Here we go again ♪ [TERMINE]

James et Teresa, suite à deux rencontres fortes en émotions, se noient entre passion et pulsions meurtrières.
Teresa est une fugitive, elle évite soigneusement l'Enclave et revient au village. Elle reverra son bel Ombrageux dans une auberge.
Depuis ce baiser féroce suivit d'une magistrale fuite de la part de la belle, James plus rancunier que jamais, sautera sur l'occasion pour prendre sa revanche. Mais nous savons tous que Teresa n'est pas du genre à se laisser faire et qu'elle a plus d'un tour dans son sac.

Une silhouette encapuchonnée traversait les rues sombres de Vivendale, discrète et vive. Il ne passait qu'une ombre sur le mur humide, un quart de seconde et elle avait disparu; on ne la distinguait dans la pénombre que si elle le voulait bien. Furtive, fugace, elle était vêtue d'un long manteau noir. On devinait rien qu'à son allure masculine, même sans voir son visage, qu'il était bel homme et bien proportionné. Avec une démarche élégante et séduisante, il longeait les pierres des maisonnées. Il se faufilait dans les ruelles d'un pas assuré sans regarder autour de lui, comme s'il connaissait chaque recoin du Village. On remarquait son humeur légère lorsqu'il saluait bien bas un groupe de femmes allègres qui aussitôt, gloussaient de plaisir. Le bas visage dissimulé, elles avaient eu la chance pour pouvoir croiser son regard bleuté. Des yeux rieurs et charmants, on pouvait le deviner fascinant. L'étoffe qui recouvrait son nez et sa bouche, le rendait mystérieux -même si la raison de ce couvert était bien moins énigmatique. Il sillonnait les ruelles en quête d'un endroit bien précis. Il ne remarquait plus les mendiants des rues et sautait joyeusement par dessus leurs jambes allongées; sans s'en préoccuper et sans en éprouver de remords, il savourait sa liberté.

Taverne. On put aisément concevoir le sourire du mystérieux bandit à travers son masque sombre et lorsqu'il enleva celui-ci on ne put être déçu. James O'Kinnley était un Ombrageux, membre de la Guilde. Il venait de passer clandestinement à travers le village pour savourer quelques bières et avoir une plus charmante compagnie que celle de ses compagnons.

Il poussa donc la porte et l'ambiance festive l’accueillit comme il se doit.
Giselle se jeta contre son poitrail, aussitôt suivie par une ribambelle de dames. James les salua toutes à sa façon avant de se frayer un chemin jusqu'à une table de jeux. Il héla le tavernier en commandant trois chopes et s'attela à la lourde tâche de son divertissement journalier.  

Le fluide alcoolisé découvrit de lui même son chemin et réveilla bientôt ses sens engourdis par la fraîcheur de la nuit. Il trouvait dans cette agréable routine du mardi soir, une certaine facilité à se distraire. Il n'avait qu'à claquer des doigts et aussitôt on lui apportait sur un plateau d'argent tout ce qu'il désirait. L'ambiance de la taverne avait tout pour lui plaire: chaleureuse, amicale et serviable. Sans oublier les deux brunettes frétillantes sur chacune de ses cuisses.

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

T eresa n'avait jamais imaginé refouler de ci-tôt les terres du village. Lors des  nombreuses fugues qu'elle avait tenté elle s'était toujours vu fuir une bonne fois pour toute la capitale et s'installer dans une ville moins vicieuse que Vivendale. Car la capitale était pleine de vices, et ces ennemis étaient partout. Ni l'Enclave ni le village n'était un lieu sûre pour elle car à chaque coin de rues pouvait surgir un vieux démon désireux de se venger d'une trahison qu'elle aurait commises comme elle en avait d'ailleurs fait une centaine, il fallait avouer que Teresa n'a jamais réussi à s'allier très longtemps avec une personne sans se retourner contre elle. Et chacune de ses alliances se finissaient de la même manière, la jeune femme disparaissait en laissant son allié dans une position parfois délicate et ne refaisait jamais surface, le plus souvent elle avait emporté quelques affaires de valeur qui disparaissaient pour toujours avec elle.

Et la revoilà de nouveau sur ces terres, foulée pour la dernière fois trois années auparavant, elle avait cru ce jour là que ce serait la dernière fois qu'elle verrait l'endroit qui l'a vu grandir. Mais si elle s'était imaginé pouvoir retourner au village jamais elle n'aurait imaginé y revenir ainsi. Après sa folle embrassade avec un de ses nombreux ennemis, la jeune femme avait fui les bras du dangereux mais séduisant James et avait passé une nuit entière dans la forêt. Sachant qu'elle se trouvait sur des terres que l'ombrageux connaissait bien mieux qu'elle Teresa avait décidé de repartir le matin-même. Se retrouvant retranchée dans les bois à cause de l'armée de Katharina la jeune femme n'eut d'autres alternatives que de choisir entre rester entre les arbres ou rejoindre le village. Elle n'avait pas hésité très longtemps et avait aussitôt entreprit de rejoindre sa terre natale.

A présent Teresa sillonnait les ruelles sombres dans la pénombre, la jeune femme se sentit revivre et redevint l'ombre insaisissable et discrète de sa belle époque. Sa première initiative fut de retourner dans le quartier de prédilection du groupe d'assassins à la solde qui l'avait accueilli durant de longs mois. Accueillie par une pluie torrentielle, elle poussa la porte de la taverne la plus proche et s'y réfugia trempée de la tête aux pieds. Les effluves d'alcools et les acclamations des buveurs semblaient tapisser la pièce, mais pourtant parmi tout ces joueurs et filles de joies qui se ressemblaient tous un visage se détachait. Elle le remarqua aussitôt et elle crut sentir son coeur battre plus vite en reconnaissant James. Elle passa son index sur ses lèvres en repensant au baiser qu'ils avaient échangés mais elle se rappela à elle-même la seule récompense qu'elle souhaitait obtenir de l'ombrageux. Ce serait comme au bon vieux temps, sauf que lorsqu'elle ôtera la vie à James O'Kinnley elle ne sera pas récompensée par de l'or mais par une immense satisfaction d'avoir eu l'ennemi avant qu'il ne la tue elle.

Assis, chope à la main et deux brunettes sur les genoux, l'ombrageux semblait prendre du bon temps. Teresa ne pu s'empêcher de détailler d'un regard dur les deux femmes pressées contre James. Teresa repensa alors à ce qu'on lui avait dit à de nombreuses reprises durant sa carrière Vivendale est pleines de vices, tes ennemis sont partout, dans ton dos, ou devant toi, prêt à frapper quand tu ne les verras pas venir. Elle crut alors qu'il l'avait suivi, elle s'extirpa de ses pensées, réalisant l'ironie de la situation à rester plantée à quelques mètres de son ennemi pour méditer sur le pourquoi du comment il était au village et non avec le reste des ombrageux. Elle devait repartir.

Maintenant.

Mais avant de faire volte-face elle croisa deux prunelles océaniques qui la fixait, il l'avait vu à son tour. Teresa ne bougea plus un muscle, hésitant entre fuir et l'affronter. Car elle savait que James voulait sa vengeance, et elle n'était pas prête à laisser l'ombrageux en vie tant que ce dernier cherchait constamment à la tuer. Ce serait donc à celui qui tuera au lieu d'être tué.

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

Elles éclataient de rire à chacune de ses répliques ou laissaient leurs mains s'attarder sur son bras. Il était des plus charmantes compagnies, beau parleur et toujours un sourire sur les lèvres, comment résister? Leurs échanges étaient chargeaient de sous-entendus et de contacts physiques superflus, ni très fournis ni intelligents donc. Les deux femmes écoutaient d'une oreille distraite ou du moins feignaient de saisir, n'ayant pas vraiment la capacité de comprendre un traître mot d'une discussion perspicace. Les paroles de James contenaient ainsi compliments sur-faits et plaisanteries banales qui avaient le don de les rendre toutes chose.

Une chope à la main, il la soulevait en braillant et trinquait avec ses compagnons de beuverie. James accordait à ces moments de pur plaisir certaines vertus bénéfiques. Après ces soirées arrosées il était en effet de meilleure humeur et bien plus sérieux dans son rôle d'ombrageux. Pendant le jeu, il riait fort et montrait ses cartes à ses compagnes. Lorsqu'il rafla la mise, il se donna en spectacle en montant sur la table, les bras grand ouverts et offrit la prochaine tournée à l'ensemble de la taverne. Aussitôt sa déclaration fut suivie par des acclamations, sifflements et martèlements des pintes contre les tables de bois.

James, toujours concentré sur ses cartes ou le regard rivé sur un décolleté, ne faisait jamais -ou rarement- attention aux personnes qui entraient dans la pièce. Celles-ci étaient généralement accompagnées du vent glacial du dehors et la plupart restait au bar avant de monter dans une des chambres à l'étage.

Occupé comme à son habitude, ne demandant rien à personne, James se sentit observé. Il leva les yeux et fut pour le peu surpris d'une agréable coïncidence. Leurs regards s'accrochèrent et le temps s'arrêta. Teresa Labonaire dans toute sa splendeur: trempée jusqu'aux os et encore une fois dans une situation déplaisante pour elle, réjouissante pour lui. Elle se figea aussitôt, il lui sembla qu'elle retenait sa respiration. Le brouhaha qui l'entourait lui parvenait étouffé, il se focalisait uniquement sur la jeune femme. Il se souvint de la ruse qu'elle avait usé pour lui échapper et sa rancœur refit surface. Il fut plus que décidé à prendre sa revanche.

