyait ils que lui ? Était-elle transparente à ce point ? L’ombre de Berlioz planait au dessus d’elle, lui écrasant le cœur, le réduisant en miettes, qui seraient plus tard emportées par un vent venimeux. Malintentionné.  Les conversations fusaient, et le défunt semblait être au centre de chacune d’entre elles. Les paroles de Romane étaient l’illustration même de ce qu’elle cherchait à fuir.
Clarence se fit violence pour esquisser un pâle sourire à l’intention de Lady Kinney, qu’elle ne pouvait pas blâmer d’avoir prononcés ces mots. Les mœurs régnaient en maitresses sur la communauté noble, plus basée sur l’apparence que sur la sincérité. La jeune femme ne répondit pas. Elle se sentait vidée de l’intérieur, maussade et sans défense, à la merci de tous.

Elle devait se rendre à l’évidence. On n’est jamais aussi célèbre que lorsqu’on bouffe les pissenlits par la racine.



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Malbe
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Mer 10 Déc - 18:25




Alissa B. Lewiston
— « Like everyone else. » —

Installée confortablement dans la grande diligence, Alissa regardait le paysage sans le voir. Ses prunelles océanes étaient perdues dans le vague d'une reflexion quotidienne, rituel auquel sa conscience n'échappait jamais. La belle noble avait du temps, beaucoup de temps pour elle même et pour ses pensées encombrantes.
Ils avaient tous été conviés à rejoindre le temple pour leur sécurité. L'armée des Étrangers n'était plus très loin maintenant puisqu'elle avait mis un temps fou à empaqueter ses affaires. C'était à cause de cette stupide servante. Macey n'avait pris que les mauvaises tenues et elle n'écoutait jamais. Qu'allait-elle bien pouvoir faire avec la parure d'un rose pâle immonde, celle qu'elle ne mettait jamais? Ou de sa robe de velours vert aux ourlets décousus? Elle aimait tant cette tenue... Elle lui avait demandé maintes fois de la rapiécer mais cette écervelée faisait la sourde oreille. Macey était une très mauvaise femme de chambre, elle ne le dirait jamais assez.
Matthew la regarda du coin de l'oeil. « La prochaine fois Alissa, tu me feras le plaisir de te presser. Enfin, ce n'est pas comme si nous étions assaillis par une bande de barbares ou qu'à nos portes attendait bien sagement une armée prête à tout pour nous massacrer. »  Elle leva les yeux au ciel. « Pour l'amour de Dieu mon ami, vous en faîtes toujours trop! Et ne vous ai-je pas dis mille fois que je ne voulais plus de cette Macey?! Car c'est bien cela le problème au fond. Une servante incapable et nous aurions pu succomber sous la main des barbares. » Ce fut au tour de l'homme de soupirer. « Macey est tout à fait compétente. » Il ajouta d'un ton ironique:  « Pourquoi ai-je l'impression que nous avons déjà eu cette discussion dans le passé? » Elle préféra fermer son clapet et se replonger dans ses réflexions privées.

Ils arrivèrent au temple et le phaéton vint leur ouvrir la portière. Alissa posa sa main dans la sienne et il l'aida à descendre. Elle abaissa son capuchon. Le Temple n'avait jamais été si encombré. Des centaines de bagages gisaient sur le sol, une valise était même grande ouverte et des vêtements se répandaient dans la boue. La blonde réprima une grimace à l'idée que ses robes puissent entrer en contact avec le sol. Elle ne s'en remettrait pas. Elle vit ses valises déchargées de la voiture et rejoindre les rang des bagages à l'extérieur. Elle se retourna brusquement vers son époux. « Quelle est donc cette mise en scène? » Il soupira. « Ma chère, nous sommes en guerre. » Il posa une main dans le bas de son dos et l'obligea à pénétrer dans le bâtiment en dépit de ses doléances.

