Entraînés dans l'ambiance festive de la Lune de sang les habitants de l'Enclave se rendent tous aux festivités organisés à la demeure des Mikaelson. Aucun d'eux ne se doute du mauvais tour prévu par les membres de la guilde des ombres qui comptent profiter de la soirée pour s'en prendre aux nobles dit privilégiés afin de faire passer un message au Haut-Gouvernement. Ici dans la demeure de l'hôte de cette année, Derek Cristopher Mikaelson, les festivités de la Lune de Sang risquent d'être sanglante et macabre. Mais dans l'ignorance du complot tous les nobles, esclaves accompagnants, se rendent ici pour fêter comme chaque année ce jour si particulier. Tout les nobles sont présents, nouveaux nobles comme privilégiés ou nobles lambda, tout le monde. Entre l'alcool coulant à flots et les danses le temps est à la fête. L'ambiance est propices aux festivités et l'endroit ne désemplis pas sachant que toute l'Enclave est présente. A l'entrée les familles rapportent leur carton d'invitation pour prouver leur présence et accompagnés de leurs esclaves ils peuvent faire passer la soirée comme il le souhaite, entre rires, danses ou alcool. Faire de nouvelles rencontres, revoir d'anciens amis, s'amuser sans retenu, jouer les mondanités pour attirer les bonnes grâces, à chacun de choisir comment passer la soiré. Aux futures victimes d'éviter d'être une simple cible à éliminer, et qu'ils s'en sortent indemnes.
Linelleray
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15/07/2013
Jeu 31 Oct - 21:01
Serena L. Scots Lune de Sang
Elle tentait vainement de s'en convaincre : Elle n'était en aucun cas responsable de ce qui allait se produire. Ce n'était pas son choix ! Quoique... Un peu. Mais c'était également en quelques sortes une obligation. Elle avait été contrainte d'accepter...
La Guilde avait été claire après sa capture. Elle s'était réveillée dans une tente, une rouquine à son chevet ; elle avait crié mais les seules personnes accourus étaient des Ombrageux. Ils avaient tous ri devant son désarroi ; un peu moins quand elle avait réussi à saisir le couteau que l'un deux portait à sa ceinture. Et contre toutes leurs attentes, elle ne l'avait pas pointé sur eux, mais sur elle. Perpendiculaire à son cœur. Serena refusait d'être leur jouet, de mourir de leurs mains. Alors elle comptait elle-même en finir, mais un grand blond était arrivé par une ouverture arrière de la tente, et l'avait saisi par la taille, arrachant d'un mouvement de poignet le couteau de ses mains tremblantes. Elle avait lutté en vain, se débattant pendant des heures. Ce qui l'avait arrêtée, ce sont ces mots. "Si tu veux revoir ton frère, tu vas devoir nous aider". La jeune femme s'était immédiatement faite plus docile, et le beau blond avait desserré sa prise sur sa taille. Tout était des plus clairs, elle allait devoir les faire entrer dans l'Enclave. Elle avait crié que tout cela était impossible, mais c'était rappelé son frère. Elle n'avait aucun moyen de vérifié que son frère était en vie, mais si tel était le cas, elle ne pouvait le faire tuer à cause de son refus. Ils ne lui dirent pas ce qui était arrivé aux autres accompagnants, vivants ou morts, Serena ne demanda pas.
Le lendemain, on apporta à la jeune brune, une robe et de quoi se parer. Elle reconnut les objets, ils faisaient partis de la marchandise. Avant même que le soleil ne fut levé, deux jeunes Ombrageuses vinrent l'aider à se préparer. Elles la baignèrent, puis l'aidèrent à se revêtir et enfin la coiffèrent. Serena tenta de les interroger sur pourquoi la préparait-on ainsi alors qu'elle était captive, mais les deux femmes restèrent muettes. Elles lui enfilèrent une cape, puis prirent congé. Pendant que Serena réfléchissait à toutes allures sur les possibilités de fuite qui s'offraient à elle, le blond, qui se révélait s'appeler Sebastian, vint la chercher et la conduit dehors.
Elle n'avait jamais vu pareil campement ! Peut-être une cinquantaine de tentes étaient ici dressées, on avait placé sur des membranes d'oseilles de la viande à sécher ; ce qui fit froncer le nez à la jeune noble, près d'un ruisseau des femmes lavaient du linge. Sur la rive gauche du campement, elle reconnut la cargaison de tissus précieux, leur cargaison. Elle ne cilla pas, même lorsque toute activité s'arrêta. Tous la fixaient avec haine et dégoût, certains même l'injurièrent ; mais pas une seule fois le jeune homme n'intervint. Il ne daigna agir que lorsque qu'un homme se rua sur elle, il le repoussa. "Nous avons, besoin d'elle, Bryan. -Ils ont tués mon fils ! Cette petite demeurée est la main même du diable !" Une superstitieuse... Serena eut du mal à contenir un demi-sourire, son frère et ses hommes ne s'étaient pas laissé faire. On la mena à l'extérieur de ce village improvisé. Une dizaine de chevaux y étaient regroupés, cela lui semblait peu. Un grand brun lui banda les yeux, et la fit monter sur une bête alezane. Quelqu'un prit place derrière elle, indignée, elle s'agita, provoquant les rires hilares des hommes l’accompagnant. Ils avancèrent, de cette manière pendant plusieurs heures, du moins c'est ce qu'il lui sembla ; les hommes parlaient, excepté celui conduisant leur cheval, ils semblaient insouciants. Puis arriva un moment où ils ralentirent le pas, un silence se fit, rompu au bout de quelques instants. "L'odeur va attirer les loups c'est certain... Une telle puanteur de nobles. -Voyons qui pourraient avaler ça ? Leur chair doit être bien trop grasse... je n'ose imaginer la quantité de sucre dans leur sang !" Ils éclatèrent de rire. Sans qu'elle ne s'en rendit compte, ses yeux s'humidifièrent, et les larmes trouvèrent leur chemin sur ses joues. L'homme derrière elle donna enfin signe de vie. "Nous brûlerons leurs corps, demain, pour que leurs esprits ne soient pas tourmentés." Elle devina que c'était Sebastian au son de sa voix.
-Où est mon frère ? Où est-il ?
Pas de réponse. On fit arrêter les chevaux en milieu d'après midi et tous descendirent. Son bandeau lui fut retirer, et il lui fallut quelques instants pour se réhabituer à la lumière du Soleil. Ils se trouvaient en forêt à la lisière du Mur. Les chevaux furent attachés ; puis ce qu'elle devait faire lui fut expliqué. Cela lui déplaisait car elle ignorait ce qui adviendrait une fois, qu'elle leur aurait ouvert la voie. Mais elle se devait de sauver son frère. Serena quitta la lisière de forêt, le regard commun des Ombrageux pesant sur elle, et gagna le Mur. Delà une sentinelle l'aperçut, un instant fut marqué sans quoi, un arc s'ajusta dans sa direction ; puis s'abaissa sous les directives d'un homme gradé. Les lourdes portes de métal, de l'aile Est, s'ouvrirent. Puis deux gardes montés accoururent jusqu'à elle.
-Lady Scots est-ce vous ?
Avant même qu'il ne l'atteigne, elle leva des yeux implorants vers eux et se laissa tomber au sol. Un seul mot à l'esprit : Désolée. Ils la crurent évanouie, et descendirent de chevaux. Avant même qu'ils ne puissent dégainer l'épée, les hommes de la Guilde des Ombres se ruèrent sur eux et les abattirent. Deux ombrageux, dont un qui lui sembla être Bryan, enfilèrent les tenues militaires. Les cadavres furent cachés dans la forêt. Enfin, ils franchirent les imposantes grilles. Un "Bien joué." fut chuchoté à son oreille. Cela la révulsa, deux hommes venaient de périr à cause d'elle, pour elle. Escorter de Sebastian, elle se laissa guider dans les sombres ruelles. Bien sûr, elle reconnaissait les lieux. Ils l'amenaient dans les nouveaux quartiers, là où se trouvaient le moins de personnes. Quand ils arrivèrent à la rue Orcade, une dizaine d'hommes vinrent à leur encontre. Serena crut à sa libération, il s'agissait en réalité de complices, d'infiltrés. Après quelques mots échangés, tous se séparèrent, seul, Sebastian et trois hommes restèrent avec elle. Ils changèrent totalement de route, se dirigeant cette fois vers les quartiers les plus fréquentés. Dix-sept heures sonnèrent quand le petite groupe atteignit la place centrale, déserte... La jeune femme se rappela soudainement. Aujourd'hui était le 31 octobre, tous se rendaient au bal de la Lune de Sang chez les Mickaelson. Etait-ce là qu'ils l'emmenaient ? Mais pourquoi... Non ! Ils n'allaient tout de même pas... Elle cria. En réponse, la main de Sebastian se serra immédiatement sur son cou. Lorsqu'il la relâcha, elle suffoqua jusqu'à un mur. Il ne lui laissa pas le temps de se remettre de ces émotions et reprit la route avec elle.
Elle avait raison, à dix-huit heures, ils arrivèrent à la demeure des Mickaelson. Un ancien manoir, du temps des trois guerres, entourés de jardins européens. Les portes de la demeure étaient grandes ouvertes, et déjà beaucoup de monde arrivait. La belle brune peina à canaliser sa panique. Ils bifurquèrent sur la gauche vers quatre jeunes filles. Serena reconnut parmi elles, les deux jeunes filles qui l'avaient préparée. Combien encore étaient entrés dans l'Enclave ? Sebastian leur donna la directive de ne pas laquitter d'une semelle lorsque tout commencerait... Puis il glissa son bras autour de la taille de la jeune fille, et ensemble ils se dirigèrent vers l'entrée.