Il abandonna aussitôt sa partie et balaya les deux damoiselles pour rejoindre sa chère victime. D'une démarche féline il contourna les jolies serveuses et les buveurs comblés. Teresa ne bougeait pas, tétanisée. Il se fraya aisément un chemin jusqu'à elle pour ensuite se poster solidement devant elle. Le regard tout aussi meurtrier que désirable, James s'humecta les lèvres et raviva la brûlure de leur précédent baiser. Ils se turent quelques secondes, laissant planer une ambiance de retrouvailles avant de passer aux choses sérieuses. Il se pencha vers elle comme s'il allait l'embrasser. Avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, il stoppa son élan et d'une voix lascive, susurra contre ses lèvres:
« Bien que j'aimerai poursuivre cette action je vais plutôt choisir la seconde option. » Il saisit lui fermement le bras. Le regard de l'Ombrageux, posé sur ses lèvres roses, remonta jusqu'à ses yeux noisette. Il poursuivit sur le même ton. « Je vais te faire vivre un enfer. »

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T   eresa se retrouvait comme tétanisée, pourtant son instinct lui criait de s'enfuir sur le champ et ne pas se retourner une seule fois vers l'ennemi. Elle aurait du faire volte face dès qu'elle l'avait vu. Mais elle avait hésité, et ces quelques secondes d'égarement pouvait lui être fatale. Son instant de survie lui disait d'oublier les prunelles océaniques et le regard ravageur du beau brun et de ne voir que le sourire meurtrier et la démarche assuré d'un ennemi marchant vers sa victime pour la tuer. Elle connaissait ce pas félin du prédateur allant sur sa proie, sauf que ce qu'elle ne connaissait pas c'était ce côté là, celui de la proie. Elle était un prédateur, tout comme James, mais comme dans toute histoire comptant deux chasseurs, l'un d'eux tourne toujours du côté de la proie.

Avant même qu'elle ne puisse réaliser leur proximité l'ombrageux avait déjà traversé la salle et vint de poster face à elle, arborant un sourire aussi ravageur que menaçant. James se pencha alors vers elle comme il l'avait fait plus tôt dans les bois lorsqu'il l'avait embrassé. Leurs corps étaient si proches et leurs visages n'étaient séparés que par quelques centimètres si bien que Teresa dû fermer les yeux pour taire ce sentiment de désir qui montait en elle dès qu'il se trouvait si proche. « Bien que j'aimerai poursuivre cette action je vais plutôt choisir la seconde option. » susurra alors l'ombrageux contre les lèvres de Teresa. Il lui saisit alors le bras et la retint fermement lorsqu'elle tenta de se dégager. Le regard du brun remonta des lèvres jusqu'aux prunelles de la jeune femme où leur regard se croisèrent, mêlant haine et colère à une pointe dissimulée de désir. Tout les deux avaient bien en mémoire leur folle embrassade de la veille et aucun d'eux ne pouvaient nier de n'avoir aucune attirance pour l'autre après leur baiser. « Je vais te faire vivre un enfer. » conclut alors l'ombrageux d'un ton tout aussi langoureux.

Teresa ne connaissait pas d'autres alternatives que celle de combattre ou fuir. Et les intentions de l'ombrageux étaient des plus claires, il voulait sa revanche plus que tout. Mais elle n'était ni en position de se battre ou de fuir, la poigne ferme de James la retenant par la bras. La jeune femme fixait la main de l'ombrageux entourant son poignet d'un oeil mauvais. S'il ne la retenait pas ainsi, elle serait déjà loin de cet endroit, et surtout loin de James. Ils étaient toujours postés l'un face à l'autre avec une proximité déconcertante pour la jeune femme, elle sentait encore l'haleine alcoolisée du beau brun lorsqu'il lui avait susurré ces menaces et les quelques centimètres qui les séparaient ne semblait pas suffisant à Teresa. Elle devait faire quelque chose. Fuir ou combattre peut importe, elle n'allait pas laisser James mettre ses menaces à exécution sans riposter.

« Il faut toujours rester sur sa première option » commença-t-elle d'un ton doucereux « Elle nous serait d'ailleurs bien plus profitable à tous les deux » Son regard remonta de la poigne de l'ombrageux à ses lèvres pour venir ensuite croiser de nouveau son regard mêlant désir et menaces. Elle resta ainsi à se plonger dans ses prunelles en arborant un air aussi séduisant que déterminé et lui glissa alors d'un ton teinté d'arrogance et de propos sous-entendus « Mais tout dépend de comment tu définis l'enfer » Elle approcha alors ses lèvres de celles de l'ombrageux mais resta ainsi en suspens, appréhendant secrètement sa réaction. Il pouvait aussi bien l'embrasser que la tuer, mais cette finalité ne reviendrait qu'à celui qui tirerait les ficelles.  

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Leurs corps s'attiraient comme des aimants opposés. Leurs esprits pourtant, étaient sur la même longueur d'onde. La brune avait tout de suite compris la suite des événements que James avait planifiés, imaginés et présupposés sur ces quelques secondes où il l'avait rejointe. A vrai dire il ne s'en cachait pas. Le regard sauvage, il n'avait pas hésité une seconde à la brutaliser. Teresa résistait dans son bras, mêlant dans son geste sa force de caractère et sa résolution à ne pas mourir de la main du mâle. Elle voulait fuir sans pour autant pouvoir bouger. Un regard de détresse, une envie subite de quitter cet endroit, la peur montait en elle et James adorait ça. Il la retenait avec fermeté. Oh non, elle ne lui échapperait pas une seconde fois! Elle avait beau être rusée et attirante, l'ombrageux ne se ferait pas encore avoir. Son regard, comme indépendant de sa volonté, glissa sur sa bouche et la maligne saisit l'opportunité.

« Il faut toujours rester sur sa première option » Son air de détresse disparu dans l'instant. Elle aborda plutôt une mine fourbe qu'il lui connaissait bien. Les commissures de ses lèvres se relevèrent et elle eut un charmant sourire en coin. « Elle nous serait d'ailleurs bien plus profitable à tous les deux » Elle le dévisagea de haut en bas, parcourant de ses prunelles ébène le corps de l'athlète. Le désir brûlait de nouveau en lui exactement comme la dernière fois. Il était irrémédiablement attiré par ce petit bout de femme et elle ne semblait pas l'ignorer. Teresa l'avait percé à jour et misait sur son charme de femme bien faite. Elle avait réussi dans la forêt, pourquoi ne pas retenter la chose ici? Elle n'avait pas grand nombre d'autres choix de toute façon.

Alors qu'on croyait que le brun ait pu retenir la leçon, ce n'en fut pas moins le contraire. Irrésistiblement attiré vers sa victime, le malin perdait de vue sa priorité et son avantage de la situation. Teresa ajouta en susurrant: « Mais tout dépend de comment tu définis l'enfer » James n'était pas connu pour sa patience et sa maîtrise de soi. Personne n'eut pu être étonné lorsqu'il se pencha dangereusement sur les lèvres de la belle. Elle s'approcha à son tour, laissant un baiser futur en suspension. Le regard rivé sur la bouche rose de sa proie, James se perdait dans sa contemplation.

La jeune femme appréhendait la réaction de son prédateur. Lui même ne savez encore commet il allait réagir. A vrai dire le flux de ses pensées était en pause et il ne désirait plus que Teresa. Elle avait cueillis son intérêt dans la forêt. Depuis ce baiser torride, l'ombrageux avait pensé comment prendre sa revanche, il ne lâcherait pas l'affaire. James ne laissait que rarement une intrigue inachevée -ou plutôt il ne laissait que celles qui ne tournaient pas en sa faveur. Or aujourd'hui, il était maître de la situation -ou du tout du moins pour l'instant.

Son regard brûlant qui la détaillait se détacha de sa jolie lippe et rencontra ses iris malicieux. Il reprit ses esprit et se rappela son but premier. Teresa était une proie. D'un mouvement violent, il la poussa vers la porte et l'obligea à sortir de la taverne.

A l'extérieur, la nuit englobait les rues de son brouillard épais et les nuages recouvraient le ciel, aucune étoile à l'horizon. La pluie tombait dans un précipice rythmé et régulier. Ils furent rapidement couverts par les gouttes, qui s'engouffraient dans leurs vêtements et glissaient dans leurs cheveux. James trouvait Teresa encore plus belle. Des perles de pluies sillonnaient son visage pâle qui était faiblement éclairé par la lumière au dessus de l'auberge. Les auréoles de la flamme dansaient sur ses joues mouillées. Il la regarda un quart de seconde, le temps de débattre avec son esprit sur la prochaine action. Evidemment l'instinct prima sur la raison. Pourtant contrairement à ses manières bestiales, son geste fut plus posé. Il posa une main sur sa joue puis presque délicatement, ses lèvres avides se déposèrent sur celles de la brune.

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J    ames la détailla d'un regard brûlant, il semblait la désirer presque autant qu'il souhaitait la tuer. Un regard langoureux la jaugeant et une poigne douloureuse la retenant : la jeune femme ignorait à quel désir l'ombrageux allait céder, celui que son instinct convoitait ou celui que sa raison lui dictait. Finalement le jeune homme la poussa violemment vers la porte et la contraint à sortir de la taverne. A l'extérieur le ciel sombre, d'où s'échappait une averse glacée, brouillait la vue par un lourd rideau d'eau. La pluie s'engouffrait dans leurs vêtements, pénétrait leur peau, perlait dans leurs cheveux, et en l'espace de quelques secondes ils se retrouvèrent tout les deux trempés jusqu'aux os.

A cet instant Teresa crut que James allait la tuer. Elle était faible et désarmée, lui au contraire contrôlait parfaitement la situation, tenant sa victime dans l'impossibilité de s'enfuir ou de tenter quoique se soit contre lui. Tout bon assassin désireux de se venger n'aurait pas attendu une seconde de plus et l'aurait tué sur le champ. L'esclave serait vaincue et l'ombrageux aurait accomplit sa vengeance.

