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Live and Let Die ft. William & Arianna

Alessandra de Marbrand
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Jeu 23 Oct - 0:35


William & Arianna

 

live & let die

William et Arianna se vouent l'un pour l'autre une haine particulière malgré leur amitié commune pour Maximilian. Mais ayant récemment enterrée la hache de guerre pour une courte alliance qui manqua de peu de détruire leur liens avec Max les deux jeunes gens se sont quittés en re-déterrant cette haine.
Encore très affectée par la perte de son ami Arianna décide de rester seule quelques temps pour se ressaisir tandis que William excédé par l'erreur de Maximilian décide de lui aussi résoudre ces soucis en allant dans l'Enclave. Une confrontation semble inévitable lorsque ces deux derniers finissent au même endroit

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Seyrane de Larant
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Jeu 23 Oct - 1:49




William P. Thawerson
— « Live & let die » —

L'obscurité reprenait petit à petit ses droits dans les rues quasi désertes du Village, en ce début de soirée qui s'annonçait déprimante au plus haut point pour William. L'atmosphère était chargée de tension, même dans cet espace encore protégé de l'invasion étrangère ; la guerre était imminente, et tous les habitants le pressentaient. Alors qu'il marchait dans une rue d'ordinaire passante et qu'il n'aurait pas empruntée, soucieux de protéger son identité, le jeune homme n'observait qu'une succession de visages inquiets, aux traits tirés, fatigués. Toute la population était consciente de ce qui arrivait à ses portes, et chacun essayait comme il pouvait de s'y préparer. Et lui, en tant qu'enfant villageois, voyait aujourd'hui plus que n'importe quel autre jour à quel point être membre de la Guilde des Ombres lui procurait une certaine sécurité, un certain soutien et même un certain confort, car même dans ces temps difficiles où de nombreuses questions se posaient, une communauté solide l'entourait malgré tout. Et même si les habitants étaient solidaires entre eux, rien ne pourrait remplacer l'adresse au combat et aux armes qui était propre à chacun des Ombrageux, et qui permettait à la Guilde de pouvoir survivre. Déjà seul, il était parfaitement capable de se défendre contre des agresseurs étrangers ; mais à eux tous, ils pouvaient vaincre une armée. Et ce n'était pas orgueil que de penser ça, n'importe qui l'admettait, même le Haut-Gouvernement : les membres de l'organisation clandestine faisaient tous preuve d'une habileté aux armes et au combat incroyable, et supérieure à celle d'un soldat normal.

Le blond suivait ainsi le cheminement tumultueux de ses pensées, préoccupé par Katharina et son armée, moins par sa puissance que par le choix qu'elle leur imposait, et par Maximilian, tout en remontant cette large avenue pavée qui était vide. Exceptés quelques passants attardés qui s'empressaient de remonter vers l'Enclave, sans pouvoir y entrer car les portes étaient fermées, il n'y avait personne. Les rares habitants restants s'étaient barricadés dans leurs maisons en attendant de trouver une meilleure solution, qui ne viendrait probablement pas.

Décidément, il se trouvait bien pessimiste ce soir. Évidemment, personne n'avait jamais prétendu de William qu'il était un grand optimiste, mais enfin sa vision du monde était vraiment sombre à ce moment-là, et il ne connaissait que deux remèdes à cela : l'alcool, et les femmes. La première étape serait donc de trouver une taverne sympathique où enfiler les verres de liqueur pour avoir les pensées un peu plus légères, chose facile. La seconde étape aurait été de trouver une jolie demoiselle de petite vertu et de monter dans une chambre quelconque au-dessus d'un bar, mais ce n'était pas ce dont l'Ombrageux avait envie cette nuit-là. Non pas qu'il recherche plus de sentiments, ce n'était absolument pas son genre, mais il avait besoin de la compagnie d'une personne souhaitée, pas juste une jouvencelle qui le satisferait, non, une femme qu'il désirait vraiment, dans le sens le plus sexuel du terme. Il voulait posséder.

Secouant vigoureusement la tête pour dissiper ces pensées et se concentrer sur son trajet, le jeune homme se fit la réflexion amusée que pour satisfaire cette volonté passagère, il allait falloir mettre la main sur l'élue dont il saurait en la voyant que c'était avec elle qu'il allait passer la nuit, et cela n'allait pas être tâche aisée. Surtout s'il commençait par s'offrir un coup à boire. Convaincu par cette initiative, il remonta jusqu'à mi-chemin des portes de l'Enclave et emprunta une rue à gauche, moins fréquentée mais jalonnée de tavernes et de bars qu'il connaissait bien. Tout de suite, il y avait plus de monde, car un certain nombre d'Ombrageux se rendaient comme lui au Village pour passer leurs soirées, et également car mêmes effrayés par l'arrivée d'une puissante reine et de son armée, les gens voulaient prendre du bon temps.
Au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans la rue, la foule devenait plus dense et l'obscurité plus forte, de sorte qu'il distinguait à peine les visages. Cependant, à plusieurs dizaines de mètres devant lui, il crut un instant reconnaître une silhouette féminine familière. De taille moyenne, assez fine, avec des cheveux longs et un pas énergique...

Arianna.

Le verre de liqueur attendrait, les huit coups de l'heure de la vengeance venaient de sonner à l'église la plus proche.


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Jeu 23 Oct - 22:18




Arianna H. Wadson
— « live  &  let die » —

V ivre et laisser mourir, les morts restent morts et les vivants vivent comme ils le peuvent, ou du moins ils survivent. Arianna gardait cette pensée à l'esprit chaque fois que le visage de son défunt ami cherchait à la hanter. La blessure était trop récente et bien trop douloureuse pour être oubliée si vite. L' avoir perdu, encore une fois, Arianna ne savait si elle pouvait surmonter cette énième perte. Les morts semblaient se déployaient à son simple passage, et comme si la mort de sa mère, son père et sa jeune soeur n'était pas suffisant, le destin venait d'ajouter son plus vieil ami au compte des ces proches décédés. La douleur qui l'étreignait à chaque nouvelles pertes semblait de moins en moins surmontable, et malgré sa faiblesse la jeune fille savait au fond d'elle qu'elle se relèverait, et qu'à peine debout elle serait confrontée à un nouveau drame. Le destin se jouait d'elle, lui apportait de nouvelles personnes à qui tenir chaque fois que quelqu'un qu'elle aimait s'en aller. Et elle avait encore tant à perdre, Charlie, Maximilian et même Isabelle. Car malgré leurs relations conflictuelles Arianna ne pouvait nier tenir à sa demi-soeur, leur parenté les avait indéniablement liées d'une certaine façon.

La retrouvaille avec Charlie avait pourtant ramener chez Arianna quelque chose de très important, l'espoir. Elle surmonterait sa peine d'une façon ou d'une autre et elle vivra en laissant les morts dans leur oubli. Ou du moins elle survivrait. Mais avant ce renouveau elle devait traverser sa peine et elle avait besoin de se retrouver seule. Si la solitude était parfois source d'angoisse chez beaucoup la jeune femme y trouvait le repos et un bref moment de paix dans ce bas-monde.

Elle avançait dans la cohue des villageois et ne constata à peine que la misère était un quotidien plus qu'établit, il lui semblait être revenue quelques temps plus tôt, à l'ère où elle avait fait partit de ces miséreux qu'on regardait avec pitié. Rien n'avait changé pour les villageois, pourtant il lui semblait avoir parcouru miles et une épreuves depuis son départ. C'était comme si sa caste natale s'était figée dans sa pauvreté. Si bien qu'elle même s'étant focalisée sur les autres qu'elle n'en oublia le reste, et surtout le danger devant elle. En relevant son regard elle entre-aperçut une silhouette masculine avançant résolument vers elle. William. Chacun de ces pas réduisaient la distance qui les séparaient de plus en plus. Elle ne réalisa pas sur le champ que le pas si résolu de l'ombrageux était celui de l'homme obéissant à son désir de vengeance. Elle ne savait pas que ses derniers mots avaient été si mal prit par le jeune homme.