Se remettre de tant d'émotions n'avait pas été des plus simples... Mais la nuit porte conseil. Isabelle avait inconsciemment décidé de se protéger de tout cela, en l'ignorant, en restant dans une phase de déni total. Ainsi c'était-elle réveillée le matin, apaisée, les souvenirs de la veille lointains. Son attitude lui avait permis de ne pas se laisser emporter vers le fond ; ça n'aurait pas été le jour. En effet, elle savait pertinemment qu'aujourd'hui était le jour d'Halloween. Une date importante dans l'Enclave ; chaque année et ce depuis plusieurs siècles, le bal de la Lune de Sang avait lieu chez les Mickaelson. Un évènement obligatoire pour tout noble, seule une minorité de gardes en étaient exemptés afin de maintenir la sécurité dans le Mur. Elle avait déballé la robe que lui avait rapporté sa s... son esclave. Elle était magnifique. Une coupe en "V" digne des plus beaux décolletés, une taille ajustée, et cintrée par un ruban de soie ; tout ceci dans un tissu noir de jais aux motifs extravagants. Pour parfaire le tout, elle sortit du tiroir de sa toiletteuse, un demi-masque vénitien, noir, et en dentelle. Cet accessoire n'était pas anodin, elle comptait s'amuser à la soirée, en passant incognito. Une noble parmi les nobles. Cette phrase lui plaisait. Durant la matinée, elle s'était fait portée de nouvelles chaussures ; des escarpins noirs feutrés de dentelles. Elle avait passé l'après-midi à se préparer et à boire. S'occupant suffisamment l'esprit, pour ne pas briser son petit manège de béatitude. Elle avait volontairement laissé détaché ses cheveux, pour prolonger son cou, c'est alors qu'elle avait manqué craqué. Les souvenirs avaient forcis pour tenter de refaire surface, mais elle c'était maitrisé. A temps. Isabelle avait enfilé la chevalière, incrustée d'un lapis-lazuli, sur une chaîne d'argent et l'avait passée à son cou. Prête, elle avait gagné le carrosse qui l'attendait en bas de chez elle.
Une fois arrivée, elle avait revêtit le masque noir avant de descendre de voiture. Lorsqu'elle c'était avancée et avait présentée son invitation ; Derek l'avait saluée d'un "Bonsoir Isabelle." Elle l'avait regardée interloquée. Comment... "Une démarche comme la tienne est unique." Il avait éclaté de rire avant de la laisser entrer. Ils étaient bons amis, ce qu'elle voulait dire par là c'est qu'ils partageaient des convictions similaires. La fête commençait à ressembler à quelque chose ! Plusieurs jeunes hommes fondirent sur elle, et la questionnèrent sur son identité. Elle les repoussa en souriant. Isabelle se dirigea directement vers le bar, et avala une coupe de vin blanc. Elle se sentit immédiatement plus légère. Vraiment, rien ne pourrait gâcher sa soirée.
Descendant les escaliers au bras de son cavalier, Derek, la jeune esclave jouait à merveille son rôle de noble, le temps d'une soirée. Elle savait que si on la reconnaissait elle aurait des ennuis, mais après tout qui la reconnaîtrais ? Personne ne se souciait d'une esclave comme elle, hormis son acheteuse évidemment. Acheteuse mais aussi sœur, nouvelle qui horrifiée Arianna. Elle ne put s'empêcher de remarquer les regards tournés vers elle, qui était-donc cette inconnue au bras du célèbre Derek Cristopher Mikaelson ? Telle devait être leur interrogation. A cette idée le sourire d'Arianna s'étira et récupérant une flûte de champagne sur le plateau d'un serveur qui passait devant eux elle sonnait mentalement l'heure de l'amusement. Si sa masquerade était découverte autant fallait-il en profiter un maximum et de ça rapidement. Son cavalier se retira, devant accueillir les invités, laissant la jeune fille seule, ou presque. En effet une belle inconnue accompagnée par l'hôte de cette immense demeure suscitait une certaine curiosité. Alors escortée par deux jeunes hommes tout à fait charment Arianna se laisser guider vers la pièce dansante en riant. La pièce en question était immense, dotée d'un revêtement mural en miroir. Une galerie de miroirs ! Les silhouettes dansaient sur la piste et elle se joignit à la foule accompagnée de ces deux admirateurs. D'un coup d’œil elle observa son reflet, elle était méconnaissable. L'idée qu'une esclave soit en cette même personne semblait impossible. La robe somptueuse qu'elle portait était finement travaillée, quelques détails de dentelles sur la teinte ivoire de cette robe, d'abord assez serrée autour de la taille, une fois cette limite passée le tissu tendait plus vers l'extérieur sans retombait lourdement sur le sol. Une robe toute en légèreté et finesse. Ses boucles brunes avaient été ramenées dans un chignon, mais il n'était pas trop tirés, laissant quelques mèches rebelles formait une coiffure somptueuse sans être trop formelle. Abandonnant ses deux admirateurs elle se laissa tomber en arrière sur l'un des canapés, un serveur passant elle récupéra une flûte de champagne. Le liquide alcoolisé et ses fines bulles la rafraîchir, elle croisa alors le regard de son cavalier, Derek, qui accueillait les invités. Avec un sourire elle le salua d'un signe de main tout en riant. C'est alors qu'il se tourna vers une nouvelle arrivante, masquée. Ils échangèrent quelques banalités en riant tandis que la jeune esclave trouva l'idée d'un masque assez utile vu qu'elle ne devrait être ici. Dès qu'elle en trouverait un cela la cacherait. Mais l'heure n'était pas aux craintes, la vie est belle, profitons en. L'envie d'un remontant plus fort que les bulles servit en salle la jeune esclave se leva et se dirigea vers le bar. On lui servit aussitôt un verre. Une jeune femme s'approcha du bar à son tour et sirota un verre de vin blanc, pas très fort comme remontant. Avalant d'un trait plusieurs gorgée de son verre elle remarqua la chevalière en pendentif, reposant au creux de sa gorge. Elle connaissait cette chevalière, hier encore c'était elle qui portait ce pendentif.
- Mhm nouveau pendentif, c'est original une chevalière d'homme, une affection particulière peut être pour ce bijou. Pour toujours et à jamais n'est-ce pas ce qu'on dit, je me trompe ?
Elle avala d'une traite la fin de sa boisson et reposa aussi sec son verre sur la surface du bar. Un large sourire dessinée sur les lèvres voyant l'air étonnée de la jeune femme et entre la chevalière et la robe qu'elle avait du lui apportée hier qui était exactement la même Arianna avait reconnu son asservisseuse.
- Passe une bonne soirée, ma chère et détestée sœur.
Sebastian avançait avec nonchalance, le bras autour de la taille de la jeune noble. Il la sentait mal à l'aise, elle n'aimait visiblement pas cette proximité forcée ; alors la suite n'allait de toute évidence pas lui plaire. Serena s'apprêtait à poser un pied sur la première marche, quand son amie Annabeth se rua sur elle. Elle l'enlaça soudainement, ce qui contraint l'Ombrageux à la lâcher. La jeune blonde l'interrogea. "Sacre blanc ! Serena où étais-tu passée ? Je me suis tellement inquiétée. De plus, des rumeurs circulaient comme quoi toi, et ton frère, n'étiez jamais revenu de l'amarrage de votre cargaison ! J'ai cru que tu étais aux mains de la..." Elle baissa la voix, et conclut par le mot "Guilde". Sans avoir besoin de se retourner pour le voir, elle devina le sourire moqueur de Sebastian. Annabeth, quand à elle s'impatienta, face au manque de réponses de la jeune femme. Elle n'eut à peine le temps de prononcer un "je" hésitant, que Sebastian sauva la mise.
-Serena est vraiment fatiguée, elle n'est revenu qu'aujourd'hui de voyage. Elle est quelque peu confuse.
Annabeth lui lança un regard significatif. Elle pensait très clairement. Qui est ce beau jeune homme ? Tu es partie quelques jours et te voilà revenue avec un prétendant ! Après un dernier sourire, et une œillade ironique, elle salua son amie avant de s'éloigner. Le jeune homme reprit son attitude précédente, et entraîna la jeune fille jusqu'au porche. Delà, ils furent arrêtés par Derek Mickaelson. Le sang de Serena ne fit qu'un tour, elle n'était pas particulièrement proche de Derek mais elle le connaissait, et savait qu'il captait souvent les émotions de ses interlocuteurs. Elle serra nerveusement les poignets, s'enfonçant les ongles dans les paumes. Après avoir fait rentrer les Ashfords, l'hôte se tourna vers eux. La belle était prise entre deux sentiments, et envies, opposés. Elle souhaitait tout autant que Derek soupçonne sa gêne et comprenne que quelque chose n'allait pas; mais également qu'il ne remarque rien et qu'ainsi elle se garantisse que son frère resterait en vie. En un instant seulement, le visage du beau noble, s'éclaira, s'assombrit, reprit une expression sereine avant de laisser place à un pli soucieux sur le front.
-Lady Scots ? Serena... -C'est bien moi.
Elle retint avec peine les larmes montantes. Et força un sourire élargi.
-Je vous croyais... (Derek n'était pas du genre à garder de sombres pensées pour lui, il était honnête) Disparue. -Il n'en ai rien. Je suis rentrée ce matin, quelques retards avec la cargaison. Mon frère à malheureusement dû rester au quai pour régler quelques uns de ces soucis justement. -Je vois.