Lorsque James posa délicatement sa main sur la joue mouillée la jeune femme, cette dernière retint un léger sursaut, pensant à un geste bien plus brutal de la part du beau brun. Teresa releva son regard vers l'ombrageux qui fondit sur ses lèvres et l'embrassa presque avec douceur. Ce baiser la prit au dépourvu et elle tressaillit contre son gré, oubliant ses membres engourdis par le froid et l'angoisse elle passa sa main libre derrière la nuque de l'ombrageux et elle lui rendit son baiser avec ferveur, grisée par la caresse de ses lèvres sur les siennes. Sa bouche se fit avide et ses mains impatientes glissèrent des mèches brunes de l'ombrageux à sa nuque tandis qu'elle resserrait leur étreinte passionnée. A cet instant elle ne désirait rien d'autre que s'abandonner dans les bras de l'ombrageux.

L'averse glacée la transissait d'un froid qui allait jusqu'à s'insinuait dans ses veines et seule la peau brûlante de James semblait parvenir à la réchauffer sous cette pluie battante. Elle recula doucement son visage et le contempla un court instant. Séduite par le sourire ravageur et les iris ardentes du jeune homme, elle fondit à nouveau sur lui, ignorant son instinct de survie qui lui hurlait de saisir l'occasion pour s'enfuir. A cet instant les rivalités et la haine n'étaient plus à l'ordre du jour, seul le désir et leur impulsivité dictait leurs gestes à ces deux ennemis.

Rien ne fut plus passionné, plus réel, plus révélateur que ce baiser. Il était clair à présent que James raffolait de Teresa. Et l'inverse était tout autant incontestable. A son contact, elle avait frémi, s'attendant à tout sauf à un geste si doux. Il avait posé sa main presque avec délicatesse. Tandis qu'elle l'observait, perplexe, il s'était précipité sur ses lèvres charnues. Les premières secondes furent tout ce qu'il y avait de plus agréable: fluide, doux, naturel. James caressait la bouche de sa partenaire avec la sienne. Ils mêlaient leurs souffles chauds, se découvraient. Leur précédente rencontre s'était passée tout à fait différemment, maintenant le brun voulait découvrir qui elle était, ce qu'elle renfermait. Ils se cherchèrent, jusqu'au moment où la belle brune passa sa main derrière la nuque de son compagnon et lui offrit une ardente embrassade.

Ainsi, la tendresse fut passée. Il l'obligea donc à ouvrir la bouche pour entremêler leurs langues. Elle, glissa sa paume dans ses cheveux et resserra leur étreinte. Elle était tout aussi passionnée que lui, à la recherche de ses lèvres, elle était désireuse, vorace. Il noua ses bras autour de sa taille, profita des courbes bien faites de ses hanches. Puis il ramena fermement son bassin contre le sien.

Leurs deux amants quelques instants auparavant ennemis de sang étaient devenus bien plus proches que prévu.

James était affamé, gourmand, avide de connaître chaque parcelle de son corps. Il ne savait pourquoi cette femme lui faisait tant d'effet, elle n'était pas si extraordinaire. Jolie, certes mais presque banale. Brune, de taille moyenne, les yeux noisettes, pas de quoi en faire toute une histoire. Pourtant elle avait aussi un regard de feu, un visage captivant et un petit quelque chose qui faisait tout son charme. Sauvage. Oui elle était sauvage et James adorait les défis. Elle l'avait transpercé, harponné par sa beauté et son intelligence. Teresa n'était pas si ordinaire, elle était ensorcelante et son sortilège fonctionnait à merveille sur l'ombrageux.

Elle mis un terme à leur baiser fougueux pour le dévisager. Elle ne put voir chez lui qu'un brasier ardent. Il était incendié, il en voulait plus. Son hésitation l'alerta. Elle n'avait pas intérêt à s'enfuir, cette fois il ne la laisserait pas s'en tirer! Il eut un rire qui mêlait son arrogance à son assurance. « N'y penses même pas, cette fois tu ne m'échapperas pas. »

Impossible de se sauver, il avait les mains sur ses hanches, leurs visages à quelques millimètres, elle ne ferait pas deux pas. Seulement, contrairement à sa première impression, la jeune femme ne semblait pas le moins du monde vouloir lui fausser compagnie -bien au contraire. Elle eut un air malin suivit d'un sourire espiègle. Teresa était enjôlée, charmée. La fierté du mâle ne fit qu'enfler et un sourire de sa part suffit à la ramener à lui. Elle approcha de nouveau leurs bouches pour une seconde averse de plaisir.

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J   ouissant d'une passion devorante les deux amants effacèrent leurs rivalités et conflits à chacun de leurs baisers. Une caresse, une étreinte passionnée, il n'en fallait pas moins pour remettre de côté le houleux de leur relation. Seule ce désir commun qui les étreignait tout autant l'un que l'autre demeura entre eux. Elle s'était aventurée sur un terrain dangereux à flirter ainsi avec l'ennemi mais il paraissait que James était aussi séduit que l'était Teresa.

Mettant la tendresse de côté leur étreinte redoubla d'ardeur et l'ombrageux relâcha son emprise sur le poignet de la jeune femme pour nouer ses bras autour de sa taille et l'attirer à lui, hanches contre hanches. Elle lui rendit ses baisers avec fougue, telle une femme affamée, venant de trouver dans les lèvres du brun, le seul moyen de se sustenter à une passion dévorante. Elle se retira de leur étreinte quelques secondes, autant pour reprendre son souffle que pour le dévisager, perdue dans les abysses pénétrantes des prunelles bleues qui la sondait la brune se demanda un court instant comment pouvait-elle se reperdre encore une fois dans les bras du mauvais garçon. Il échappa alors un rire mêlant son assurance légendaire à une teinte d'arrogance « N'y penses même pas, cette fois tu ne m'échapperas pas. » lui dit-il comme si la courte hésitation de la brune l'avait alerté.

Elle esquissa un sourire malicieux. James était-il en train de s'inquiéter que la jeune femme tente une nouvelle fois de se faire la belle ? Même si elle le voulait leur étreinte rapprochée ne laisserait pas à l'esclave l'occasion de faire deux mètres avant qu'il ne la rattrape. Mais par dessus tout, contrairement à la dernière fois, elle n'avait pas envie de s'échapper, du moins pour l'instant. Alors elle reprit leur étreinte là où elle s'était arrêtée, ses lèvres pressées contre celles de l'ombrageux, toute hésitation envolée à tout jamais.

Leurs lèvres s'effleurèrent à nouveau et après une énième embrassade passionnée la jeune femme s'écarta de quelques centimètres, détachant ses lèvres de celles du brun mais restant suffisamment proche pour sentir le souffle de l'ombrageux contre ses joues « Mais peut être que je ne veux pas t'échapper cette fois-ci » lui susurra-t-elle d'un ton espiègle « Qui sait, je pourrais même être convaincue de rester un peu » acheva-t-elle avec malice. James éveillait en elle un désir ardent qui la consumait toute entière, mais si l'ombrageux semblait envoûté par la jeune femme elle en voulait plus, elle le voulait lui tout entier, et rien que pour elle.

Qui aurait cru qu'une femme puisse un jour duper le beau brun? Qu'il soit prit dans un tourbillon d'envoûtement? Que James, pour une fois, soit celui qui tombe dans le piège de la séductrice? Et une esclave qui plus était! Encore si cela avait été une ombrageuse... la chose aurait été plus compréhensible. Elles étaient comme lui, manipulatrices et rusées. Pourtant la jeune Teresa s'était révélée persuasive dans son jeu de charme, elle avait son propre côté matois. Elle l'avait ensorcelé.

James aimait les femmes. Pourtant, goujat qu'il était, il ne s' en intéressait pas. Il les aimait pour leur beauté et leur complexité. Mais ils ne tenait pas à elles, il s'en servait. La brune n'avait pas eu grand chose à faire: un baiser fougueux dans la forêt en plus d'une superbe fuite et le tour était joué! Le malin s'était fait prendre dans son propre jeu et la belle l'avait conquis sans même s'en rendre compte. Elle avait su se rendre désirable, elle avait piqué sa curiosité en devenant sa proie. Et James éprit de cette chasse, avait choisi une autre alternative que l'assassinat. Et cette solution avait quelques avantages...

« Mais peut être que je ne veux pas t'échapper cette fois-ci. » Elle lui sourit, charmeuse et l'air espiègle. Elle le dévisageait, observait son visage et glissait le regard sur son corps tandis qu'en lui, l'idée qu'elle puisse s'évader disparue totalement. L'esclave n'avait aucun envie de fuir, elle était tout aussi désireuse de James, que lui l'était d'elle. Elle reprit d'un ton empli de malice: « Qui sait, je pourrais même être convaincue de rester un peu » James eut un large sourire et dévoila une rangée de dents parfaitement alignées. De quoi en faire tomber plus d'une.

Ils étaient désormais dans la ruelle, à se consumer de baisers brûlants dans une étreinte toujours plus brutale et plus passionnée. Elle venait de contredire ses pensées en fondant sur lui. Teresa était insatiable, elle le dévorait et lui, ne s'en plaignait pas le moins du monde. Il lui rendait sa ferveur en glissant ses lèvres dans son cou. Il commença à embrasser ses épaules et sa gorge, déposant ses douces lèvres brûlante sur sa peau en feu. Toujours plus sauvages, plus voraces, plus exigeants, les deux ennemis prirent de plus en plus goût à ces caresses.

Ils mêlaient leurs souffles irréguliers, leurs langues et leurs doigts. James souriait en l'embrassant, n'en revenant pas de cette situation. Il se félicita, en explorant les formes de la jeune femme, d'avoir pris la décision de la laisser en vie encore un moment. Elle se laissait faire, allant même jusqu'à le guider. Elle attrapa ses mains et les posa dans son dos. Et James, aussitôt, prit la liberté de les descendre plus bas. Elle n'en semblait pas offensée et ses baisers se firent même plus intenses.
Il était temps d'augmenter d'un niveau ces câlineries.