L'intérieur était bien pire. La foule était regroupée à l'opposé de l'autel. Deux esclaves y étaient munis de seaux et de balais et frottaient énergiquement un sol rougeâtre sous  les menaces incessantes de gardiens impatients. Les deux époux se regardèrent, troublés. Alissa affichait un air confus et Matthew s'en alla demander des explications à un gardien. Celui-ci les rassura avec un sourire poli et de rassurants renseignements, ce qui suffit à atténuer leurs craintes et questionnements. Ils furent rassurés que ce soit la prise en charge d'un esclave rebelle. Apparemment il avait eu ce qu'il méritait et tous ici semblaient du même avis. Le calme olympien du garde les trompa et ils prirent l’événement à la légère, aveugles et confiants.

Ils rejoignirent leur groupe d'amis, presque insouciants. Ils croyaient le gouvernement et se sentaient en sécurité dans le Temple. Tout allait bien se passer.


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Alessandra de Marbrand
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Sam 13 Déc - 22:07


roy larisson
— « when the darkness comes » —

Quand vient l'obscurité le pire de soi se révèle, se tapissant dans l'ombre du jour les vieux démons n'attendent que l'obscurité pour surgirent. Cette guerre était faite de chair et de sang, et cela avant même de commencer. Et l'ombre que l'imminente bataille faisait planer au dessus de leurs têtes révélait en eux les pires maux que l'Homme puisse redouter. Naïfs ou cruels, tous portaient une part d'ombre pour qui cette guerre a offerte un sujet d'exaltation sans précédant.

Mais l'obscurité ne serait que terne sans lumière à qui s'opposer, et parmi la masse de nobles certains honnêtes hommes semblaient garder un coeur dépourvu de toute manipulation ou hypocrisie qui caractérisait tant leur caste. Clarence en faisait partit, sans la connaître plus que de nom Roy demeurait certain qu'elle n'était en aucun cas à l'image des siens. « J’espère ne pas connaitre la personne dont le sang à coulé en ce jour. » répondit-elle avec amertume tout en détaillant d'un oeil impassible les gardes postés à chaque coin du temple « Nous sommes assiégés, Sir Larisson. Suis-je donc la seule à redouter le futur, ainsi que les événements hostiles qu’il ne manquera pas de nous apporter ? »

Le visage du brun s'assombrit, elle avait raison. Malgré ses airs juvéniles Clarence était tout sauf une orpheline naïve, elle mesurait parfaitement le risque qui planait sur eux dans cette guerre. Avant même qu'il ne puisse qu'ouvrir la bouche pour répondre une ravissant jeune femme vint à la rencontre de la Lady Wellington. Roy la  reconnu après quelques instants, Lady Kinney. La belle venait à Clarence pour lui présenter ses condoléances. Il avait presque omis qu'elle venait de perdre son père, il tenta de se faire un vague souvenir de Lord Wellington, un certain Berlioz, quelqu'un d'influant et comme dans tout décès de noble, une tragédie.

Romane se releva avec un sourire compatissant avant de s'éloigner tout en les fixant d'un regard intense, ou plutôt le fixant. Elle esquissa un sourire enjôleur tout à fait charmant. Si quelques heures plus tôt il s'en serait sentit gêné par son statut d'homme marié maintenant que Caitlin avait scellé leur union désastreuse Roy se trouvait même flatté par l'attention de la jolie blonde. Le brun lui rendit son sourire avec intérêt, réalisant qu'avec son mariage arrangé il n'avait plus eu l'occasion depuis longtemps de voir d'autres femmes. Romane planta son regard dans le sien et maintint ce contact visuel jusqu'à s'être suffisamment éloignée.