Son regard vola alternativement de moi, au garçon à mes côtes. Je l'eus une pointe d'étonnement et de sarcasme dans ses yeux ; ce à quoi répondit Bash par une expression du plus haut mépris.
-Je ne crois pas que nous ayons eu le plaisir de nous rencontrer au paravent. Nouveau noble ? Je n'oublie jamais un visage... Serena êtes-vous sûr que tout va bien ?
Je n'avais pas tenu, j'avais essayé de repousser le bras qui m'enserrait. Derek l'avait remarqué. Sebastian soucieux et impatient, prit la décision de répondre pour moi.
-Je suis la main droite de Lord Scots, étonnant que vous ne vous souveniez pas de moi, j'ai souvenir que nous nous sommes pourtant déjà rencontré.
Il ne mentait pas. Il avait rencontré le jeune Mickaelson à son arrivée dans l'Enclave, il était l'un des représentants du Haut-Gouvernement qui les avaient accueillis, lui et son oncle.
-Je suis également le fiancé de Serena.
Cette dernière n'eut pas le temps de lui échapper. Il passa, de manière très naturelle et habituelle, sa main derrière sa nuque et l'attira à lui. Il fondit violemment ses lèvres sur celles tremblantes de la noble, il lui impose un rythme jusqu'à ce qu'elle se détende. Il recula finalement, et retira son bras de sa taille.
-Je vous souhaite une bonne soirée Lord Mickaelson.
Pour parfaire son insolence, il força le passage. Puis entra à la suite de sa captive. Les quatre dames de compagnie, infiltrés et ombrageuses, qu'avait précédemment rencontré Serena dans les jardins, la précédèrent immédiatement. Elle sentait sur elle, les regards braqués d'une vingtaine d'Ombrageux. Mais combien étaient rentrés en réalité ? Elle l'ignorait.
Dix-huit heures sonnantes, donnant mon bras à Arianna nous descendîmes l'escalier, ici je l'abandonnais à ses réjouissances tandis que je me charger de l'accueil des invités. Elle s'éloigna tout sourire, s'étant rapidement attirée deux prétendants à ses trousses, dans sa robe ivoire elle était méconnaissable à la jeune fille perdue trouvée quelques heures plus tôt, son large sourire me donna du baume au cœur et je la suivis du regard s'éloignait jusqu'à ne plus l’apercevoir, fondue dans la foule d'invités. Escortée par deux hommes, un grand brun et l'autre un peu moins grand aux mèches fauves, elle s'éloignait vers la salle de danse. Mais je ne pus la suivre du regard bien longtemps. Mon attention fut requise par une étrange arrivée, masquée, il me fallut peu de temps pour reconnaître Isabelle Hart. Nous partagions des convenances similaires tout comme certains idéaux, je la considérais comme une amie mais ne savais vraiment si elle me considérait ainsi ou comme une simple connaissance. Et lorsqu'elle rendit son carton d'invitation nommée par son nom mon hypothèse était validée mais je l'avais alors déjà salué par son nom.
- " Bonsoir Isabelle " avais-je dit sans pouvoir m'empêcher d'être amusé par son regard estomaqué. "Une démarche comme la tienne est unique." avais-je alors ajouté devant son air interrogateur.
Elle se fondit à son tour dans la foule d'invités mais je la revis alors quelques minutes plus tard se dirigeant vers le bar, plusieurs hommes intrigués cherchant à savoir qui était cachée sous le fin masque à la couleur de la nuit. C'est alors que je croisais le regard d'Arianna, elle me salua avec un large sourire et je répondis à mon tour tandis qu'elle se levait pour rejoindre le bar elle aussi. C'est alors que Serena Scots fit son apparition, je la croyais disparue ! Mais elle semblait..mal à l'aise. Et cet homme, il ne m'inspirait pas confiance, mais vraiment pas. Je ne l'avais jamais vu, et fiancé à Serena ! Il se fichait de moi, mais elle ne se broncha lorsqu'il l'embrassa, mais sa gêne grandissait à vue d’œil. Tout cela était étrange, mais je n'eus le loisirs d'essayer d'en parler avec Lady Scots car accompagnée de quatre autres dames elle s'éloigna sur les talons du soit disant bras-droit de Lord Scots. Celui-ci avec son insolence et ses manières n'était pas à mon goût, vraiment pas. A la moindre erreur je ferais en sorte qu'il en paye le double des conséquences, on ne manquait pas de respect ainsi à une famille aussi importante que les Mikaelson.
Dix-huit heures venaient de sonner à la cloche de la ville lorsque je fus introduite, ainsi que ma famille, dans la somptueuse demeure de l'hôte de l'année, le sir Mickaelson. Un domestique sobrement habillé nous conduisit à travers le dédale de couloirs richement décorés de tapisseries, de tableaux et de bibelots tous plus onéreux. Un tel étalage de richesse m'écœurait. Ma mère, quant à elle, s'extasiait, commentait, admirait. Ma sœur la suivait, maussade ; elle avait été interdite d'amener son fiancé, car il était en disgrâce, et son caractère capricieux en prenait un coup. Mon père, silencieux mais très digne, fermait la marche. J'avançais à ses côtés. Enfin, nous arrivâmes devant une porte immense, décorée d'argent et d'or, qui s'ouvrit sans un bruit. La salle qui se trouvait derrière était si grande que je n'en voyais pas le bout. A une distance raisonnable, sur la gauche, un escalier décoré d'un tapis rouge descendait. Des dizaines de personnes se mêlaient déjà dans cette immense pièce de réception. Nous entrâmes, et je repérai très vite notre hôte ; de haute taille, très digne, il saluait des arrivants récents. Il s'avança bientôt vers nous et ma mère lui tendit notre carton d'invitation en gloussant. Je levai les yeux au ciel ; elle m'exaspérait, on aurait dit une vraie gamine. Par pitié, qu'elle nous épargne une honte internationale ce soir. J'en vins à me demander comment les autres familles nobles nous voyaient. Nous étions plutôt bien considérés, sûrement pas parmi les plus proches du Haut-Gouvernement, mais riches et toujours invités partout. Je pense tout de même que certaines familles devaient nous haïr, de toute façon tout ce ramassis de gens se détestaient entre eux pour toutes les raisons possibles et imaginables ; richesse, privilèges, généalogie, influence... Je sortis de ces pensées agaçantes et dévisageai discrètement notre hôte, un très bel homme, assez jeune, tout à fait charmant. Des dizaines de minettes au décolleté somptueux et aux cils de papillon devaient lui tourner autour, mais comme ce n'était pas mon cas je renonçai aussitôt. Une certaine amertume subsistait tout de même dans ma gorge, après tout je n'étais pas si mal vêtue ! En vérité, je m'étais habillée avec ma petite bonne dont j'appréciais tout particulièrement les conseils. Elle m'avait proposée une sublime robe de soie et taffetas vieux rose, qui tombait jusqu'aux pieds. Le haut était cintré et joliment décolleté, laissant voir juste ce qu'il fallait, le tissu était resserré à la taille puis tombait librement jusqu'au sol. J'avais ajouté une parure d'argent, discrète mais qui ornait parfaitement mon cou, et mes cheveux avaient été coiffés en un chignon travaillé. Je me contentai de laisser échapper quelques mots accompagnés du plus joli sourire que je puisse trouver au fond de moi :
- "Bonsoir, sir Mickaelson."
Alors que j'aurais aimé planter mon regard dans le sien, ne serait-ce que quelques secondes, mes yeux furent soudain attirés par un tourbillon blanc, plus loin dans la salle. Je reconnus Arianna. Un cri se surprise faillit m'échapper. Elle, ici ! Accompagnée des nobles les plus connus ! Je ne pouvais y croire.
Les invités s'enchaînent et la demeure commencent à devenir plus vivante que jamais. Occupé par de nouvelles arrivées je n'avais plus le loisirs de me soucier de l'étrange comportement de Serena et de son ignoble fiancé dont l'idée qu'il déambulait chez moi m’écœurait au plus haut point. Son comportement était une infamie, c'était un personnage grotesque. Serena d'habitude si mesurée, pourquoi avait-elle choisis un tel homme entré dans sa vie ? Le couple s'éloigne suivies par quatre jeune filles, et se fond dans la foule déjà bien consistante. L'année dernière encore nous accueillons la Lune de Sang comme une famille entière, aujourd'hui étant partis d'une manière ou d'une autre j'étais seul. Enfin pas tout à fait car je ne sais pour quelle obscure raison quelques représentantes de la gente féminines que je ne connaissais même pas d'ailleurs se pressaient autour de moi. Les repoussant gentiment mais un peu sèchement car assez exaspérée par leurs attitudes inconvenantes j'accueillais avec un large sourire la famille suivante. Ensuite je laisserais loisirs à mes domestiques de faire le reste, je n'allais pas passer la soirée devant la porte tout de même. C'était la famille des De Larant, pas trop gradé mais assez pour être partout. Parfois j'aimerais être d'une famille comme eux, normale. Ni privilégié, ni trop pauvre. Une famille aisée de l'Enclave assez influente pour se trouver partout mais pas assez pour devoir côtoyer le Haut-Gouvernement. Toutes les exigences d'une grande famille en moins, le rêve ! La fortune des Mikaelson avaient causés le décès de ma soeur et la fugue de mon frère, dont j'ignorais encore où il était aujourd'hui. Pourtant le Mur de l'Enclave était infranchissable sauf pour les marchands d'esclaves. Mais peut importe l'heure n'est pas aux idées sombres mais aux réjouissances. Avec un sourire je récupère le carton d'invitation des De Larant. L'une des deux filles, si mes souvenirs sont bons c'était celle dénommées Seyrane, me salua avec un large sourire éclatant.