Et elle ne savait pas qu'il voulait se venger pour ce qu'elle lui avait dit.

Elle réalisa peu à peu que les pas de l'ombrageux se dirigeaient droit sur elle et elle croisa le sourire en coin de l'assassin de la lune de sang. Elle se raidit un instant et fit volte-face, son instinct lui criait de courir mais avant de n'avoir pu faire un seul pas William lui agrippa le bras et l'entraîna vers lui hors de la cohue. « William, qu'est-ce qu'il te prend... » s'écria-t-elle mais les yeux remplis de vengeance du jeune homme laissa sa question en suspens.

Elle connaissait déjà la réponse au fond d'elle, il lui en voulait et ne comptait pas la laisser s'en tirer aussi facilement que les fois précédentes.

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Ven 24 Oct - 1:00




William P. Thawerson
— « Live & let die  » —

Tout autre que lui aurait peut-être abandonné ce projet idiot de vengeance et aurait aussitôt pris la direction de la taverne la plus proche. Mais William n'abandonnait jamais, surtout lorsque sa cible était Arianna. Leurs relations pour le moins houleuses ne dataient pas d'hier et malgré quelques courtes périodes de paix, la haine figurait au nombre des composantes principales de leurs échanges. L'occasion d'effrayer un peu la brune était trop belle pour qu'il la gâche dans un verre d'eau-de-vie.

C'est donc résolument qu'il accéléra le pas, se frayant aisément un chemin dans la foule et rejoignant la jeune femme en quelques secondes. Au dernier moment, elle se retourna et le vit, se raidissant instantanément. Paralysée, elle aurait pu faire volte-face et prendre la fuite, mais il était déjà sur elle, un sourire carnassier étirant ses lèvres à la vue jouissive de la panique de sa proie. Il l'agrippa fermement par le bras et la poussa hors de la cohue, dans un minuscule espace entre deux bâtiments qui se prêtait parfaitement à l'agréable quart d'heure de revanche qui allait suivre.

« William, qu'est-ce qu'il te prend... » s'exclama l'esclave, interrompue par son regard noir.

C'en était presque comique, et il retint un rire ironique. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Quelle blague. Même s'il ne l'aimait pas, et que ce sentiment était bien réciproque, il ne la prenait pas pour une imbécile, loin de là. Elle savait parfaitement la raison de son enlèvement improvisé, et tous les airs innocents du monde ne lui feraient pas croire le contraire.
Il la plaqua sans douceur contre le mur de briques, la maintenant d'une pression de son avant-bras sur sa gorge, et sortit rapidement sa dague bien affûtée, dont le métal brilla dans l'obscurité. Ses iris brûlaient d'une étincelle de colère parfaitement maîtrisée mais  suffisamment présente pour signaler à Arianna que l'heure n'était pas à la plaisanterie. Enfin, il semblait qu'elle en était déjà consciente, car malgré ses efforts pour se donner une contenance, elle n'en menait pas large et fixait attentivement la lame tranchante qui monta sur son cou, remplaçant le bras du jeune homme.

« Arianna, cela faisait longtemps... » murmura-t-il dans un sourire amusé qui découvrit légèrement ses dents parfaitement alignées. « Les circonstances dans lesquelles nous nous sommes séparés la dernière fois m'obligent à mettre quelques points au clair... » poursuivit-il en resserrant son emprise sur le manche de l'arme. « J'imagine que tu n'y vois pas d'inconvénient ? »

A cette évocation, il repensa brièvement à Maximilian et au mal-être profond qu'il avait enfoui en lui-même après sa discussion avec Dalian. Un instant, son regard se détacha des yeux de la brune et se troubla, mais très vite il repoussa ces réflexions et profita même de tout l'agacement et le dépit amassés en les ajoutant à sa détermination de faire passer à son ennemie intime l'envie de recommencer son petit jeu. La soirée ne venait que de commencer, et si le besoin d'alcool était de plus en plus fort il s'effaçait volontiers devant le désir de revanche...


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Ven 24 Oct - 22:53




Arianna H. Wadson
— « live  &  let die » —

L a lueur assassine brillant au fond des yeux des tueurs avait un éclat nouveau dans le regard de son agresseur. Il la plaqua violemment contre un mur de brique et faisait pression sur la gorge de la jeune fille avec son bras. Arianna tâcha de faire bonne figure mais au fond elle était terrifiée, cependant on lui avait apprit à intérioriser sa peur au maximum, et ses précieux conseils venaient d'un prédateur lui-même, une assassin à la solde sans foi ni loi qui l'avait pourtant prit sous son aile pendant quelques semaines Ne te laisses pas démonter face à l'ennemi, ta simple attitude face à lui peut déterminer si tu sortiras vivante ou non de l'affrontement lui avait-elle dit un jour lorsqu'elle s'était sortit in-extremis d'un guet-apens des plus dangereux. La peur est une compagne dangereuse, si tu la rejettes tu courras à ta perte tête baissée, si elle te domines ton agresseur s'en nourrira et n'en seras que plus fort.

La lueur meurtrière qui embrasait les iris de son agresseur sembla redoubler d'intensité lorsqu'il dégaina sa dague parfaitement affûtée et vint la logée au creux du cou de la jeune fille. Arianna se laissait peu à peu submerger par la peur malgré ses efforts pour ne pas se laissait dominer ainsi par ses émotions. Et William s'amusait de cette peur, non il s'amusait d'elle et e la voir piégée ainsi comme une proie. Il pressa la lame froide contre la gorge gracile de la jeune fille et lui murmura amusé : « Arianna, cela faisait longtemps... » Il esquissa alors un sourire carnassier, dévoilant une rangée de dents blanches et menaçantes « Les circonstances dans lesquelles nous nous sommes séparés la dernière fois m'obligent à mettre quelques points au clair... » continua-t-il en pressant un peu plus sa lame contre la peau de la jeune fille « J'imagine que tu n'y vois pas d'inconvénient ? »

Arianna sentit une nouvelle fois l'insupportable tiédeur de son haleine tandis qu'il lui avait murmurait ces paroles avec une pointe de colère non dissimulée dans sa voix. Il allait faire payer coûte que coûte la jeune femme pour ses propos. Leurs colères mêlées d'autrefois remonta en elle et sa peur mua en haine. Elle détestait cet homme, ces menaces, ces intimidations et ces manières pour se faire respecter. Elle le haïssait au plus profond de son être, comme il la haïssait elle pour quelques obscures raisons. N'oublies pas qu'un assassin est un prédateur, il s'amuse de sa proie et se délecte de ses peurs et appréhensions, même s'il te tient et que tu es à sa merci, montres lui que tu ne te soumets pas et que tu ne le feras jamais se rappela la jeune femme à elle-même. « A vrai dire j'en vois quelques uns... » répliqua-t-elle en provocation aux dernières paroles de l'ombrageux « Plusieurs mêmes » Elle ferma les yeux quelques instants et ne sentit plus que la lame glacée appuyée contre sa gorge. Elle jouait à un jeu dangereux mais elle n'allait pas arrêter ses charmantes provocations en si bon chemin « Mais je suis prête à parier que tu n'en tiendras pas compte, il est tellement important pour toi que l'on tremble de peur en entendant ton nom qu'au moindre moment où tu n'agis pas comme un tueur sans pitié il faut que tu élimines tout les témoins, quel courage ! »

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Dim 26 Oct - 23:25




William P. Thawerson
— « Live & Let Die » —

L'Ombrageux serait toujours étonné par la tendance récurrente de l'esclave à jouer à des jeux dangereux. Son besoin d'avoir le dernier mot, son caractère provocateur avaient toujours le dessus sur son instinct, c'était plus fort qu'elle. Mais parfois le prix à payer était très cher. C'était quasiment suicidaire, et s'il n'avait pas déjà connu la jeune femme cela l'aurait profondément déstabilisé. Coincée sur l'emprise d'une lame bien tranchante qui lui abîmait déjà la peau, elle trouvait encore un mot bien trouvé à asséner, oui car ce qu'elle pointait du doigt comportait des traces de vérité. Mais pas dans le sens qu'elle donnait à ses propos, et cela ne faisait que prouver une fois de plus que la brune faisait bien partie de l'Enclave, même en temps qu'esclave, et qu'elle vivait chez des gens qui ne mettaient pas leur vie en péril chaque jour. Car chez les Ombrageux, s'il y avait bien une chose qu'on apprenait au fil des missions c'était que...