Il remonta ses paumes sur son visage pour l'éloigner. Teresa n'en paraissait pas vraiment heureuse, laissant sur son joli minois une expression confuse et impatiente. Il avait le regard féroce et haussa un sourcil égrillard qui lui donna un air malintentionné. Il caressa sa tempe du bout des doigts et joua avec une mèche de ses cheveux tel un prédateur. Il lâcha alors, tout contre sa bouche, le regard incendié:

« Il est temps de passer aux choses sérieuses. »

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

V   ictime de sa propre passion, sa conscience était bâillonnée par un instinct plus primal que celui de survie. Tout bon sens l'abandonna, noyé sous une passion dévorante qui la consumait toute entière. Contrairement à leurs précédents échanges il n'existait plus de soumis ou de dominant. Ils étaient tout deux dominés et dominants à la fois, pliant sous cet appel de l'irrésistible attraction qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre. Dominant leur conscience mais soumis à leur désir.

Ils étaient comme deux aimants, s'opposant et s'attirant de façon inéluctable. Et cette attirance était palpable depuis leur seconde rencontre, lorsque dans les bois James et Teresa s'étaient retrouvés face à face une nouvelle fois, aucun des deux n'ayant digéré leur altercation de la lune de sang. Teresa avait mit des bâtons dans les roues de l'ombrageux et ce dernier avait empêché la vengeance tant attendue pour la jeune femme. Et malgré ce besoin irrépressible de dominer l'autre les deux ennemis avaient su découvrir un domaine ils étaient en phase l'un envers l'autre et non comme jadis l'un contre l'autre.

Teresa était irradiée par un désir brûlant, James avait su éveillée en elle une passion primale. Il dégageait une sorte de magnétisme qui attirait la jeune femme comme un papillon de nuit vers la lumière. Mais à vouloir voler au plus près du Soleil elle devait faire attention à ne pas s'y brûler les ailes.

Elle était insatiable, telle une femme affamée trouvant dans les lèvres de l'ombrageux le seul moyen de se sustenter à ce désir primal qui lui tordait l'estomac. Il lui rendait avec ferveur ses baisers et les descendit le long de son cou et de ses épaules. Il lui sembla que son coeur battant déjà à tout rompre était sur le point d'imploser. Les lèvres de l'ombrageux virent quérir à nouveau celles de sa belle et il explora de ses mains délicates les formes de la jeune femme. Elle attrapa les mains du brun et les posa dans son dos avant de l'embrasser à nouveau. James en profita pour descendre ses caresses plus bas tandis que l'esclave redoublait d'ardeur dans leur embrassade passionnée.

Elle sentit les paumes de l'ombrageux se poser sur ses joues et éloigner leurs visages, descellant leurs lèvres. Elle s'offusqua intérieurement. Pourquoi arrêter un moment si primal, si instinctif ? Il la dévisageait d'un regard féroce en jouant avec une mèche brune il lui murmura d'un air incendié : « Il est temps de passer aux choses sérieuses. » Elle esquissa un sourire délicieux et pour toute réponse elle fondit sur lui à nouveau avec une vive sensation d'urgence. En cet instant elle désirait James plus que tout, il était sien et elle était sienne.

Autour d'eux le lourd rideau d'eau continuait se déverser sur eux une pluie torrentielle et glacée qui n'eut cependant l'occasion de refroidir l'ardeur de leur étreinte, les deux amants faisaient abstraction de la pluie comme du froid, réchauffés par la brûlante passion qui les consumaient. Teres prenait les propos de James au pied de la lettre. Elle tira sur la chemise du brun jusqu'à que les boutons cèdent et fit glisser l'étoffe jusqu'à qu'elle tombe sur le sol mouillé, dévoilant le torse superbement dessiné de l'ombrageux qui entreprenait à son tour de déshabiller sa compagne, cela sans que les lèvres ne se descellent une seconde. Ils se laissaient aller dans les bras l'un de l'autre, prit dans une passion dévorante. Et dans les gestes qui suivirent ils se dirent tout ce que leur haine mutuelle avaient tus pendant tout ce temps.

Son visage angélique s'étira bientôt d'un large sourire exquis que James caressa du bout des lèvres. Il lui sourit en retour et leurs regards de braise ne purent se détacher l'un de l'autre. Elle le fascinait. Totalement. Teresa l'avait charmé, envoûté jusqu'à ce qu'il en perde son objectif premier. Et c'était peu dire que la situation actuelle différait complètement de son plan initial.

L'idée de passer au niveau supérieur fut reçue avec conviction. Aussitôt dit, aussitôt fait. Teresa n'attendit pas plus longtemps pour passer à l'action. Elle ne se fit pas prier pour obéir à l'annonce du brun, acceptant avec joie la suggestion. Elle l'embrassa avec empressement, se jetait sur sa bouche avec avidité. Ils étaient noyés sous cette pluie battante, sous cette averse de baisers, sous ce torrent d'ardeur. La complexité de leur relation s'envolait dans la passion débordante de leurs gestes. Teresa arracha sa chemise qui glissa sur le corps de l'ombrageux pour aller fouler leurs pieds. Il était libéré de ce vêtement trop encombrant et la jeune femme caressait ses bras désormais nus. Elle passait ses mains sur sa peau, passionnée, captivée. D'un mouvement empli de désir, elle glissait ses paumes sur son épiderme embrasée. Elle les remonta jusqu'à ses biceps pour enfoncer ses doigts dans sa chair. Elle saisissait son muscle, impatiente, désireuse.

James avait déjà enlevé le haut de sa compagne. Rapide mais tout en élégance. A vrai dire il avait de l'expérience dans ce domaine.
Il agrippait le visage de Teresa à pleine main et la dévorait de baisers furieux. Ils allèrent en titubant se retrouver contre le mur de l'auberge.

Leur étreinte se fit bientôt plus franche et directe. L'ombrageux avait déjà entreprit son affaire sans lui laisser le temps de reprendre son souffle.


Il passait ses mains brûlantes le long de ses formes, explorait son corps avec curiosité. Teresa était plaquée contre la brique, haletante et encore emplie de désir.

James conscient de son devoir de la satisfaire, n'attendit pas plus longtemps. Ils étaient en symbiose. Liés, attachés par le corps et l'esprit. Seul le malin aurait pu imaginer une telle suite à leur querelle.


Alors qu'il se retirait, Teresa plongea son regard dans le sien. Le désir dans ses iris semblait être encore plus intense. Mais toute chose, aussi bonne soit elle, avait une fin. James avait eu ce qu'il voulait ...

Il soupira d'extase en remontant son vêtement sur son bassin. Il s'éloigna pour ramasser sa chemise souillée tandis qu'elle l'observait à la dérobée. Il revint à elle et l'embrassa furtivement, un baiser de satisfaction. Il avait un sourire rassasié sur les lèvres alors qu'il se rhabillait. La brune, elle, était toujours contre le mur, une main sur son cœur et tendait d'assembler les lambeaux de pensées qui lui restait. James, devant son silence révélateur, lâcha sur un ton faussement innocent.
« Qui aurait cru que Teresa Labonaire puisse être ce genre de femme. »

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

O   eil pour oeil, dent pour dent, cette devise qui leur était si représentative ne pu rester enfouie que le temps d'un moment passionné. La sicaire et l'ombrageux ne pouvaient être autrement que ennemis, leur rivalité était plus qu'instinctive, elle était viscérale. Tels deux amants s’amourachant après un simple regard il n'avait suffit que d'une fraction de secondes pour que James et Teresa s'opposent dès leur première rencontre. Ils se haïssaient et s'ensorcelaient à la fois, la répulsion qui les séparaient ne faisaient qu'accroître l'indéniable attirance entre eux.

Adossée contre le mur de brique Teresa retrouvait doucement ses esprits, une main sur son cœur qui battait à tout rompre tout en observant d'un oeil discret son ennemi intime. Elle esquissa un sourire en repensant à leur étreinte aussi brûlante que passionnée. James revint vers elle et déposa un baiser furtif sur ses lèvres tandis  qu'un sourire satisfait se dessinait sur les lèvres du brun. Teresa était comblée. Face au silence de la brune l'ombrageux répliqua alors d'un air faussement innocent :

« Qui aurait cru que Teresa Labonaire puisse être ce genre de femme. »

L'ivresse de leur étreinte se rompit aussitôt et le sourire de la brune s'effaça en une fraction de seconde. Le désir qui brillait dans ses pupilles se mua en une expression de surprise qu'elle ne pu retenir, elle s'était attendu à tout sauf à ça. L'instinct prima sur la raison et elle le plaqua contre le mur avec une violence qui les laissèrent tous deux pantelants le temps d'un instant. Elle ne parvenait pas à contenir son inquiétude, dans son esprit miles questions fusaient. Comment savait-il ? Qui avait bien pu la trahir en le renseignant sur elle ? Surement un grand nombre de personne...

« Comment sais-tu ça ?! » s'énerva-t-elle. Garder le secret sur son identité avait été maintes fois d'un large avantage sur ses ennemis, ils n'avaient aucun moyen de pression sur elle, ni aucune connaissance de ces faiblesses. Mais James savait à présent d'elle ne sait quel diable à la langue un peu trop pendue, il savait qui elle était. Et s'il avait creusé un peu les dernières années de la jeune femme il allait pouvoir se délecter de jouer avec elle de ses trouvailles.

Elle appréhendait quel vieux démon allait-il ressortir pour la tourmenter, ils étaient si nombreux, entre Evan, ses parents, ses frères..... Elle repensa aussitôt à Logan, c'était surement lui le traitre. Comment le lui reprocher, il savait qu'elle était l'auteur de l'assassinat de leurs parents, il l'avait vu. Leurs regards s'étaient croisés un instant mais avant qu'il ne dise ou fasse quoique se soit la jeune fille s'était enfuie laissant derrière elle sa dernière famille. James serait bien capable d'utiliser ses frères pour l'atteindre elle. Le nom de Labonaire lui fera décidément constamment défaut.