- " Bonsoir lady de Larant, j'espère que vous passerez une bonne soirée pour cette Lune de Sang "
A mon tour je lui servis un large sourire, c'était une fille très jolie. Pas trop superficielle mais pas négligée non plus, assez discrète elle contrastait avec les inconvenantes de tout à l'heure, un joli contraste. Une robe de soie et taffetas rose soulignait son regard. Soudain un cri de stupéfaction venant de la jeune fille attire mon attention. Suivant son regard surpris j'aperçois Arianna dans sa magnifique robe ivoire qui appartenait jadis à ma soeur. Pourquoi tant de surprise de sa part ? Se connaissaient-elles, depuis quand ? Et pourquoi Seyrane en ai-t-elle surprise de la voir ici ? Mon regard passe de la jeune noble face à moi, Seyrane, à ma cavalière d'un soir, Arianna.
Dans une autre situation, le "lady de Larant" m'aurait extrêmement touchée et j'en serais presque tombée aux pieds du très beau Derek, mais à ce moment précis mes yeux étaient fixés sur Arianna. Le cri que j'avais voulu retenir m'avait tout de même échappé ; heureusement, seul le sir Mikaelson l'avait entendu. Arianna, dans une robe superbe, entourée d'hommes, ici ? Il est courant que les nobles amènent leurs esclaves dans des réceptions, mais il est plus rare que les esclaves soient en tenue de soirée et entourés de nobles ! Je pris sur moi et adressai un charmant sourire à mon hôte :
- " Effectivement, j'ai l'honneur de connaître Mademoiselle. "
Je repoussai une mèche échappée de ma coiffure derrière mon oreille, et passait devant Derek sans quitter mon sourire. Je m'avançai alors dans ma salle, alors que ma famille s'éparpillait déjà dans toute la salle. Je ne savais pas vraiment où aller, je décidai donc de me rapprocher d'Arianna. Après quelques minutes, je parvins à sa hauteur, une coupe du meilleur champagne à la main. Avec un sourire tout à fait du style des nobles, le sourire très courtois avec un regard noir qui suivait. Mes lèvres se posèrent sur le cristal de la coupe et une gorgée de champagne pétillant glissa dans ma gorge.
- " Bonsoir, Mademoiselle Kingston. "
J'appuyai particulièrement sur ces mots, sans quitter le sourire le plus hypocrite que j'aie fait.
Elle jaugeait la réaction de son asservisseuse mais son attention fut alors requise par une autre personne. Deux regards rivés sur elle un instant. Celui de son cavalier, Derek, et celui de la jeune noble rencontrée plus tôt quelques jours auparavant. Un serveur passant avec un plateau pleins de flûte de champagne elle en saisit une au passage. Suivant du regard la jeune noble qui se dirigeait vers elle, Derek sur les talons. Lui était dupe du tour de passe-passe d'Arianna, pour Seyrane c'était autre chose, elle connaissait le vrai statut de l'esclave. Tout le monde avait été dupe et seuls ceux qui la connaissaient avant savaient son réel statut. Et Seyrane en faisait partit. L'étonnement sur son visage était visible comme sur un livre ouvert, visiblement elle ne s'attendait pas à voir Arianna ici. Avec un large sourire rieur elle jaugeait le duo qui s'approchait. Buvant une gorgée de fines bulles alcoolisées la jeune esclave attendit l'arrivée de la jeune noble qui lui adressa un sourire hautain suivit d'un regard noir. La jeune fille haussa négligemment les épaules devant la pâle attitude mesquine de son interlocutrice. Tout en posant son verre sur le bar en oubliant presque la présence de son asservisseuse assise tout près elle se retourna avec un large sourire vers la jeune noble, un sourire à la fois espiègle et mondain.
- " Bien le bonjour, mhm quel est votre nom déjà ? Ah oui De Larant n'est-ce pas ? Comment oublier ce sourire hypocrite et cet air mondain, mais visiblement la salle en est remplie donc vous devriez vous fondre parfaitement dans la foule. Et je me porte à merveille comme vous pouvez le voir. "
D'un coup d'oeil elle vit Derek qui se joignait à elles. La jeune esclave avait remarqué qu'ils discutaient tout à l'heure et l'idée d'enlever le petit sourire mesquin des lèvres de la jeune noble Arianna décida d'user du fait qu'il l'avait accompagné à cet événement. Posant une main sur l'épaule du jeune homme elle continua sans laisser le temps à Seyrane de répondre à ses premiers mots.
- " Et vous devez surement connaître mon cavalier, Derek Mikaelson, c'est vrai suis-je bête c'est moi qui suis fraîchement débarquée dans l'Enclave, vous devez surement vous connaître tout les deux n'est-ce pas ? "
Loin d'être déstabilisée par l'air sûr d'Arianna et ses méchantes piques qui visaient sûrement à me descendre, après tout j'avais l'habitude de ce genre de conflits, combien de fois ne les avais-je vécus dans mes premières réceptions ? Enfin, tout ça pour dire que cela ne m'avait fait ni chaud ni froid, et que je n'aurai plus de scrupule à laisser entendre à qui voudra que cette sublime jeune fille était une esclave, si, si, je vous assure, la sublime demoiselle au bras de votre hôte ! Je me rendis compte à cet instant que je risquais de causer des problèmes au beau sir Mikaelson, mais tant pis. Même si j'étais extrêmement calme, mais ma colère n'était que contenue et grondait au fond de moi. Malgré l'habitude que j'avais prise de ces petites batailles entre filles, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une haine incroyable qui voulait que je descende cette fille et que je lui fasse regretter ses mots. Sans quitter mon sourire, qui se dirigea tout de suite vers Derek, je déclarai quelques mots de la voix douce et mielleuse que j'adoptais pour jouer les langues de vipère :
- " Oui, j'ai l'honneur de connaître Derek depuis un long moment déjà, sûrement bien plus longtemps que vous. "
Et un sourire gracieux.
- " Oh, mais vous me parlez d'hypocrisie, j'oubliais que votre enfance dans le village et votre statut d'esclave vous confèrent une franchise incroyable... "
J'avais évidemment lourdement insisté sur les mots "village" et "esclave", et le timbre de ma voix n'avait pas changé une seconde. Je quittai mon sourire hypocrite et vis ma sœur qui me faisait un signe.
- " Mais excusez-moi, sir Mikaelson, je dois vous laisser. "
Je quittai le couple dans un froufrou de soie et rejoignis ma sœur à l'autre bout de la salle. Elle tenait absolument à me présenter un homme merveilleux, le mari parfait pour moi, prétendait-elle. Avec beaucoup de calme, même si l'envie d'étrangler quelqu'un n'allait pas tarder à se concrétiser, je lui expliquai que mes projets actuels n'étaient pas au mariage.
Peut-être aurait-elle directement dû viser un alcool plus fort, malgré le fait qu'elle est déjà bu tout au long de la journée. Les effets si protecteurs commençaient à s'estomper. Si bien que cru halluciner quand elle entendit la voix d'... Arianna. Cette dernier l'avait nonchalamment rejointe au bar. Elle ne l'avait d'abord pas reconnu, d'une certaine manière elle n'y avait pas fait attention, contrairement à la moitié des festifs, trop occupée à trier ses sombres pensées. Mais quand elle s'était adressée à elle, Isabelle l'avait tout de suite reconnue, et avait au passage manqué s'étouffer avec le vin. Toussant, elle avait avec peine repris sa respiration. Son esclave ainsi vêtue, n'était plus celle qu'elle avait connu. Elle resplendissait et ressemblait fortement à un cygne ou un ange. Du moins, si c'était le dernier cas elle parlait bien sûr d'un ange déchu. Il émanait toujours d'elle comme à son habitude, une certaine rébellion ainsi qu'une profonde rancœur contre le monde entier.
-Arianna qu'est ce que...
Elle n'avait pas eu le temps de finir, que l'autre l'interrompait. Visiblement inconsciente que plus une personne était pendue à leurs oreilles... Elle la salua d'abord avec une certaine ironie avant de la qualifier de "sœur détestée". Croyez moi quand un silence ce fait lors d'une telle assemblée c'est remarquable. Bien sûr la cohue ne tarda pas à repartir, mais ça y est les rumeurs étaient lancées. Heureusement pour elle, la jeune noble était masquée. Elle eut à peine le temps d'avaler d'une traite, une flûte de champagne cette fois, qu'elle aperçut sa sœur auprès de Derek et cette odieuse Seyrane. Elle n'eut aucun mal à capter leur discussion. Arianna prenait trop de risques, et entre les deux femmes le ton montait et les choses s'envenimaient. Si bien que Seyrane cria haut et fort le statut d'Arianna. Cette fois aucun silence ne se fit les gens ne devaient pas avoir prêté attention.
Avec une certaine impatience, elle se dirigea vers leur petit groupe. Les ayant rejoints, elle laissa tomber le masque. Et elle ne pût retenir un rire lorsque la tête de Seyrane se déconfit. Autant pouvait-elle restée impassible avec Arianna, autant cela lui était impossible avec la noble brune. Elle s'était toujours détestée.
-Oh... Seyrane, quelle surprise ! Je ne pensais pas te voir là après l'échec cuisant qu'ont mis ma mère et mon beau-père à ta famille, lors de la Coupe des Puissances... C'est vrai que lorsque ta mère ivre, c'est effondrée sur la table de banquet. Ça a vraiment dû être gênant. A ta place, je ne crois pas que j'aurais osé me montrer ici après une telle chose !