« Vaincre ou mourir, Arianna, il n'y a pas d'autre alternative. Et tout ce que tu mets de rage dans tes mots, rage devant le fait que je maîtrise parfaitement la situation, ce qui n'est pas ton cas, me signale à quel point... »

Ses prunelles glaciales se plantèrent dans celles de sa captive, et sa voix tranchante comme le métal de son arme sembla résonner plus fort entre les deux murs de brique.

« La vie t'a vaincue, et te vaincra toujours. »

Il laissa ses paroles faire leur effet durant quelques secondes, ravi il faut bien le dire d'avoir fait taire l'insupportable jeune femme. Un sourire narquois étira ses lèvres : il en fallait bien plus pour la troubler profondément, mais c'était déjà quelques minutes de paix, le temps qu'elle digère. Ce qui lui laissa le loisir de reprendre d'un ton léger :

« Enfin, ce n'était pas le sujet du soir. Les inconvénients que tu peux voir ne m'intéressent guère, je me propose donc de ne pas en tenir compte. »

Il marqua une courte pause, jetant un coup d'œil alentours pour vérifier que personne ne s'attardait devant leur petite scène.

« Si tu tiens à ta vie, je te conseille fortement d'arrêter de jouer les rebelles et de te ranger bien sagement. Je peux parfaitement te tuer, là, maintenant, tout de suite, sans que personne n'en sache rien. Tu disparaitras pour toujours, et y'aurait-il quelqu'un pour te regretter ? »   demanda-t-il, faussement interrogateur, tout en appuyant doucement sur la lame qui s'enfonça plus profondément dans la peau de la brune, laissant s'échapper un mince filet de sang.

Cette vengeance était en train de tourner à un jeu de prédateur/proie, dont la fin semblait fortement incertaine. Il était parfaitement capable de trancher d'un coup sec la gorge de la jeune femme, sans plus de remords, mais quelque chose l'en empêchait pour l'instant. Était-ce la satisfaction amusée qu'il ressentait en voyant sa prisonnière tétanisée malgré ses efforts pour paraître calme ? Ou était-ce autre chose ? Il n'aurait pas su le dire, mais tant que ces échanges l'amuseraient, Arianna resterait en vie.


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Lun 27 Oct - 23:32




Arianna H. Wadson
— « live  &  let die » —

S ilencieuse, la jeune femme eut la vaine illusion que ces quelques paroles rageuses auraient pu ébranler William. Tous ce qu'on lui avait apprit sur la peur et comment faire face à un ennemi, tout ça n'étaient qu'un tas de foutaises. Voilà où ça l'avait menée, à l'ombre d'une ruelle, une lame coincée sous la gorge. Il lui suffisait d'un coup sec et tout ça serait fini, l'esclave tomberait sur le sol sans vie et personne ne s'en soucierait. Elle pourrait mourir là et William aurait eu sa vengeance. Mais avant d'en finir avec elle le jeune homme voulait l'anéantir mentalement, retourner ses propos tranchants contre elle. Aria n'arrivait pas à penser à autre chose que la lame bloquée contre sa gorge qui pouvait à tout instant trancher sa chair. L'ombrageux mit alors toute sa rage dans ses paroles pour blesser au mieux la jeune fille « Vaincre ou mourir, Arianna, il n'y a pas d'autre alternative. Et tout ce que tu mets de rage dans tes mots, rage devant le fait que je maîtrise parfaitement la situation, ce qui n'est pas ton cas, me signale à quel point...La vie t'a vaincue, et te vaincra toujours. »

Elle croisa un court instant le sourire narquois de son agresseur qui lui se satisfaisait amplement de la souffrance morale de la jeune fille. Après la perte de son ami voilà que l'ombrageux lui jetait cette réalité qu'elle tentait si bien que mal de combattre, elle était vaincue. Et même si elle se remettait de cet échec elle retomberait encore. Et encore.

« Si tu tiens à ta vie, je te conseille fortement d'arrêter de jouer les rebelles et de te ranger bien sagement. Je peux parfaitement te tuer, là, maintenant, tout de suite, sans que personne n'en sache rien. Tu disparaîtras pour toujours, et y'aurait-il quelqu'un pour te regretter ? »

La petite étincelle d'espoir s'éteignit dans son regard abattu, William ne faisait que lui rappeler l'évidence qu'elle enterrait depuis si longtemps. Elle crut recevoir un coup de poignard à chaque mots prononcé par l'ombrageux. L'esclave avait fait bonne figure et s'était elle-même voilé la face en se rebellant, mais William lui rappelait qui contrôlait la situation. Elle était à sa merci. Elle était constamment à la merci, à la merci de la fatalité. Lui même l'avait dit, elle était sans cesse vaincue, encore et toujours.

La lame lui trancha lentement la peau et un filet de sang chaud coula le long de sa gorge. Le coup lui parut d'abord indolore puis elle réalisa que le picotement descendant le long de son cou venait du poignard appuyant plus profondément sur sa peau. Elle retint un frisson et le contact de la dague lui parut encore plus inconfortable qu'avant tandis qu'une larme silencieuse coula le long de sa joue. La jeune fille hocha lentement la tête pour signifier qu'elle se plierait à ses règles. Avait-elle le choix ?

« ...alors fais ce que tu dois faire, mets les points sur les i »

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Mer 29 Oct - 23:49




William P. Thawerson
— « Live & Let Die » —

Objectif atteint. William avait obtenu ce qu'il était venu chercher, et rien de plus ne le retenait aux côtés d'Arianna. Son sourire narquois s'effaça et un masque de marbre le remplaça, plus habituel et surtout moins expressif. Son indifférence devant le regard abattu de la jeune femme, la larme qui traçait un sillon dans sa joue, était totale, mais il n'irait pas plus loin ce soir. La possibilité de la tuer avait été envisagée et ce n'était pas le sang-froid qui lui manquait, au contraire ; mais quelque chose l'empêchait à chaque fois d'achever son geste en envoyant sa captive de l'autre côté. Et ce, depuis le début, depuis la Lune de Sang où volontairement il avait visé les côtes ; certes la lame tranchante avait causé des dégâts, mais la cible était bien vivante et se tenait en face de lui. Qu'était-ce que cette conscience qu'il n'avait jamais eu devant ses ennemis ? On ne pouvait pas appeler cela un sentiment, l'aversion qu'ils nourrissaient l'un contre l'autre était bien réelle ; et la compassion ne faisait pas partie des émotions ressenties par l'Ombrageux. Alors ?

« ...alors fais ce que tu dois faire, mets les points sur les i »

Il fronça à peine les sourcils. Même vaincue, forcée de rendre les armes, la brune était obligée d'aller jusqu'au bout, par fierté. Peut-être était-ce cette sorte de sourde lutte contre la vie de sa part qui retenait sa main. Peut-être que le valeureux guerrier, dont personne ne savait vraiment le passé, reconnaissait sa propre rage de vivre dans une esclave à peine sortie de l'adolescence. Mais cette ressemblance s'arrêtait bien là. Et il hocha vigoureusement la tête pour éloigner ces pensées : depuis quand s'apitoyait-il sur ses ennemis au dernier moment ?
Ses prunelles glacées saisirent les siennes et les sondèrent un instant. Son visage sévère n'avait rien perdu d'impassibilité ni de menace. Lui laisser la vie sauve n'était pas une grâce, ni un pardon, c'était un choix délibéré.
Sa voix grave et dure sembla monter des profondeurs :

« Ne t'avise pas de recommencer, Arianna. Je ne prends pas de plaisir à tuer, mais je n'épargne jamais mes ennemis. Et toi tout particulièrement. »

Soudain, d'un mouvement, brusque, il détacha sa dague de la gorge de la jeune femme, la saisit par la lame, essuya méthodiquement les quelques gouttes de sang qui y subsistaient sur son bras et la rangea à sa ceinture.

