Oh il en avait rêvé. Floue et fougeuse. Il avait tant pensé à cet instant depuis qu'elle lui avait échappé. Il l'avait imaginée, dans ses draps, à se tordre sous lui. Il l'avait vue dans un mirage, gémir sous ses caresses. Belle et chaude. Il l'avait observer tandis qu'elle le dévorait. Il l'avait contempler se plier à ses jeux sadiques. Il l'avait regardée rougir pendant qu'elle le suppliait de continuer. Victime et jouet. Il l'avait dévêtue tant de fois dans ses rêves, tantôt minutieux, tantôt sauvage. Il l'avait plaquée contre le mur, il avait enlacé son corps, il avait senti sa frustration, son envie. Gémissante et impatiente. Il l'avait tant de fois abîmée, il l'avait tant de fois prise, qu'elle était à lui maintenant. Elle était sienne, dans ses rêves et en cet instant. Tout ce qu'il avait imaginé n'était plus que réalité.
Il l'avait poussée sur le lit. Le mâle avait saisit le bord de son dernier vêtement et l'avait retiré lentement, devant le regard gourmand de la belle. Puis il s'était approché, il l'avait touchée. Doucement, puis fermement. Elle avait été obligée de se fondre sur le lit puisqu'il avait plongé sur elle, il avait ensuite enroulé les jolies cuisses autour de lui. Et elle avait fermé les yeux, la bouche ouverte, les bras pliés. Il l'avait serrée contre son corps alors qu'elle en réclamait plus. Elle était nue. Elle était sublime. Elle était délicieuse.
Teresa lui dévorait la bouche. Ses lèvres rouges passaient sur sa langue, glissaient le long de sa mâchoire, attrapaient le lobe de son oreille dans un gémissement plaintif. Lui, promenait sa main partout, entourant de ses longs doigts, les délicates formes de sa victime. Il était odieux, il était égoïste. Il la voulait entière, maintenant, tout de suite. Il souhaitait avoir tout son corps. Elle souriait l'assassine. Elle était courbée, tendue sous le mâle alors qu'il l'empoignait, qu'il la consumait. Il était possessif, tyrannique. Teresa était à lui et à lui seul. Il la pris une fois. Puis deux, puis quatre. Ils haletaient. C'était fort, c'était poignant, colossal. Il pinçait sa peau, mordait ses seins, arrachait ses lèvres. Il était brûlant, il était exalté. Il était glouton, vorace, insatiable. Il avait faim d'elle, il était avide d'amour.
Elle aurait pu fuir, elle aurait dû fuir, traverser la frontière et recommencer une vie loin de ses ennemis, loin de cet ennemi qui n'en était pas vraiment un, loin de James. Seulement elle avait demi-tour, car elle était à la recherche de quelque chose, elle était venue retrouver la flamme meurtrière qui était née dans son âme lorsqu'elle était ici. A la place elle avait renoué avec son si cher ennemi, faisant naître une nouvelle étincelle en elle. Ce n'était pas de l'amour, ce n'était pas de la haine, mais de l'envie. Elle brûlait de multiples désirs à son égard, rêvant de son corps tout en s'impatientant du moment où elle se vengerait enfin.
De quel côté est-elle ?
Il lui était impossible de se débarrasser de lui, elle ne pouvait pas noyer ce démon, il savait comment nager. Il possédait un certain pouvoir sur elle, il s'était immiscé dans son être, violant son indépendance pour la faire sienne. James était une véritable malédiction à ses yeux, seulement là était le problème : elle aimait ce mal en elle. Elle laissait donc le cancer gagner du terrain, lui permettant de prendre plus de place, de s'imposer et, ainsi, de conquérir une autre partie de son âme.
A quel camp appartient-elle ?
Il la possédait, hantait ses rêves, apparaissait dans ses cauchemars, occupait toutes ses pensées. Elle avait beau vouloir l'oublier, c'était impossible, elle ne pouvait pas le fuir. Il l'a retrouverait toujours. A présent il l'avait marquée. Là, dans ce lit, elle était devenue sa possession, son jouet. Ou l'inverse. Alors qu'elle se courbait à ses envies, s'adaptant à ses désirs, elle venait elle aussi s'infiltrer dans son esprit. Elle avait aussi son ascendant sur le beau et vicieux James O'Kinnley. Elle le laissait s'immiscer en elle, perdant volontairement cette manche, car ainsi elle ne gagnerait pas que la prochaine bataille, elle gagnerait la guerre.
Dans quel camp est-elle ?