Nombreux étaient ses ennemis, rares étaient aussi vils que James. Beaucoup auraient tout simplement tenté de la tuer ou la blesser, mais aucun n'auraient été aussi manipulateur pour veiller autant que James à connaître les recoins les plus sombre de ses ennemis en déterminant leur faiblesse secrètes. Et malgré ces nombreuses tentatives pour se faire aussi imperméable que les meilleurs assassins elle avait toujours gardé une vraie faiblesse, ses frères. Elle ne l'avouerait pour rien au monde mais sans les avoir vu durant ces six dernières années elle avait cependant veillé discrètement qu'ils ne leur arrivent rien.

Et cela risquait à présent de leur coûter cher, non qu'on ne l'ai prévenu par le passé. Lorna la première l'avait prévenue qu'elle ne pourrait atteindre les sommets dans leur monde si elle continuait à s'imposer une telle barrière. Mais les liens du sang peuvent-ils vraiment s'oublier ? Teresa l'aurait voulu mais même après toutes ces années voilà qu'elle se retrouvait la fibre maternelle à la première attaque possible sur son sang, sur ses frères.

James ne broncha pas sous la main hostile de Teresa, au contraire il se délectait de la voir si troublée. Telle une débutante elle avait bronché à la moindre menace, même si elle n'était formulée ouvertement. Il laissait le suspens flotter dans l'air, elle ignorait s'il ne connaissait que ses années au Cercle ou s'il avait réussi à remonter plus tôt dans ses jeunes années, l'héritière des Labonaire, l'assassin de ses parents, de son fiancé. Elle ne regrettait aucun de ces actes mais leur gravité pouvait se retourner à tout moment contre elle.

Les appréhensions de la sicaire ne passèrent pas inaperçue et l'ombrageux se délectait d voir sa proie se débattre dans les mailles du filet qui se refermait peu à peu sur elle. Sûr de lui il ne protesta pas sous la poigne de Teresa qui lui serrait le col avec une rage impatiente. « Allons allons, pas la peine de se mettre dans des états pareils. Surtout pour si peu... » commença-t-il au comble de la satisfaction devant la mine déconfite de Teresa. « ... surtout que je n'ai encore rien commencé. »

Ses doigts se refermèrent avec plus d'impatience sur le col du brun jusqu'à que ses jointures en deviennent blanches. Au fur et à mesure que James jubilait Teresa se décomposait. A chaque pas en avant fait par l'un, l'autre en faisait deux en arrière. Elle ne se résoudrait jamais à déposer les armes, même si elle n'en avait pas. James avait constamment une longueur d'avance et bientôt Teresa ne pourrait plus le battre à force d'épuiser ses ressources. Elle l'avait eu par diverses ruses mais il commençait à toutes les connaître. « Arrêtes ! » le coupa-t-elle impatiente. Elle ne supportait plus de voir son sourire s'élargir peu à peu qu'il se savait maître de la situation. « Viens en au fait ! Que comptes-tu faire avec ce que tu sais, du chantage ? »

Avec une pointe de regret pour cette embrassade passionnée, les deux amants se faisaient face. La situation était étonnamment ressemblante à leurs deux précédentes rencontres. En une annonce subtile, l'ombrageux avait brisé leur fragile réconciliation et n'en semblait pas désolé. C'était même tout le contraire, il n'avait jamais été aussi satisfait de son embuscade.  Ils se regardaient en chien de faïence, testaient les limites du territoire de chacun. James avait une marge d'avance, elle, était toujours dans le flou.

La jeune femme s'impatienta et le coupa dans son élan: « Arrêtes ! » Ses doigts fins se refermèrent avec empressement sur le tissu mouillé. Elle était décontenancée et perdait peu à peu son sang froid. Celui de James, à l'opposé, bouillait d'une patience marmoréenne et d'une satisfaction malsaine. Elle déglutit, perturbée devant cette extase désagréable dont il ne se cachait pas. Il se jouait d'elle, il s'était toujours joué d'elle. Il l'avait manipulée, embobinée. Depuis que l'ombrageux avait posé les yeux sur elle dans l'auberge il n'avait pas perdu de vu son objectif. Il s'était abandonné pour mieux la duper, il lui avait montré sa faiblesse pour mieux la surprendre quand il reprendrait la situation en main. Il n'avait pas l'intention de lui laisser l'avantage de ce côté. James était beaucoup plus rancunier qu'elle n'aurait pu le deviner, le rusé avait bonne mémoire et jamais il n'oublierait qu'elle lui avait échappé. Deux fois. Rien ne devait lui échapper! Il avait une réputation à maintenir et un orgueil à conserver en son sommet. S'il y avait bien une chose qui lui importait dans ce bas monde, c'était sa revanche. Et il ne prenait pas cela à la légère.

Elle le secoua. « Viens en au fait ! Que comptes-tu faire avec ce que tu sais, du chantage ? » Sa réplique lui fit perdre son sourire de rapace. Il se contenta d'un rire nerveux. « Voici de bien radicales accusations... » Il ajouta comme pour lui même, d'un air las:  « ...auxquelles, je dois l'avouer, je suis souvent associé. » L'ombrageux reporta son attention sur sa victime. Il tapota de sa main celle de Teresa qui enserrait toujours son vêtement et lui souffla en confidence: « Mais ce genre de négociations ne sont pas pour nous. Pas après ce que nous avons partagé. » Son éternel sourire revint étirer ses lèvres prédatrices. Il était passé de l'ennemi à l'amant, puis de l'amant à l'ennemi en une nuit. Versatile et capricieux, James dévoilait les multiples et confuses facettes de sa personnalité, changeait radicalement de caractère en une seconde. C'en était plus que troublant. Il était prisonnier de la poigne de Teresa et pourtant, n'agissait pas comme tel. Comment savait-il son nom? Pourquoi la pousser à bout? Que voulait-il finalement?  

Il s'éclaircit la voix. Le brun, lentement, d'un air pendard, s'approcha à quelques centimètres de son visage, restaurant ainsi leur précédente proximité. Il lui souffla de son haleine chaude encore désireuse mais affamée d'autre chose. « Tu sais ce que je veux? » Il sonda ses prunelles brunes et soupira devant un tel spectacle. D'un geste doux il effleura sa tempe et gémit: « Oh Teresa...  » Il prit un air blessé, adulateur. « ... ce que je veux, seule toi peux me l'apporter. » Il s'approcha encore jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent. Leurs haleines saccadées se mêlèrent et il caressa du bout de ses lèvres celle de sa belle victime. James soupira tout contre la bouche entrouverte de Teresa: « Ce que je veux ... c'est ma vengeance. »

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

Le sang appelle le sang. Lorsque sonne le doux cri de la vengeance faire preuve de tant de bassesse ne relève d'aucun scrupules. Quiconque aurait pu penser que leur réconciliation, aussi plaisante qu'éphémère, durerait négligeait un point fondamental. Ils étaient des prédateurs, manipulateurs, cruels. De tout les démons qui peuvent faire un prédateur James en possédait les pires, et dans son désir de vengeance le brun avait su duper sa victime avec un brio sans précédant. A présent ses sombres machinations se refermaient inéluctablement sur la jeune femme.

Les doigts de la sicaire serraient le col du brun encore acculé contre le mur de brique, néanmoins il ne protestait pas, sachant qu'il conservait une longueur d'avance sur la jeune femme « Voici de bien radicales accusations...auxquelles, je dois l'avouer, je suis souvent associé. » commença fièrement l'ombrageux transpirant d'assurance qui dans sa jubilation de voir Teresa prise au piège le brun lui tapota la main avant de continuer, « Mais ce genre de négociations ne sont pas pour nous. Pas après ce que nous avons partagé. » Elle ouvrit la bouche pour riposter mais se ravisa aussitôt, il se jouait d'elle, il se jouait d'elle depuis le début.

Lentement le brun restaura ainsi leur proximité troublante, il souffla alors contre les lèvres de la jeune femme « Tu sais ce que je veux ? Oh Teresa...  » gémit-il en caressant avec douceur sa tempe. « ... ce que je veux, seule toi peux me l'apporter. » continua-t-il avec un air demi-blessé. Leurs lèvres s'effleurèrent, la paralysant dans une léthargie d'attente où aucun de ces muscles ne cilla. « Ce que je veux ... c'est ma vengeance. »

N'importe lequel de ces ennemis n'auraient eu l'occasion de tant d'arrogance, elle désavouait les maîtres chanteurs en les faisant victimes et elle détruisait la vie de quiconque tentait de s'en prendre à elle, de près comme de loin. Mais pour d'obscures raisons le brun parvenait à lui faire perdre ses moyens et voilà que Teresa, maître chanteuse et prédatrice, expérimentait avec amertume le camp des victimes.  

Leurs regards plongeaient l'un dans l'autre ils se fixaient, l'un avec un air triomphant et l'autre avec une rage certaine. Les cartes étaient tirées, James souhaitait se venger, elle avait su le berner deux fois et d'après l'ombrageux le dicton jamais deux sans trois ne s'appliquerait pas pour eux. Mais si le cri de la vengeance sonnait aux tréfonds de l'âme de l'ombrageux, la brunette brûlait d'une haine encore plus profonde. Il l'avait attaqué sur un terrain flou, il ne pouvait s'y être aventuré entièrement et pour cela la brune craignait ce qu'il savait et ce qu'il ignorait.

« ...et tu auras te vengeance n'est-ce pas, James O'Kinnley ne se ravise jamais mais il a négligé un détail... » Elle conserva leur proximité de telle sorte que leurs lèvres s'effleuraient et leurs souffles se mêlaient. Tandis qu'une ombre de doute planait au dessus d'eux : Que savait James ? Comment utiliserait-il ces révélations ? Et qu'en répondrait Teresa ? Cette dernière à présent prise dans les mailles du filet refusait de s'y emmêler en faisant demi-tour, peu importe ce que cela lui coûterait elle allait plonger dans les eaux obscures « ...tu t'aventures sur des terrains que tu ne connais pas, alors que moi au contraire... » déclara-t-elle fièrement.