« Au plaisir de te revoir. » ajouta-t-il d'un ton empreint de sarcasme, s'enveloppant dans son manteau et tournant les talons. En quelques minutes, il avait disparu, englouti par la foule qui se mouvait lentement dans la ruelle obscure. Sa propre faiblesse du soir l'étonnait, mais bon après tout quel intérêt aurait-il eu à la mort de la brune ? A part annihiler définitivement toute relation avec Maximilian ? Et puis de toute façon, il n'avait pas que ça à faire, son verre d'alcool n'attendrait pas plus longtemps.


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Jeu 30 Oct - 23:16



Arianna H. Wadson
— « and i'm feel so cold » —

L '   ombrageux détacha sa lame du coup de l'esclave et la jeune femme glissa lentement sur le sol. Pendant qu'elle tombait à genoux, comme subitement dépourvue de toute force, William essuya le sang teintant son arme, balayant ainsi toute trace de son altercation avec la jeune femme. Lançant un ultime regard vers sa victime le jeune homme conclut d'un ton empli de sarcasme « Au plaisir de te revoir » Et tournant les talons il disparut dans la foule, abandonnant Arianna à sa détresse

Elle ne se sentait plus la force d'avancer, les paroles de l'ombrageux la hantait et il lui était impossible de les ignorait. La jeune femme avait beau s'évertuait à penser à autre chose et à fermer les yeux, c'est comme si les propos de William étaient gravés sur ses paupières. « La vie t'a vaincue, et te vaincra toujours. » Non.... protesta-t-elle en son fort intérieur. Hélas ce coup de poignard de la part d'ombrageux blessait d'autant plus par la vérité qu'il soulevait. Un père étreignant sa fille, le sourire complice de deux sœurs, l'épaule réconfortante d'un ami, ses images se superposèrent à celles de ces personnes telles qu'elles sont aujourd'hui, morte. La mort était partout, elle suivait les pas de la jeune fille et venait étreindre quiconque cherchait à s'accrocher de près ou de loin à elle. Arianna ne pouvait pas faire face à un tel ennemi, le destin jouait contre elle, pour toujours et à jamais.

Le ton grave et menaçant de l'ombrageux lui revint alors en mémoire « Ne t'avise pas de recommencer, Arianna. Je ne prends pas de plaisir à tuer, mais je n'épargne jamais mes ennemis. Et toi tout particulièrement. » Car survivre face à une fatalité particulièrement douloureuse et coriace n'était pas déjà assez épuisant pour la jeune femme il fallait qu'elle s'attire les foudres de William dont la seule aspiration à présent était de l'anéantir. Arianna enfouie son visage entre ses genoux et étouffa ses sanglots La vie m'a vaincue...et me vaincras toujours. Les larmes qu'elle avait si longtemps ravalées l'étouffèrent, alors pour la première fois depuis longtemps la jeune femme pu laisser sa douleur s'exprimer.

Le bruit de pas se rapprochant vint briser le silence qui planait dans la ruelle, l'esclave se sentait vidée et n'avait même plus la force de pleurer. Elle laissait le silence l'enveloppait et l'obscurité l'étreindre, s'abandonnant à tout nouvel espoir. Elle était constamment vaincue, alors pourquoi continuer à se battre si c'était une cause perdue ? Lorsqu'une silhouette masculine se dessina dans l'obscurité la jeune femme sursauta, la peur d'un retour éventuel de l'ombrageux lui nouait l'estomac. Mais au lieu de l'ombre menaçante de William c'est le pas mal assuré d'un jeune homme au teint sombre qui s'imposa devant elle. A la vue de l'esclave abattue l'homme s'approcha doucement de la jeune fille. Arianna, gênée par sa faiblesse, se pressa d'essuyer ses larmes et acceptant la main généreuse tandis vers elle pour l'aider, elle se releva et par réflexe jeta un regard aux alentours. « Ne t'inquiètes pas, il est partit » annonça la voix grave mais rassurante du jeune homme, après un coup d'oeil surpris de la jeune femme il continua « J'ai vu la scène, et si tu veux un conseil d'esclave à esclave, évite de te faire des ennemis des bas-fonds, ils sont armés contrairement à nous » Son ton se voulait réconfortant et amusé à la fois, la jeune femme oublia un court instant ses peines et son chagrin et un bref sourire vint éclairer son visage quelques demi-secondes. Le jeune homme sourit à son tour, il était prit d'un fort patriotisme pour les esclaves et Arianna lui semblait mériter amplement son attention « Et si tu venais oublier cet incident autour d'un verre, ça te fera du bien. » La jeune fille hocha la tête, elle ne savait pas pourquoi mais l'esclave avait ce côté protecteur et rassurant qui la faisait se sentir en sécurité, et en cette soirée difficile Arianna avait bien besoin d'un peu de réconfort.

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Ven 31 Oct - 1:01




William P. Thawerson
— « Well, you let die.. Now live. » —

En quelques minutes à peine, William s'était éloigné de la ruelle où il avait laissé Arianna effondrée. Sans l'avoir manifesté, il était parfaitement conscient de la souffrance psychique qu'il avait infligée à l'esclave, mais nul remord ne troublait le cours de ses pensées. Elle se relèverait, comme elle le faisait toujours, il n'était pas inquiet pour elle ; mais qu'elle croise son chemin à nouveau, et il ne répondait plus de ses actes. Satisfait de sa propre conclusion, il effaça le visage dévasté de la brune de son esprit et marcha d'un bon pas vers le bar auquel il projetait de se rendre.

La grande porte de bois s'ouvrit sous sa poussée et il entra dans la taverne, dont l'immense salle principale, bruyante, échauffée et enfumée était pleine de monde. Tant mieux, il se fondrait plus facilement dans la foule et passerait une agréable soirée sans risquer d'être interrompu par un collègue ou un ennemi. L'idée d'aller boire un coup avec ses compagnons Ombrageux ne lui déplaisait jamais, mais ce soir ils s'étaient tous éparpillés dans un but commun, et maintenant que chacun était lancé sur sa voie, il préférait commencer sa chasse sans rencontrer qui que ce soit. Les beaux garçons étaient nombreux à la Guilde, entre certains apparaissait une sorte de concurrence qui menait aux disputes les plus violentes. Ça n'était pas le cas du blond, dont le succès auprès de la gente féminine était bien différent de celui de ses amis...
Une lueur amusée s'alluma dans ses prunelles lorsque l'image de James lui traversa l'esprit. Séducteur officiel de la Guilde, il sautait sur à peu près tout ce qui bougeait en conservant une élégance qui lui était bien propre.

À ce propos, il était temps de repérer un joli minois avec lequel il pourrait se distraire un peu. Son regard perçant eut tôt fait de se fixer sur une ravissante brune, assise légèrement à l'écart, les jambes négligemment croisées et un verre à la main. D'un pas souple, il traversa la salle pour la rejoindre, sentant quelques têtes féminines se tourner sur son passage. Il n'était peut-être pas un dragueur irrépressible mais ses iris bleu glacé, la silhouette impeccablement esquissée qu'on devinait sous son manteau et son éternelle moue indifférente et hautaine charmaient plus d'une demoiselle...
Et d'ailleurs, sa cible ne semblait pas indifférente à ce petit effet, et le couvrait maintenant d'un regard de féline qui jauge sa proie, ce qui ne manqua pas de provoquer chez lui un demi-sourire moqueur. Qui serait le chasseur, qui serait la proie ?
Il avait sa petite idée sur la question et comptait bien en faire la réalité de cette soirée.