Elle se pliait sous son corps, se courbant selon ses désirs. Il la dominait, dictant ses gestes il la faisait obtempérer à ses envies les plus brutales. Elle fléchissait à ses moindres caprices, consentant à son appétit vorace. La jeune femme s'inclinait à ses exigences, cédait à ses pires fantaisies. Elle aurait pu s'arrêter là, seulement, esclave de ses propres désirs elle continuait de plier à l'appétence de son compagnon. Sa volonté se brisait un peu plus à chacune de ses caresses, lui faisant presque oublier la flamme brûlante de vengeance qui l'animait.
Peut être n'y a-t-il pas de camp pour elle...
Elle s'était laissé dominer trop longtemps par ses pulsions, elle lui avait laissé marquer son territoire un peu trop loin. A présent elle n'arrivait plus à s'en défaire, le temps filait et elle était encore là, sous lui, tendue sous son corps, soumise et impuissante à cet homme qu'elle désirait et détestait. Elle voulait le haïr, mais elle n'y arrivait pas. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle le désirait, de tout son être, mais aussi que jamais elle ne pourrait le pardonner de l'avoir manipulée, utilisée, d'avoir ce pouvoir sur elle. Et pour cela elle le tuerait.
Haletante, la jeune femme fixait le plafond, elle n'osait tourner son regard ailleurs de peur d'y croiser les prunelles enflammées du brun. Elle était essoufflée, témoignait son coeur battant la chamade dans sa poitrine. Ce fut fort, intense, sauvage. La brunette esquissa un sourire en repassant le fil de leur nuit mouvementée dans son esprit, se remémorant un dernier instant cette longue et délicieuse torture du corps qu'ils s'étaient infligés l'un à l'autre. Contre toutes attentes, et malgré les désirs de son compagnon, la jeune femme se redressa. Elle se leva et récupéra ses vêtements jetés ci et là dans la chambre. L'incompréhension laissait peu à peu place à la frustration dans l'esprit de l'ombrageux. Teresa se délecta de voir son visage se décomposer en réalisant que la jeune femme était bel et bien en train de s'en aller. Alors qu'elle remontait son pantalon le long de ses jambes, camouflant alors de plus en plus sa peau plus tôt entièrement dévoilée, la frustration de James se mua en colère. Intérieurement elle jubilait, il était peut être le mâle dominant, seulement elle aussi était dominatrice. C'était un jeu de pouvoir, et Teresa ne comptait pas se soumettre à la défaite.
Il n'existe qu'un camp avec elle, celui des vainqueurs.
Spoiler:
SEX ENNEMIS IS BACK BITCHES ! #keurkeur VIVE JAMESA ! I regret nothing, tralalala ♥ #wefightandwefuckandthatourthing
Malbe
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Ven 25 Déc - 23:14
James C. O'Kinnley
— Dominant dominante —
Adossé à la tête de lit défraîchie, James regardait l'armoire tremblotante en face de lui. Son poitrail se soulevait à un rythme irrégulier et entre deux soupirs essoufflés, il émit un charmant gémissement d'extase. La brute était repue. Ses tumultueuses pensées étaient reposées. Teresa souriait malgré elle, collée à son thorax, la bouche rouge sur la peau chaude de son amant. Elle était en sueur, toute retournée par leur partie de jambes en l'air. Et ceci n'était pas une simple expression, il y avait eu, en effet, quelques pieds au plafond. James était étalé de tout son long sur le drap blanc taché par le temps et les nombreux visiteurs avant eux. Son envie de Teresa était presque assouvie, sa faim de chair de femme, apaisée. Et pourtant, il en voulait encore. Le gourmand... Peut-être quelques heures de plus, ils avaient le temps. Il se pencha vers sa femelle et mordit sa jolie lippe pour l'attiser. Elle aurait du se jeter sur lui, s'offrir toute entière, volontairement. Il avait tout fait pour qu'elle soit sienne, pas seulement pour cette fois mais pour toutes les autres. Il l'avait gâtée, il l'avait captivée. Il avait cru qu'elle ne voudrait jamais le quitter après ce qu'ils venaient de faire, après ce qu'ils venaient de vivre. Teresa évita de croiser les prunelles océan, c'était sa kryptonite. James fit glisser ses doigts le long de son cou. Elle aurait du fondre de désir. Mais le délicat arrière-train s'échappa des draps, se dandinant gaiement pour le narguer. Le fessier s'éloigna, toujours aussi rond, toujours aussi attrayant. Et bientôt il fut étouffé par son vêtement. James grogna comme un ours.