L'oeillade à présent rompu, il réalisa que l'intervention de Romane avait laissé les propos de Clarence sans réponse de sa part. Il se hâta donc de rectifier sa négligence : « Vous ne le connaissez pas, un esclave de Sir Vrishnic dont le caractère rebelle l'a condamné en hérétique... » Au même moment un couple entrait dans le temple, les Lewiston, en vue du sang sur le sol ils vinrent demander des explications aux gardes et se rassurèrent aussitôt à entendre que ce n'était qu'un esclave rebelle. Ah que la noblesse était faîte de principes étranges, même lui aurait été exactement comme eux à ce moment là, avant de rencontrer Caitlin. Il esquissa un demi-sourire peiné vers Clarence dont les derniers propos étaient pour le moins emplis d'une certaine inquiétude. « Lady Wellington, les événements hostiles que vous redoutez sont déjà parmi nous, nous qui sommes à l'aube d'une guerre pour le moins inévitable. Et même si nous avons peur, nous ferons face à l'ombre qui plane sur nous. Mais pour l'instant nous ne pouvons qu'attendre. » répondit-il avec une certaine assurance, après tout il avait raison. Tant que les étrangers ne franchissaient pas les remparts les nordiens devaient faire face à ce siège avec patience, et attendre que l'eau qui dort ne se réveille. « Ne vous tourmentez pas ainsi milady, vous ne pouvez pas arrêter cette guerre, personne ne le peut. » acheva-t-il d'un ton neutre. Il repensa furtivement à son épouse emportée par le souffle de la rébellion, même quelqu'un d'aussi engagé que Caitlin Violet Larisson ne pouvait stopper l'engrenage vicieux.

« Veuillez m'excuser » dit-il se levant, laissant lady Wellington à ses sombres réflexions sur ce futur incertain, il recroisa alors le sourire enjôleur de Romane Kinney. Adossée à une colonne, bras croisés sur la poitrine, elle était tout à fait charmante. En croisant ses douces prunelles océaniques Roy esquissa un sourire « Lady Kinney, quel plaisir de vous revoir. »



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Dante N. Knightley
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Dim 28 Déc - 23:15




Romane M. Kinney
— « how are you? » —

Depuis toujours elle avait cette manie de jouer quand elle s'ennuyait. Mais elle ne jouait pas avec des jouets ou des jeux non, elle, elle jouait avec les personnes. Chacun ses loisirs, n'est ce pas? La jeune femme aux cheveux d'or avait choisi Roy comme cible pour le moment. Elle lui jetait des coups d'oeils appuyés et se détournait une fois qu'il avait capté son regard. Et qu'elle ne fut pas son plaisir lorsque le mâle se leva, délaissa Clarence pour la rejoindre. Son sourire s'élargit et elle continua sa discussion avec une matriarche qui s'indignait de la situation. Roy s'approcha et la jeune femme se détourna après avoir saluer la dame.

« Lady Kinney, quel plaisir de vous revoir. »

Elle inclina la tête sur le côté et tendit sa main vers lui. Elle fit une révérence tandis qu'il baisait sa main avec douceur. Elle portait un constant sourire enjôleur et espiègle qui lui correspondait si bien. Autant aller droit au but.

« Sir Larisson! Enfin un visage amical au milieu de toutes ces plaintes. » Sa voix sonnait faux à ses oreilles mais elle parlait d'un langage Noble parfait. « Mais dîtes moi, Caitlin n'est pas là? » demanda-t-elle en feignant une surprise et en jetant des coups d'oeils autour d'elle.

Elle avait croisé la brune qui se faisait la malle avec une jeune femme dont elle n'avait pas vu le visage. Roy ne l'avait donc pas suivie... Et ça, ça l'intriguait fortement. Les Larisson s'étaient toujours présentés comme un couple solide et aimant, enfin des rumeurs qu'elles avaient entendues. Pourquoi une séparation alors que la situation était critique? Beaucoup de questions auxquelles la jeune femme voulait des réponses. Elle ne voulait pas lui faire de mal, juste créer une discussion pour se rapprocher de lui et tuer son ennui. Si elle ne s'amusait pas maintetant, quand le ferait-elle? En tant que prisonnière ou esclave des Etrangers? Ahahaha, non. Elle agrémentait ses paroles de gestes doux et élégants, tout en rapprochant avec minutie son corps de celui de Roy. Pas de contact, juste une position tout à fait naturelle.


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