Isabelle savoura largement cette pique. Seyrane avait toujours été une pimbêche. Et si elle devait être une peste, pour la remettre à sa place. Elle fut étonnée de voir apparaître un demi-sourire sur la visage d'Arianna. D'ailleurs, elle ignorait pourquoi elle était venue à son secours... Elle se tourna ensuite vers Derek.
-Je suis vraiment confuse, et honteuse... Arianna est mon esclave. J'ai eu la sottise de me dire qu'il serait marrant de voir combien de temps elle pourrait tenir à ta réception, et combien serait dupée, avant qu'elle ne soit démasquée. Je sais c'est puérile, mais tu me connais Derek !
C'en était fini des vouvoiements et politesses, je visais sur notre amitié pour qu'il ne donne pas suite à l'incident. Je ne dis déchiffrer sa mine, mais il ne me parut pas très convaincu.
Les révélations faîtes par la jeune noble laissèrent Arianna totalement démunie. Voilà qu'à cause de cette petite puritaine, cette noblionne impure, le masque était tombé. A présent elle ne pouvait même plus imaginer de passer quelques heures de légèreté avant de tenter de quitter l'Enclave pour de bon. C'était son but initial, retourner à sa vie de misère de l'autre côté du Mur, mais une vie libre. Sans asservissement, et sans le rappel constant que celui qu'elle admirait, son père avait vécu sa vie en trompant ses deux filles, faisant croire être un homme fidèle et pleins de mérite. Le seul mérite qu'Arianna lui attribuait encore était qu'il n'avait pas eu le cran de s'enfuir. Mais elle ne ferait pas cette erreur, elle partirait. Partir, s'en aller. Telles étaient ses attentions. Mais à présent elle ne pourrait pas profiter du rassemblement total de la noblesse dans ce lieu pour s'enfuir discrètement et forcer un passage hors du Mur. Sauf qu'à cause de cette noble maintenant tous ses plans échouaient. Son masque était tombée. Maintenant il suffisait que Derek Mikaelson, un noble influent, hèle l'un de ses gardes et la jeune fille serait morte. Il pouvait la faire tuer à tout instant maintenant qu'il savait qui elle était. Une sorte de frisson lui parcourut l'échine, une sorte de peur. Elle n'aimait pas ce sentiment de peur mais en même temps elle savait qu'il signifiait autre chose. C'est une bonne chose d'avoir peur, ça prouve au moins qu'on a quelque chose à perdre disait souvent son ami le plus proche, Edwin. D'ailleurs elle s'attendait un peu à le revoir ais il n'était nul part. Elle ne savait quoi répondre, c'était bien la première fois. Soudain Isabelle intervient et la jeune fille se sentit regonflée à bloc. Visiblement en plus d'un sang commun ces deux là avaient la même vision de De Larant, une vraie petite garce puritaine. Du cent pour cent pur jus. Alors que sa sœur rabaissait cette petite peste avec un débit incessant et même un certaine élégance la jeune esclave arrivait même à en sourire. Puis elle inventa une masquerade de toutes pièces, pour la première fois depuis l'annonce qu'elles étaient sœurs Arianna béni l'intervention de sa sœur. Elle décida donc d'appuyer le mensonge de son asservisseuse pour parfaire sa sécurité, et aussi car pour la première fois depuis longtemps elle se sentait de nouveau complice avec quelqu'un.
- Et il faut avouer que sans cette...pimbêche condescendante personne n'aurait remarqué la masquerade de mon asservisseuse. Et même si cela peut paraître puérile il serait profitable que tous les autres représentants de la noblesse soit comme elle, jamais je n'aurais connu l'espoir d'assister à une telle cérémonie sans elle. Merci encore madame.
Elle chercha une sorte de convenance finale telle une vraie esclave et madame fut le seul mot qui lui vint à l'esprit. Un soulagement sembla la défaire d'un lourd poids sur les épaules. Elle l'avait sauvée. D'un coup d'oeil je croisais le regard d'Isabelle et lui murmurais un merci sincère.
Il faudrait que l'intervention des Ombrageux se fassent dès à présent.
PS : Wolverine, dès que tu auras fini ton Rp tu devrais le reposter en fin de page que tous lisent ta réponse. PS² : Rappelez vous qu'il existe une fonction " Brouillon " qui enregistres vos écrits non terminés, vous pouvez ensuite les récupérez en allant sur " Profil "
Cody D. Everglade
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Ven 8 Nov - 22:08
KAAGE Time to strike
La bouche de Kaage trésaille. Cela fait déjà longtemps qu'il est là à observer ces noblions boire et danser comme si il n'y avait pas de lendemain. L'ambiance et le bruit incessant lui donnent mal à la tête, mais il ne bouge pas. Ce soir est un grand soir. Un évènement qui ne peut être gâché. Et ce ne sont pas quelques inconvénients superficiels qui viendront le perturber.
Ses sais dans ses manches le démangent. Cela fait trop longtemps qu'elles sont restées cachées, incapables de montrer toutes leur efficacité. Il est temps pour elles de briller, tels les joyaux mortels qu'elles sont. Kaage passe la salle en revue, identifiant chaque victime potentielle. Il n'a pas précisé aux autres Ombrageux qui il va réduire au silence. L’élément de surprise, toujours. Sa proie bien en vue, il attend qu'elle aille prendre l'air sur le balcon. Vue la chaleur étouffante, ce n'est qu'une question de minutes.
Effectivement, peu de temps après, le jeune homme sur qu'il a jeté son dévolu se dirige vers une des baies vitrée. Kaage se donne quelques secondes avant de le suivre, tel un félin approchant sa proie. Pas de précipitation, tout est réglé. Enfin sur le balcon, Kaage constate pour son plus grand plaisir qu'ils sont seuls. L'affaire sera donc vite et bien faite, et surtout propre. Le sang, ça tâche quand même, surtout quand il y en a beaucoup.
Le noblion n'a pas remarqué Kaage, et se contente de regarder au loin dans le jardin, les mains sur la rambarde du balcon. Il n'a pas l'air complètement en pleine possession de ses moyens. L'alcool sans doute. Pourquoi pas faciliter sa tâche ? Kaage se trouve maintenant juste derrière sa victime, écoutant sa respiration rapide. Bientôt, il ne pourra plus respirer...
Dans un mouvement fluide, Kaage sors une sai de sa manche et la fait tournoyer brièvement avant de trancher la gorge du jeune noble. Tout simplement. Le pauvre homme n'a pas le temps de crier, juste de s'effondrer par terre avec quelques soubresauts. La pierre en dessous de lui se colore rapidement de rouge, et c'est fini. Les yeux vitreux, il fixe la nuit qu'il ne pourra plus jamais voir. Kaage se penche et essuie sa lame avec le pan de la chemise du mort. Son geste est machinal, il n'a aucun remord. Une fois son épée propre et de nouveau dissimulée dans sa manche, il retourne dans la salle. Il s'autorise un petit verre d'alcool, jugeant mériter une petite récompense, mais surtout pour faire savoir aux Ombrageux qu'il a accompli sa mission par ce geste. Personne n'a remarqué l'absence du jeune homme. Et quand ils le feront, Kaage sera bien loin d'ici.
Dix-huit heure sonnante. Tous les membres de la Guilde s'éloignaient de leurs côtés. La veille nous avions passés des heures à regarder les portraits et noms des victimes prioritaires. Mais si un noble traîner seul il pouvait très bien devenir une proie facile. Mais Pearl n'était pas dans l'optique de s'attaquer à la vermine de la noblesse. Elle comptait s'attaquer au plus grand, d'abord l'aîné d'une famille pleines de privilèges. La jeune femme choisit de prendre une autre entrée que les portes du rez-de-chaussée. Sa proie devait se trouver à l'étage, dans un des salons. Elle l'avait suivis quelques jours pour savoir ses habitudes. Lors de sa dernière réception l'homme âgé d'une trentaine d'années profitait souvent des réceptions pour conclure de nouvelles affaires. S'éloignant des autres membres de la guilde la jeune femme escalada le treillis plaqué sur l'un des murs arrière de le demeure jusqu'à atteindre l'une des fenêtres. Elle avait choisi une fenêtre de chambre, une pièce vide à cette heure donc. Il lui restait à traverser un couloir, puis le salon était soit celui de la deuxième porte sur la gauche ou le quatrième porte sur la droite. L'arc n'étant pas discret dans ce genre de cérémonies elle cachait un poignard dans sa botte. Elle se sentait comme nue sans sa cape écarlate. Mais inappropriée pour la cérémonie elle avait du se vêtir comme une noble. Cela était détestable de son opinion. Déjà qu'elle haïssait les moeurs humaines autant ne fallait pas qu'elle se plie à leurs coutumes. Ses pas résonnaient dans le couloir désert, sa main descendant le long de sa jambe jusqu'à sa botte. Saisissant le manche de son poignard elle ouvrit la porte du salon, désert. Pas la bonne porte. Elle se dirigea vers la seconde porte, là bonne cette fois-ci. Avec le plus de discrétion possible elle s'approchait de sa victime qui trop occupé dans ces papiers n'entendit pas l'ombrageuse. Il était dos à elle, parfait. Saisissant son poignard d'une main elle posa son autre main sur l'épaule de sa victime et d'un geste brusque le retourna pour qu'il soit face à elle tout en le poignardant en plein cœur. Le regard de sa victime s'agrandit avant de devenir vide lorsque le corps s'effondrait sur le sol. S'apprêtant à laver sa lame son regard se posa sur les rideaux ivoires. Le but était d'envoyer un message au Haut-Gouvernement, autant faire une certaine présentation. Elle laissa le cadavre devant la fenêtre, il était très bien ici mais essuya son arme contre les rideaux laissant des traces écarlates partout, de larges zébrures rouges qui lui rappelèrent la couleur de sa cape fétiche. Se frottant les mains elle posa son regard sur le bureau aux multiples papiers vierges et à la plume d'encre noire. Un éclair lui traversa l'esprit. Elle se saisit d'une feuille de papier et prit sa plus belle écriture. L'ombre est passée par là. Après ça impossible qu'ils accusent autre que la Guilde des Ombres. Elle sortit de la pièce et descendit l'escalier d'une démarche fière et déterminée. Elle rejoignit un autre ombrageux, Kaage, qui était assis au bar. Elle se saisit d'un verre et lançant un regard complice vers son confrères elle tendit son verre comme pour trinquer.