Elle ne déposerait pas les armes, au contraire elle les brandissait l'épée au poing, mais en faisant cela elle défiait alors ouvertement l'ombrageux qui désirait déjà une vengeance. « Oh ... tu n'as aucune d'idée d'où tu t'aventures mon cher ... cela te mèneras à ta perte. » Teresa se masquait derrière une certaine assurance mais elle demeurait profondément troublée à l'idée que James utilisent ces informations contre ses frères, sa faiblesse. Mais qu'il tente !

Grand bien lui fasse sa faim criante de vengeance car cela l’amènerait bientôt à sa déchéance, Teresa s'assurerait de se venger de lui et cela peu importe le prix qu'il lui en coûterait.  

Son minois contrarié était tout simplement irrésistible. Elle affichait une moue fâchée tout à fait séduisante, les sourcils froncés, le nez plissé, la bouche en cœur. Oh oui, elle était charmante. A ses yeux, sa chère victime ne demandait qu'à être soumise, elle semblait farouche et pourtant il y avait cette lueur dans son regard. Il aurait parié qu'elle aimait être dans cette situation. Elle ne le reconnaîtrait pas c'était certain, mais d'une certaine façon, le fait que James la manipule la troublait dans un sens qu'elle ne connaissait pas encore. C'était nouveau pour elle, être victime et non pas la mercenaire impitoyable, se retrouver du côté des manipulés... En colère, elle était encore plus désirable, plus sensuelle. James avait cette brûlure dans le bas des reins, cette soif de Teresa qui ne s’étancherait jamais plus. Il l'avouait pleinement, la brunette lui faisait de l'effet. Il fallait aussi admettre que l'ombrageux aimait particulièrement cette fureur entre eux, il avait un penchant pour le sadisme, tout le monde le savait. Il aimait être brutal dans la vengeance ... mais tout autant dans la passion. Et la main de la sicaire fermement pressée contre sa gorge ne faisait qu'attiser son excitation.

Elle trépigna. « ...et tu auras te vengeance n'est-ce pas, James O'Kinnley ne se ravise jamais mais il a négligé un détail... » La belle était toujours contre ses lèvres. Il écoutait à peine ses propos, se concentrait plutôt sur sa bouche qui se mouvait à chaque syllabe. Voluptueuse et érotique. Son regard était irrémédiablement attiré vers ses lèvres charnues qu'il n'aspirait qu'à mordre de nouveau. Il souriait, fier. Elle était enfin rentrée dans son jeu. Il avait apprécié cet état de dominance mais maintenant que sa partenaire rejoignait la partie, tout allait devenir encore plus palpitant. Il haussa un sourcil intéressé, cette situation devenait tout à fait passionnante. « ...tu t'aventures sur des terrains que tu ne connais pas, alors que moi au contraire... » Il y avait une pointe orgueil dans ses mots, mais rien qui n'inquiéta le ténébreux.  Elle se trompait sur lui, il connaissait parfaitement ce genre de situation. Pourtant à cet instant, au lieu de lui répondre, il n'éprouvait qu'un désir brûlant de l'embrasser.

Une expression de défi se peigna sur le visage de l'esclave. A présent elle semblait hautaine. Sa frustration avait totalement disparu, elle reprenait les choses en main. Alors en accompagnant ses paroles, elle passa un doigt espiègle le long de la jugulaire de son prisonnier et prit un air malin. « Oh ... tu n'as aucune d'idée d'où tu t'aventures mon cher ... cela te mènera à ta perte. » Ce jeu du chat et de la souris était définitivement son favori. Il ricana, tout attisé. Elle jouait le jeu à la perfection. Le brun haussa les sourcils d'un air ravi: « Ouuh excitant » Elle aurait du s'attendre à ce genre de réplique, James n'était pas du genre à flancher sous un avertissement. Surtout de la part de Teresa. Il ne doutait pas de ses capacités mais contre lui, il avait gros à parier sur sa personne. Au lieu de se raviser il montra un certain enthousiasme devant cette menace. Il était plus qu'impatient de voir ce dont elle était capable. N'oublions pas que James était un Ombrageux entraîné et qu'il cherchait à recruter Teresa dans la forêt... et aussi étrange que cela puisse paraître, son offre tenait toujours.

Il se recula de ses lèvres envoûtantes et sembla plus distant. «  Tu as raison, j'aurai ma vengeance parce que ce que je désire, je l'obtiens toujours. » Sourire Jamesien. L'Ombrageux était suffisant et transpirait d'orgueil. Il avait une confiance débordante en lui même, arrogant et prétentieux. « Ce qui me plait avec toi... c'est que tu te défends.  »

Il sonda ses prunelles brunes alors qu'elle cherchait à comprendre où il voulait en venir. « Tu devrais être flattée, je ne suis pas toujours aussi négligent quand il s'agit de représailles. » Soudainement sincère, il attrapa frutivement une de ses mèches ondulées. « Mais tu es différente.. »

Il eut un air peiné pendant une seconde. « Ma charmante victime ... je suis désolé que tu doives mourir. Crois-moi, si j'avais le choix je te laisserai repartir toute pleine de vie, toute brûlante de rancœur. » Le fourbe retrouva son expression faciale vaniteuse. il reprit d'un ton presque enjoué. « Mais c'est comme ça, tu n'as pas accepté l'échappatoire de la Guilde dans la forêt. Nous savons tous les deux comment ça va se terminer. »

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

Aussi nombreux étaient ses ennemis, jamais Teresa n'avait eu à faire à quelqu'un d'aussi manipulateur et féroce que James. Sous ce charmant masque séducteur le brun cachait ses pires vices, et s'il en possédaient un grand nombre, aucune ne rivalisaient avec la ferveur qu'il mettait dans sa vengeance. Lorsqu'il s'agissait de représailles le brun n'avait aucune morale à qui se soustraire, seul comptait s'assouvir sa soif de revanche et donc d'anéantir Teresa.

Les deux ennemis se faisaient face avec une certaine tension mêlée d'arrogance. Il semblait que les menaces de Teresa n'étaient de taille à faire flancher James qui au contraire s'amusait de plus en plus de la situation « Ouuh excitant » répliqua-t-il face à la mince agacée de sa victime. Elle leva les yeux au ciel et soupir, qu'il pouvait lui être exaspérant parfois à pavaner cet air triomphant sur le visage.

L'air soudain distant il se recula de leur troublante proximité afin de continuer «  Tu as raison, j'aurai ma vengeance parce que ce que je désire, je l'obtiens toujours. » dit -il en esquissant un sourire qui aurait bien pu achever de la séduire si la sicaire ne portait pas en elle ce désir brûlant de se venger. L'ombrageux, débordant d'arrogance et de prétention, continua sur sa lancée : « Ce qui me plait avec toi... c'est que tu te défends. » Elle esquissa, malgré elle, un sourire qui s'évanouit lentement alors qu'elle cherchait à comprendre où le brun voulait en venir. « Tu devrais être flattée, je ne suis pas toujours aussi négligent quand il s'agit de représailles. » Il attrapa une des mèches ondulées de la jeune femme et la fit tourner lentement entre ses doigts « Mais tu es différente ... »

« Ma charmante victime ... je suis désolé que tu doives mourir. Crois-moi, si j'avais le choix je te laisserai repartir toute pleine de vie, toute brûlante de rancœur. » insista l'ombrageux en arborant un air peiné qui se mua alors en l'habituelle vanité qui dépeignait constamment son visage. « Mais c'est comme ça, tu n'as pas accepté l'échappatoire de la Guilde dans la forêt. Nous savons tous les deux comment ça va se terminer. »


Elle en resta pantoise quelques secondes, la bouche entre-ouverte, prête à répliquer elle s'était alors trouvé sans mot. Oh le fourbe l'attaquait à présent sur ce terrain là ! Le brun ne s'était visiblement pas remis de la fuite de Teresa dans la forêt. Après avoir accepté sans conviction l'échappatoire de la Guilde elle s'était enfuie grâce à leur embrassade passionnée. A présent l'échappatoire affichait donc porte close et James cherchait lui faire regretter de s'être fait la belle.

« Oh James...si tu souhaites t'aventurer sur ce terrain là. Souviens toi que... j'avais accepté. » Elle desserra la pression sur la gorge de l'ombrageux et le relâcha de son emprise. Ils se jaugeaient avec défiance, si l'un reculait d'un pas l'autre avançait, ils étaient comme deux prédateurs s'étant jeté sur une même proie. Mais au contraire de deux animaux chassant le même gibier les deux ennemis se traquaient mutuellement. « Mais tu ne me laissais guère d'autres choix que ton échappatoire » commença-t-elle avec un sourire espiègle « Et comme tu l'as dit toi-même, tu adores que je me défends... » Elle arborait un air plein de sous-entendus derrière une mine malicieuse, malgré ses appréhensions Teresa avait décidé de se prêter au jeu de James, et elle ne faisait jamais les choses à moitié. De plus James était un partenaire de choix dans un tel manège. « ... alors accepter sans riposter aurait été tellement prévisible ...et beaucoup moins distrayant »

Teresa se réveillait de sa transe muette, elle avait fini d'écouter c'était à son tour de parler. Plus question pour elle de se laisser faire, elle reprenait son destin en main, James s'était assez joué d'elle. Réapparut sur son visage, cet air malin et espiègle qui s'était envolé à l'instant où il avait dit son nom, au moment où il avait brisé leur ambiance passionnée. Revoir l'éclat vengeur dans ses prunelles rendait James encore plus fier de son maléfice. Teresa pétillait de malice et de stratégies. Il lui semblait regarder son reflet: jeune, talentueuse et maline! Il en éprouva une certaine fierté non dissimulée.

Il avait réussit à la séduire mais aussi, en un instant, à lui faire retrouver son âme de mercenaire. Il semblait que le bougre soit encore bien plus manipulateur qu'il ne le laissait penser..., magicien des mots, maître illusionniste d'une situation, qui tournait encore une fois en sa faveur. Teresa, insoumise, indomptable, réagissait comme il l'avait espéré.