Où allait-elle comme ça ? Il fronça les sourcils de mécontentement. Teresa semblait sûre d'elle, même réjouie de son manège. James n'avait pas fini. Elle n'était pas libre de partir. Peut-être jouait-elle à un jeu. Alors il sourit et gigota dans le drap, pour se rapprocher du bord du lit. Il toucha son bras pour l'appeler. « Aller viens. » Elle ne dit rien. James à plat ventre, la tête penchée sur le côté, regardait d'un mauvais oeil son délicieux trophée se couvrir. Il attendait là, frottant son corps dans le linge blanc, espérant qu'elle le rejoigne. Sans un regard pour lui, elle boutonna son habit. Alors il comprit. Elle avait décidé de partir. Utilisé, il se sentait utilisé ! Frustré, agacé, il se leva d'un bond. « Tu vas où comme ça ?» Il lui saisit violemment le bras, lui arracha des doigts la chemise qu'elle voulait enfiler. Il lança, de rage, le vêtement à l'autre bout de la pièce. Sa grande main enserra le fin poignet, marquant la jolie peau de traces rosâtres. Elle le repoussa vivement. « Qu'est-ce que tu fais Teresa ? » Ce n'était pas vraiment une question. Il voulut défaire son pantalon mais elle le repoussait toujours. Alors il l'obligea. L'assassine fut envoyée sur le lit de force. Son corps, beaucoup moins consentent, se courba sous l'effort de résistance. Mais James avait le dessus, largement. Il avait enserré ses mains dans les siennes, mélangeant leurs doigts sans qu'elle ne l'ait décidé. C'était toujours un jeu, il le savait. Elle le voulait, ça se voyait dans ses yeux. Il la maintenait fermement contre lui, à moitié agacé, à moitié émoussé. En plongeant son regard dans celui de sa belle rebelle, il aperçut une lueur de haine. Il en fut déstabilisé.
S'était-elle à l'instant servie de lui ? Venait-il d'être berné par sa gentille proie ? Il fixa les mirettes brunes sans comprendre, ou plutôt, sans réaliser. Teresa l'avait-elle vraiment dupé ? Il la regarda un moment, confus. Certes il s'était joué d'elle, elle s'était joué de lui. Pendant longtemps. Ils le savaient tous les deux, ils l'avaient accepté. Mais James, cette nuit, avait baissé sa garde. Un instant, pour elle, pour voir ce qu'il se passerait s'ils cédaient. Et elle en avait profité, la traîtresse. La menteuse, la tricheuse ! Elle avait repris les armes la première, Teresa en avait fini de batifoler. Le malin était pris à son propre jeu.
La fureur l'inonda, la folie le submergea et il s'emporta brusquement. La haine pour la sicaire ne l'avait jamais quitté finalement, elle dormait dans un coin de son esprit. Facile à retrouver, la rancœur submergea aussitôt ses sens. Et leur étincelle de sensualité reprit une forme ancienne, plus vicieuse, plus égoïste. Il attrapa son couteau qui traînait à leurs pieds et le plaça sous la gorge de la faussaire. Teresa n'était pas étonnée, il crut même qu'elle souriait... Il cracha son venin: « Fais ta prière ma douce, nous allons enfin terminer ce que nous avons commencé. Ce jeu dure depuis trop longtemps. » Il serrait les dents, le sang battait ses tempes. Son cœur accéléra alors qu'il rapprochait la lame. Excitation ? Définitivement. Folie ? Probablement un soupçon. Impatience ? Oh oui, certainement. James promena la pointe de l'arme sur la lèvre de l'Esclave, traçant une ligne fictive couleur vermeille. Il frémit en s'imaginant la toucher du bout des doigts. Le vilain haussa les sourcils d'un air déçu. Il la détestait, par tous les pores de sa peau. Elle l'attirait tout autant. Il avait eu le loisir de la faire souffrir, de la traquer, de la connaître et de la posséder. Aujourd'hui, il ne restait plus rien pour eux. Décidé, il susurra près d'elle: « Dommage.. »Le couteau s'abattit brutalement.
Alessandra de Marbrand
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Jeu 31 Déc - 15:55
Teresa B. Labonaire
— we're out for vengeance —
Intérieurement elle jubilait. Les jeux venaient d'être défait, il n'y avait plus de vainqueur, ni de vaincu, seulement deux êtres coincés dans un cercle vicieux de désir et de vengeance. Leur animosité ne faisait qu'attiser l'attirance qu'ils avaient l'un pour l'autre et vice versa. Satisfaite, elle mordilla sa lèvre inférieure afin de dissimuler le large sourire qui se dessinait sur sa bouche, presque enfantin ; il était le témoin de l'euphorie qui l'envahissait à l'idée que, cette fois-ci, elle avait gagné la partie.