Sebastian attira soudainement la jeune femme à lui, en l'attrapant par la manche. Il fit signe aux quatre autres ombrageuses de se disperser. Glissant sa main ferme dans celle de sa captive, il l'entraîna vers le balcon. Il lui fallait confirmer ce qu'il avait vu. Atteinte par la pénombre, Serena ne distingua pas tout de suite la forme au sol, puis elle comprit. Se penchant vers le sol, elle retint avec peine ses hauts de cœur. Et des sanglots roulèrent dans gorge.
-Vous êtes des monstres... Des monstres.... Des...
Il la redressa brutalement et la plaqua au mur.
-Chut, là ! Calme-toi. D'ici peu tu reverras ton frère si tout se passe bien.
Il passa une main habile dans ses cheveux, et fixant la jeune noble dans les yeux, il finit par la calmer. Ils quittèrent furtivement la balcon, et sans la moindre hésitation Sebastian les dirigea vers le bar. De là, il s'assit sur un tabouret, et sans regarder l'homme à sa gauche, s'adressa à lui.
-Je croyais qu'on avait été clair, Kaage... Rien de tenter avant vingt deux heures. Oh, il est exactement dix-huit heures ! Tu pourrais m'expliquer la chose dehors, alors ?
Baissant le ton, il reprit.
-On ne peut pas se permettre de se faire découvrir. Tu devrais le savoir mieux que tout le monde !
Trop aspiré, à parler avec son complice, le jeune homme ne prêtait plus attention à sa prisonnière. Pourtant, dans l'esprit de cette dernière, les pièces du puzzle se complétait... Elle ouvrait les yeux, elle comprenait enfin... Son frère était mort ! Depuis le début. Sans quoi dans ce chantage malsain, ils auraient été jusqu'à le torturer sous ses yeux. Elle trahissait les siens, pour un mort... Pour son frère mort ! A cause d'elle, un autre avait péri. Non ! Elle ne pouvait faire ça. Qu'adviendrait-elle ? Après la réussite de leur mission, la Guilde des Ombres, la violenterai avant de la noyer ? Elle ne pouvait permettre ça, ainsi que la mort des siens. Reculant vivement de quelques pas, elle jaugea les deux hommes des yeux, avant de prendre la fuite en courant à la recherche de Derek. Elle avait si peur, que des larmes ruisselaient de ses yeux.
-Derek ? Derek... ?
Nul part. Son hôte était introuvable. Elle se sentit soudainement perdue dans les ténèbres, et après un bref regard pour le chandelier vacillant. Elle s'évanouit.
Elle n'eut pas le temps de trinquer leur réussite avec Kaage qu'un autre ombrageux débarqua comme une furie. Accompagnée de leur captive, Serena. Sebastian, un énième recruté par la guilde, comme elle. Visiblement excédé par quelque chose Sebastian réprimanda Kaage s'en prendre la peine de se tourner vers lui et donc de remarquer la présence de Pearl qui se pencha en avant pour croiser le regard du jeune homme. D'après ce que disait Sebastian l'erreur de Kaage avait été de ne pas respecter les horaires, vingt-deux heure, avec une petite moue amusée la jeune femme pensait au cadavre laissé dans le salon. Elle en connaissait un qui allait pas être content ce soir. Coulant un regard vers la jeune captive de la guilde, une dénommée Serena. Elle ne se souvenait plus du reste de son nom, de toutes façons peut importe ils se servaient d'elle pour atteindre la noblesse. La jeune captive paraissait en pleine introspection. Se retournant vers le vif du sujet, Kaage et Sebastian elle attendit que le garçon s'arrêta de parler pour intervenir.
- Vingt-deux heure, dix-huit heure peut importe, que l'on fasse ce qu'on a à faire en avance est même une bonne chose, on a le temps de trinquer comme ça. A cette heure j'ai déjà agis, où es le mal ? Tiens un verre tu as l'air stressé mon pauvre.
Elle se saisit d'un verre sur le bar et le fit glisser lentement jusqu'à Sebastian avant de reprendre ses répliques. Mais à peine eut -elle ouvert la bouche qu'un détail l'interpella. Où était la prisonnière ? La voyant s'enfuir Pearl s'apprêtait à la rattraper mais celle-ci s'évanouit en plein milieu de la réaction. Gardant le regard rivé sur l'évanouie elle s'adressa d'un ton détaché et totalement désintéressé.
- Et au moins nous n'avons pas commis l'erreur de laisser une gamine captive s'échapper, et de s'évanouir au milieu de tous. Il faut avouer que je suis impressionnée, elle sait gagner l'attention de la foule.
Alors que Sebastian se tournait vers Serena d'un regard surpris, Pearl vida son verre d'un trait avant de reposer aussi sèchement son verre sur la surface du bar. Puis se tournant vers Kaage elle continuait de regarder d'un oeil amusé Serena étendue sur le sol.
- Le prochain tour de garde qu'elle simule. Partant pour les paris ? Autant profiter avant que Sebastian revienne nous réprimander comme si nous étions des enfants ayant dévoré le dessert avant de manger l'entrée. Mhm jolie métaphore en passant, je devrais la noter dans un coin de mon esprit ça pourrait toujours servir un jour
Kaage est rejoint par Pearl, une excellente traqueuse qui apparemment, vient de terminer son boulot. Il lui accorde un de ses rares sourires sincères et trinque avec elle. Il est évident qu'une personnalité comme celle de Rouge ne pouvait être qu'agréable. Elle est l'une des celles avec qui Kaage entame volontiers la conversation.
Il s'apprête à lui répondre quand un autre Ombrageux débarque. Sébastian ne le regarde pas, mais ses mots lui sont bien destinés. Kaage roule des yeux. 18 heures, 22 heures, quelle différence ? Une fois mort, le temps s'arrête de toute façon. Il n'a jamais été quelqu'un qui respectait les règlements, ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. De plus, Pearl aussi a déjà terminé. C'est aux autres de se dépêcher de finir.
Kaage dépose son verre désormais vide et ne dit rien pendant un moment. Pour qui se prend-il d'ailleurs ? Pour le chef de la Guilde ? Il devrait savoir que Kaage n'obéit à personne. Il ne doit pas recevoir des cours sur comment faire un boulot qu'il maitrise depuis longtemps. Mais, inutile de déclencher une dispute. Cela gâcherait l'ambiance pourtant si joyeuse...
Pearl suit quelqu'un du regard d'un air amusé. Kaage se tourne à peine pour apercevoir la cause de son amusement. La prisonnière de Sébastian est effondrée sur le sol, en train de ramasser la poussière. Karma ou simple coïncidence ? Nul ne le sait. Cependant, il peine à retenir un petit rire.
- Effectivement, tu as très bien accompli ta mission.
Kaage répond sur un ton empli de sarcasme. Il se tourne de nouveau vers Pearl. Un pari ?
- Tu sais bien que je ne parie jamais. Je doute fort qu'elle simule vu le teint livide qu'elle arbore.
Pearl était une des rares personnes qui partageait une certaine complicité avec le messager de la guilde, Kaage. Pour beaucoup il restait très fermé sur lui-même alors qu'avec Rouge il engageait gaiement la conversation. Tant mieux, elle préférait de loin profiter de quelques minutes autour d'un verre avec un ombrageux comme Kaage que les petits chefs qui voulaient tout contrôler. La jeune femme avait été recruté par la guilde qui s'était presque mis à genoux pour l'avoir parmi eux, ce n'était pas les réprimandes de Sebastian qui allait gâcher sa soirée. Elle était une ombrageuse depuis plus longtemps que lui. Kaage se tourna vers elle lorsqu'elle évoqua un pari sur le malaise de la captive de Sebastian. D'un énième regard elle regardait le corps inanimé sur le sol, seul le soulèvement de sa cage thoracique dût à la respiration trahissait qu'elle s'était évanouie. En effet son visage était aussi blanc que les rideaux du salon où Rouge avait remplit sa part de la mission d'aujourd'hui.
- Tu aurais donc dû parier, tu aurais pu échapper à un tour de garde.
Se servant un autre verre qu'elle acheva d'un trait elle baissa le ton et d'une voix étrangement sérieuse qui ne lui correspondait pas elle questionna Kaage concernant les victimes de ce soir.
- Mhm nous sommes donc en avance, quel ennui, qui sont donc les prochaines cibles ? Plus tôt se sera fait plus tôt je pourrais repasser me servir un verre, ou deux. Peut importe je n'aime pas m'attarder dans le coin, c'est dégoulinant de...noblions.
Affichant une sorte de léger dégoût elle balaya d'un regard la noblesse dansante autour d'eux. Ces nobles riaient et buvaient jusqu'à s'en rouler par terre. Puis repensant aux paroles de Sebastian un détail l'interpella.
- Comme ça tu as choisis l'extérieur, balcon n'est-ce pas ? D'accord peut être que je t'ai vu pendant que tu t'y rendais, disons que nos chemins se sont croisés. En tout cas bon choix, avec un peu de chance les personnes dessous recevront quelques gouttes écarlates sur leurs beaux vêtements. Ça serait vraiment du grand art. Faudra que j'aille voir ça.