Inclinant brièvement la tête en guise de salut, il s'assit en face de la jeune femme, qui avait de très jolis yeux verts d'eau. Une fraction de seconde, leurs regards se soutinrent, se défiant mutuellement, et l'Ombrageux pensa que la perspective d'une nuit en cette compagnie ne le rebutait pas ; mais ils avaient le temps..

« Bonsoir, mademoiselle. »




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Ven 31 Oct - 18:32



Arianna H. Wadson
— « might as well enjoy the ride » —

L '  alcool ne s'arrêtait jamais de couler et l'ambiance battait son plein. Un verre à la main et une charmante compagnie, que demander de mieux pour rayer définitivement de ses pensées l'image menaçante de William. Comme à son habitude l'esclave préférait enterrer ses vieux démons en vidant d'une traite son verre au lieu de se remettre en question. Non tout avait été dit, elle était vaincue et le serait toujours mais puisqu'elle ne pouvait pas s'opposer à la fatalité autant ne pas gâcher son temps à se battre pour une telle cause perdue, elle.

Assise au bar, elle esquissa un sourire à la vue de Craig, l'esclave de la ruelle, revenant avec une énième bouteille. Son asservisseur possédait l'endroit et ce noblion se battant pour la cause des esclaves l'avait ouvert clandestinement à ces malheureux opprimés, ainsi autour d'eux se trouvait autant de villageois réfugiés et de noblions hérétiques que d'esclaves en peine. Et après avoir fièrement fait l'étalage des différentes luttes contre l'esclavage qui naissait par ci par là dans l'Enclave, le jeune homme lui demanda alors comment elle s'était retrouvée dans cette situation. Sonnée par ces quelques verres la jeune femme délia sa langue « Oh, à vouloir sauver ma soeur j'ai me suis en travers du chemin d'un assassin sectaire, et comme il m'a raté de peu la dernière fois il lui fallait faire sa démonstration de force... » ironisa-t-elle «...enfin pour la version courte. » Craig, appuyé contre le bar, haussa un sourcil surpris puis déclara d'un ton à la fois sérieux et amusé « Et pour la version longue ? » La jeune femme baissa les yeux vers son verre, puis jetant un regard circulaire dans la salle, elle se figea. William. Ici. Assis en face d'une brunette aux yeux verts l'ombrageux n'avait pas remarqué les deux esclaves attablés au bar, mais si jamais il se retournait, il les verrait...Et William saisirait une nouvelle occasion de pourrir la vie de la jeune fille, comme toujours.  

Elle resta quelques secondes ainsi, cherchant quelle était la bonne chose à faire malgré son esprit embué par l'alcool. Craig suivit alors le regard de la jeune femme et lui lança un regard interrogateur, et cette dernière répliqua alors, profondément blasée, « Quand on parle du loup... » Posant une main sur la surface du bar elle se leva de son siège « Il vaudrait mieux s'en aller » murmura-t-elle. Elle sortit alors en hâte du bar, son ami à sa suite.

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Sam 1 Nov - 0:16




William P. Thawerson
— « Live & Let Die » —

Les verres d'alcool se succédaient, toujours plus nombreux, et l'effet déridant de la liqueur ambrée commençait à se faire sentir chez le jeune homme, qui conservait malgré tout une maîtrise de la situation impeccable. Il s'était rapidement déplacé pour s'asseoir à côté de sa compagne, face au reste de la taverne, ce qui lui permettait d'avoir une vue d'ensemble de ce qui s'y passait. Leur table légèrement à l'écart leur procurait une certaine intimité propice à ce qu'il prévoyait pour les heures à suivre ; et sa main était venue se glisser derrière les épaules dénudées de la jeune femme, provoquant un sourire charmant de la part de l'intéressée. Celle-ci portait le joli prénom de Suzanna, et son accent laissait à penser qu'elle n'était pas de Vivendale.
Il remplit un énième verre et le porta à sa bouche, appréciant la goût sucré de la boisson en fin connaisseur.

« Mais dites, moi, ma chère, il ne me semble pas vous avoir déjà vue ici, alors que je fréquente pourtant ce bar régulièrement... Est-ce la première fois que vous venez ? » demanda-t-il en reposant son verre.
« Oui, j'ai quitté ma contrée natale pour venir ici et m'amuser un peu... » murmura la brune d'un air entendu. « Et d'ailleurs, je ne suis pas déçue, la compagnie est très agréable. » poursuivit-elle en se penchant légèrement vers lui.

Une lueur amusée naquit dans les yeux clairs du blond. Suzanna ressemblait vraiment à une féline, joueuse, câline, consciente de sa beauté. De ses épaules, sa main glissa à sa cuisse et s'y posa, tandis que les doigts effilés de la jeune femme effleuraient sa mâchoire. Elle s'approcha encore un peu plus de lui et il put sentir son odeur féminine, fraîche et détailler les traits fins de son visage. Soudain, à droite de celui-ci, un mouvement attira son attention. Il détourna le regard. Arianna.
Arianna qui prenait précipitamment la direction de la sortie en compagnie d'un jeune homme qui lui était inconnu. L'occasion était trop belle, et malgré ce qu'on aurait pu croire, l'alcool avait ses effets sur l'Ombrageux. L'envie de rattraper la jeune femme était irrésistible, à quel point que ses quelques neurones encore conscients se demandèrent où était l'intérêt d'abandonner une ravissante étrangère qui était quasi dans son lit pour courir après une esclave qui le détestait et qu'il n'appréciait pas spécialement non plus. Même si ses rapports avec la brune avaient été plus cordiaux, il ne lui trouvait rien de séduisant, pas de quoi s'emballer et planter là sa conquête du soir.

Et pourtant, il se leva d'un bond et fut en quelques secondes à la sortie, sans même un regard pour Suzanna. Les deux jeunes gens avaient quelques dizaines de mètres d'avance sur lui, et il se mit à les filer dans la rue déserte avec la discrétion d'un homme entraîné. Leurs silhouettes se détachaient nettement dans la nuit, du moins jusqu'au moment où elles se rejoignirent dans une étreinte... Passionnée. William ne s'y attendait absolument pas et s'arrêta immédiatement, se dissimulant dans l'ombre d'un bâtiment. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres. Arianna ne perdait rien pour attendre.


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Sam 1 Nov - 23:52


 
Arianna H. Wadson
— « might as well enjoy the ride » —

L     es deux esclaves sortirent de la taverne accueillit par un vent glacial. La rue demeurait d'un calme apparent, seules quelques acclamations et rires venant de l'intérieur venaient interrompre le silence régnant dehors. Et malgré la crainte de voir William déboulait à leur suite Arianna ne resta guère longtemps sur ses gardes, son attention requise par une toute autre personne que l'ombrageux. Engourdie par l'alcool il lui sembla alors enterrer toute sa rancœur et ses peines, les propos blessant de William qui l'avait anéantie plus tôt n'étaient plus qu'un lointain souvenir qui reviendrait bien trop tôt. A cet instant seule la compagnie plaisante de Craig comptait, le reste attendrait bien demain.

Jetant un regard en arrière la jeune femme regretta amèrement que son moment avec Craig au bar est du s'écourter aussi vite à cause de l'ombrageux « J'imagine qu'il doit y avoir un bon millier d'autres personnes avec qui tu préférerais être en ce moment maintenant que tu sais que je suis la cible favorite d'un psychopathe plus que coriace » commença-t-elle en guise d'excuses, elle était excédée par la situation, encore une fois Arianna devait se plier à la présence de William. Quand est-ce que le jeune homme lui laisserait-il du répit ? Sans doute jamais... Craig s'arrêta et jaugea la jeune femme « Pas tout à fait un millier, il y-a une personne par contre » Arianna haussa un sourcil, étonnée. Cependant elle n'était pas au bout de ses surprises car le jeune homme fondit sur elle et l'embrassa tendrement. Arianna se laissa faire dans cette étreinte passionnée et lui rendit son baiser avec la même tendresse.