« Oh James...si tu souhaites t'aventurer sur ce terrain là. Souviens toi que... j'avais accepté. » La brunette desserra la pression sur sa gorge et le libéra. Il haussa un sourcil, intrigué. Qu'est ce que sa compagne mijotait? « Mais tu ne me laissais guère d'autres choix que ton échappatoire. Et comme tu l'as dit toi-même, tu adores que je me défende... » Le menton relevé, le regard pétillant, Teresa entrait dans le jeu et en modifiait les règles. Elle avait son mot à dire, ou du moins, le pensait. Mais il n'en attendait pas moins d'elle, il la savait provocatrice et meneuse, elle ne devait pas avoir l'habitude d'être de ce côté du tableau. Elle était le nouveau jouet préféré de James et il ne la lâcherait pas de sitôt. « ... alors accepter sans riposter aurait été tellement prévisible ...et beaucoup moins distrayant »

Il hocha et avoua d'un air entendu. « Je ne connais rien de plus vrai. » Libre de ses mouvements, James effectua quelques pas, contourna sa belle et se fit songeur. Il tourna autour d'elle, tel un prédateur affamé, réflechissant sur son prochain mouvement. « Le marché était simple et clair, tu n'avais pas le choix. Mais tu as su te frayer un chemin dans le labyrinthe d'un maître du dédale, et pour cela tu mérites des félicitations. » Il sourit en lui faisant une courbette ironique. Il planta ses iris bleutés dans les siens, tout à coup passionné: « En résistant, tu as su créer un nouvel obstacle, une difficulté qui m'intrigue et me fascine. » Il se rapprocha dangereusement, franc et direct. Le brun se planta devant elle et leurs regards s'accrochèrent. Ni l'un ni l'autre ne pouvait nier leur attirance, c'était bien trop évident.

Il attrapa délicatement deux mèches de cheveux de chaque côté de son visage. Elle ne bougea pas, restait de marbre, comme si elle était tout à coup insensible à ses charmes. Ils se fixèrent intensément, elle le défiait, lui, cherchait une faille. James, sensuellement, lentement, glissa dans les paumes les boucles brunes et descendit jusqu'aux pointes. Il effleura subtilement son cou gracile et frémit à ce contact. « Tu as réveillé le vice, l'esprit manipulateur.... » Le bleu de ses yeux se fit plus intense, plus profond, plus vivant. L'Ombrageux glissa doucement un doigt jusqu'aux lèvres roses de sa victime. « ... Teresa ... tu m'as ranimé. »

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

Ennemis, amants, victimes ou prédateurs ...Tantôt chassant et tantôt chasseurs. Ils vagabondaient entre plusieurs statuts sans jamais s'en appropriaient un. Non la facilité n'était pas de mise pour l'ombrageux et la sicaire, se cantonner aux rôles d'ennemis ou simples amants étaient bien  trop fade pour des joueurs de leurs trempes. Pour les satisfaire pleinement il fallait monter au niveau supérieur, plus que jouer dans la cour des grands, ils jouaient dans celle des gagnants.

Il l'avait séduite alors qu'elle avait attisé en lui un désir tout aussi semblable, à présent leur attirance était indéniable et viscérale. Tout comme la haine qu'il se vouait poussé par le simple désir de se venger l'un de l'autre. Teresa était bien plus qu'une simple victime pour le brun, elle était son jouet, sa proie, l'objet de toute ses convoitises.

« Je ne connais rien de plus vrai. » avoua l'ombrageux d'un air entendu, cet aveu eut un effet immédiat sur Teresa qui esquissa un sourire satisfait. Libre de ses mouvements à présent qu'elle l'avait relâché, le brun tourna autour d'elle tel un animal affamé cernant sa proie. « Le marché était simple et clair, tu n'avais pas le choix. Mais tu as su te frayer un chemin dans le labyrinthe d'un maître du dédale, et pour cela tu mérites des félicitations. » Le mot félicitations prenait alors une toute autre contenance venant de James. Si Teresa aurait été flattée par ses mots, sortit de la bouche de l'ombrageux, elle s'en trouvait à présent fière. Et le sourire de la jeune femme ne fit que s'agrandir lorsque le brun effectua une courbette ironique avant de planter son regard dans le sien. « En résistant, tu as su créer un nouvel obstacle, une difficulté qui m'intrigue et me fascine. »

Il retourna alors vers elle, restaurant ainsi la proximité qu'ils aimaient tant, puis attrapant deux mèches de cheveux il les fit glisser dans ses paumes avant d'effleurer le cou gracile de Teresa. Leurs regards se défiaient mutuellement, aucun d'eux n'osait rompre cette oeillade passionnée « Tu as réveillé le vice, l'esprit manipulateur.... » Il effleura alors d'un doigt les lèvres de sa victime qui tentait à demeurer de marbre sous l'ouverte provocation qu'offrait James avec son numéro de charme. Lui qui avait promit de l'anéantir pour se venger s'offrait à présent à la flatter, se montrant soudainement si passionné avec elle, si doux « ... Teresa ... tu m'as ranimé. »

Elle était troublée, son coeur battait la chamade comme une adolescente amoureuse. Il avait su éveiller en elle un désir indomptable, et pourtant elle en avait connu des hommes. Mais aucune de ces passions n'étaient égalables à celle qu'il lui offrait aujourd'hui. Il l'avait séduite et à présent il se jouait du pouvoir que cela lui donnait sur elle. Toutes ces caresses, ses flatteries et cette proximité troublante... connaissant le désir qu'il éveillait en elle il s'en servait pour mieux l'atteindre.

Le temps sembla se suspendre quelques instants. Ils étaient face à face, seulement quelques centimètres séparaient leurs visages. Leurs haleines se mêlaient tandis qu'ils se regardaient avec passion sans oser détacher leur regard l'un de l'autre « Oh que de flatteries... pour si peu » souffla-t-elle contre ses lèvres, un rire jaillit de sa gorge un court instant « Je me devais bien de ranimer le vice en toi. » Si elle avait su éveiller l'esprit manipulateur du brun, ce dernier avait ranimer l'âme fourbe de sa victime. « Vois-tu il me fallait un adversaire à ma taille, quelqu'un de manipulateur, fourbe, vicieux... » Elle esquissa un sourire entendu « ... un adversaire de ta trempe James »

En ses propos sonnait un étrange accent de vérité. James lui même en fut étonné. Il jouait de sincérité, mettait carte sur table, avouait son ressenti car cela il l'avait décidé, c'était entièrement en vue de la déstabiliser. Et pourtant cette impression de franchise sans limite le troublait lui aussi. Depuis quand était-il si sincère avec lui-même?

Il se sentait presque trop obligeant envers sa victime. Teresa avait eu beaucoup de chance depuis leur rencontre, bien plus de temps de vie qu'elle n'aurait du avoir. Elle avait échappé à son sort avec brio et son maléfice avait rendu James pensif. Où était soudainement passé son sadisme et sa cruauté naturelle? Il posa une main à sa ceinture et effleura le pommeau de son épée. Teresa méritait-elle de mourir? Oui, était la réponse sensée. Mais le voulait-il vraiment? Ses tripes lui dictaient de brandir l'arme et de lui trancher la tête sur le champ, seulement, quelque chose dans sa poitrine se refusait un tel acte. Il se sentait presque faible, horriblement hésitant et il ne supportait pas cet état d'homme désarmé.

Teresa l'avait envoûté avec ses sortilèges et ses manèges de séduction. Elle n'avait pas fait grand chose: un baiser brûlant, une fugue improvisée en plus d'un joli minois et voilà que le fourbe en perdait la tête. On n'aurait jamais pensé qu'il puisse être tant déstabilisé par une petite tueuse à gage, qui aurait cru qu'une esclave un peu rebelle puisse attiser chez lui cette envie d'abandonner sa quête? Car James qui renonce à une vengeance n'est plus James, comprenez bien. Que faire dans cette situation? Il pouvait laisser la vie sauve à sa victime ou stopper immédiatement toutes ces interrogations insensées, mettre fin au dilemme.. de façon permanente. La seconde proposition était plus radicale et efficace. C'était la plus simple et James était friand de facilité, c'était même une de ses innombrables qualités, il ne tournait pas autour du pot et en finissait le plus rapidement possible. Vite et net. Il appréciait bien sûr quelques manipulations, coups de maître et divertissements malsains mais avec Teresa, le jeu avait trop duré.

L'ombrageux ne s'était jamais lié d'amitié, il y préférait de brèves alliances, d'éphémères complicités et de conquêtes féminines pour un soir; ou à l'opposé, quelques martyrs pour régaler son esprit pervers. Il avait des alliés, des compagnons, mais des amis? Non, il n'en possédait pas. Alors James chérissait ses ennemis. Il aimait supplicier, torturer, il aimait ses machinations. Que serait-il sans personne à tourmenter? James prenait son rôle de destructeur très au sérieux et mettait un point d'honneur à régulièrement apporter sa contribution, sa touche personnelle de sanglant. Et il faisait ça bien. Avec Teresa, il avait une victime qui se défendait. Elle n'avait rien à voir avec les noblions de l'Enclave, incapables de protester et qui préféraient supplier pour leur vie plutôt que de garder le peu d'honneur qui leur restait. La sicaire n'était rien de tout cela. Elle était tout aussi maligne et joueuse que son prédateur, et elle aussi possédait un esprit vengeur. Il en avait été ravi mais il avait été négligeant. Il n'avait mesuré proprement les conséquences de ces stratèges et positions chasseur-chassé alternées. Teresa n'était pas seulement sa proie, elle s'était élevée au rang de victime-prédatrice, tout aussi désireuse de s'en sortir vivante que de le faire payer.