« Qu'est-ce que tu fais Teresa ? » Il venait de lui arracher sa chemise des mains pour la jeter à l'autre bout de la pièce et, furieux, il voulut défaire son pantalon mais la jeune femme le repoussa une nouvelle fois. « A ton avis qu'est-ce que je fais ? » répliqua-t-elle avec sarcasme. « Je me tire d'ici. » Brusquement, il l'a jeta sur le lit. Elle tenta de se relever mais il était déjà sur elle. Il la força à joindre ses mains aux siennes, entrelaçant leurs doigts comme des amants l'auraient fait et, il la contraint à rester ainsi, leurs deux corps plaqués l'un contre l'autre, et cela malgré la volonté de la jeune femme. Leurs regards s'accrochèrent, si celui de l'ombrageux était encore empli de désir, celui de la jeune femme était coloré par la haine. Presque aussitôt, la haine reprit dessus sur le désir. La roue venait de tourner. Et elle retournerait encore, comme elle le faisait encore et toujours. C'était un jeu sans fin où chacun voulait être vainqueur de la partie en cours.
« Fais ta prière ma douce, nous allons enfin terminer ce que nous avons commencé. Ce jeu dure depuis trop longtemps. » Un sourire moqueur se dessina au coin de ses lèvres « Déjà ? » fit-elle, faussement déçue. « Et dire que je commençais à peine à m'amuser. » Il passa sa lame sur les lèvres de sa victime, effaçant ainsi le sourire victorieux qui illuminait jadis son visage pour laisser place à de l'appréhension. Il n'y arrivera pas pensa-t-elle. « Dommage... » susurra-t-il alors d'un air décidé. Son sang ne fit qu'un tour. Il n'allait pas oser ? Le couteau s'abattit brusquement, la jeune femme rentra la tête et la lame vint se planter parmi ses cheveux sur le drap. « Aïe.. » La sicaire porta un doigt à son oreille égratignée par le passage de la dague. Le temps d'un instant leurs regards s'accrochèrent avec surprise. Il avait raté son attaque. Elle avait raté son esquive. Ils étaient, encore une fois, à égalité. Le prochain point serait à celui qui frapperait le plus vite.
James attrapa son arme mais, avant qu'il ne puisse à nouveau l'abattre sur sa victime, cette dernière lui empoigna le poignet des deux mains. C'était un jeu de force. Tout deux luttait pour tenir la lame loin de son visage, et près de celui de l'autre. Peu à peu, le bout de la dague se dirigeait vers elle, malgré ses efforts pour l'éloignait. James était plus fort. Et le bougre, sachant cela, souriait, excité à l'idée de gagner ce jeu stupide. Or, la fin du jeu signifiait la mort de l'un d'eux...et Teresa était en mauvaise posture.
La jeune femme força un peu plus sur ses bras, tentant de réduire l'écart de force qui les séparait, en vain. Elle monta brusquement son genou et le frappa violemment à l'entrejambe. Profitant de l'effet de surprise elle poussa sur son bras et l'arme gicla de leurs deux mains, dessinant une ligne vermeil sur la joue du jeune homme. Elle le repoussa vivement, inversant ainsi les rôles, l'assassine prit place au dessus de sa victime. « Je suis celle qui décide quand ce petit jeu finira et... » Joueuse, la jeune femme se pencha vers lui comme pour s’apprêter à déposer un baiser sur ses lèvres tordus par un rictus de mécontentement « ...je n'ai pas encore fini de m'amuser. » Leurs lèvres se frôlèrent dangereusement avant qu'elle ne fonde sur lui. Elle l'embrassa avec passion et fougue, comme les fois précédentes, et comme les fois qui suivront. « Ce n'est que le commencement » susurra-t-elle contre ses lèvres.
Malbe
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Dim 10 Jan - 22:47
James C. O'Kinnley
— Oh toi —
Elle se moquait. Sa lèvre s'était retroussée et elle riait de lui, la vile sicaire. Elle riait de son impulsivité, de sa faiblesse, de sa maladresse. Il avait été aveugle, il s'était trompé sur elle. Et à présent elle le ridiculisait. « Et dire que je commençais à peine à m'amuser. » Lui ne s'amusait plus du tout. Il ne supportait pas de voir ce rictus laid sur la bouche qu'il avait baisée, ces manières provocatrices sur le visage qu'il avait caressé. Il avait le tournis, un goût âcre dans la gorge qui lui donnait la nausée. Il s'en voulut de l'avoir jamais touchée. Sale garce. Il visa un point entre les deux yeux de sa Charmante et un frisson de peur la traversa. Se rendant compte que c'était pour de vrai, elle se baissa juste à temps. « Aïe.. » La lame avait manqué sa cible. La jeune femme essuya sa blessure, étonnée. Ils restèrent une seconde à se fixer, indécis. Leur phase de réconciliation venait de se terminer. Pointe de regret, vieille rancœur, nouvelle excitation. Ils revenaient au point de départ. Encore une fois.