Cela ne lui était pas arrivé depuis l'enfance. S'évanouir ainsi... Ça n'avait pas été anodin. Serena était forte malgré ses fragilités, et ce n'était sûrement pas un trop plein d'émotions qui l'avait fait perdre connaissance. Non, ses émotions, elle les ignorait. du moins pour le moment, c'était la meilleure chose à faire. Ignorer, pour ne pas succomber. Son mal était tout autre. Plus jeune, à une époque où l'on pouvait parfois encore sortir de l'Enclave, la fillette et son frère s'étaient trop aventurés dans les bois. Si bien qu'il s'était perdu, et avaient erré dans les broussailles forestières durant des heures. C'était le père d'Isabelle Hart qui les avait retrouvé alors que la nuit tombait. Quelques jours après, elle avait manqué succomber à une forte fièvre. Plusieurs médecins la virent, hypothèsant sur une maladie orientale, ou sur de la lèpre. L'enfant n'en présentait pourtant aucun symptôme. Elle était juste profondément fatiguée, fiévreuse et dans un était d'inconscience constant. Sa survie est dû à un... ombrageux. Son oncle était sous-chef de la garde du Mur, et quelques temps avant, lui et ses hommes avaient attrapé un membre de la Guilde. Un homme grisonnant, mutilé d'une main. Il avait prétendu être guérisseur. Devant le désarroi et la peine de ses parents, il l'avait secrètement libéré des prisons, une nuit, en échange de quoi il devait lui redonner santé. Contrairement à tous les médecins que l'enfant avait vu, il reconnu tout de suite son mal. Les parents de Serena et Arrian s'offusquèrent quand ils le virent découvrir l'épaule nue de la jeune fille. Sortant un canif de sa propre manche, il découpa un morceau de chair sur le bras de la souffrante, et le posa sur la table. Accrochée à même la peau, une bestiole se débattit.
-Votre fille a été mordue par une tique. La maladie dont elle souffre ne partira jamais. mais je peux en atténuer les effets... En échange de ma liberté.
Le deal fut immédiatement conclu. Et le vieux guérisseur prodigua ses soins à la fillette, et apprit à la servante de la famille comment préparer une solution à base d'herbes médicinales. Pour survivre, Serena devrait en prendre chaque jour ; sans quoi son mal referait surface.
Si la jeune femme venait de s'évanouir, c'était donc à cause de cela. Depuis sa capture aucun soin ne lui avait été prodigué. Elle était de nouveau submergé par Lyme. Les gens autour d'elle commencèrent à s'agglutiner. Elle se sentit redresser par une force masculine.
-Excusez-moi, messieurs, dames, Lady Serena est encore faible de son voyage. Je vais l'accompagner prendre l'air.
Et avant qu'elle ne puisse voir, celui qui l'entraînait. Elle se retrouva dans le dédale des jardins. L'homme la lâcha enfin. c'était un grand brun. Elle éclata nerveusement de rire soulagée.
-Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis content de vous voir ! Je dois trouver Derek Mickaelson. Mon frère a été tué par des Ombrageux et ils sont ici même ce soir !
Se dressant d'un sourire bestial, il se rapprocha d'elle.
-Vraiment ? Des Ombrageux ici...
-Qui êtes vous ?
Avant même qu'elle ne put crier, il plaqua la paume de sa main sur ses lèvres, ainsi que la lame d'un poignard.
-Je leur ai dit que nous devrions te tuer, une fois entré... Mais Sebastian ne voulait pas, il est trop sensible... Je crois que son cœur appartient toujours à la noblesse. D'un côté on ne devient pas voleur lorsque l'on a une autre échappatoire. N'est-ce pas ? ... Suis-je bête tu ne peux pas parler ! Je suis désolé, il n'y a vraiment rien de personnel à ce que je souhaite ta mort. C'est juste que tu es comme eux. Une sale petit puritaine !
Il huma son cou avec la perfidie d'un traqueur. Souffla délicatement sur ses cheveux. Il aimait ça, sentir l'affolement gagner ses proies. Elle ferma les yeux, en proie à la plus grande peur.
-Chut... Ouvre les yeux ! Je veux te voir contempler la mort ! Je veux voir la peur dans tes yeux. Cinq... Quatre... Trois... Deux... Un...
La jeune femme planta les crocs dans sa paume, et mordit de toutes ses forces. Le goût âcre et métallique du sang se répandit dans sa bouche. Surpris, il recula et avant qu'il ne puisse réagir, elle lui décrocha un crochet droit ; envoyant voler son arme dans l'eau d'une fontaine. Furieux, il poussa un cri bestial et se rua sur elle. Ils tombèrent au sol, et Serena se débattit comme une dingue.
-Tu vas me le payer, garce !
Il tenta de l'immobiliser, mais appelant à toutes ses réserves et à l'adrénaline. Elle encra les ongles dans le terre moite et rampa vers la fontaine. Il lui saisit la cheville, elle eut beau tirer qu'il ne lâcha prise. Tendant les bras, elle s'accrocha au rebords de la fontaine. Il la lâcha enfin, mais se fût pour la pousser dans l'eau. Il lui enfonça la tête dans l'eau, et sous le choc les poumons de la fugitive se vidèrent de leur air. Elle tâtonna le fond de l'édifice, et avec une chance inouïe mit la main sur le poignard. Agrippant le manche humide, elle planta la lame dans la main qui la maintenait sous la surface. Puis dans un élan d'impulsivité, elle se releva et enfonça le couteau dans le ventre de son agresseur. Ce dernier s'affala au sol, le liquide rouge sortant à un rythme affolant de ses entrailles.
Sebastian L. Helias Contretemps...
Il ne comprenaitt pas... Malgré mon engagement pour la Guilde et leurs membres, j'étais toujours considéré comme un noblion. Moi, qui avait tout abandonné pour eux ! Je n'étais même pas du Mur, alors pourquoi me haïr à ce point ? Je n'eus pas le temps de répondre à l'insubordination de Kaage, que Pearl signala sa présence. Et me lança un regard plein d'ironie et de préjugés. Elle n'avait jamais semblé m'apprécier... Pou rma part, je voyais en elle une grande force. Je n'avais jamais vu une jeune femme aussi forte qu'elle et il faut reconnaître qu'elle m'impressionnait. Mais à ce joli cadre, il fallait bien assombrir le décor, elle était très secrète et avait un goût prononcé pour le sang qui me dégoûtait. Néanmoins, je ne doutais pas qu'elle eut été affectée par un évènement terrible. Avec le plus grand amusement, elle pointa du doigt Serena qui était affalée au sol, et avait donc attiré l'attention de tout un tas de badauds.
-Et merde...
Pearl eut un rire franc, et Kaage se pourvut de l'un de ses rares sourires. La situation était pourtant des plus graves... Mais avant que l'un de nous trois n'eut le temps d'agir, la ronde se referma sur notre prisonnière et elle disparut de notre champ de vision. Mes deux acolytes perdirent tout de suite en gaieté, et nous fûmes rejoints par Zoé. La rouquine et Kaage échangèrene un regard, après quoi elle nous annonça qu'elle avait vu Alex emmené Serena dehors, et qu'il avait l'air dans un état second.
-Nous ne pouvons permettre qu'elle meurt ! Elle est notre clef de sortie...
Il se lança à la suite de Zoé, et fit signe à Pearl et Kaage de les suivre. Ils se lancèrent à leur tour dans le dédale des jardins. C'est là qu'il la trouva... Serena. La jeune femme était trempée, debout dans la fontaine. La visage et la robe maculés de sang, il crut d'abord que c'était le sien. puis Zoé poussa un cri d'horreur en découvrant le corps d'Alex.
Dans un élan de panique et de haine. Le jeune homme giffla la noble, si fort qu'elle s'efondra au sol.
-... Tu ne peux pas me tuer ! Vingts heures vont bientôt sonné et tout le monde se dirigera dans le labyrinthe. C'est une tradition ! Je connais mieux ces jardins que qui compte, et sans moi vous ne pourrez en ressortir sans vous faire trouver !
Elle essuya le sang qui perlait de son front. Les yeux implorants vers les Ombrageux.
-Je n'ai fait que me défendre ! Il a voulu me tuer ! Et vous... Vous m'avez tous menti, mon frère est mort ! Vous vous êtes servis de moi ! Et vous avez tué Arrian...
Elle frappa le sol des poings dans sa détresse. Les cris dans sa gorge n'arrivaient à sortir. Sebastian s'apprêtait à la frapper à nouveau, quand Zoé l'interrompit.