Elle se sentait comme grisée, tout les mots blessants, toutes les menaces et rien que l'inquiétante présence de l'ombrageux, toutes les craintes qui la tourmentait ce soir là s'envolèrent dans les bras de l'esclave. Leurs lèvres se détachèrent avec douceur et ils sourirent à l'unisson. Retentit alors dans leur dos un rire sinistre, Craig ne sembla pas le remarquer mais Arianna le reconnaîtrait entre mille, William. Le retour à la réalité la dégrisa aussitôt et son sourire fondit comme neige au soleil. Jetant un regard vers Craig elle avait vite reprit son sérieux « Tu devrais t'en aller, on se reverra » Lorsque le jeune homme lui lança un regard interrogateur elle lui fit signe de déguerpir. La jeune femme le regarda alors s'éloigner jusqu'à que sa silhouette disparaisse dans la nuit.

Les pas de l'ombrageux se rapprochèrent dans son dos, il avançait à pas feutrés mais prenait soigneusement le soin de signaler à la jeune femme qu'il approchait. Arianna était passablement excédée, à chaque fois qu'elle pensait que les choses iraient mieux voilà que l'ombrageux se ramenait et détruisait tout. Lorsqu'elle avait voulu sauver sa soeur, enfin demi-soeur, pensant que c'était la chose à faire, William lui avait fait amèrement regretter son affront, et même lorsqu'ils tentèrent d'enterrer la hache de guerre il suffisait que la jeune femme soit un peu trop honnête et l'ombrageux lui faisait payer son impertinence. Sûrement portée par l'alcool elle se promit qu'il n'y aurait pas de récidives, cette fois-ci l'ombrageux n'allait pas atteindre sa cible.

Lorsque William fut suffisamment près l'esclave délia alors toute sa rancœur envers le jeune homme. L'envie de lui faire ravaler son sourire moqueur était une tentation bien trop délicieuse « Ne t'avises même pas de ne serait-ce qu'imaginer pouvoir venir te pavaner avec tes airs supérieurs de tueur en série, si tu penses que je vais laisser faire encore une fois....ton petit jeu s'arrête là ! J'ai étais gentille jusqu'à présent et j'ai même voulu enterrer la hache de guerre, mais crois-moi la prochaine fois qu'on enterra la hache de guerre ça sera dans ton crâne espèce d'enfoiré. »

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Dim 2 Nov - 23:06




William P. Thawerson
— « Live. Always Live. » —

Surpris par l'étreinte aussi passionnée qu'inattendue qui avait saisie les deux jeunes gens, William resta quelques instants immobile. Mais il eut tôt fait de reprendre sa marche silencieuse vers eux, car ce n'était pas un baiser qui l'empêcherait d'accomplir ce pourquoi il s'était tiré du confort de la taverne : rattraper Arianna et recommencer son petit jeu de l'heure précédente. Occupation assez inhabituelle d'ailleurs, car d'ordinaire l'Ombrageux ne s'amusait nullement à voir souffrir ses proies ; mais avec la brune, c'était différent. Et la haine qu'il lui portait ajoutée à la dose d'alcool qu'il avait avalée le poussaient à s'acharner encore et encore sur elle.
Il laissa échapper un léger rire qui produisit l'effet escompté, à savoir qu'elle le reconnut immédiatement et congédia son compagnon. En quelques pas, il était à sa hauteur, dans son dos, et ne dit rien, attendant qu'elle se retourne. Il sentait que la déflagration n'allait pas tarder, après tout il venait de briser son petit moment de tendresse et même s'il était clair que ses menaces ne laissaient pas l'esclave indifférente, elle était dotée d'un certain caractère et ne resterait sûrement pas muette après ça.
Effectivement, lorsque son visage apparut dans le clair de lune, il était crispé par la rancœur :

« Ne t'avises même pas de ne serait-ce qu'imaginer pouvoir venir te pavaner avec tes airs supérieurs de tueur en série, si tu penses que je vais laisser faire encore une fois....ton petit jeu s'arrête là ! J'ai été gentille jusqu'à présent et j'ai même voulu enterrer la hache de guerre, mais crois-moi la prochaine fois qu'on enterra la hache de guerre ça sera dans ton crâne espèce d'enfoiré. »

Cette déclaration qui en aurait fait taire plus d'un n'eut pour effet que d'arracher un sourire ravageur au jeune homme. Elle l'étonnerait toujours avec cet aplomb et cette hargne qu'elle avait lorsqu'elle lui adressait la parole. Il ne s'était imposé comme quelqu'un de dangereux à ses yeux que parce qu'elle avait reçu son poignard entre deux côtes, et depuis, n'acceptait pas qu'il use de la menace de sa force physique. Arianna flirtait avec le danger, pourtant bien réel, et le provoquait, sans cesse, comme si la cicatrice nette sur son cou n'avait pas suffi.
Qu'attendait-elle ? Qu'il lui plante une lame dans le cœur ? Et bien non, elle ne l'aurait pas. Son plan d'attaque avait changé.

« Je voudrais bien voir ça. » murmura-t-il d'un ton amusé en plantant ses yeux dans les siens, l'obligeant par sa taille à lever le regard. 

Et, profitant du silence qui suivait sa réponse, il attrapa fermement le menton de la brune, la plaqua sur le mur derrière elle comme précédemment, sauf que cette fois, au lieu de lui appuyer sa dague sur le cou, il attrapa ses lèvres dans un baiser fougueux et sauvage, à l'image de leurs relations houleuses. Sa main glissa du menton de la jeune femme jusqu'à ses cheveux, et sa silhouette vint rejoindre la sienne dans l'ombre de la ruelle. 


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Mar 4 Nov - 23:12


 
Arianna H. Wadson
— « might as well enjoy the ride » —

W  illiam ne parut pas le moins du monde refroidit par les menaces de la brune mais cette dernière ne comptait pas se laisser faire encore une fois. Ce serait la dernière fois qu'elle accepterait qu'il la menace et l'humilie ainsi. La fâcheuse tendance qu'il prenait à venir s'acharner sur elle mena vite Arianna à laisser éclater sa colère. Cependant, et malgré se mise en garde, William esquissa un sourire...ravageur, l'air nullement intimidé ou quoique se soit par la colère de la brune. Oh non ce serait trop simple pour l'ombrageux d'arrêter son petit jeu en si bon chemin, et peu importe les tentatives de rébellion d'Arianna, elle était étiquetée comme sa victime à présent.

« Je voudrais bien voir ça. » murmura-t-il en plantant son regard dans celui de la jeune femme, la sondant de ses prunelles glacées. Et l'esclave dû lever le regard de part la taille de l'ombrageux pour soutenir leur joute silencieuse. Wiliam la plaqua alors sans douceur contre le mur de brique, acculée la jeune femme vit les doigts de l'ombrageux lui attraper fermement le menton. Elle s'apprêtait à revoir la lame du brun se plaquer contre son cou mais, au lieu de cela, son agresseur fondit sur elle sans crier gare et l'embrassa avec fougue.

Surprise la jeune femme était comme pétrifiée, ses lèvres étaient pressées contre celles de l'ombrageux qui lui offrait un baiser aussi passionné que sauvage tandis que ses mains glissaient du menton de la brune à ses cheveux. Contrairement à l'étreinte tendre et passionnée qu'elle avait partagée avec l'esclave quelques minutes plus tôt, celle-ci était fougueuse, forte, primale. Malgré sa volonté de tenir tête à son ennemi, la caresse de ses lèvres et le contact de ses mains impatientes éveilla en la jeune femme un désir qu'elle n'avouerait jamais à qui que se soit, même elle.