A cet instant la brunette était troublée. Sa poitrine se soulevait au rythme impétueux de son cœur qui battait à tout rompre. Son souffle accéléré dû à leur proximité fit perdre à James son sourire de rapace pour le laissait coi. Ils étaient tellement proches que l'Ombrageux pouvait discerner dans les yeux de la belle les quelques éclats dorés qui parsemaient ses prunelles noisette. James avait la tête baissée vers la jeune femme, leurs corps étaient tout à coup plus proches que nécessaire. Elle avait le souffle court mais réussit à murmurer: « Oh que de flatteries... pour si peu » Il ne dit rien, totalement absorbé dans sa contemplation. Elle reprit un peu d'assurance et tourna la situation en dérision. « Je me devais bien de ranimer le vice en toi. Vois-tu il me fallait un adversaire à ma taille, quelqu'un de manipulateur, fourbe, vicieux... » Elle eut un sourire rebelle mais tout ce qu'il voyait était sa lippe rosée qui se mouvait au gré des mots.  « ... un adversaire de ta trempe James » A son nom, il détacha son regard de ses lèvres et plongea dans le sien. Ses iris azur s'illuminèrent sous le désir. Ces mots qui se voulaient distants et provocateurs n’atteignirent pas leur cible. Et malgré la contre attaque de Teresa, James pensait complètement à autre chose.

Il resta totalement muet alors que la sicaire attendait une réponse. Elle finit par accepter le contact visuel et se perdit dans les méandres céruléens d'un regard de braise. Contre sa morale, contre son objectif, contre son honneur et ses principes, James prit le visage de sa belle entre ses mains. Ils frissonnèrent à ce contact sans se quitter des yeux, totalement absorbés par l'autre. James, la dirigea lentement, silencieusement vers le mur de l'auberge. Elle heurta doucement la paroi. Le brun était d'un calme troublant. Il descendit ses mains le long du cou de la jeune femme, les glissa tendrement sur ses bras ... puis il se recula avec la même lenteur.

Il la laissa encore plus indécise. Le beau brun déglutit. Puis il la regarda droit dans les yeux... « Je ne te tuerai pas. »

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

La belle avait retrouvé son panache mais l'ombrageux n'écoutait même plus les provocations de sa victime, le regarde penché sur ses lèvres se mouvant au fil des mots. Teresa n' eut alors qu'à prononcer son nom pour que James ne relève alors les yeux vers elle. Leurs regards s'accrochèrent. Teresa se plongea dans les iris céruléennes du brun. Quelque chose en elle sembla alors se ranimer. Oh... la flamme du désir ne semblait jamais s'éteindre même quand la passion n'est plus au rendez-vous. Ils laissèrent durer leur oeillade silencieuse quelques instants. Et ils restèrent ainsi, se jaugeant l'un l'autre, plongeant dans le regard empli de désir de l'autre. Jusqu'à que cet instant ne soit rompu.

James attrapa le visage de Teresa entre ses mains. Ils frissonnèrent à l'unisson par ce contact, comme s'ils ne faisaient qu'un. Elle restait subjuguée dans les yeux de braise du brun et se laissa diriger lentement contre le mur de l'auberge jusqu'à qu'elle s'y retrouve acculée. La jeune femme se surprit à noter le manque de brusquerie qui caractérisait d'habitude le brun. James descendit ses mains le long du cou de sa victime jusqu'à ses bras. Teresa ne cilla pas, laissant les rênes à son ennemi intime. Mais ce dernier se ravisa et recula lentement, la laissant indécise et surprise.

Leurs regards s'accrochèrent une nouvelle fois, le brun déglutit et la fixa intensément avant d'ouvrir la bouche, donnant enfin une réponse à sa belle, une réponse qu'elle n'oublierait pas de ci-tôt « Je ne te tuerai pas. »

Elle en resta pantoise un instant... Lui qui avait juré de se venger l'épargnait donc à présent. Lui pour qui la vengeance était plus une fin en soi qu'une simple histoire de revanche. Aussi surprenant était-il pour Teresa de réaliser qu'elle ne serait plus une proie pour le brun, une part d'elle pensait qu'il était sincère. Ah cela aurait pu très bien être une de ses sombres machinations, lui manipulateur invétéré, roi dans l'art de se jouer de ses victimes. Mais pour quelques obscures raisons, elle le croyait.

Il l'épargnait. Elle ne serait plus la fidèle ennemie à abattre, au fond une part d'elle risquait de se languir de ce statut si riche en rebondissements. Oh il était tellement dangereux d'être son ennemi qu'elle serait prête à replonger dedans tête la première. James avait comme sortit la vraie Teresa d'une longue léthargie d'attente, la jeune femme avait retrouvé son esprit indomptable et fourbe d'autrefois, cette partie d'elle s'était au fil de ses mois d'esclavages mais il n'avait suffit à James que de trois face à face pour réveiller en elle le vice qui l'habitait.

Les mots lui semblaient futiles et ses propres pensées furent interrompues par son instinct. Elle se jeta alors sur l'ombrageux sans hésiter, attrapant ses lèvres avec une passion fiévreuse. Secrètement elle avait attendu ce moment depuis qu'il avait avoué qu'elle l'avait impressionné, lui le sombre manipulateur. A présent qu'elle avait goûté à l'enivrante chaleur de ses lèvres l'esclave ne pouvait plus s'en passer, elle était prit dans ses filets comme les siens se refermaient sur le brun.

Teresa était figée. Le temps s'était comme arrêté. Ses yeux chocolats fixaient l'Ombrageux, consternée, frustrée. Silencieuse et pensive, la belle cherchait à comprendre le manège. Pourquoi ce soudain revirement de situation ? Ce changement brutal de comportement avait été aussi inattendu qu'incompréhensible.. Que voulait-il? La réponse était simple: James voulait Teresa. Il la désirait, de toutes les manières qu'il soit. Il souhaitait la passion torride qui les unissait, l'étincelle de leur convoitise, l'attirance irrésistible, la tension sexuelle qui planait constamment. Il voulait leurs jeux vicieux et leur chasse affamée. Il voulait tout. Il la voulait toute entière. Alors qu'est ce que James avait à gagner à lui laisser la vie ? Tout, il avait tout à y gagner.

Teresa comprit. Elle s'élança sur son beau partenaire. Il avait tendu les bras et l'avait attrapée avant même qu'elle ne soit contre lui. Il l'enlaça de ses bras puissants puis la pressa contre son torse. Il la serra de toutes ses forces, comme s'il voulait que leurs corps ne fassent qu'un. Leurs lèvres avaient naturellement trouvées leur chemin et se caressaient passionnément. Elles s’arrachaient, elles se tordaient dans une étreinte brûlante et infinie. Teresa avait les mains de chaque côté de sa mâchoire, James tenait la nuque de la belle. Ils se forçaient à être toujours plus près. James enroula sa langue à la sienne. Teresa lui mordit la lèvre inférieure tandis qu'il laissa échapper un râle de plaisir.

Il ne pensait plus à rien sinon à l'embrasser. Il avait un besoin imminent d'elle, là, maintenant, encore et toujours. Il l'entraîna alors vers l'auberge et poussa sans ménagement la petite porte de l'arrière boutique. On ne fit pas vraiment attention à eux. La soirée était déjà bien avancée et les buveurs tardifs en quête d'une compagne pour la nuit, se consacraient entièrement à leur objectif. Les autres jouaient encore dans le fond avec une trentaine de chopes vides sur la table. Seul l'aubergiste les remarqua. Il avait un sourire envieux sur la face et les regarda grimper les escaliers en titubant, plus occupés à se dévorer qu'à regarder où ils mettaient les pieds.

James et Teresa très rapidement et sans s'en vraiment rendre compte, arrivèrent sur le pallier. L'Ombrageux, expert et habitué, ouvrit sa chambre -il la réservait tous les mardis soirs- et ils entrèrent en grand fracas et tornade de vêtements.

Ils tombèrent lourdement sur le lit. James empoigna les cuisses de sa victime pour entourer ses jambes autour de sa taille tandis qu'il déposait toujours plus de baisers cuisants sur ses lèvres.

© Fiche par Hailey J. Kingston pour Expiation exclusivement

Leur étreinte se resserra tandis que leurs lèvres se caressaient dans une passion urgente. Il sentait l'alcool et la pluie à plein nez mais l'odeur ne la dérangea pas. Il avança sa main pour la glisser sur la nuque de sa partenaire afin de la presser contre lui. Ils se cherchaient, se taquinaient, elle mordit sa lèvre inférieure laissant le brun échapper un râle de plaisir qui gonfla l'orgueil de la jeune femme. Chacun d'eux étaient tordus par une faim viscérale pour l'autre.

Alors James l'entraîna vers l'auberge sans jamais quitter ses lèvres et il l'a poussa sans douceur contre la porte de l'arrière boutique qui s'ouvrit aussitôt sur le poids des deux amants. Aucun d'eux ne fit attention à la clientèle du bar, tout comme les buveurs et joueurs ne prêtèrent attention à ses deux amants. Seul l'aubergiste remarqua leur présence, arborant un sourire envieux.

Ils grimpèrent l'escalier en titubant, manquant de se cogner à certaines marches. Ils étaient bien trop occupés à fondre l'un sur l'autre qu'à regarder où était la prochaine marche. Lorsqu'ils arrivèrent enfin en haut des escaliers Teresa se retrouva plaquée contre la porte d'une chambre, de la chambre de James plus précisément. Aucun d'eux n'éleva la voix pour interrompre ce moment, ils se dévêtirent sur le champs, comme s'ils y avaient pensé au même oment. A ce moment précis James et Teresa étaient en osmose complète. Il n'y avait plus d'ennemis, plus de rivalités, seul leur moment d'intimité compta.

Sans cesser de s'embrasser ils se jetèrent lourdement sur le lit, lui sur elle. Guidé par le brun les jambes de sa belle s'enroulèrent autour de la taille de l'ombrageux sans quitter ses lèvres un seul instant. Elle attrapa sa main et la fit glisser sur son ventre, remontant jusqu'à sa poitrine.

Leurs caresses brûlantes et leurs baisers ardents provoquèrent chez la brune cent petites morts extatiques. Les poings serrés. Son dos se cambra comme une liane. Des nombreux hommes que Teresa avait côtoyé dans son lit, aucun n'avaient un jour su arriver à la cheville de James.