Les choses s'envenimèrent lorsque l'un des ombrageux amena leur captive à l'extérieur. Visiblement dans un état dit second le dénommé Alex avait amenée leur prisonnière dehors, et ce n'était pas bon signe. Roulant les yeux au ciel Rouge se leva d'un bond souple de son siège et les suivit à la poursuite d'Alex et Serena. La scène se déroulant devant le regard mi-étonné mi-dégoûté de Pearl était celui de la jeune noble maculée du sang d'un des siens. L'ombrageux reposait à demi-mort dans la fontaine, une quantité effarante d'un sang, à la nuancé plus rosé qu'à l’accoutumée car se mêlant à l'eau, se déversait. Bientôt l'eau de cette fontaine respecterait bien le nom de cette soirée, Lune de Sang, où des eaux pourpres remplacent la couleur cristalline habituelle. La scène qui se déroulait devant leurs yeux donnaient une énième raison à Rouge d'haïr les mœurs humaines. Mais elle était née humaine bien que haïssant presque sa personne pour cette seule raison elle avait décidé qu'elle mettrait sa vie à profit pour abattre les inégalités qui rendaient l'espèce humaine si impure. Dans le règne animal seul un dirige mais peut toujours être remplacé, la loi du plus fort certes mais pas du plus influent, le sage aura toujours sa place. Chacun veille sur les autres. Elle se rappellera toujours la meute qui sévissait dans son village des Basse-terres, les villageois armés de torches et de fourches les traquaient comme ils pouvaient, un louveteau avait perdu le reste de la meute. Rouge s'était interposée d'où sa réputation de fille aux loups, mais à peine quelques minutes ensuite certains de la meute était venu chercher le pion manquant. L'homme avait nombreux vice que les animaux ignoraient, l'égoïsme, l'avarie. Ces idéaux en faisaient rire plus d'un, même au sein de la Guilde, mais une fois menacé d'une lame sous la gorge les moqueurs avaient vite rangés leurs sourires. Une autre vice humaine, une violence brutale. Appart les félins qui joue de leurs proies les autres espèces se contentent de se nourrir sans passer ds heures à violenter leur proie. Bash se mettait à frapper avec rage leur prisonnière. Rouge s'approcha d'eux et lorsque une ombrageuse à la chevelure flamboyante arrêtait Sebastian en attestant qu'Alex était vivant la jeune femme releva leur captive d'un geste un peu brusque. L'aidant à se tenir debout en gardant deux mains posées sur ses épaules. Elle constata qu'en plus d'être sonnée par les coups reçus la jeune captive était très mal au point.
- Sans vouloir interrompre vos retrouvailles avec cet abruti, on a des problèmes plus urgents, la fille a l'air malade et vraiment. Et le fait que tu l'es frappé simplement par rage n'a rien arrangé Bash.
Poussant un long soupire elle cherchait à savoir l'origine du mal de leur captive, c'était leur porte de sortie pour rentrer au camp.
- Et toi dont le nom ne me revient pas, tu as quelque chose pour te soigner ? Car même si mes amis ne l'ont pas vraiment montrés on a besoin de toi vivante.
Elle se retourna vers les autres ombrageux, certains observant la captive, d'autres au chevet du blessé.
- Mhm il faudrait évacuer cet abruti ou le mettre à l'abri. Mais qu'est-ce qui lui a pris à celui-là, il a mit tous le monde en danger, il va m'entendre dès qu'il sera sur pied. Mais n'oublions pas qu'on a une mission. Sebastian tu t'occupes de la captive, sans offense ma douce mais je ne me souviens pas de ton nom, à l'étage tu trouveras une chambre avec des vêtements féminins, elle doit être présente à la soirée où son ami qu'elle appelle comme une furie depuis tout à l'heure risque de la chercher.
Elle lança un regard entendu vers leur prisonnière qui était toujours comme sous le choc ais Rouge savait qu'elle les entendait.
- Justement en parlant de ça ma chère, tu fais le moindre faux pas, ton ami est mort aussi alors tâche de faire profil bas où tu seras responsable de beaucoup de mort, d'un tas. Alors soit gentille et obéis.
Kaage reste interdit. Tout allait pour le mieux il n'y a même pas 10 minutes et il a fallu que la prisonnière s'échappe et éventre un Ombrageux. Heureusement, ce dernier semble être encore vivant. Kaage s'agenouille près de la fontaine, inspectant les tâches de sang. Avec un peu de chance, les noblions ne les verront pas dans leur état d'ébriété. Il se relève et lance un regard dur à Sébastian. Ce n'est pas qu'il le déteste, comme le jeune homme a l'air de croire. Il comprend qu'il cherche à faire ses preuves, pour montrer qu'il a bien sa place dans la Guilde. Kaage reconnait le talent quand il en voit, et il est indéniable que Sébastian est un rouage très important dans la mécanique de la Guilde. S'il pouvait juste..De toute façon ce n'est pas à Kaage de dire comment il faut se comporter. Lui-même n'en fait qu'à sa tête. Dicter la conduite aux autres serait paradoxal.
- Je vais aller " sécuriser " le périmètre.
Sécuriser, éliminer les témoins gênants, quelle différence ? Kaage se tourne brièvement vers Zoé et Pearl et lance un soupir inaudible. Il retourne près de la maison, jetant un coup d'oeil à l'intérieur. Les noblions commencent à se rassembler en groupes, les femmes prêtes à se faire pourchasser par les hommes dans le labyrinthe. Kaage referme la porte et inspecte les alentours du jardin. Pour le moment, les Ombrageux sont encore seuls. Dommage.
De retour près des siens, il regarde Alex reprendre quelques couleurs. Il est salement amoché, Serena ne l'a pas raté.
[justify]Peut-être que Bash n'était pas né Ombrageux, mais la Guilde des Ombres était désormais sa famille. Et voir ainsi Axel, à l'agonie, se vidant de son sang... Ça le retournait. Cependant il y avait été fort en frappant leur captive, c'était contre ses principes. Il avait juste perdu tous ses moyens en voyant ainsi son frère d'arme. Aidé de Zoé, il sortit précautionneusement le jeune homme de l'eau. La soigneuse, souleva sa robe, et déchira un pan de ses jupons. C'était une chance qu'ils soient tous revêtis de riches tissus ce soir, ces derniers étaient plus étanches. Ce qui permit à Zoé de stopper l'hémorragie du dur Liason. La blessure n'était pas large, juste profonde. Pour chance, Serena avait évité l'estomac. Déchirant le tissus, souillé de sang, il recula et Zoé s'attela à clôturer la veine touchée. Après quelques minutes, sans quoi elle avait été en apnée, elle soupira de soulagement.
-Il ne saigne plus !
Kaage et Pearl échangèrent un regard unanime, ils étaient eux aussi rassurés.
-Désolé Pearl, mais je en préfère pas... Je risquerai de nouveaux de céder à mes impulsions et d'être violent avec elle. Et comme tu l'as souligné nous avons besoin d'elle, vivante. De plus, si elle doit se changer mieux vaut que ce soit toi qui l'accompagne.
Tendant le bras à Alex, il le remit debout et passa un bras autour de sa taille pour le soutenir.
Serena est redressée par la dénommée Pearl, cette dernière la soutient sans ciller. Elle cache ses mains derrière son dos, ces dernières tremblent. Elle a manqué tuer un homme... Elle ne voulait pas, elle avait juste tenté de se protéger mais ça avait été trop loin. pourquoi avait-il fallu que ce soit elle, elle et son frère, qui se fassent interceptés par la Guilde des Ombres. Ils n'auraient jamais dû emprunter la forêt... Désormais, elle était la seule survivante de son cortège. Mais quelle survivante ! Elle était contrainte et soumise. Traitée comme un objet sans importance. Quand à elle Pearl, semblait plus douce, elle n'avait pas l'air de lui vouloir du mal. Elle semblait différente. Encore sous le choc, ses paroles mirent quelques instants à transpercer le choc de la jeune noble.
-Je suis désolée... Je ne voulais pas ! Je le jure, je ne sais pas ce qui m'a prise... J'ai eu si peur.
Elle se confiait à ceux-mêmes qui lui voulaient du mal. Ou du moins, qui lui avait fait mal... Que lui prenait-elle ? Sombrait-elle dans la démence. La sueur perlant sur son front la ramena à la dure réalité.
-Je ne peux être soignée maintenant... Cela prendrait trop de temps, et je doute que vous ayez les ingrédients frais que nécessiterait mon remède. Je suis atteinte par la maladie de Lyme.
Pearl lui tendit un mouchoir blanc, et elle essuya avec le tissus son visage recouvert par le sang de son agresseur agressé... Contrainte, elle expliqua aux Ombrageux comment quitter le labyrinthe, et où se trouvait les bois de la demeure. Il fut décider que Zoé y resteraient avec Alex. Puis elle, et Pearl prirent la direction opposé vers le manoir. Elles entrèrent par une porte arrière, et Serena emprunta le couloir désert menant vers les appartements privés des Mickaelson. Elle se retourna et ne vit plus Pearl, elle devait avoir été retardé... Elle ne voulait même pas penser à ce que ceci signifiait. Sûrement, un autre mort... Et voilà, elle y avait malgré tout pensé. Les appartements étaient fermés. Elle vida le vase rempli de roses du couloir, et plongea son bras au fond. Elle en ressortit une minuscule clef. La cache de son hôte était vraiment évidente. Elle poussa la porte, et le pas de Pearl s'engagea sur le sien. Elle entra dans l'ancienne chambre de la soeur de Derek. De là, elle se déshabilla, puis rafraîchit sa peau tâchée de sang sec dans la salle de bain. Passant un drap autour d'elle, elle ressortit. Pearl avait disposé sur le lit, quelques vêtements, tirés dans la grande armoire. Elle les enfila. Et caressa du bout des doigts le tissus. Ainsi revêtue, elle ressemblait à une chasseresse d'Artémis. Elle se tourna vers Pearl.
-Maintenant... Je suis censée redescendre à la fête, faire semblant de m'amuser, et ignorer la perspective que des gens que je connais, qui sont innocents vont être assassinés ?
Accueil
La bouche de Kaage trésaille. Cela fait déjà longtemps qu'il est là à observer ces noblions boire et danser comme si il n'y avait pas de lendemain. L'ambiance et le bruit incessant lui donnent mal à la tête, mais il ne bouge pas. Ce soir est un grand soir. Un évènement qui ne peut être gâché. Et ce ne sont pas quelques inconvénients superficiels qui viendront le perturber. 