Écartant avec douceur son visage de celui de l'ombrageux, l'esclave resta silencieuse quelques secondes, le temps pour son cœur de cesser de battre à tout rompre, et un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme encore toute déstabilisée par le geste du brun « Et bien, c'est une façon d'enterrer la hache de guerre » murmura-t-elle en plongeant son regard dans les prunelles océaniques du jeune homme. Et pour la première fois, Arianna n'y vit pas la lueur meurtrière d'un agresseur, mais la flamme du désir brûlant d'un homme. Blâmant l'alcool pour ses soudaines révélations elle ne s'en arrêta pas pour autant car la jeune femme lui rendit alors son baiser avec passion et fougue, s'étonnant de l'assurance avec laquelle elle avait fondu sur l'ombrageux.

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Mer 5 Nov - 23:17





William P. Thawerson
— « Now, enjoy your life. » —

Durant les premières secondes qui suivirent son geste plutôt inattendu le jeune homme s'interrogea sur cette spontanéité qui ne lui était pas familière. Lui qui était du genre à concevoir soigneusement chaque action qu'il entreprenait venait d'embrasser une de ses ennemies les plus coriaces comme ça, sur un coup de tête, le nombre conséquent de verres d'alcool aidant tout de même. Cependant toutes ces questions cessèrent lorsqu'il sentit que sous ses lèvres, celles d'Arianna réagissaient et ô surprise qu'elle lui rendait son baiser. Il n'y avait pas que sur sa personne que la liqueur ambrée de la taverne faisait effet, apparemment.

La brune rompit le contact en s'écartant légèrement et resta silencieuse quelques secondes, observant William sans dissimuler son étonnement.

« Et bien, c'est une façon d'enterrer la hache de guerre. » souffla-t-elle.

L'Ombrageux haussa les épaules, un sourire en coin creusant sa joue, la sondant de ses yeux clairs. Bien que la jeune femme ne l'aie jamais spécialement attiré auparavant il devait avouer que ce soir elle éveillait en lui un désir sauvage, une envie de possession irrépressible. Et la silhouette qu'il effleura des mains, le visage qui fondit sur le sien, lui rendant son baiser fougueusement ne faisaient qu'ajouter à cette envie.
Ses doigts passèrent dans le dos cambré de l'esclave et l'attirèrent à lui d'une simple pression, tandis que sa bouche épousait la sienne passionnément et qu'il réprimait son souffle haletant, accéléré par la brutalité de leur étreinte. Il se détacha d'elle pour reprendre haleine, descendant ses baisers dans le creux de sa nuque, la courbe de ses épaules, remontant à nouveau pour cueillir ses lèvres, la coupant dans une inspiration affolée. Ils ne se laissaient pas de répit l'un l'autre, personne ne rompant complètement le contact et tous deux laissant l'intensité de leurs baisers augmenter au fur et à mesure qu'ils prenaient possession de leur partenaire. Les rares neurones laissés par l'alcool perdaient tout contrôle tant la pulsion physique envahissait tout son corps tendu contre celui d'Arianna. Il la voulait, là, tout de suite, maintenant.  

S'écartant de nouveau, il garda une main dans son dos, la maintenant pressée contre lui tandis que de l'autre il écartait d'un geste tendre les cheveux qui s'échappaient de la coiffure de la jeune femme et passaient devant ses yeux. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, et malgré cette pause son souffle ne décélérait pas.

« Une façon comme une autre, un peu plus plaisante c'est tout. » murmura-t-il de son ton sarcastique habituel en repensant aux mots de la brune qu'il avait laissés sans réponse.  



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Dim 9 Nov - 0:32


 
Arianna H. Wadson
— « might as well enjoy the ride » —

J   amais elle n'aurait pu ne serait-ce qu'imaginer se retrouver dans une telle situation, et pourtant...Dans un éclair de lucidité la jeune femme crut s'affola de la scène au-quelle elle prenait part avec tant de passion, son instinct lui intimait d'arrêter sur le champ et de s'enfuir avant qu'elle ne refasse la même erreur mais le désir prima sur la raison. Les mains de l'ombrageux vinrent effleuraient la courbure de son dos et il approcha la silhouette de la jeune femme contre la sienne. Le jeune homme descendit ses baisers dans le cou de la jeune femme et à ce moment là Arianna chassa définitivement de son esprit toute raison et se laissa envahir par un désir brûlant.

Leur étreinte était passionnée, avide, impatiente. Ils ne se laissaient aucun répit, au contraire les deux amants se laissaient envahir par une vive sensation d'urgence qui rendait leur embrassade plus ardente à chaque seconde. Alors que son coeur battait à tout rompre sous les baisers de William, ce dernier s'écarta légèrement, gardant sa conquête pressé contre lui d'une main. Il écarta tendrement une mèche de cheveux revêche qui barrait le visage de la jeune femme et il lui murmura d'un ton sarcastique : « Une façon comme une autre, un peu plus plaisante c'est tout. »

Elle ne put réprimer un éclat de rire avant de saisir le visage de l'ombrageux entre ses mains et l'embrasser avec une fougue nouvelle, telle une femme affamée. Ses mains vinrent descendre caresser les épaules du jeune homme puis glissèrent le long de ses omoplates, enfonçant ses ongles dans la chemise du brun. Grisée par les baisers de l'ombrageux Arianna se laissa entraîner dans cette étreinte passionnée et recula, s'adossant à une porte qui donnait sur la ruelle. Et dans leur embrassade folle elle ne réalisa pas sur l'instant que, mal verrouillée, la porte s'ouvrit sous le poids des deux amants. Et là, comme par enchantement, ils se retrouvèrent au milieu d'un salon richement décoré. Mais la jeune femme n'y prêta guère d'attention, aspirant à autre chose que s'émerveiller de la décoration.

Redoublant d'ardeur dans leurs baisers les deux amants se laissèrent bercer par leur désir. Et poussée par une passion dévorante la jeune femme commença alors à déboutonner avec impatience les boutons de la chemise du jeune homme, découvrant le torse bien dessiné de l'ombrageux. Lèvres contre lèvres, hanches contre hanches ils s'entraînèrent mutuellement jusqu'au lit de la pièce voisine. Arianna poussa William sur le matelas et ce dernier entraîna la jeune femme avec lui qui poussa un petit cri de plaisir avant d'embrasser à nouveau l'ombrageux.

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Dim 9 Nov - 19:52

 

 
William P. Thawerson
— « Now, enjoy your life  » —

Le rire enjoué d'Arianna acheva complètement de séduire le brun, et lorsqu'elle attrapa son visage et l'embrassa de nouveau, il lui rendit sa caresse encore plus ardemment. Elle glissa les mains sur sa chemise, effleurant ses épaules et s'arrêtant dans son dos tandis qu'il se plaquait encore un peu plus contre son corps, la faisant reculer jusqu'à ce que son dos rencontre le mur. L'espace autour d'eux n'existait plus tant ils étaient happés par leur étreinte sauvage, ne se lâchant plus, ne s'accordant pas une seconde de respiration, poussés par le désir. Le cerveau humain était programmé de telle manière que l'excitation ne laissait place à aucune pensée logique, et que les évènements précédents semblaient lointains de plusieurs semaines. Dans l'esprit pourtant si clair et pragmatique de William ne subsistait qu'une soif de possession qui annihilait toute autre idée raisonnable.

Personne ne réalisa vraiment ce qui se passait lorsque sous la pression, la porte contre laquelle était adossée la jeune femme s'ouvrit brusquement et qu'ils se retrouvèrent dans une pièce richement décorée. Irrémédiablement entraîné par sa partenaire le brun oublia toute prudence et se consacra entièrement à son baiser. Sans plus s'interroger sur les circonstances dans lesquelles ils étaient entrés les deux amants se laissèrent emporter par leur passion insatiable. D'un geste fébrile elle déboutonna la chemise de l'Ombrageux laissant apparaître sa silhouette d'homme parfaitement musclé, entraînement quotidien oblige. Sans quitter sa bouche il délaça le haut de l'esclave et leurs deux corps enlacés se poussèrent l'un l'autre vers une pièce à quelques mètres. L'espace se révéla par chance être une chambre. Poussé sur le lit, il l'entraîna dans son mouvement et retrouva ses lèvres avec plaisir. Ses mains brûlantes s'engouffrèrent sous les vêtements, frôlèrent la peau, suivirent de la paume les courbes graciles tandis qu'il détachait son visage de celui d'Arianna et, inversant leurs positions, l'attirait sur le matelas.