Teresa était de la vermine, tout simplement. Une ennemie impossible à éliminer, toujours sur son chemin. Et elle venait encore de lui échapper ! Le destin se moquait lui aussi, ravi de son mauvais tour et se félicitait probablement d'être si malicieux. Fou de rage, James agrippa le couteau à deux mains pour l'extraire du matelas mais Teresa enserrait déjà ses poignets pour l'en empêcher. La dague dansait devant leurs deux visages, hésitant sur le choix de sa cible. La brune repoussait l'Ombrageux de toutes ses forces et James, rouge de colère, approchait la lame de plus en plus vers sa victime. Il allait gagner cette fois, Teresa ne pourrait pas le battre, le hasard ne pourrait rien changer. Et bientôt, ce jeu de défis cessera totalement. Elle allait mourir, une fois pour toute !
Il ne le vit pas venir. Le genoux. Le choc le prit de court, lui coupa le souffle et ses mains reculèrent violemment pour aller se plaquer ailleurs en tentative ratée de protection. Il lâcha par la même occasion la dague et la jeune femme. La première, libérée, vola au dessus d'eux pour aller se replanter dans le matelas, marquant au passage, le visage du ténébreux. Il beugla. De rage plus que de douleur. La seconde, profitant de l'instant de confusion, monta à califourchon sur l'enragé pour reprendre son rôle de dominatrice. Elle se sentait puissante, perchée là-haut et son sourire victorieux retourna se ficher sur ses lèvres frimeuses. « Je suis celle qui décide quand ce petit jeu finira et...je n'ai pas encore fini de m'amuser. » Elle l'obligea à rester tranquille en s'approchant sensuellement. Elle toucha sa peau et James frémit. Il la détestait tellement. Il la voulait morte. Où était sa dague ? Le souffle de la belle lui fit perdre le fil de ses pensées. Et sa bouche s'ouvrit malgré tout tandis que sa langue furieuse s'engouffrait entre les lèvres de Teresa.
Elle jubilait de son triomphe parce qu'elle avait encore réussi à le faire céder. James promenait ses doigts dans son dos, cherchait toujours plus de contact. C'était un homme d'instincts. Et souvent le désir primait sur la vengeance, le corps avant l'esprit. Il laissa faire ses pulsions, se donnant entièrement à cette étreinte empoisonnée. Teresa sur le bout des lèvres, murmura dans son cou. « Ce n'est que le commencement » Il ne put s'empêcher une mine satisfaite. James, ravi que les choses reprennent leur cours, empoigna les cuisses de la vilaine. Et gêné par les chausses qu'elle avait déjà renfilées, il entreprit de lui faire recouvrer sa nudité. Il se redressa, abandonnant la position de dominé pour reprendre le dessus. Teresa était sous lui, un sourire vicieux sur sa face de traîtresse. Il en avait assez de cette femme ! Il l'observa une seconde, les sourcils froncés par la contente frustration. Elle et ses grands airs de malicieuse. Il approcha son visage. Détestable déesse. Leurs langues s'enlacèrent brusquement. Il la tuerait. Elle sentait bon. Elle méritait un sort terrible. Peut-être serait-il indulgent si elle arrêtait d'être si... Non elle ne s'échapperait plus ! Il glissa sa main dans ses cheveux. Elle se servait de lui. Il se servait d'elle aussi. C'en était assez... il fallait en finir. Sa main gauche quitta discrètement l'attrayant fessier et glissa sur le drap. Toujours enseveli sous les baisers de son infâme amante, James ouvrit un oeil pour repérer l'objet. Il tâtonna à l'aveuglette. Et quand finalement ses doigts s'enroulèrent autour de la dague, il plaqua brutalement Teresa sur le lit et la lame se pressa contre sa gorge délicate. Il avait également coincé les dangereux genoux contre ses flancs, par précaution. « Cette fois-ci rien de te sauvera Teresa Labonaire. Ni ton don pour t'en sortir, ni quelconque fourberie, ni ma remarquable indulgence... Aujourd'hui, tu meurs, assassine. » Il eut ce sourire sadique, ce regard terrifiant d'un homme prêt à tout. Et il leva la lame pour mieux l'enfoncer, dans le mouvement lent et certain des fins tragiques.
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