Le temps se suspendit un instant. Ils se regardèrent silencieusement, immobiles une fraction de seconde, oscillant entre deux possibilités, coupés dans leur élan le temps d'un court questionnement, interrompus au milieu d'une inspiration saccadée. William sondait les iris bruns qui lui faisaient face, la poitrine soulevée par une respiration agitée.
Et soudain, il mit fin à ce bref arrêt d'un coup de rein brusque, les lèvres effleurant celles de la brune, les mains jointes sous ses omoplates, le souffle court. La nuit ne faisait que commencer.


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Mer 12 Nov - 16:34


 
Arianna H. Wadson
— « not another night » —

L  eurs doigts entrecroisés et leurs lèvres s'effleurant sans cesse dans une vive sensation d'urgence, les deux amants oublièrent leurs rixes du passé, plus de menace, plus d'intimidation, plus de blessure. Seulement eux. William l'attira à lui sur le matelas et ses bras enlacèrent l'esclave puis glissèrent sous ses vêtements, soulignant ses courbes. Allongée sur le dos, le brun penchée au dessus d'elle, ils se sondèrent en silence un court instant, comme s'il était encore possible de faire demi-tour et d'oublier ce moment de passion pour retourner à leurs relations houleuses et conflictuelles, mais ni l'un ni l'autre ne le désirait. L'ombrageux acheva cet interlude de réflexion d'un brusque coup de reins avant de venir quérir une nouvelle fois les lèvres de la brune avec une passion nouvelle. Transie, la jeune femme s'abandonna dans les bras de son compagnon pour le temps d'une nuit.

********

Elle sortit lentement de sa torpeur, la silhouette encore endormie de William se dessina progressivement devant elle. Elle eut moment d'arrêt, puis les souvenirs de la veille lui revinrent en mémoire. Les bras de l'ombrageux qui lui enlaçait la taille et leurs jambes entrelacés sous les draps achevèrent de lui confirmer ce qu'ils avaient fait la nuit dernière. Elle sourit malgré elle. Elle n'aurait jamais pu imaginer qu'un jour elle se réveillerait un matin dans les bras de William après une nuit passionnée.

Les souvenirs de leur aventure défilèrent et son sourire ne fit que s'élargir davantage. Et bien qu'elle n'eut nullement l'intention de partager son impression, durant ce moment où leurs corps avaient remué à l'unisson, elle avait aimé ça. Au fond d'elle une certaine crainte se dégageait, affolée par cette énorme erreur d'avoir couché avec l'ennemi. Mais en surface sa fierté ne faisait que grandir car, d'une certaine manière, l'ombrageux constituait une sorte de challenge. Et ce challenge lui avait fait faire table rase sur ses problèmes et ses peines, ce matin la jeune femme ne pensait ni conflits, ni disparus, ni morts.

Elle resta aux côtés de l'ombrageux quelques instants, une part d'elle n'avait pas envie de partir. Car au moment où elle quitterait cet endroit leur entente d'un soir laisserait place à un nouveau conflit, perpétuant éternellement leur cycle d'intimidations et de menace qu'ils s'infligeaient, du moins que William lui infligeait.

Elle saisit avec précautions le bras qui lui étreignait la taille et le reposa plus loin sur le matelas, tâchant de ne pas réveiller le brun, puis elle s'extirpa des draps et commença à se rhabiller en vitesse, ramassant ses affaires éparpillées un peu partout dans la pièce. Alors qu'elle relaçait son haut l'ombrageux remua, signe d'un réveil proche. Elle esquissa un sourire espiègle, qu'il dorme encore quelques minutes et lorsqu'il sortirait de sa torpeur l'ombrageux ne trouverait plus qu'un oreiller de plumes à ses côtés car elle serait déjà partie. Comme si rien ne s'était passé bien que tout deux savaient pertinemment ce qu'ils avaient partagé durant la nuit.

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Seyrane de Larant
Seyrane de Larant

Divine plume
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18/08/2013

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Sam 15 Nov - 1:15




William P. Thawerson
— « Hard to wake up ? » —

Les yeux fermés, William reprenait petit à petit conscience, encore somnolant. À travers ses paupières closes, il distinguait la lumière pâle du jour qui baignait la chambre et sentait une présence féminine à ses côtés. Celle-ci était probablement réveillée, comme l'indiquait sa respiration plutôt rapide, mais s'éternisait dans la tiédeur des draps. Sans manifester son éveil par le moindre geste, le jeune homme laissa libre cours à ses réflexions, et se rappela soudainement que la demoiselle allongée à sa droite n'était autre qu'Arianna. Les perceptions sensorielles des heures précédentes se manifestèrent brusquement, et il en ressentit non sans plaisir les dernières effluves. La situation était pour le moins ironique. L'Ombrageux indifférent à tout s'accrochant aux dernières sensations d'une nuit torride avec son ennemie intime. Nuit qu'il ne regrettait pas, même s'il ne l'avouerait jamais, et qu'il aurait été prêt à refaire.

Après quelques minutes la brune se dégagea de son étreinte et se leva souplement. Il perçut ses pas, le froissement des vêtements qu'elle ramassait et enfilait. Lorsqu'il la supposa sur le point de partir, il bougea légèrement, lui tourna le dos et ouvrit les yeux. Elle ne pensait quand même pas le planter là comme ça et le laisser découvrir son absence lors d'un réveil tardif. C'était jouer avec le feu, bien que leurs rencontres récurrentes lui aient maintes fois prouvé que c'était un des passe-temps favoris de l'esclave.

Tandis qu'il se levait, rejetant dans son élan le drap sur le côté et attrapant au passage sa chemise, Arianna, alertée de son mouvement, fit volte-face. Il s'approcha d'elle, un demi-sourire amusé aux lèvres.

« Tu n'imaginais tout de même pas pouvoir te sauver comme ça ? » murmura-t-il d'une voix étonnamment suave, tout s'habillant méthodiquement, ses yeux limpides plongés dans les siens.

En y pensant, c'était probablement ce contact visuel qui l'avait poussé à embrasser la jeune femme la veille. Il savait ses prunelles bleu glacé déstabilisantes, mais lorsque elles rencontraient les iris brun doré de l'esclave, une connexion neuronale devait nécessairement se bloquer quelque part. Ou alors était-ce l'alcool, mais il en doutait car soutenir sans ciller ce regard défiant produisait le même effet le lendemain, même si les vapeurs alcoolisées s'étaient évaporées.
Sans se détacher de son sourire dévastateur, il leva lentement la main et effleura du bout des doigts la mâchoire d'Arianna, glissa jusqu'à son menton le contournant puis allant jusqu'à sa nuque, où il s'arrêta. Quelques secondes en suspens il la fixa plus intensément, mi-moqueur mi-menaçant, avant de plonger sur sa bouche, les lèvres entrouvertes. Cette étreinte, beaucoup plus tendre que la première, gardait néanmoins les traces du désir qui les avait saisis précédemment.

Cependant, il ne leur laissa pas le loisir de retomber dans cette passion et se détacha après quelques secondes, une lueur satisfaite dans les yeux. Son sourire s'élargit, dévoilant ses dents blanches, il laissa sa main glisser sur l'épaule de la brune, puis, se reculant vivement, comme pressé par son départ, il la contourna, ouvrit la porte, et sortit. Ses pas résonnant sur le parquet s'éloignèrent, la porte par laquelle ils étaient entrés claqua. Pour la première et sûrement la dernière fois, elle n'avait pas tenté d'échapper à son contrôle. 


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